Note : Merci pour les reviews. A la demande générale, la fin slash (dans les temps, qui va encore se coucher tard ?).


Chapitre 7

Fin Slash

Chaya ferma les yeux un instant.

- Il est d'accord. Donnez moi la main.

John était tellement nerveux qu'il avait les mains moites. Il les essuya sur son pantalon et s'avanca vers la prêtresse.

- Carson, attendez dehors s'il vous plaît. Et que personne ne vienne dans la salle.

- D'accord Major.

John ferma les yeux, il sentit une douce chaleur l'envahir. Une pression de la main de Chaya lui indiqua qu'il était de l'autre côté, alors il ouvrit les yeux sur un MacKay très contrarié.

- Vous venez empoisonner ma mort ? Vous connaissez le repos de l'âme ? Je n'ai rien à vous dire Major.

- Parfait, je vais parler. Ne partez pas, si ce n'est pas pour moi, restez pour la cité. Elle est perdue sans vous, rappelez vous, vous êtes le spécialiste en technologie ancienne. Et vous avez des amis içi.

- Non ce n'est pas vrai. Je n'ai aucun ami, juste des hypocrites. Maintenant je ne veux plus rien entendre.

- Arrêtez de faire le gamin Rodney.

Rodney se boucha les oreilles et ferma les yeux.

- Non, je ne vous entends plus, non non non nooooooooon.

John perdit vite patience. Il s'approcha du scientifique, lui attrapa violemment les poignets et les ramenèrent sur son buste.

Chaya se demanda s'il ne fallait pas s'en mêler, elle hésita un instant et finalement elle décida de rien tenter.

- Regardez moi Rodney. Regardez moi, hurla John

Le scientifique fixa le Major. C'était la première fois qu'il le regardait vraiment et il remarqua que ses pupilles étaient complètement dilatées. Non, ce ne pouvait pas être ça. Il se rappela avoir vu, il y a plus d'un an, un reportage télévisé qui expliquait les clés de la séduction. Lorsque quelqu'un nous plaît, la pupille se dilate (nda : c'est vrai !). Il baissa les yeux sur ses poignets, il sentit les mains du Major lâcher prise.

Sheppard avait vu le regard de MacKay passer de la colère à l'interrogation. Sous ses doigts, il put sentir le pouls du scientifique s'emballer. Rodney regardait à présent ses mains. John avait complètement oublié la blessure qu'il lui avait infligé ce matin à l'entraînement. Il le lâcha et s'éloigna un peu.

- Excusez moi Rodney. Je ne sais pas ce qui m'arrive en ce moment. Je deviens de plus en plus violent avec vous.

- C'est le moins qu'on puisse dire. J'ai subi des violences dans mon enfance, mais elles étaient moins douloureuses qu'aujourd'hui. Face au regard perplexe de John, Rodney continua. Au point où j'en suis, je vais vous dévoiler un peu de mon passé comme à un prêtre qui vient donner l'extrème onction. Je ne parle pas des douleurs physiques que vous m'infligez mais morales. Je savais que mon père ne m'aimait pas et quand il m'insultait ou me frappait la douleur physique s'en allait au bout de quelques jours. Mais avec vous c'est différent, ce sont les mots qui me font le plus de mal. Je sais que je n'ai pas un caractère facile mais de râler c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour attirer votre attention.

- Rodney ...

- Mais je sais maintenant que tout cela ne servait à rien. Je croyais que vous étiez mon ami, mais après vous avoir vu pleurer pour Carson et vous avoir entendu dire de moi « Rodney, c'est Rodney », j'ai compris. Je n'ai plus rien à faire dans cette vie. J'ai assez souffert.

- Ne dites pas ça. Je vais vous dire, je pleurais pour Carson car je n'ai pas beaucoup pensé à lui durant le temps de votre disparition, et je m'excusais auprès de lui.

- Et dans le bureau du Docteur Weir, vous avez déclaré qu'il était un de vos meilleurs amis. Et moi, rien.

- Que vouliez vous que je dise à Elisabeth ? Que vous êtes un ami ? Non, plus que ça. Que vous êtes comme un frère ? Non, encore plus que ça. Il aurait fallu que je lui dise la vérité, que vous êtes la première personne à qui je pense quand je me réveille, et la dernière personne quand je me couche, que même la nuit vous hantez mes rêves. Voilà je l'ai dit. Partez maintenant.

Chaya s'approcha de Rodney.

- Docteur MacKay, il est temps, ils vous attendent.

John n'entendit pas la réponse de Rodney, seulement son sang taper dans les tempes, un bruit sourd et régulier. Il ferma les yeux. Il avait honte d'avoir avoué ses sentiments et c'était le meilleur moyen de faire flipper Rodney car celui-ci aimait les femmes, il fallait voir comment il parlait de Samantha Carter. Mais s'il ne l'avait pas fait, il l'aurait toujours regretté.

Il sentit Chaya lui prendre la main. Au fond de lui John savait que c'était fini, que Rodney était parti à tout jamais. Soudain son sens du toucher se réveilla. Cette main ne ressemblait pas à celle de Chaya, celle ci était plus large. Tête baissée, il se risqua à ouvrir un oeil, puis deux. Il vit du gris et du bleu, gris pour le pantalon et bleu pour la manche du tee-shirt. Aucun doute, c'est bien Rodney. Très lentement il leva la tête jusqu'a croiser le regard bleu de son ami.

- John, tu m'entends ? John ? Ca fait plus d'une minute que je t'appelle.

- Vous n'êtes ... Tu n'es pas encore parti ?

- Je crois que je vais rester, à moins que tu me donnes l'ordre de partir.

- Je n'ai pas à te donner d'ordres, tu me le répètes assez souvent, tu n'es pas militaire.

Rodney sourit à la remarque.

- Je vois que la leçon est finalement rentrée dans ta petite tête de Major.

- Attention, tu me dois quand même le respect, je suis le chef militaire de cette base.

- Et moi le chef scientifique.

- Plus depuis ta disparition. Kavanaugh a eu une promotion.

- Quoi ? C'est une blague ?

- A moins que tu ne reviennes parmi les vivants ...

- Chaya. Ramenez moi vite.

oOo

Ils arrivèrent tous les trois dans la salle de briefing. John se tourna vers Rodney.

- Attends. Je crois qu'il faut qu'on parle cinq minutes. Je voulais connaître tes sentiments à mon égard. Du moins, tu sais par rapport à ce que je t'ai dit.

- Oui, j'ai compris. Je ressens la même chose pour toi. Au fond de moi je l'ai toujours su mais je me voilais la face. J'avais peur que tu me rejettes.

John attrapa la main de Rodney.

- Aïe, pleura le scientifique. Mon poignet, je l'avais complètement oublié.

Chaya, restée en retrait, s'approcha de lui.

- Faites voir. Je vais vous soigner. Elle plaça sa main au dessus de la blessure et au bout de quelques secondes, voilà, c'est comme neuf.

- Merci beaucoup. Je ne sais pas comment vous remercier.

- Ce n'est rien. C'est un cadeau personnel que je vous offre.

- Chaya, je vous échangerais bien contre notre Docteur Piqûre, plaisanta John.

- En parlant de Carson, si on allait le rejoindre ? Il doit s'inquièter le pauvre.

OOo

Quelques heures plus tard, John et Rodney passèrent près des quartiers des scientifiques.

- John. Attends, j'ai une idée. Tu peux éteindre les lumières du couloir avec ton pouvoir ancien ?

- Oui, si je me concentre un peu. Qu'est-ce que tu veux faire ?

- Il est plus de trois heures du matin et je n'ai pas envie de dormir.

Un sourire sensuel se dessina sur les lèvres du Major.

- Non ! Espèce d'obsédé, ce n'est pas ce que tu crois. Du moins, pas maintenant. Kavanaugh n'a pas été mis au courant de mon retour parmi les vivants ?

- Pas encore. Oh ! Je vois ce que tu veux faire. C'est parti.

John ferma les yeux et les lumières du couloir s'éteignirent une par une. Il passa ensuite la main sur l'ouverture de la porte de la chambre de Kavanaugh. Celle ci s'ouvrit, et Rodney se faufila jusqu'au lit du scientifique.

- Calvin, murmura Rodney. Calviiiiiiiiiiiiiiin.

- Grumpfffffff ...

- Calvin, réveille toiiiii. Je suis venu pour t'emmener avec moi en enfer.

Soudain Calvin ouvrit les yeux. Il vivait en direct son pire cauchemar d'enfance. Le croque mitaine venait le chercher. Sauf que là, c'était le fantôme de MacKay. Il le voyait très bien, éclairé par le reflet de Sedna la lune rouge d'Atlantis. Il se replia en position foetale mais la voix de MacKay semblait se rapprocher.

- Viens avec moi Calvin. Le diable t'attend.

Rodney lui souffla sur le visage, Kavanaugh sauta du lit et partit en courant dans le couloir en hurlant.

oOo

John recherchait encore son souffle, il n'avait jamais autant ri de toute sa vie.

- Viens, murmura Rodney, avant qu'il ne découvre la supercherie.

- Un instant, John remit les lumières en marche. Tu grilleras en enfer pour ce que tu lui as fait.

- Peut être, mais ça valait le coup.

Ils entrèrent tous les deux dans le téléporteur. Les portes venaient juste de se refermer quand le courant fut coupé.

- Non, pas encore, râla Rodney. Ca fait deux fois en 24 heures.

- Ne t'inquiète pas. Ce n'est pas une panne de courant.

- Tu veux dire que c'est toi ?Je connaissais le coup de la panne d'essence mais pas la panne de téléporteur.

- J'avais besoin d'un coin tranquille.

John se rapprocha de Rodney.

- Ah, ça c'est mon héritage partern ... oh ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii.

Fin. (A vous d'imaginer la suite).