Note : Nouvelle idée, nouvelle inspiration.


Chapitre 1

- Vous me le payerez Major, hurla Rodney.

- Du calme MacKay, je suis sûr que ce n'est qu'une petite entorse, répondit John.

- Qu'une PETITE entorse. Qu'une PETITE entorse. Vous croyez que j'ai le temps de me reposer dans mes quartiers ou à l'infirmerie et de ne pas travailler à cause d'un poignet cassé ?

- Pas cassé, juste foulé.

- Vous n'êtes pas médecin que je sache. J'ai besoin de ma main pour faire tenir cette cité debout. Une journée sans moi et elle s'écroule. Je suis le plus grand expert en technologies anciennes !

- MacKay, profitez de votre court séjour à l'infirmerie pour demander au Docteur Beckett de vérifier vos chevilles. Elles enflent ! Votre tête aussi.

Rodney vit rouge. Il allait se ruer sur le Major quand Carson s'interposa.

- Doucement Messieurs. J'ai assez de travail à l'infirmerie. Il examina le poignet de Rodney. Suivez moi, je vais vous faire passer une radio.

oOo

- Permission de parler librement Major ?

- Allez-y Ford.

- Je crois que vous y êtes allé un peu fort avec le Docteur MacKay et je ne parle pas que de vos propos. J'ai l'impression que vous avez tendance à oublier qu'il est un civil, il n'a pas notre entraînement physique.

- Ce n'était qu'un simple cours de self-défense !

- C'est vrai. Mais j'ai remarqué pendant votre dernier combat que vous vous êtes acharné contre lui. Même moi je n'aurai rien pu faire contre vous.

John souleva un sourcil et grimaça.

- Vous croyez ? Puis après quelques secondes de réflexion, mais en ce qui concerne mes propos je crois que j'ai eu raison. Vous avez entendu ce qu'il a dit ? Je suis certain que Zelenka s'en sortirait bien mieux sans lui.

- Effectivement, il s'est pris pour le maître de la cité. Mais il y a des torts partagés. Vous l'aviez bien énervé avant. Et quand il est énervé, il dit souvent des idioties qu'il regrette plus tard.

- Finalement c'est moi qui regrette de vous avoir donné la permission de parler librement.

- Eh ! fit le Lieutenant en levant les mains en signe d'innocence.

Mais le mal était fait. Le lieutenant avait touché juste et John s'en voulait.

- Ford, je dois ...

- Oui, allez-y. Il doit être à l'infirmerie. Profitez en pour lui ramener sa radio, il l'a oublié içi.

- Bonne idée. Merci.

Le Major fit seulement quelques mètres quand il tomba sur Rodney et Carson . Ceux-ci venaient d'entrer dans le téléporteur.

- MacKay, Beckett, que faites vous encore à ce niveau ? Je vous croyais depuis longtemps à l'infirmerie ?

- On y va Major. Rodney cherchait sa radio dans son laboratoire, mais je vois que vous l'avez.

- Oui il l'avait oublié en salle d'entrainement. Aie ...

Rodney venait de lui arracher l'appareil des mains.

- Je vois MacKay que votre poignet gauche fonctionne parfaitement. A défaut du droit ...

- Quoi ? vous voulez aussi le casser ?

- Et c'est reparti, soupira Carson. Deux gamins.

Il appuya sur le tableau de commande du téléporteur.

Juste avant la fermeture des portes, John entendit Rodney hurler :

- Si Dieu existe, il vous punira pour tout ce que vous me faisez subir !

Puéril, et irrécupérable pensa le Major.

Et les portes se refermèrent. Comme d'habitude, une lumière se diffusa derrière les vitraux du téléporteur indiquant que les deux voyageurs était télétransportés vers un autre niveau de la cité. John venait juste d'apercevoir cette lumière quand toute la base fut plongée dans le noir.

Une panne de générateur ?

Au bout de cinq minutes la lumière n'était toujours pas revenue.

- Docteur Weir ? C'est Sheppard. Qu'est-ce qui ce passe ?

- L'équipe du Docteur Brusso travaillait sur l'un des générateurs quand il y a eu une surchage. Tous les générateurs se sont déconnectés. J'ai envoyé plusieurs hommes réenclencher les dipositifs, mais sans téléporteurs, c'est long pour arriver jusqu'à eux.

- Justement en parlant des téléporteurs, Beckett et MacKay étaient dans l'un d'entre eux quand il y a eu la panne. Ils se dirigeaient vers l'infirmerie. Vous croyez qu'ils sont bloqués dedans ?

- Franchement ça dépasse mes compétences. Kavanaugh est près de moi je vais lui en toucher deux mots. Essayez de les contacter par radio, on se retrouve là-bas dans cinq minutes.

- Ok. Terminé.

Ford arriva à ce moment là. Sheppard lui fit le compte rendu de la situation et partit en direction de l'infirmerie. Il retrouva Elisabeth et Kavanaugh devant le téléporteur.

- Elisabeth. Vous les avez retrouvé ?

- Non il semble qu'ils soient coincés dans le téléporteur (1).

- J'ai demandé au Lieutenant Ford d'attendre de l'autre côté au cas où ils réapparaissent à leur point de départ. Kavanaugh ? Vous en pensez quoi ?

- C'est mal parti. Comme le processus de réintégration de la matière a été interrompus, je ne sais pas si on les retrouvera entiers là-dedans.

John avait un mauvais pressentiment, une boule d'angoisse se formait déjà dans son estomac.

- Mais ils attendent quoi pour remettre l'électricité en marche ?

- Ils font ce qu'ils peuvent Major, il y a beaucoup de géné...

Elisabeth ne finissa pas sa phrase, le courant venait d'être rétabli.

Les portes s'ouvrirent enfin sur ... le vide. Enfin presque. Il n'y avait plus que la radio de MacKay qui trainait sur le sol. John la ramassa et regarda tout autour de lui comme s'il s'attendait à voir l'un de ses amis planqué sur le côté, ou caché derrière un des panneaux de contrôle.

Il croisa le regard de Kavanaugh.

- Je suis désolé Major. Malheureusement j'avais raison. Le processus a été interrompu. Au moins ils n'ont pas souffert.

John entendit les paroles de Kavanaugh mais ne les comprit pas. En fait, il ne voulait pas y croire. Il ne pouvait pas y croire. Impossible. Deux membres importants d'Atlantis ne pouvaient pas disparaitre comme ça. Comme dans un film au ralenti il vit le scientifique s'éloigner, il remarqua ensuite Elisabeth qui était adossée contre un mur et étouffait un sanglot. Et pour parachever le cauchemar la dernière phrase que Rodney lui avait dit lui revint en mémoire.

- Si Dieu existe, il vous punira pour tout ce que vous me faisez subir !

La punition était épouvantable.

- NON, cria le Major. Je veux un autre avis. Zelenka !

oOo

- Rodney ?

- Carson ?

- Où est-ce qu'on est ?

- Je ne sais pas. Mais il y a un truc bizarre. Je n'ai plus mal à mon poignet.

- ...

TBC.

Je remercie EDF GDF qui m'a inspiré cette histoire. Mercredi soir je tapais mon chapitre 4 de la fic « Deux » quand ils ont coupés le courant. JE N'AVAIS PAS ENREGISTRE LES MODIFICATIONS ! Toute une ville (ville qu'on surnomme Ville des Lumières, ça ne s'invente pas !) plongée dans le noir pendant 2 heures, j'ai eu le temps de réfléchir.

(1) Il a fallu que je visionne en vitesse les épisodes « Invulnérable » et « En pleine tempête » pour vérifier le terme exact. Heureusement car j'avais mis au départ « Transporteur ». Idem pour vérifier qu'il y a bien une lumière blanche quand les portes se referment. Merci les DVD.