Titre : La Petite Sirène
Auteur : Tinkerbell7
Adresse e-mail : fee(petite barre en bas(ffic n'aime pas ces caractères)clochette990(petit a encerclé)yahoo.ca
Avertissement : Je mets PG pour l'instant. S'il y a des changements au cours des chapitres à venir, je vous avertirai!
Spoilers : Tome 1 à 5!
Disclaimer : Tout appartient à J.K. Rowling exceptées les créatures marines (à quelques exceptions près)!
Résumé général : Tout le monde connaît le célèbre conte d'Andersen, La Petite Sirène, repris par Disney racontant l'histoire d'une sirène amoureuse du monde humain. Et si c'était Harry qui rencontrait Daphnée la petite sirène, que se passerait-il?
Résumé du chapitre précédent : Le jour de sa rentrée scolaire, Daphnée se faufile hors des rangs et s'enfuit pour voir les naïades pour qu'elles l'aident à devenir humaine. Ces dernières refusent et la mettent en garde contre une certaine voix des profondeurs. Daphnée se retrouve dans la grotte de Caliadne et fait un pacte avec elle, devenant une humaine en échange de trouver la solution pour la délivrer.
Musique :
oOo La tour ouest: We Never Change de Coldplay
oOo La soirée autour du feu: Save Tonight de Eagle Eye Cherry
Réponse aux reviews
D'abord ,je tiens à m'excuser du temps que ça m'a prit pour poster ce chapitre! J'ai eu de gros problèmes avec mon ordinateur et j'ai tout perdu ce qu'il y avait dessus (chapitres 4 et 5 de La Petite Sirène inclus...). Je vais faire mon possible pour poster plus régulièrement! Merci de votre patience lol!
celine.s/Line/C-Line : Merci de tout coeur pour ta review (ou devrais-je dire tes...)! J'ai été très flattée que tu me mette dans tes histoires favorites! J'espère que la suite te plaira autant! P.S. : Ne meurs pas d'impatience avant la fin, ce serait dommage!
Morwan : Chalut! Contente de voir que tu aimes la musique du Seigneur des Anneaux (je suis folle dingue des chorales (plus tard, je vais épouser un des petits garçons qui ont chanté pour ce film)). Revenons à nos moutons! Pour les nymphes, tu dois te douter que je ne peux rien te dire étant donné que tu va le découvrir plus tard! Pour ce qui est du « repêchage » de Daphnée... tu verras bien! Allez, bonne lecture à toi!
Riri : Moi je voudrais, parcourir le monde. Moi je voudrais, voir le monde danseeeeer. Le voir marcher sur ses... Comment ça s'appelle? Pieds! Hihihi. C'est rendu une tradition de commencer mes RARs avec cette chanson (En passant, non je ne connais pas la chanson dont tu m'as parlé dans ta review. C'est français?)
Loly malfoy : Coucou toi! Ça fait longtemps dis-donc! Je suis contente que tu ai pris le peu de temps que tu avais pour venir me poster une review. C'est très apprécié!!! Je ne sais pas si tu as vu la RAR que je t'ai adressé dans Mémoires d'une Julie, à propos du Canada. C'est vraiment génial que tu viennes habiter ici! Mais dans quel coin au juste? Parce que le Canada, c'est légèrement énorme comme pays . Sinon, ça ressemble de plus en plus aux États-Unis (si ça peut t'aider comme piste...)! Si tu as d'autres questions, n'hésite pas à m'envoyer des e-mails sur mon yahoo!
dreyd : Wow! Ça fait plaisir de savoir que tu as lu ma fic et que tu l'as aimé en plus! Merci pour les commentaires, ça a flatté mon ego (qui pourtant n'en a pas besoin du tout!).
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Chapitre 3 – Thôt
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- Encore en train de pleurnicher Potter?
- Encore en train de vivre Malefoy?
- Au moins j'ai une raison de le faire contrairement à certains.
Il vit Ron serrer des poings et crisper sa mâchoire; lui-même devait être dans le même état. Hermione, un air de dégoût sur le visage, posa sa main sur son bras dans un geste réconfortant.
- Ne l'écoute pas, il cherche seulement à attirer l'attention.
- Toi la Sang-de-Bourbe, on t'a rien demandé!
Le couloir au complet devint soudainement silencieux et la tension, à couper au couteau. Le regard planté sur le Serpentard, il s'approcha lentement, le dominant de toute sa grandeur.
- Dégage Malefoy, siffla-t-il.
- C'est moi ou tu es devenu agressif depuis l'an passé? Ton étoile ne brille plus autant qu'avant...
Ses yeux gris acier pétillèrent d'arrogance alors qu'il le regarda d'un air suffisant. Tout dans cet être le dégoûtait. Sa façon traînante de parler, de commander aux autres, de s'élever en marchant sur les plus faibles... Il avait parfaitement saisi l'allusion à Sirius que le Serpentard venait de faire et cela l'enrageait. Sirius, l'étoile noire...
Sans quitter Malefoy des yeux, il s'adressa à ses deux amis.
- Dites à Flitwick que je serai en retard au cours.
- Mais... Harry!
Sans prendre la peine d'écouter la remarque de Ron, il tourna les talons et traversa le couloir des enchantements à grandes enjambées pour se diriger vers le parc, le sang bouillonnant dans ses veines. Restée en plein milieu du corridor, entourée de Gryffondors dépassés par les évènements, Hermione soupira.
- Laisse-le faire Ron, il a besoin d'être seul...
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Jamais il n'avait été aussi en colère. Il sentait le sang battre dans ses oreilles au rythme accéléré de son cœur. Dieu qu'il haïssait Malefoy et toute sa famille! Quand le laisserait-il donc tranquille? Pourquoi devait-il toujours venir et le faire sortir de ses gonds? Pourquoi devait-il toujours lui rappeler l'année qui s'était tout juste écoulée?...
Furieux, il ramassa une poignée de cailloux et la jeta à bout de bras dans le lac miroitant sous les reflets aveuglants du soleil. Il s'apprêtait à en ramasser une nouvelle quand il interrompit son geste, les yeux rivés sur le bord du lac.
- Qu'est-ce que...?! balbutia-t-il en trébuchant.
Assise sur l'herbe verdoyante, il y avait une fille avec de longs cheveux châtain pâle tout emmêlés qui chantonnait en touchant des fleurs du bout des doigts, un air extasié sur le visage. Harry ne s'en serait pas soucié le moins du monde si la fille en question n'était pas entièrement nue.
Son cerveau prit exactement quatre secondes pour analyser la situation. Mardi après-midi. 15h55. Parc de Poudlard. Fille toute nue. Problème.
Le visage en feu, il décida de tenter une approche.
- Heu, je voudrais pas te déranger mais si on te trouve ici tu vas avoir des ennuis...
La fille se retourna brusquement vers lui et se mit à sourire comme une folle en le pointant. Complètement déboussolé, Harry se mit à regarder frénétiquement autour de lui pour voir si quelqu'un pourrait faire quelque chose. Malheureusement, il était bien seul dans ce parc –si on excluait cette inconnue exhibitionniste. D'un geste rapide, il enleva sa robe de travail et la lui lança, se retrouvant en jean et dans un immense t-shirt de Dudley. La fille poussa un petit cri de surprise en attrapant le morceau de tissu et se mit à rire. Embarrassé, Harry se détourna le temps qu'elle se rhabille.
« Merde. Je suis dans la merde jusqu'au cou. Pourvu que personne n'ait l'idée de sortir dans le parc. Quelle heure est-t-il?... Quoi, seulement 15h59? Qui est cette fille? Je ne l'ai jamais vu au château. Une première année? Attends Harry, tu l'as regardé une seconde? Elle n'a vraiment pas l'air d'une petite nouvelle. Et puis c'est quoi ce sourire de fou sur son visage? Oh non, elle est peut-être accompagnée! Manquerait plus que ça... Où est Hermione quand on a besoin d'elle? »
- Est-ce que tu as terminé? demanda-t-il en se retournant.
Erreur. L'inconnue était encore toute nue, en train de renifler sa robe de travail. Un peu insulté, Harry sentit ses joues rosir encore plus (si c'était possible).
- Elle est très propre! dit-il, froissé.
Elle n'eut pas l'air de capter le message. Toujours souriante, elle observait le tissu comme si c'était la première fois qu'elle en voyait. Très étrange. Trop étrange pour un mardi après-midi même.
- Alors je lui ai dit, oublie-moi, c'est fini entre nous!...
Horreur! Des gens arrivaient. Si jamais on le voyait ici avec cette toute nue, Harry pouvait dire adieu à une vie tranquille le reste de l'année. Paniqué et le visage en feu, il courut jusqu'à l'étrangère, lui passa la robe sur la tête et l'empoigna par le bras pour qu'elle se lève. Manque de chance, la fille s'écroula sur le sol avec un cri aigu.
- Tu es blessée? s'enquit Harry en lui pointant ses jambes.
L'inconnue acquiesça frénétiquement de la tête, toujours en souriant. Harry se passa la main sur le visage en poussant un profond soupir. Qu'avait-il fait à Merlin pour mériter ça?
- D'accord, je vais t'amener à l'infirmerie mais après je vais devoir y aller, j'ai un cours d'enchantements qui est déjà commencé...
Voyant qu'elle ne réagissait pas, il soupira à nouveau et passa son bras sur son épaule pour la soutenir. D'un mouvement calculé, il la releva de peine et misère. Déséquilibrée, la jeune fille s'accrocha à lui, les jambes molles. Patient, Harry commença à marcher en direction du château avec cette fille des plus étranges. Ils ne s'arrêtèrent pas une seule fois malgré les nombreux petits animaux et autres trucs bidons qu'elle voulut absolument lui montrer à maintes reprises.
Une fois arrivés devant l'infirmerie –sans rencontrer personne, une chance quasi-incroyable- Harry se passa la main dans ses cheveux tout ébouriffés.
- Attends-moi ici, je vais chercher Pomfresh, dit-il lentement en poussant la porte.
Un cri aigu le fit revenir en arrière. En se retournant, il vit la jeune fille faire une série de mouvements avec ses mains en poussant des petits cris perçants. Hébété, il la regarda faire en se demandant ce qu'il lui prenait. Tout à coup, un vieux souvenir fit surface dans sa tête. Le jour de la deuxième tâche lors du Tournoi des Trois Sorciers, il avait entendu Dumbledore s'exprimer avec un être de l'eau. Étrangement, les sons concordaient plutôt bien à la définition du langage aquatique...
- Shit... souffla-t-il en faisant un lien entre les deux.
- Il y a quelqu'un? fit la voix de l'infirmière.
Des bruits de pas indiquèrent qu'elle venait vérifier elle-même. Sans plus attendre, Harry saisit le bras de la « chose » et se mit à courir avec elle du mieux qu'il put, tout en cherchant une solution.
- La Salle sur Demande! s'écria-t-il en se tapant le front de la main.
Par chance, ils se trouvaient déjà dans le coin. Ils n'eurent qu'à monter un étage et tourner au bout du couloir pour se retrouver devant la toile de Barnabas le Follet et la dizaine de trolls à qui il tentait d'apprendre à danser convenablement. Énervé comme jamais, Harry se mit à marcher en face du tableau en pensant très fort à un endroit qui pourrait accueillir la jeune fille. Après son troisième passage, une porte apparue et il actionna la poignée de cuivre sans discuter.
Ils se retrouvèrent debout dans une vaste pièce illuminée par des torches le long des murs. À droite, des fauteuils, des petites tables et une bibliothèque formaient un salon. Vers la gauche Harry trouva une chambre ainsi qu'une salle de bain avec une immense baignoire.
- Ok... dit-il en regardant autour de lui. Tu n'auras qu'à rester ici le temps que j'aille chercher quelqu'un.
La fille ne l'écoutait déjà plus, touchant à tout ce qu'elle trouvait autour d'elle. Harry lui fit un petit signe de main et sortit en refermant la porte derrière lui. Il regarda sa montre puis se mit à courir comme un fou pour aller à son cours d'enchantements.
Lorsqu'il arriva, toute la classe était en train de prendre en note un nouveau sortilège.
- Trente-cinq minutes de retard monsieur Potter, lança Flitwick de sa voix flûtée. Et vous n'avez pas votre robe de travail sur le dos.
- J'étais heu... à l'infirmerie, mentit Harry en allant s'asseoir à côté de Ron et Hermione qui le regardèrent d'un air inquiet. Vous ne devinerez jamais ce qui m'est arrivé... commença-t-il à voix basse.
- Tu étais où bon sang? murmura Ron. On croyait que tu t'étais fait attaquer ou un truc du genre.
- Non mais...
- Tu étais vraiment à l'infirmerie? coupa Hermione.
- Non! Écoutez, j'ai trouvé une fille sur la rive et...
- Monsieur Potter, votre vie personnelle n'intéresse que vous, les interrompit le minuscule professeur. Veuillez sortir vos choses et prendre en note les éléments au tableau. Même chose pour vous monsieur Weasley.
Après s'être assuré que Flitwick ne pouvait pas l'entendre, il se pencha à nouveau vers ses amis.
- Après le cours, à la Salle sur Demande...
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Tout ceci était trop beau. Beaucoup trop beau pour être vrai. Les joues roses de plaisir, Daphnée déambulait au milieu de la pièce, trébuchant de temps à autre. Marcher sur des membres humains était beaucoup plus complexe que ce à quoi elle s'attendait! Premièrement, il fallait réussir à faire tenir son corps en équilibre également sur chaque jambe et ensuite avancer. Facile? Oh non, c'était le point le plus épineux de toute l'affaire. Daphnée avait commencé par se traîner les pieds mais après avoir vu l'humain, elle avait compris qu'elle devait lever ses jambes en les pliant au centre.
Oh, bien sûr, comparée à l'humain, elle était encore une débutante. Lui savait comment avancer sans tomber. Il l'avait même fait en vitesse accélérée tout à l'heure. Daphnée était restée ébahie devant sa prestation. Cet humain devait connaître beaucoup de choses. Mais pourquoi l'avait-il mené dans ce gigantesque lieu? Peut-être était-ce sa maison...
- Si tous les humains ont des maisons comme celle-là, je reste ici! dit-elle à voix haute.
En parlant à l'humain (qui n'avait d'ailleurs rien saisi), Daphnée avait remarqué que sa voix était différente. On aurait dit qu'elle était devenue plus grave. Et d'ailleurs, ce n'était pas la seule chose qui avait changé chez elle. D'abord, sa peau avait pris la même couleur que celle des nymphes : un beau beige clair. Ensuite, elle avait des jambes qui se séparaient en bas du dos par deux gros muscles rebondissant (l'humain en avait lui aussi, elle les avait vu lorsqu'il s'était mis dos à elle) et qui finissaient par de petites mains sur lesquelles on marchait. En plus, au milieu de son ventre était apparu un petit trou dont elle ne voyait toujours pas l'utilité. Il faudrait absolument qu'elle demande à quelqu'un.
Trop perdue dans ses pensées, Daphnée ne vit pas la table basse dans laquelle elle s'enfargea et s'étala de tout son long. Soupirant, elle se remit debout courageusement et entreprit de continuer son apprentissage. Plier. Lever. Avancer. Déplier. Poser. Oui, c'était ça le truc! Pas si compliqué finalement. Plier. Lever. Avancer. Déplier. Poser. Plier...
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- Si je comprends bien, tu dis avoir trouvé une fille toute nue, dehors, dans le parc de Poudlard, qui parle le langage aquatique?
- Pour la vingtième fois, oui Ron!
- Harry, tu sais, Ron et moi on s'inquiète beaucoup pour toi ces temps-ci...
Avec un grognement, Harry interrompit sa course.
- Puisque je vous dis que c'est vrai! Suivez-moi, je vais vous la montrer une fois pour toute!
- Si tu y tiens, dirent Hermione et Ron en soupirant.
- La seule chose que je me demande, commença le rouquin pensif, c'est qu'est-ce qu'elle faisait là toute nue...
- RON!!!
- Ok, ok! Pas besoin de hurler comme ça Mione...
Enfin, ils s'arrêtèrent devant la porte de la Salle sur Demande. Harry mit sa main sur la poignée et regarda les deux Gryffondor, l'air grave.
- Tout ce qui est dit dans cette pièce restera dans cette pièce, dit-il à voix basse.
Ron lança un regard lourd qui signifiait : « Et tu fais confiance à un type comme lui? » à Hermione qui ne fit que hocher la tête sans rien dire. Harry ouvrit la porte et leur fit signe d'entrer. La première chose qu'ils virent fut une jeune fille debout sur une chaise en équilibre sur une table, tendant la main pour toucher à une des torches disposées le long du mur. Hermione fut la première à réagir.
- Accio! cria-t-elle à la seconde même où la jeune fille mettait sa main sur la flamme.
L'étrangère se tourna vers les nouveaux arrivants et poussa un cri de joie en agitant les bras dans leur direction. Presque aussitôt, elle perdit l'équilibre et tomba en bas de sa montagne de meubles. D'un seul mouvement, Harry, Ron et Hermione se précipitèrent vers elle.
- Est-ce que ça va? demanda Harry en lui tendant la main.
La jeune fille se releva elle-même en pouffant d'un rire qui ressemblait au rire d'un dauphin. Hermione, les sourcils froncés, se mit à l'observer sous toutes les coutures.
- Tu dis que tu l'as trouvé au bord du lac? demanda-t-elle.
- Oui, répondit Harry qui s'était assis dans un fauteuil.
- Alors ça expliquerait beaucoup de choses... dit Hermione en soulevant les cheveux de la jeune fille, révélant deux longues cicatrices juste sous son oreille à la hauteur de sa mâchoire.
- Des branchies... souffla Harry.
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- Alors? demanda Ron en s'étirant.
- Elle s'est endormie, répondit Hermione en refermant la porte de la chambre doucement.
Elle bailla longuement et alla se jeter dans un fauteuil proche du feu que Harry venait juste d'allumer (après l'incident de la torche, ils avaient compris que la jeune fille était fascinée par cet élément et qu'il ne fallait jamais en mettre proche d'elle). Ron lui tendit une assiette de salade de poulet qu'elle se mit à manger tranquillement.
- Alors? demanda Harry à son tour.
Hermione ne répondit pas tout de suite, prenant une bouchée de sa salade.
- Eh bien... commença-t-elle lentement.
- Oui? fit Ron.
- Trois choses, dit-elle en comptant sur ses doigts. Premièrement, la théorie de Harry était fondée, il s'agit bel et bien d'une sirène. Enfin, d'un ancienne sirène.
- Mais, comment est-ce possible? demanda Harry.
- Ça je l'ignore. Mais ce que je sais c'est qu'elle est devenue une humaine à part entière. Physiquement bien sûr. Elle n'a aucune idée des notions humaines comme le calendrier et la division du temps. De plus, en se transformant en humaine, elle n'a pas pu acquérir les choses qui sont rendues évidentes pour nous. Sentir, boire, marcher, aller à la toilette, parler... Elle est comme un bébé, tout est nouveau pour elle, finit Hermione.
- Attendez, peut-être que l'on se fait des idées! intervint Ron. Qui nous dit qu'elle est véritablement une ancienne sirène?
- Ce qui nous amène au deuxième point, répondit Hermione. Elle ne parle pas un traître mot d'anglais. Ça ne sert absolument à rien d'essayer de se faire comprendre dans cette langue avec elle. Elle ne l'a jamais entendu. Par contre, elle parle couramment le latin.
- Génial, c'est si pratique! lâcha Ron, sarcastique.
Hermione fit semblant de ne pas l'avoir entendu.
- Grâce à mon cours de langue morte, j'ai été capable de lui parler un petit peu. Elle m'a expliqué qu'elle était une sirène il n'y a pas longtemps et qu'elle ne connaissait pratiquement rien au monde humain. En parlant le latin, elle est ouverte à toutes les langues qui en découle comme le français, l'espagnol, l'italien, le portugais, le grec...
- Mione, l'interrompit Harry, aucun de nous ne parle ces langues.
- C'est pourquoi la meilleure solution resterait de lui apprendre l'anglais de A à Z.
Harry se prit la tête entre les mains, essayant d'évaluer le nombre d'heures nécessaire pour arriver à éduquer une sirène. Un nombre à cinq chiffres se mit à clignoter dans sa tête.
- Et pourquoi nous devrions faire ça? Pourquoi ne pas aller la porter au ministère? Ils sauraient comment s'en occuper eux non?...
- Justement, c'est ÇA le problème Ron, dit Hermione qui se massait les tempes. En se transformant en humaine, elle a violé une bonne partie des lois du monde sorcier et risque l'emprisonnement à vie à Azkaban. C'est un peu la même chose que pour les animagi non-déclarés.
À ce mot, Harry sursauta.
- Qu'est-ce qu'on va faire? demanda Ron.
- La cacher ici le temps qu'on trouve une autre solution. Elle n'aura qu'à rester dans la Salle sur Demande toute la journée. Nous pourrions facilement lui faire des petites visites entre nos cours et puis il faudra s'organiser pour faire des tours durant la nuit.
- Je m'occupe de demain, dit Harry d'une voix faible.
- L'important à retenir c'est qu'elle ne doit jamais se faire voir. Si on apprenait qu'elle a été hébergée illégalement, ce seraient nous quatre qui auraient des problèmes, termina Hermione.
Un long silence accueillit ses paroles. Dans quel pétrin s'étaient-ils encore fourrés? Prendre la garde d'une sirène... Tout ce dont ils avaient besoin, pensa Harry en s'enfonçant dans son fauteuil. De plus, peut-être allait-elle leur sauter dessus pendant leur sommeil et leur déchiqueter la moitié du corps. Après avoir été au fond du lac durant la deuxième tâche du Tournoi des Trois Sorciers, Harry n'avait pas trouvé que les êtres de l'eau avaient une apparence très charmante... Il se souvenait encore très bien de leurs longues dents pointues et de leur aspect sauvage.
- Mione? commença Ron.
- Hmm?
- C'était quoi le troisième point?
- Oh, elle s'appelle Daphnée.
Daphnée? songea Harry tout en fixant les flammes qui dansaient dans l'âtre. D'accord, ils n'étaient peut-être pas aussi sauvages qu'il l'avait cru...
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Daphnée ouvrit un œil péniblement et le referma aussitôt. Le soleil plombait si fort dans la pièce que s'en était suffocant. Elle allait se rendormir lorsque son cerveau lui envoya un message : soleil. Elle se redressa complètement dans son lit et regarda autour d'elle. Elle se trouvait dans une pièce cubique avec un lit, une commode, un miroir, et une fenêtre ouverte qui laissait entrer cent pour cent d'air frais. Daphnée se remémora les événements de la veille à la vitesse d'un hippocampe de course. Premier jour d'école. Fuite. Nymphes. Caliadne. Transformation. Humains. Totalement réveillée, elle regarda l'heure par la fenêtre (environ 11h15, elle avait dormi tard) et s'apprêtait à sauter hors de son lit lorsque l'on cogna trois coups à sa porte.
- Oui? demanda-t-elle.
La porte s'ouvrit laissant entrevoir Hermione, un sac sur le dos.
- Bonjour Daphnée, dit-elle en latin.
Daphnée répondit, heureuse de pouvoir communiquer avec quelqu'un. Elle avait rencontré Hermione seulement la veille et avait déjà créé des liens avec elle. Hermione était la première humaine de sexe féminin qu'elle avait rencontré et Daphnée l'avait trouvé très jolie. Ses cheveux frisés (comment était-ce possible?) et ses yeux marrons auraient fait l'envie de plusieurs êtres de l'eau qu'elle connaissait. De plus, cette humaine était vraiment très intelligente et sa connaissance des langues (parce que les humains en parlaient une bonne centaine) l'avait épaté. En parlant avec elle, Daphnée avait pu comprendre que les deux autres garçons ne parlaient pas le latin et donc, ne pouvaient pas encore communiquer avec elle.
Hermione, qui était occupée à fouiller dans son sac, sortit une pile de vêtements qu'elle plaça devant Daphnée en lui faisant signe de regarder. Curieuse, la jeune fille déplia un pantalon de sport, un chandail, des sous-vêtements (le plus étrange) et une paire de chaussettes.
- Regarde-moi, dit Hermione en montrant la manière dont elle s'était habillée.
Daphnée, pantalon dans une main, petite culotte dans l'autre, l'observa, les sourcils froncés.
- Pourquoi? demanda-t-elle.
Hermione ouvrit de grands yeux comme si elle ne s'attendait pas à cette question et s'assit sur le lit en se jouant dans les cheveux.
- Humain, finit-elle par répondre.
Daphnée ne posa pas plus de questions et prit l'initiative de s'habiller pour la première fois (enfin, si on ne tenait pas compte de ce bout de tissu que le garçon lui avait fait mettre). Une vingtaine de minutes plus tard, elle avait tout mis, hormis le soutien-gorge qui l'avait découragé depuis longtemps. Satisfaite, Hermione sortit un sac en papier brun qu'elle lui tendit. À l'intérieur se trouvait une coupe de fruits, un croissant, du fromage, un verre de jus d'orange et des ustensiles. En voyant la fourchette, Daphnée poussa un cri de joie qui fit sursauter Hermione.
- Un démêloir! s'exclama-t-elle en oubliant de parler en latin. Tu ne me croiras jamais Hermione mais j'en ai un pratiquement pareil à la maison qui est caché sous mon lit. Il n'y a que Bérénice qui est au courant et papa me tuerait s'il le savait! Oh, est-ce que c'est rare ici? Triton, j'espère que non! Oh mais attends, s'il y a un démêloir ici, il y a peut-être d'autres petites boîtes qui chantent! Au fait, qu'est-ce que ça veut dire Padma? C'est dans la langue de ton peuple?
Hermione la regarda babiller en agitant la fourchette, un sourire désolé sur le visage. Toujours en parlant de sa collection, Daphnée se rendit compte que son interlocutrice ne pouvait pas la suivre et s'interrompit.
- Sum desolare Hermione, s'excusa-t-elle en baissant la tête. (1)
La Gryffondor lui fit un sourire et l'invita à déjeuner. À sa première bouchée, Daphnée ouvrit grand les yeux. Jamais elle n'avait goûté à quelque chose d'aussi bon! C'était, c'était exquis! Mille fois meilleur que la laitue de mer avec des mollusques qui pourtant était de loin son plat préféré chez elle. Avide d'essayer d'autres plats, elle posa la coupe de fruits et mordit dans le croissant à pleines dents. Sa bouche s'emplit d'une pâte sucrée et elle se mit à glousser. C'était sec!
Hermione, qui regardait le spectacle, ne put s'empêcher d'éclater de rire en voyant l'air ahuri que faisait Daphnée.
Les autres minutes furent consacrées à la dégustation du fromage et du jus d'orange. Boire étant un concept nouveau pour Daphnée, il fut difficile pour Hermione de lui expliquer pourquoi sa bouche était sèche. La jeune fille était habituée d'avaler pour respirer, pas pour manger! Il fallut lui expliquer calmement que le liquide n'irait pas dans ses poumons mais bien dans son estomac. Après une dizaine d'arguments positifs de la part de Hermione, Daphnée se laissa convaincre et prit une petite gorgée du jus. Finalement, Hermione dut lui promettre qu'elle reviendrait avec toute une caisse en fin d'après-midi.
Vers midi, Daphnée se retrouva à nouveau seule dans la Salle sur Demande et s'installa sur le bord de la fenêtre avec sa fourchette pour essayer de démêler ses cheveux. Après une demi-heure, elle se fatigua et alla fouiller dans la bibliothèque où elle trouva des livres sur le monde avec plein de belles images. Satisfaite, elle s'installa à plat ventre sur le sol et se mit à feuilleter ces drôles de recueils.
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- Et c'est de cette manière qu'Armstrong, représentant la race humaine, a marché pour la première fois sur la Lune, le 21 juillet 1969.
En soupirant, Harry referma son livre et s'étira. Cela faisait maintenant une semaine qu'ils se relayaient chaque jour pour rendre visite à Daphnée dans la Salle sur Demande. Dès le premier soir, ils s'étaient donnés une tâche. Hermione lui apprenait l'anglais, Ron lui expliquait le monde sorcier et Harry le monde moldu.
En se levant pour aller remettre le livre dans la bibliothèque, Harry se mit à observer Daphnée qui s'amusait à passer sa main sur la moquette depuis un bon moment, tout en jouant distraitement avec le collier dont elle ne se séparait jamais. La jeune fille avait ses longs cheveux châtain pâle épars sur le tapis qu'elle tapotait avec ses petits doigts fins. Malgré sa silhouette frêle, Harry n'avait pas manqué de constater qu'elle était dotée d'une force de caractère peu commune et qu'elle n'était pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. Pourtant, la chose qui la rendait si spéciale restait ses grands yeux d'une couleur bleu-mauve intense qui brillaient à chaque fois qu'elle posait un regard sur quelque chose de nouveau. Ces yeux... ce n'était pas la première fois qu'il les croisait. Harry savait maintenant que c'était Daphnée qu'il avait rencontré le soir d'avant, lorsqu'il était assis sur la roche... Oui, il devait l'avouer, elle n'était pas très belle, mais elle avait cette beauté, ce charme naturel qu'ont toutes les personnes qui savent profiter de chaque instant de la vie.
- Allez, debout! s'exclama-t-il.
Daphnée sursauta et le regarda sans comprendre. Harry lui fit un sourire malicieux et alla ouvrir la fenêtre.
- C'est bien beau la théorie... mais la pratique est encore mieux! dit-il en montant sur le rebord de la fenêtre avant de passer à l'extérieur.
Intriguée, Daphnée le suivit tant bien que mal sur la charpente extérieure et ils allèrent se coucher sur le toit de la tour ouest. Voyant qu'elle ne comprenait toujours pas où il voulait en venir, Harry leva son doigt dans les airs pour lui pointer la voûte céleste. Le ciel était d'une beauté à couper le souffle. Il n'y avait pas un nuage à l'horizon et les étoiles brillaient avec une intensité peu commune. Un peu plus loin, le mince croissant de lune éclairait le parc de Poudlard et le dessus des arbres de la forêt interdite. Muets d'admiration, ils restèrent un long moment à contempler ce spectacle magique.
- Tu vois cette grosse étoile qui brille plus que les autres? commença Harry. C'est l'étoile polaire. Autrefois les hommes s'en servaient pour trouver le Nord. Oh et là-bas, c'est la constellation du Dragon. Tu vois juste à côté? Ça c'est la constellation du Chien de chasse. L'étoile à gauche, c'est Sirius.
Puis, sans trop savoir pourquoi, il se mit à tout lui raconter. De lorsque Dumbledore était allé le porter chez les Dursley jusqu'à la fin de l'été qui venait de s'achever en passant par sa rencontre avec Ron et Hermione. Il raconta ses onze années d'enfer chez son oncle et sa tante, le bonheur qu'il avait ressenti en lisant sa lettre d'admission à Poudlard, la satisfaction de s'avoir qu'il savait voler sans jamais l'avoir appris. Il parla aussi de ses rencontres avec Voldemort, de la mort de Cédric et de Sirius... Jamais il ne s'était autant ouvert à quelqu'un. Il ignorait lui-même pourquoi il le faisait. Peut-être parce qu'il savait que Daphnée ne comprenait pas un traître mot de ce qu'il racontait et qu'elle ne pourrait pas le juger par la suite...
Il parla, parla, jusqu'à ce qu'il ait la voix enrouée et la gorge en feu. Le ciel était noir et les oiseaux s'étaient tus depuis longtemps lorsqu'il se tourna vers Daphnée qui le regardait sans rien dire.
- Merci, dit-il simplement avec la sensation d'avoir enlevé un poids énorme de sur son cœur.
Évidemment, la jeune fille ne répondit pas. Silencieusement, ils retournèrent à l'intérieur de la Salle sur Demande et rangèrent la pièce. Toujours sans un mot, Daphnée alla se coucher et Harry prit sa cape d'invisibilité pour retourner à la tour des Gryffondor.
Une heure plus tard, aucun des deux n'avait réussi à fermer l'œil.
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oOo La PeTiTe SiRèNe oOo
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POP!
- Mes amis, je crois que nous avons tous travaillé très dur au cours des trois dernières semaines. Oui, je vous l'accorde, nous n'avons pas encore eu de résultats concluants mais! mais, ce jour viendra. Alors en attendant, champagne!
- Idiot, ce n'est que de la Bièraubeurre, fit remarquer Hermione en roulant des yeux.
- Aucune remarque négative ne sera tolérée! hurla Ron en levant sa bouteille. À la réussite!
- À la réussite! dirent-ils en chœur en l'imitant (sauf pour Daphnée qui n'avait pas voulu se séparer de sa boîte de jus d'orange).
Assis autour d'un feu (Daphnée à distance), ils trinquèrent à leur troisième semaine de Formation Humaine (un nom qu'Harry avait proposé et qui avait été accepté par tous) envers Daphnée. Les traits tirés, le cœur content, ils se mirent à raconter les choses le plus drôles qui leur étaient arrivées avec la jeune fille.
- Non, non, attendez! s'écria Ron alors qu'ils se roulaient de rire. La fois où elle a voulu prendre sa douche toute habillée!
- Crétin, tu devais lui expliquer avant de l'envoyer comme ça!
- Comment voulais-tu que je sache qu'elle allait simplement faire une saucette Mione? se défendit le rouquin.
- Je dois avouer que ce n'était pas très brillant de ta part Ron, concéda Harry. Et toi Daphnée, qu'en penses-tu? ajouta-t-il en sachant très bien qu'elle ne pouvait pas lui répondre.
- C'est stupide.
Ron échappa sa bouteille de Bièraubeurre qui alla se fracasser contre les dalles de la cheminée, Hermione pour sa part avait la bouche très grande ouverte et Harry ne réagit pas tout de suite, trop abasourdi pour faire quoi que ce soit.
- Qu'est-ce que tu as dit? demanda lentement Hermione.
- Je dis que c'est stupide, répondit Daphnée avant de continuer à siroter son jus nonchalamment.
Malgré le mauvais temps de verbe et le drôle d'accent, personne ne trouva rien à redire. Hésitant entre l'indignation et les félicitations, Ron bégaya.
- Mais... balbutia-t-il. Comment. Tu. Mais. Tu parles!
- Heu, oui! répondit Daphnée en souriant.
- Comment est-ce possible? demanda Hermione qui ne comprenait vraiment plus rien. Tu ne peux pas avoir appris l'anglais en moins de trois semaines! C'est physiquement impossible!
- Ah non? Pourtant je appris le latin en un cycle lunaire.
- Un cycle lunaire? C'est quoi ce bordel? marmonna Ron.
- Ce doit être la manière des êtres de l'eau de diviser le temps, proposa Harry.
- Attendez une minute, dit Hermione qui se massait les tempes. Un cycle lunaire équivaut à environ vingt-neuf jours! Leur mémoire doit être spectaculaire... Daphnée?
- Oui?
- À quelle période de l'histoire de la langue anglaise s'est produite l'invasion des Saxons?
- Heu Mione, intervint Ron. Personne de normalement constitué ne peut répondre à –
- La première. Durant le vieux anglais. Heu non, on dit l'antique?
Hermione faillit s'évanouir.
- Incroyable! souffla-t-elle. Et qui attaquaient-ils?
- Les Celtes.
- Incroyable! répéta-t-elle.
- En quelle année se déroula la première Coupe du Monde de Quidditch et qui l'emporta? demanda Ron.
- 1473. Personne, l'arbitre est tombé dans le coma.
- Qui a inventé le téléphone? hasarda Harry.
- Alexander Graham Bell en 1876.
Ce fut la réponse qui prouva l'excellente mémoire de Daphnée. Stupéfaits, Harry et Ron s'amusèrent à lui poser une foule de questions pointilleuses sur des sujets divers tandis que Hermione ne cessait de répéter : « incroyable, fascinant! » tout en fouillant frénétiquement dans ses livres. Au bout d'une heure, ils durent admettre que non seulement elle parlait l'anglais, mais qu'en plus elle retenait pratiquement tout ce qu'on lui disait.
- Bon et bien, dit Ron, une fois le choc passé. Je crois que la Formation Humaine a réussi...
- Y'a pas à dire, fit Harry, impressionné.
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oOo La PeTiTe SiRèNe oOo
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- Molpée?
- Présente!
- Électra?
- Présente!
- Célaeno?
- Présente!
- Daphnée?
Il ne reçut aucune réponse. Soupirant, le sage se pinça l'arrête du nez, faisant pouffer de rire les étudiantes, attroupées dans le vaste hall du repère du savoir.
- Daphnée? répéta-t-il d'une voix forte.
- Présente! lança une jeune sirène qui parlait avec sa voisine.
Alors que l'appel des noms du début des classes se continuait, Électra se pencha vers la sirène qui venait de répondre et lui tapota l'épaule.
- Je croyais que tu t'appelais Fanée! lui chuchota-t-elle.
- Effectivement. Quel est le problème? répondit la sirène tout bas en haussant un sourcil.
- Il a dit Daphnée, pas Fanée!
Fanée ouvrit la bouche pour répliquer mais la referma, à court d'arguments. Finalement, elle haussa des épaules et répondit pour la deuxième fois au sage qui venait tout juste de nommer son nom. Content d'avoir toutes ses étudiantes, le sage fit claquer sa langue et rendit sa liste au directeur du repère du savoir.
- Tout le monde est là? demanda celui-ci de sa voix grave.
- Oui monsieur, elles sont toutes là!
- Parfait, c'est parfait!...
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-Fin du troisième chapitre-
(1) Okay, cette partie en latin nous a, ma bêta-readeuse (j'adore ce mot!) et moi, posé tout un problème! En effet, aucune de nous deux n'a eu de formation pour parler latin couramment. Je tiens donc à m'excuser si j'ai offensé quelqu'un en ayant mal utilisé cette langue –ô combien merveilleuse. De plus, si une personne souhaiterait me corriger, je l'encourage vertement à le faire dans les plus brefs délais.
