Moi : Vous avez aimé le conte de la dernière fois?

Tous : NOOOOONNNN!

Moi : Ah, c'est un problème...

Envy : Je ne te le fais pas dire.

Moi : Il ne faut pas rester sur une aussi triste impression! Je vais me rattraper en écrivant rapidement un autre conte!

Tous /bas/ Nous sommes maudits...

Moi : Le conte que je vais adapter aujourd'hui s'appelle "Le dragon vert"

Envy : Qu'on ne me dise pas que c'est moi!

Moi : Non, non! Bien qu'on soit dans un conte de fées, ce dragon n'a aucun rapport avec l'espèce mythique et reptilienne. Il s'agit d'un grade de l'armée. Ceci est un conte réaliste. hum

Envy : A votre tour de souffrir, les militaires! Bwahaha!

Moi : L'héroïne sera jouée par Liza!

Liza /se met au garde-à-vous/

Moi : Et le héros sera bien entendu joué par Roy!

Roy /sourire entendu/

Moi : Les parents de Liza seront Izumi et Sieg.

Izumi : Je me sens bien vieille, d'un coup.

Sieg : ...

Envy : C'est quoi tous ces gens obéissants! Hurlez! Protestez!

Moi : Envy, tu me rappelles que j'ai prévu pour toi un rôle merveilleux! TU pourras être détestable, odieux, nuisible, tout ce que tu voudras!

Envy : Je joue un monstre? Un sorcier? Un ogre? Un homoncule?

Moi : Pire que ça : tu joues un voisin.

Envy : Je ne sais pas comment je dois le prendre... Ca veut dire que je ne peux pas détruire et torturer tout le monde?

Moi : Hé non! Tu n'as même pas de super-pouvoirs de transformation! J'ai dit un conte réaliste.

Roy /réagit/ Ca veut dire que je ne peux pas faire d'alchimie et carboniser les fâcheux?

Moi : Eh non!

Roy /boude/

Envy : Et moi, comment je fais, alors?

Moi : Tu auras au moins un atout : l'assistance de ta vieille nourrice.

Envy /soupçonneux/ qui est?

Moi : Dante, en mode vieille!

Dante : Pourquoi ce corps déplaisant?

Moi : Parce que c'est une vieille femme dans le conte!

Dante : Et je suis la domestique de ce sale gamin? Et je ne peux pas faire d'alchimie.

Moi : Eh oui... Tu ne peux pas être une puissante sorcière à chaque fois...

Dante : Je proteste!

Moi /range les protestations de Dante dans la boîte à choses sans intérêt/ Le capitaine du navire sera joué par... Armstrong.

Armstrong /arrache sa chemise et montre ses muscles/ C'est magnifique! Admirez la technique ancestrale de capitainerie de la famille Armstrong!

Moi : Le roi sera joué par Marcoh, et le roi du pays adverse sera joué par Pride!

Marcoh /air soucieux/ J'ai gagné du galon...

Pride : Au moins, j'échappe à la grand-mère, cette fois...

Moi : Voilà! Maintenant que tout le monde est réparti dans les rôles, commençons, commençons!

Lust, Sloth, Wrath, Greed /soupir de soulagement/ Cette fois, on y a échappé.

Gluttony : Agah?


Moi : Il était une fois un jeune colonel, d'une vingtaine d'années.

Roy : Tiens, j'ai rajeuni.

Moi : Son courage dans les batailles était inégalé, ainsi que sa force et son charisme. Toujours au premier rang, sa seule présence donnait du courage à tous ses hommes.

Roy /prenant la pose/ Je sais, je sais...

Moi : Mais un jour, sa chance tourna. Ses hommes furent massacrés, et il se retrouva seul, sans équipement, ni eau, ni nourriture, perdu au milieu du désert.

Roy /bas/ Elle ne me tuera pas dès le début du conte, de toute façon.

Moi : Grrr! Mets-toi un peu dans la peau de personnage! La soif le torturait, et des hallucinations commencèrent à le hanter. Lui qui était d'habitude un athée complet se mit à délirer...

Roy : Seigneur, si je m'en tire, je promets que plus jamais je ne débaucherai de jeunes filles innocentes!

Moi : Mais personne n'entendit sa prière, et le soleil tapait de plus en plus fort.

Roy : Si je m'en tire, je fais serment de me ranger, et de fonder une famille avec la première jeune fille que je rencontrerai/bas/ Non mais! Et puis quoi encore! Je fais quoi si elle est laide!

Moi : Ce serment dut voir plus d'effet que le précédent, puisque très peu de temps après, il aperçut une route. Il la suivit, à bout de forces, mais avec maintenant l'espoir d'arriver à un lieu habité. Malgré sa vue brouillée par le soleil, il aperçut une silhouette féminine sur la route. Mais il n'eut pas le temps d'arriver jusqu'à elle avant que le soleil l'écrase.

Roy /s'évanouit/

Moi : La jeune fille vit de loin l'homme tomber, et se précipita vers lui. Elle portait un panier d'oranges, et en ouvrit une pour lui en faire boire le jus ; puis elle le traîna jusqu'à chez elle.

Liza /bas/ Il est beau, mais il est lourd!

Roy : Hey!

Moi : Elle l'allongea sur un lit, puis lui donna encore à boire.

Liza : Papa, maman! J'ai trouvé un homme évanoui sur la route!

Izumi : Ne ramène pas n'importe quoi à la maison, chérie. /vient voir/ C'est un militaire. J'espère au moins qu'il ne sera pas agressif, on ne sait jamais avec cette espèce-là. Mais bon, on ne peut pas le laisser mourir...

Moi : Quelques heures plus tard, le colonel se réveilla.

Liza : Bonjour monsieur!

Izumi : Bonjour.

Sieg /agite la main/

Roy /se lève et va voir Sieg, puis s'écrase sur la table car il ne tient pas encore bien sur ses pieds/ Monsieur, je voudrais vous demander la main de votre fille!

Liza /rougit/

Sieg /lève légèrement le sourcil/ Pardon?

Roy /gêné/ En dehors même du fait que j'ai fait un serment ridicule que je préfère oublier... /reprend de sa superbe/ votre fille est la plus jolie que j'ai jamais vue. De plus, elle m'a sauvé la vie. Je voudrais l'épouser.

Izumi : Notre fille est pauvre et peu instruite, mais elle a de l'honneur! Je ne la donnerai pas au premier venu!

Liza /lui écrase le pied, puis lui lance un regard suppliant/

Izumi /regard implacable à l'adresse de Liza/

Roy : Je ne suis pas le premier venu! Le roi m'a donné une terre pour avoir servi chez lui. De plus, si elle n'avait pas d'honneur, je n'en voudrais pas.

Izumi : Et puis elle est trop jeune! Elle n'a que quatorze ans!

Roy : Eh bien, c'est une maladie dont elle guérit de jour en jour!

Moi : Le colonel prit dans ses poche l'or qu'il avait sur lui, et le jeta sur la table.

Sieg : Notre fille n'est pas à vendre!

Roy : Même si je le croyais, je n'irais pas en proposer un si pauvre prix! Mais je vous laisse cet argent pour que vous l'envoyiez à l'école, et qu'elle puisse étudier. Je reviendrai dans un an!

Moi : Le colonel retourna au champ de bataille, et les parents de Liza, après avoir longtemps délibéré, l'envoyèrent à l'école. Un an plus tard, quand le colonel revint, Liza l'attendait devant la porte de la maison.

Liza : Bonjour!

Roy : Bonjour! Tes parents ont-il décidé enfin de m'accorder ta main?

Liza : Malheureusement, je ne suis pas sûre. Allez voir avec eux. /air complice/ Insistez, ma mère peut être assez bornée, parfois.

Moi : Roy entra dans la maison, et renouvela sa demande.

Izumi : Elle est trop jeune!

Roy /bas/ J'ai comme un sentiment de déjà-vu...

Sieg : Revenez dans un an!

Roy /sort encore un sac d'or de sa poche/

Izumi : Liza n'a plus besoin d'aller à l'école. Elles sait lire, écrire, compter, elle a l'esprit vif, et les instituteurs ont dit qu'ils n'avaient plus rien à lui apprendre.

Roy : Eh bien envoyez-là à l'école militaire! Qu'elle apprenne à monter à cheval, à se battre et à tirer!

Moi : Le colonel repartit, et la mère de Liza, après mure réflexion, l'envoya effectivement à l'école militaire. Elle n'aimait pas beaucoup l'armée, mais il peut être utile qu'une jeune fille sache se défendre. L'année suivante, le colonel revint.

Roy : Et cette fois, je ne veux plus d'excuses!

Sieg : Ca fait deux ans qu'il insiste... Je pense que ses sentiments sont sincères.

Izumi /tapote nerveusement la table avec ses ongles/ Bon... J'accepte...

Liza /bas/ Merci, maman.

Izumi : Bonne chance, ma petite. Et rappelle-toi : tu étais la meilleure tireuse, cette année, à l'école militaire. Si ton mari te traite mal, ne te laisse pas faire!

Roy : Elle sera la mieux traitée des mariées!

Moi : Ils se marièrent, et allèrent vivre ensemble dans le château que le roi avait accordé au colonel pour ses hauts faits d'armes. Ils vécurent très heureux pendant un an, mais vint le moment où le roi du pays voisin leur déclara à nouveau la guerre.

Roy : Hélas, il va falloir que je parte au front. Je ne reviendrai que dans un an.

Liza : Prends soin de toi!

Roy : Personne ne peut me tuer. /prend la pose/

Moi : Mais le colonel avait un voisin de la pire espèce. Cet homme, qui habitait un château situé non loin du sien, était envieux, vicieux, et se réjouissait du malheur des autres.

Envy /grand sourire sadique/ C'est tout moi!

Moi : Peu de temps avant le départ du colonel, il vient lui dire au revoir.

Envy : Salut, vieux frère! Au fait, tu n'as pas peur de laisser une aussi jolie femme toute seule?

Roy /négligemment/ Elle saura se défendre.

Envy : Ca, c'est à supposer qu'elle en aie envie! Toute seule pendant un an, elle aura sans doute envie d'aller voir ailleurs.

Roy /énervé/ Tu ne connais rien à rien! J'ai confiance en l'honneur et en l'amour de me femme! Je jouerais ma vie dessus...

Envy : ta vie, soit... mais jouerais-tu la sienne?

Roy : Quoi? Qu'est-ce que tu racontes?

Envy : C'est simple. Si d'ici ton retour, j'ai réussi à séduire ta femme et à obtenir qu'elle me donne son alliance, alors tu la tueras, et tu me donneras tes terres. Si je n'ai pas réussi, c'est moi qui te donnerai les miennes.

Roy : C'est stupide! Je ne peux pas accepter un tel marché!

Envy : C'est bien ce que je disais! Ta femme en qui tu as tant confiance est volage comme toutes les autres, et au fond de toi, tu le sais!

Roy /furieux/ Imbécile! J'accepte ta proposition! Dans un an, tu pourras dire adieu à tes terres!

Moi : Le colonel fit alors ses derniers adieux à sa femme.

Roy : Fais ce que tu veux avec mes propriétés et le domaine, mais par contre, ne reçois pas notre voisin Envy! C'est un homme mauvais.

Liza : Bien! (Ce n'est pas comme si j'en avais envie, de toute façon...)

Moi : Et le colonel partit au front. Pendant ce temps, Envy racontait son plan à sa vieille nourrice, dont le coeur était aussi noir que le sien.

Dante : Mais pourquoi lui as-tu demandé de tuer sa femme, au lieu de seulement te donner ta terre.

Envy : Oh, parce que cet imbécile lui aurait pardonné. Mais maintenant, quand j'aurai séduit sa chère épouse, il sera forcé de la tuer, et il sera ruiné et seul, ha ha ha!

Moi : Dès le lendemain, Envy se rendit au château de son voisin pour demander à voir Liza. mais elle lui claqua fermement la porte au nez.

Envy : C'est parce que les recommandations de son mari sont encore fraîches à ses oreilles! Bientôt, elle cédera!

Moi : Il faut dire que le voisin était bien fait de sa personne, et il en était conscient. mais au fur et à mesure que les mois passaient, la détermination de Liza ne faiblissait pas. Elle accueillait les pauvres et les enfants perdus, les visiteurs de lointains pays, mais elle claquait systématiquement la porte au nez de son voisin, souvent assez vite pour le cogner avec la porte, car elle était rapide. Les mois passèrent, et Envy se retrouva Gros-Jean comme devant une semaine avant le retour du colonel.

Envy /gémit/ je vais perdre mon terraiiiiin! Je ne verrai pas mourir cette pétasse habile au maniement de poooooortes! Je veux mes pouvoirs de transformatioooooooon!

Moi : Sa vieille nourrice, Dante, était marrie de voir son enfançon pleurer, et surtout, elle n'avait pas envie de quitter ce terrain où elle cultivait des plantes empoisonnées depuis si longtemps. Elle décida de l'aider.

Dante : Sèche tes larmes, je vais m'en occuper.

Moi : Elle se déguisa en pauvresse, et alla demander un emploi au château du colonel et de Liza.

Dante : Je serais prête à faire n'importe quel travail pour gagner ma pitance! Ma bonne dame, ayez pitié de moi!

Liza : Ce sera bien volontiers. Mon mari va justement bientôt rentrer, et j'ai besoin de personnel pour préparer les festivités.

Moi : Dante travailla dur pendant cinq jours, mais en fait, elle guettait une occasion. Liza décida de faire un gâteau pour son mari, et pétrit la pâte elle-même. Pour cela, elle enleva son alliance, et la vieille, faisant mine de passer en portant un lourd fardeau, la subtilisa, puis elle courut au château d'Envy.

Dante : Ca y est! Je l'ai! Il ne nous reste plus qu'à attendre le colonel! Au fait, je l'ai espionnée pendant ces quelques jours, et j'ai quelques indications à te donner /chuchote chuchote/

Envy : Merveilleux! J'ai hâte d'y être!

Moi : Pendant ce temps, Liza se rendit compte de la perte. Elle chercha partout, mais ne put trouver son alliance. Finalement elle s'assit, et réfléchit.

Liza : Il suffira que je lui dise tout de suite que je l'ai perdue. Il fera sans doute une petite crise, mais il ne peut pas m'en vouloir éternellement juste pour ça!

Moi : Le colonel, lui, revint à l'heure dite. Sa femme l'attendait chez lui, mais Envy l'attendait sur le quai de son bateau.

Envy : J'ai gagné notre petit pari! Et maintenant, tu dois tuer ta femme, et me donner ton domaine.

Roy : Tu crois que je vais accepter ça sans preuve!

Envy : Comme convenu, voilà l'alliance de ta femme. Tu peux l'examiner ; il n'y a pas de piège.

Roy /déjà stressé/ N'importe quel bijoutier est capable d'en faire une copie!

Envy : Tu n'as qu'à rentrer chez toi, et demander à ta femme de te montrer la sienne.

Roy : Mais oui, mais oui.

Envy /bas à l'oreille du colonel/ Sais-tu que j'ai eu l'occasion de faire des découvertes? Ta femme a un grain de beauté sur la plante du pied droit.

Moi : Ce qui était la pure vérité : c'est sa nourrice qui, en changeant les draps, avait espionné Liza à son lever et qui lui avait rapporté le fait. Alors, le colonel rugit de colère d'abord, puis de désespoir, quand il se rendit compte à quoi il s'était engagé.

Envy : Voilà! Tu n'as plus qu'à tuer ta femme, et ensuite, tu quitteras tes terres et tu diras à tes hommes que désormais elles m'appartiennent /danse de joie/

Moi : Pâle comme un mort, le colonel rentra dans son château. Riza l'accueillit et n'eut même pas le temps de lui parler de sa bague.

Roy : Ma femme, pourquoi ne portez-vous pas votre alliance?

Moi : Il ne l'avait jamais vouvoyée, et elle sentit bien qu'il se passait quelque chose de grave.

Liza : Je l'ai perdue il y a quelques jours. J'allais justement t'en parler.

Roy : Ma femme, allez mettre la robe que vous portiez le jour de nos noces.

Moi : Liza ne comprenait pas ce qui se passait, mais elle pensa que le plus simple était sans doute d'obéir et de s'expliquer ensuite. (De plus, sa robe de mariée était fort jolie, et ne porter ce genre de robe coûteuse qu'un seul jour de sa vie est un gâchis inacceptable)

Roy : Ma femme, vous m'avez trompé. J'en ai toutes les preuves. Un serment inconsidéré m'oblige à faire ce à quoi la fierté devrait de toute façon me pousser. Voilà votre cercueil, couchez-vous dedans.

Liza /grands yeux égarés/ Quoi? Je ne vous ai jamais trompé!

Roy : Pourquoi alors votre alliance se retrouve-t-elle au doigt de mon voisin! Et comment sait-il comment vous êtes faite?

Riza : Je n'en ai aucune idée, mais...

Moi : Elle était tellement choquée par le comportement de son époux qu'elle ne pensait même pas à se défendre. Elle manqua défaillir (un peu aidée en cela par le corset très serré de la robe) et c'est dans un brouillard flou qu'elle vit le colonel la coucher dans le cercueil.

Envy /des coulisses/ Mais pourquoi ces airs déprimés? On est dans un conte de fées à la noix, après tout, amusez-vous un peu! En plus, c'est plutôt drôle, comme scène! Nyark nyark!

Moi, Roy, Liza /regard noir/

Roy : Je te laisse ton pistolet. Si tu souffres trop, tu pourras abréger ta vie.

Moi : Il referma le cercueil, et l'emmena sur le rivage, où Envy l'attendait.

Envy : Je suis là pour vérifier que tu fasses bien ton boulot. On ne sait jamais, une faiblesse momentanée...

Roy /bas/ Je te hais.

Envy /très fier/ Je sais!

Moi : Liza dans le cercueil partit en dérivant sur la mer, et les courants l'entrainèrent au large. Quand elle se réveilla de son évanouissement, elle commençait déjà à manquer d'air. Elle trouva le pistolet, et avec résolution, tira vers le haut, perçant ainsi un trou dans le bois du cercueil. Elle put ainsi respirer, et attendit, en espérant que quelqu'un vienne la secourir. Justement, un bâteau passa, et le capitaine remarqua le cercueil.

Armstrong /arrachant sa chemise/ Mais que vois-je! Une boîte qui flotte sur l'eau! Peut-être est-ce l'épave de quelque bateau en perdition! Allons la repêcher afin de connaître ce qu'il en est!

Moi : Ses hommes mirent un bâteau à la mer, et ramenèrent le cercueil.

Armstrong : Comment! C'est un cercueil! Une âme aurait-elle été abandonnée aux flots de la traîtresse mer, sans pouvoir être ensevelie en Terre Sainte? Il nous faut y remédier!

Moi : Liza n'entendait pas tout, par le trou qu'elle avait percé pour respirer, mais elle sut qu'elle avait été repêchée. Elle se mit à tambouriner sur les parois du cercueil.

Armstrong : Quelle erreur n'allions-nous pas commettre! Ce qui est dans ce cercueil vit! Comment a-t-il pu être question de l'enterrer? Qui a eu cette idée funeste?

Maria et Denis /bas/ ;; C'est vous.

Armstrong : Peu importe, après tout! Quel que soit l'être qu'un misérable enferma en ces planches, il nous faut l'en délivrer/fait gonfler spectaculairement ses muscles avant d'arracher les planches de dessus du cercueil./

Moi : Liza se leva, et elle était si belle, avec sa robe blanche brodée de dentelles et ses longs cheveux blonds, que tous en furent impressionnés.

Armstrong /s'incline/ Madame, que faisiez-vous en si triste séjour? Le sort fut cruel avec vous, mais je tâcherai de contrebalancer son rôle funeste par tous les moyens à ma disposition.

Liza /s'incline aussi, mais de façon moins alambiquée/ Je préfère ne pas dire ce qui m'a menée ici, c'est trop pénible pour moi. mais puisque vous vous proposez si aimablement pour m'aider, pourriez-vous me faire regargner la terre ferme? Hélas, je n'ai pas de quoi vous payer maintenant, mais à terre, je vendrai ma robe.

Armstrong : Ne vous souciez point d'argent! Tout ce vaisseau vous appartient! Maria, donnez-lui la cabine sous le grand mât.

Maria /au garde-à-vous/ Bien, Capitaine!

Moi : Liza fut menée dans une des cabines des passagers. Au début, elle était désespérée. Puis, au bout de quelques jours, elle avait pris sa décision.

Liza : Mon mari et moi avons probablement été pris dans une machination. Il est si franc, il devait être sincère. Je rassemblerai les preuves de mon innocence, et il me demandera pardon à genoux/fait craquer ses articulations/ puis nous reprendrons notre vie comme auparavant.

Moi : Le bâteau fit bonne route vers la terre. Liza essayait d'aider au maniement du bâteau le mieux qu'elle le pouvait, pour ce qu'elle avait appris à l'école militaire. Mais Armstrong essayait de l'en empêcher, proclamant qu'elle était une invitée, ce qui gênait beaucoup Liza. Le bâteau finit par accoster.

Armstrong : Mademoiselle, ici habitent mes parents, descendants de l'illustre famille Armstrong.

Liza /bas/ Jamais entendu parler.

Armstrong /n'écoute pas/ Je vous laisserai chez ma mère, qui prendra soin de vous. Mais avant de repartir, il y a quelque chose que je voudrais vous demander...

Liza : Quoi?

Armstrong /arrache sa veste, d'où il sort un énorme bouquet de roses: Liza, voulez-vous m'épouser?

Liza /garde l'air grave, alors que n'importe qui aurait au moins pouffé de rire/ Désolée, capitaine, je ne peux accepter votre offre. (Et puis, je suis déjà mariée, mais si je lui racontais mon histoire, je ne donnerais pas cher de la peau de Roy.)

Armstrong : Je suis bien malheureux. /prend l'air passionné alors que des larmes continues coulent sur ses joues/ Mis je vous en prie, prenez encore un peu de temps pour réfléchir, le temps que vous restiez chez ma mère.

Liza : Je veux bien, mais je ne resterai pas longtemps.

Moi : Armstrong repartit, et laissa Liza à sa mère. La femme s'occupait bien d'elle, mais Liza se rendit vite compte qu'elle n'avait pas l'intention de la laisser repartir.

Madame Armstrong : Sais-tu que tu serais une merveilleuse épouse pour mon fils Alex Louis?

Liza /gênée/ Madame, je n'ai pas l'intention...

Madame Armstrong : C'est un excellent parti, crois-moi! Il est l'héritier de notre famille, et il es si séduisant!

Liza : Nous en avons déjà parlé...

Madame Armstrong : Oh, je le sais bien! Mais il est toujours possible de revenir sur sa décision. Que veux-tu faire aujourd'hui? Aller jouer au rugby? Je t'expliquerai les techniques ancestrales de la famille Armstrong...

Liza : Madame, j'aimerais partir...

Madame Armstrong : Pas déjà, voyons! Reste encore un peu en notre compagnie!

Liza /soupir/ Pourrais-je aller faire des achats en ville?

Madame Armstrong : Aucun problème, ma chère! Je t'accompagne!

Moi : Liza lui aurait bien faussé compagnie, mais il faut dire que la mère d'Armstrong était beaucoup plus grande, plus forte et plus rapide qu'elle. En attendant, elle fit contre mauvaise fortune bon coeur.

Envy /des coulisses/ Cette madame Armstrong est peut-être même pire que moi. Respect.

Madame Armstrong : Ne penses-tu pas que ce serait une délicieuse idée de t'acheter une robe longue avec pleeeiiiiiin de volants.

Liza : Pas vraim... /se reprend/ Oui, pourquoi pas?

Moi : La mère d'Armstrong, ravie, proposa à Liza d'essayer une robe qui lui plaisait particulièrement. Liza s'enferma dans la cabine d'essayage avec une vendeuse. (Ben oui, il fallait bien quelqu'un pour attacher les robes des gens, à l'époque, vu le fouillis de rubans que c'était)

Liza /voix mielleuse/ Oui, elle est jolie, mais je n'aime pas trop la couleur.

Madame Armstrong /de l'extérieur de la cabine/ Eh bien, nous ferons faire la même en une autre couleur. Que dirais-tu de vert d'eau? Nous viendrons la chercher la semaine prochaine...

Liza : Pourquoi pas/bas, à la vendeuse/ Et pour la semaine prochaine, prépare-moi aussi un costume de militaire, à ma taille.

Gracia, en vendeuse : Pardon?

Liza : Oui, tu as bien entendu. C'est pour faire une surprise à madame Armstrong ; aussi, ne lui en dis pas un mot!

Moi : La semaine suivante, Liza et la mère d'Armstrong revinrent à la boutique.

Liza : Madame, ne vous préoccupez pas de moi, attendez devant la boutique pendant que je fais la queue.

Madame Armstrong : C'est bien, ma chère, je t'attendrai!

Moi : Mais dans la cabine d'essayage Liza, au lieu de mettre la belle robe, enfila l'uniforme vert de dragon que lui avait préparé Gracia. Puis elle se coupa les cheveux avec des ciseaux de couture, et sortit ainsi, les yeux baissés, en espérant que Madame Armstrong ne la reconnaîtrait pas au milieu de la foule qui entrait ou sortait. Son plan réussit, et dès qu'elle fut hors de vue, elle s'enfuit à toutes jambes. Le soir, elle s'arrêta à une auberge. Là, un homme l'aborda.

Marcoh : Qui es-tu, jeune dragon? Que fais-tu loin de l'armée, en ces périodes de guerre?

Liza : Je cherche à m'engager dans l'armée.

Marcoh : Aimes-tu vraiment les combats?

Liza /soupir/ Non. Mais il faut que cette guerre s'arrête.

Marcoh : J'aime bien ce genre d'état d'esprit. On me reproche parfois de prendre mes décisions sur les coups de tête, mais je suis comme ça : je suis le roi de ce pays! Je te donnerai un bataillon.

Liza /bas/ C'est qui, ce dingue?

Moi : Mais l'homme était effectivement le roi déguisé pour passer incognito, et il fournit à Liza le bataillon promis. Pendant ce temps, Roy, qui n'avait maintenant plus de terre, était retourné dans l'armée. Mais il n'était plus comme avant. Il était sombre et déprimé, il buvait souvent, et ses amis s'inquiétaient à son sujet.

Havoc : Notre colonel n'est plus le même.

Hughes /prend sa bouteille d'alcool et la met hors de sa portée/ Cesse tout de suite ça! Nous avons besoin de toi pour nous mener au combat demain!

Roy /sombre/ J'en ai besoin.

Hughes : Si tu es déprimé, il y a d'autres moyens pour se remonter le moral! Est-ce que je t'ai déjà montré les dernières photos d'Elysia-chan?

Roy /miné/

Hughes : Regarde celle-là, où elle fait de la peinture avec ses mains! Et celle-là, où elle se goinfre de bonbons! N'est-elle pas adorable?

Roy : Oui, oui...

Hughes /soudain sérieux/ Nous avons toujours obéi à tes ordres, et nous nous en sommes toujours sortis vivants. Nous avons besoin de toi quel que tu es habituellement.

Roy /touché/ Hughes...

Hughes /voix glapissante/ Sinon, Elysia-chan se retrouvera sans père, et sa mère devrai l'élever seule, ce qui est si dur pour une pauvre vendeuse!

Roy : D'accord. Je ne vous laisserai pas tomber.

Hughes : En plus, nous étions jusqu'ici la compagnie la plus brillante de l'armée, grâce à toi! Hors, de la concurrence vient de se pointer! On parle d'un bataillon mené par un jeune dragon à l'uniforme vert, qui accumule les victoires.

Roy : Je m'en soucie peu... Mais j'essaierai de vous garder en vie. Maintenant, c'est bien le moins que je puisse faire...

Moi : En effet, Liza et ses hommes remportaient de plus en plus de victoire. La jeune fille, que tout le monde prenait pour un jeune garçon, se révélait prudente et sage lors de l'élaboration des plans, et plus courageuse que quiconque au coeur de la bataille. De plus, un tireur d'élite. Tout le monde l'aimait et l'admirait...

Liza /bas/ Tu peux t'arrêter maintenant, tu sais. Je ne suis pas Roy, je suis insensible à la flatterie.

Moi : Euh, OK... Toujours est-il qu'elle montait sans cesse en rade, et se retrouva un jour à la tête d'une armée aussi conséquente que celle de Roy. Mais justement, une bataille décisive allait avoir lieu le lendemain.

Havoc : Colonel, on compte sur vous!

Hughes : C'est toi qui dois capturer le roi adverse, et mettre fin à la guerre, comme tu nous l'as promis.

Moi : Et le jour de la grande bataille, les troupes du roi Marcoh eurent effectivement le dessus. Deux officiers parmi les plus courageux fonçaient vers la tente du roi adverse, en pleine bataille, pour que ses soldats ne puissent lui gagner le temps nécessaire à sa fuite. Ils arrivèrent presque en même temps à la tente du roi Bradley. Roy arriva le premier, tranchant de son sabre les gardes qui essayaient de l'arrêter. Mais ils étaient nombreux, et l'un d'entre eux lui tira dessus, le blessant au bras et lui faisant lacher son sabre.

Archer /en soldat ennemi/ Tu vas mourir!

Moi : Il le mit en joue, et un coup de feu retentit. Mais ce fut Archer qui s'effondra, touché par une balle de Liza.

Roy, Liza, Archer : C'EST QUOI CE GROS CLICHE!

Archer : Vous pouvez bien vous plaindre, c'est moi qui meurs! Pourquoi moi?

Moi : Voyons... Pour coller le mieux possible avec le scénar de la vraie série, parce que je n'ai trouvé que toi comme soldat fidèle à Pride, et pour faire plaisir à Mélie qui ne t'aime pas?

Archer : Grrrrrr /meurt/

Moi : Roy blessé se tourna vers son sauveur.

Liza : Vous devriez bander votre blessure avec un tissu. Vous ne tiendrez pas longtemps si vous continuez à saigner comme ça.

Roy /entreprend de bander sa plaie/ Oui. Vous me faites tellement penser à quelqu'un... Connaissez-vous une Liza, qui habite à la frontière du désert de l'est?

Liza : Je suis son frère. Pourquoi?

Roy /bas/ Vous auriez dû me laisser mourir.

Envy /des coulisses, à l'auteur/ Mais c'est quoi ces passages niais! Tu oublies qu'on est dans un conte de fées à la noix! Tu n'as qu'à la faire trébucher, et elle lui tire dessus par accident, ça serait drôle!

Moi, Roy, Liza : Ca va pas, non?

Envy : Je vois que vous êtes trop rustres pour apprécier mon sens raffiné de l'humour noir. Il vous faut quoi, alors? Tiens, que diriez-vous d'une tarte à la crème?

Moi, Roy, Liza : LA FERME!

Liza : Sinon je profite de ce que tu n'as pas de pouvoirs pour te tirer dessus à des endroits très douloureux.

Envy : Oops... /se tait/

Moi : Reprenons. Liza entra sous la tente où à la suite d'une dure bataille elle réussit à capturer le roi Bradley.

Pride : C'est quoi ce rôle pourri? Je me fais battre en duel par une fille!

Moi : He he, c'est ce qui arrive quand on n'a pas de pouvoirs d'homoncule et qu'on essaie de se battre à l'épée contre une fille armée d'un flingue.

Pride /boude/

Moi /reprend/ C'est donc Liza qui ramena le roi Bradley au roi Marcoh.

Marcoh : Voilà qui met de fait fin à la guerre. Mon royaume sera plus agréable à vivre, aussi je voudrais vous demander quelque chose. Mon fils est mort à la guerre il y a longtemps, et je voudrais t'adopter. Tu prendrais ma place à ma mort, et tu serais comme mon fils.

Liza : ;; /bas/ Ca ne va pas être possible, non. /haut/ Je dois refuser, pour une raison que je vous expliquerai plus tard. Mais auparavant, m'accorderez-vous un souhait?

Marcoh : Tout ce que tu voudras.

Liza : Je voudrais que vous organisiez une grande fête pour tous les nobles, au cours de la quelle chacun racontera le pire tour qu'il aura joué! Bien sûr, personne ne sera jugé pour ce qu'il a raconté.

Marcoh /surpris/ D'accord, si c'est toi qui le demande...

Moi : La soirée eut lieu, chacun s'amusa beaucoup, et l'un après l'autre les seigneurs défilèrent devant le roi et Liza pour raconter le pire tour qu'ils avaient joué. Arriva le tour du colonel.

Marcoh : Alors, qu'avez-vous fait de pire?

Roy : Je pense n'avoir jamais joué de vraiment méchant tour, à part me moquer de mes subordonnés quand ils étaient nains, ou séduire quelques jeunes filles dans ma jeunesse. Mais il y a une de mes actions que je regretterai toute ma vie.

Marcoh : Laquelle?

Roy : J'ai appris un jour que ma femme m'avait trompé. Poussé par la colère et par une promesse stupide que j'avais fait, je l'ai tuée. Je ne me le pardonnerai jamais. /à Liza, très grave/ Cette femme était votre soeur.

Liza : Je vois. Va te mettre derrière cette tenture, peut-être apprendras-tu quelque chose.

Moi : Les seigneurs défilèrent encore et encore. Vint le tour d'Envy.

Marcoh : Alors, qu'avez-vous fait de pire?

Envy /négligemment/ J'ai joué beaucoup de tours dans ma vie. Le plus drôle était sans doute celui avec la mort-aux-rats dans les chocolats de Saint-Valentin. Mais celui dont je suis le plus fier est celui que j'ai joué à mon voisin. J'avais parié nos terres que je séduirais sa femme. Je n'ay ai pas réussi, maheureusement, mais grâce à ma vieille nourrice, j'ai pu récupérer son alliance et de précieux renseignements, qui lui ont fait croire qu'elle m'était tombée dans les bras. Alors, il l'a tuée, et j'ai pris sa terre!

Roy : QUOI/surgit de derrière le rideau et saute sur Envy/ C'était donc toi! Me femme ne m'a jamais trahi, et moi je l'ai tuée, idiot que je suis!

Liza : Du calme, colonel. Nous avions dit que personne ne serait puni pour des crimes avoués ce soir.

Roy : Mais c'est votre soeur! Même si vous me détestez, détestez-le aussi, tout est de sa faute!

Liza : Colonel, je crois que vous n'avez pas tout compris à l'histoire... /malicieusement/ Tu ne me reconnais pas? Je suis plus coriace que ce que tu pensais.

Roy /perdu/ Liza?

Marcoh /perdu aussi/ Qui est Liza.

Liza : Votre Majesté, excusez-moi de vous avoir trompé. Je suis en fait une femme, celle dont ces deux personnes viennent de raconter l'histoire. Voilà quel est mon pire tour, de m'être fait passer pour un homme auprès de vous, et voilà pourquoi je ne peux accepter le trône. Mais j'ai survécu, et je suis ici pour accorder mon pardon à mon mari, et pour revenir auprès de lui.

Roy : Je ne pourrai jamais être pardonné!

Liza /souriante/ Je pensais que tu l'avais déjà remarqué : je suis capable de bien plus que tu ne le crois.

Marcoh : Je vois. Mon offre tient toujours : soyez mon héritière. /à Envy/ J'ai dit que personne ne serait puni pour ce qu'il a avoué aujourd'hui...

Envy : Et j'espère bien que vous allez tenir votre promesse!

Marcoh : Mais il n'en est pas moins vrai que le pari que vous avez gagné était truqué. Je déclare donc que c'est lui qui l'a gagné, et qu'en plus de sa femme, qu'il a déjà retrouvée, il doit récupérer ses terres, ainsi que les votres.

Envy : QUOI!

Moi : Envy dut reconnaître sa défaite, il abandonna ses terres pour toujours, et Dante dut replanter son jardin empoisonné ailleurs.

Envy et Dante : Nous sommes maudits. TT

Moi : Si je suivais la vraie fin du conte, je vous tuerais proprement. Mais je tiens à ce que ce soit une happy end pour tout le monde! (Et en plus, ça rajouterait une scène, et mon conte est vraiment trop long.)

Envy et Dante /ricanement sombre/ Quelle générosité...

Moi /les ignorant/ Roy et Liza revinrent y habiter, et quand Marcoh mourut, ils devinrent roi et reine. Et ils vécurent heureux jusqu'à la fin de leurs jours.

FIN