Et si des sorciers s'en étaient mêlés ?

Deuil

Il était plus de 2 heure du matin lorsque Sawyer ouvrit les yeux pour la énième fois. Il avait beau se mettre dans n'importe quelle position, il n'arrivait à dormir. Il avait comme un poids en plein milieu de l'estomac, un poids dont il pensait ignorer l'origine. Kate était morte et ca, il ne savait l'accepter. Peut-être était-ce du au fait que c'était Jack qui le lui avait annoncé ?

Il se leva et se dirigea vers la source en évitant de marcher sur les personnes qui dormaient à terre. Un atmosphère lugubre régnait intensément dans les cavernes éclairées par de faibles lueurs émises par les flambeaux.

Sawyer s'arrêta devant son image qui se reflétaient dans l'eau cristalline des sources. Il plongea les mains dans l'eau et apporta son contenu sur son visage. Une fois rafraîchit, il fit demi-tour avec la ferme intention d'aller faire un tour sur la plage malgré les avertissements concernant les balades seul. Visiblement, tout le monde dormait, ce qui lui laissait le champs libre. Il ramassa un flambeau sur son passage et se lança dans le chemin qui menait vers la plage.


Sirius sortit de l'inconscience pour la deuxième en quelques heures. Non seulement, il avait fallu que le plafond s'effondre, mais en plus, le sol aussi. Il se releva avant de retomber lourdement face à la douleur de sa jambe qui s'était ravivée. Il balaya d'un regard la vue qui s'offrait à ces yeux. Certes, il n'était toujours pas sorti mais au moins, il avait de la place pour bouger. Dans les débris, il repéra Kate qui était toujours évanouie. Il avança à quatre patte comme un chien et la retourna sur le dos. Il porta une main au coup de la brune afin de vérifier son pouls qui avait l'air d'être normal. Elle portait toujours son sac sur le dos et il du la retourner de nouveau afin de le détacher. Une fois en sa possession, il fouilla fébrilement et y sortit une bouteille d'eau à moitié pleine (ou vide selon les points de vue !) dans laquelle il bu une gorgée avant de la remettre dans le sac. Il jeta un coup d'œil à sa blessure et arrangea le morceau de tissu qui lui servait de garrot. Il arrêta son geste en entendant gémir Kate qui ouvrit aussitôt les yeux.

- Où suis-je ? murmura-t-elle.

- Techniquement sur une île soi-disant déserte mais si tu me demandes où se trouve cette île et où nous nous trouvons dessus, alors là tu me poses une colle, répondit-il d'un air amusé.

- Il faut sortir d'ici !

- Cette conversation me rappelle vaguement quelque chose…

- C'est un tunnel, constata Kate en observant mieux les alentours.

- Si tu ne me l'avais pas dit, je me demande comment j'aurais pu le savoir, fit narquoisement Sirius.

- Au lieu de faire des commentaires sur tout ce que je dis, tu voudrais pas m'aider à trouver une solution ?

- Rassure-toi, j'y travaille. Tu n'aurais pas un truc pour voir mieux ?

- Une lampe de poche ?

- Oui, je ne revenais plus sur le nom…

Elle chercha dans son sac et lui lança la lampe qu'il n'eut pas le réflexe d'attraper.

- Quelle délicatesse, ironisa-t-il.

- Alors cette solution, elle vient ? s'impatienta Kate.

- Jeune fille, comment veux-tu que je réfléchisse si tu m'interromps tout le temps ?

- Tu sais réfléchir, toi ?

- Je ne prendrais pas compte de cette remarque, mais en revanche, je dirais que nous devrions partir par là, dit-il en indiquant d'un geste de la main une des directions du tunnel.

- Pourquoi ? dit Kate en observant à son tour l'aboutissement du tunnel.

- Car il fait plus clair par là, dit-il simplement.

- Tu crois que c'est la lumière du jour ?

- Je pense qu'il fait nuit maintenant, à moins que nous ne soyons rester évanouis une dizaine d'heures, ce dont je doute…

Kate acquiesça d'un signe de tête et se leva, essayant de ne pas porter attention à la douleur de sa jambe. Sirius alluma la lampe de poche et avança en boitant tout en évitant de se prendre les pieds dans une éventuelle crevasse causée par l'éboulement. Kate le suivit de si près qu'elle pouvait presque sentir la chaleur émaner de son corps ce qui, une fois de plus, n'avait pas l'air de déranger le sorcier.


Sawyer s'assit doucement sur le sable fin de la plage plongée dans l'obscurité presque totale. Le flambeaux planté à coté de lui, il observait les vagues qui venaient s'échouer sur le rivage à la lueur des étoiles scintillante. Il referma les bras autours de ses genoux et frissonna : il faisait plus frisquet ici que dans les cavernes. Il aurait été incapable de définir le sentiment qui s'emparait de lui à l'instant même où la mort avait touché une de ses rare amies. Oui, il n'avait su le nier, même si leur relation entretenue était bizarre, il se devait d'accepter qu'elle était proche de l'amitié, du moins, c'était le cas pour lui. Peut-être était-ce parce qu'elle était morte qu'il venait de réaliser cela…

Il porta son attention sur un Bernard- l'hermite qui semblait avoir élu résidence à quelques mètres de lui. Il plongea sa main dans sa poche et rentra en contact avec un bout de papier, une lettre, plus précisément. Il ne savait pas s'il était content ou non de l'avoir épargnée des flammes.

Ces pensées furent brisées par un bruit, provenant apparemment de l'orée de la forêt. On aurait dit un sanglot refoulé. Sawyer se leva, sans vraiment savoir que faire. Il sembla que satisfaire sa curiosité qui s'était montrée de plus en plus présente ses dernier temps, serait un bon début. Il se leva, laissant le flambeau qui était sa seule source de luminosité, planté dans le sol et se dirigea vers le bruit qui avait maintenant cessé.

Quelqu'un était assis sur le sol, le corps secoué de sanglots inaudibles. En s'approchant un peu plus, il constata que cette personne était en fait Tonks.

Il eu l'envie soudaine de faire demi-tour mais il ne pouvait la laisser seule ici, par les temps qui courent. Si ca avait été une autre personne, si Kate n'était pas morte et s'il en avait eu le cœur, il aurait lancer une de ses remarques cinglantes qui font que les gens le déteste. Tonks ne semblait ne pas avoir remarquer sa présence. Il s'approcha lentement d'elle, hésitant encore de l'interpeller dans cet état.

- Ce n'est pas prudent de partir seule sans prévenir les autres, remarqua-t-il.

Tonks ne se retourna pas. En fait, elle fit comme si personne n'avait été là.

- Je pourrais te dire la même chose, réussit-elle à articuler d'une faible voix. Vas-y, rigole, de toute façon je m'en fiche, plus rien ne compte…

Sawyer soupira et dans un élan de bonne volonté (chose jusqu'alors inexistante pour lui ;) vint s'asseoir à coté d'elle.

- C'est bien la dernière chose de laquelle je rirais, signala-t-il d'une voix douce.

- Pourquoi toi, tu ne restes pas là-bas ? demanda-t-elle après un long moment de silence.

- Bah, je croyais que tu me connaissais un peu ! Tu sais le monde me déteste et je déteste le monde, c'est pas plus compliqué que ca, fit-il d'un ton qui se voulait joyeux.

- Pourquoi ?

- Pourquoi la mort de j'ai-oublié-son-nom te traumatise tant que ca ? Il n'avait rien de SI exceptionnel…

- Ne change pas de sujet… Pourquoi la mort de Kate ne fait aucun effet sur toi ? A entendre les autres, je dirais que vous étiez plutôt proches tout les deux, dit-elle en le regardant intensément.

- Possible, dit-il en haussant les sourcils. Mais tu n'as toujours pas répondu à ma question…

- Toi non plus, signala-t-elle. Pourquoi tu détestes le monde ?

- Arrêtes de poser des questions, on dirait Tatoo…

- Tatoo ? demanda-t-elle en souriant.

- Ouais, le petit noir insolent…

- Pourquoi ne pas l'appeler par son nom ?

- Parce que je le connais pas. Ma mémoire flanche ses derniers temps… Qui est Tu-Sais-Qui ? demanda-t-il plus sérieusement.

- Et je dois arrêter de poser des questions ?

Tonks ne pleurait plus, elle avait retrouvé sa bonne humeur et affichait maintenant un magnifique sourire qui ne laissa pas indifférent Sawyer.

- C'est un mage noir, reprit-elle. Un meurtrier, le plus grand sorcier noir de tout les temps.

- Ha bon ? Avec un nom pareil, c'est normal que ce gars là doit se venger sur quelqu'un...

- Ce n'est pas son vrai nom ! s'offusqua-t-elle.

- Et je dois appeler les personnes par leur nom ? répliqua Sawyer.

Tonks soupira d'exaspération mais en le voyant sourire, elle eu la légère impression que c'était le but du jeune homme.

- Il s'appelle Lord Voldemort, mais une fois de plus, ce n'est pas son vrai nom.

- Encore heureux ! C'est pas moi qui irais m'appeler Voldemorve…

- Voldemort, rectifia-t-elle en rigolant.

- Soit…

- Il s'appelait Tom Jedusor, reprit-elle.

Et bien, pourquoi il a changé ? C'est très bien Tom…

- Ce n'est pas une question de goût, signala-t-elle. Et je ne peux pas t'en dire plus.

- Oh, et qu'est-ce qu'un pauvre petit moldu comme moi pourrait y changer ?

- Tu pourrais mettre des vies en danger !

- On s'inquiète pour moi ? demanda-t-il aussitôt.

- Ce n'est pas de toi dont je parlais, dit Tonks d'un air amusé. Mais tu le répètes à Rogue, c'est ma vie qui sera en péril.

Sawyer resta silencieux et reporta son regard vers la mer. Ils soupirèrent en même temps et détournèrent la tête dans de directions opposées, un sourire accroché aux lèvres.


Le noir total, c'était tout ce dont Sarah se rappelait. Elle ignorait ce qu'elle avait fait hier soir, ou plutôt pendant la nuit. Le pire étant qu'elle s'était réveillée en plein milieu de la forêt, les vêtements recouverts de sang qui apparemment, n'était pas le sien. Et le trou noir. La seule chose dont elle se souvenait était la courte conversation qu'elle avait entretenue avec Sawyer. C'était Remus qui l'avait retrouvée, aujourd'hui matin, allongée dans un tas de feuilles mortes. Maintenant, elle était couchée dans les cavernes, le visage pale et dénué d'expression, les yeux dans le vague, attendant des nouvelles du monde extérieur mais en vain.

- Je t'ai apporté à manger.

Rogue venait d'arriver, de son habituelle démarche saccadée, un plateau de fruits en main.

- J'ai le droit au petit déjeuner au lit ? ne pu s'empêcher de demander la blonde.

- Lupin m'a chargé de te soigner, dit Rogue, faisant mine de n'avoir rien entendu.

- Depuis quand obéis-tu aux ordres de Remus ? Et j'ai pas faim, ajouta-t-elle en repoussant le plateau de fruits.

- Tu devrais manger si tu ne veux pas être malade, tu devrais le savoir, toi qui est médicomage, signala-t-il d'une voix basse.

- Je ne le suis pas encore ! Et je ne le saurais peut-être jamais si on ne quitte pas cette fichue île !

Rogue se contenta de hausser les épaules, avant de croquer à pleine dent dans une mangue qui se trouvait sur le plateau.

- Hé ! s'écria Sarah. Ce plateau m'était destiné !

- Je pensais que tu n'avais pas faim…

Elle lui arracha la mangue des mains, ainsi que le plateau.

- Espèce de goinfre !

Rogue lui reprit la mangue des mains, n'ayant pas l'intention de se laisser faire par une fille, et la mit hors d'atteinte de la blonde.

- Hé Lucius ! s'écria Sarah par dessus l'épaule de Rogue.

Celui-ci tourna immédiatement la tête, s'attendant à apercevoir le mangemort, mais rien. Sarah en profita pour lui reprendre le fruit.

Le Maître des potions se contenta de soupirer et de s'asseoir non loin d'elle.

- Je rêve où un Serpentard vient d'abandonner ? demanda-t-elle, la bouche pleine.

- C'est parce que tu es malade…

- Vive les excuses ! Où tu vas ?

- Régler quelques problèmes…dit-il, avant de disparaître à travers les arbres, sa longue cape flottant derrière lui.


Le climat de panique n'avait cessé de s'accroître ses dernières heures. Un petit groupe d'une dizaine de personnes, dont notamment Remus, était parti dans la forêt, à la recherche des disparus. Shannon c'était bien entendue proposée à l'expédition, ayant plus que tout l'envie de retrouver Sayid. Jack n'avait pu la raisonner et elle était partie, furieuse, dans la jungle. Disons qu'il n'avait pas le cœur à ca en ce moment. Non seulement il était fatigué mais il se sentait plus triste que jamais. Il s'était isolé seul sur la plage, observant l'horizon dans l'espoir d'y voir un jour arriver les secours. Non, ce n'était pas son espoir, c'était celui de Kate, même si elle savait qu'elle avait peu de chance d'échapper à la justice. Il essayait du mieux qu'il pouvait de la chasser de ses pensées, en vain. Cela lui rongeait l'intérieur de ses entrailles tel un vampire assoiffé de sang.

- On devrait peut-être l'aider, suggéra Claire à Charlie tandis qu'ils l'observaient s'asseoir dans le sable.

- Comment veux-tu l'aider ? Laisse lui le temps d'accepter et…

- As-tu déjà perdu quelqu'un de chère dans ta vie ? s'empressa de demander Claire.

- Oui…Bah…Un moment j'ai cru t'avoir perdue, se contenta de répondre Charlie avec un regard d'excuse.

- Oh, ce n'est pas pareil, Charlie, lui, il l'aimait, ca se voit comme le nez au milieu d'un visage, répondit la jeune maman, tout de même attendrie par ses paroles.

- Tu crois que je ne t'aime pas ? s'offusqua celui-ci.

- Je te parle d'amour, pas d'amitié !

- Eh ben !

Aaron profita de cet instant pour éclater en pleurs, ce qui permit à Charlie de ne pas avoir à s'expliquer avec Claire qui s'était précipitée sur le berceau pour calmer l'enfant. Claire revint quelques secondes plus tard, le bébé dans les bras.

- Tu disais ?

- Rien, s'empressa de répondre Charlie.

- Tu ne sais pas s'ils ont retrouvés Sayid ?

- Non, je ne pense pas. Une dizaine de personnes sont parties à sa recherche, et celle de Walt, par la même occasion.

- Et Kate et Sirius ? demanda Claire. Ils ne les recherchent pas ?

- Justement, une rumeur court disant que Jack a menti et qu'ils sont tous les deux morts ; je te parle de Kate et du sorcier.

- Morts ? Je me demandais aussi pourquoi Jack n'était pas parti…Mais ce n'est qu'une rumeur, pas vrai ? demanda Claire d'un ton incertain.

- Je ne pense pas…Mais je me demande pourquoi il ne nous a pas dit la vérité ! Il ne croit quand même pas qu'on ne s'intéressait pas à Kate ? Je me suis toujours bien entendu avec elle, finit-il d'une petite voix.

Claire acquiesça d'un signe de tête en jetant un regard triste à Jack qui était assis quelques mètres plus loin.

- Et le sorcier me semblait bien sympathique. D'ailleurs j'aimerais bien savoir pourquoi les gens les traitent de sorciers, ils ont quand même entendu ce qu'il s'était passer, non ?

- Bah, tu sais, avec Hurley dans les parages, et puis, quand tu regardes comment ils sont habillés et aussi leur manière de vivre, tu étais là quand ils ont retrouvés Rousseau…dit Charlie d'un ton las.

- En parlant d'Hurley, il m'a dit quelque chose de bizarre tantôt…

- Et quoi ?

- Enfin bon, tu le connais, tu sais comment il est… Il a dit qu'il avait cru apercevoir un monstre dans la jungle, pendant la nuit…

- Ce n'était pas son ombre ? plaisanta Charlie.

Claire pouffa de rire et continua :

- Il a dit que ca avait des ailes et des yeux jaunes, que ca se déplaçait à la vitesse de la lumière.

- Dans ce cas, comment il aurait pu le voir ?

- Pose- lui toi-même la question, répondit Claire en esquissant un sourire.

- Ok, tu viens avec moi ? lui demanda Charlie en se levant.

- Non, je vais rester ici encore un peu…En voyant Charlie ouvrir la bouche, elle ajouta : je ne risque rien, Jack est en face…

Charlie hocha la tête et partit donc, oubliant presque la raison de son départ.


Tonks sortit du sommeil en gémissant, secouée par une main fort peu délicate. Elle ouvrit les yeux et se retrouva devant le visage de Belatrix, qui plaqua aussitôt une main contre sa bouche, l'empêchant ainsi de crier.

- Je te conseille de ne pas t'enfuir, si tu tiens à ta vie et celle de tes camarades, murmura-t-elle en la levant de force.

Tonks se débattit mais elle fut bientôt entraînée dans la forêt, hors de vue des autres rescapés. Belatrix la balança de toutes ses forces, baguette à la main.

Tonks vacilla et se rattrapa de justesse à un arbre, encore sonnée de son réveil brutal. Elle se retourna vers la mangemort et constata qu'elle n'était pas seule. Lucius Malefoy se trouvait entre deux arbres et observait le spectacle qui se déroulait sous ses yeux, un sourire diabolique accroché sur le visage.

- Nymphadora Tonks, Auror pour le ministère de la magie, fit-il d'une voix arrogante.

- Merci mais je sais parfaitement qui je suis, répliqua férocement celle-ci. Qu'est-ce que vous voulez ?

- Juste un petit renseignement, répondit Belatrix, une lueur de folie dans les yeux. Où est la cape ?

- Quelle cape ? répondit machinalement Tonks.

- Mauvaise réponse ma belle, fit Malefoy avec un sourire amusé.

Belatrix gifla alors Tonks de toutes ses forces, celle-ci retomba lourdement sur le sol, avant d'être relevée aussitôt par sa tortionnaire.

- Je répète : Où est la cape ? demanda cette dernière qui visiblement était ravie d'avoir quelqu'un sur qui se défouler.

- La cape d'invisibilité ? Je ne sais pas…

Nouvelle gifle qui, cette fois-ci, lui fendit la lèvre. D'un revers de manche, elle essuya le sang qui perlait sur le coin de sa bouche et refit face à ses agresseurs.

- Je pense que c'est Sawyer qui l'a, souffla-t-elle à Malefoy.

- Espérons que tu penses bien, répondit celui-ci. Qui est Sawyer ?

- Un homme blond, je…

- Tu sais, il y a une demi-douzaine d'homme blond sur cette île, la coupa froidement Belatrix. Ce ne serait pas celui dont on a brûlé la tente ?

- Quoi, s'était vous ? s'exclama Tonks. Et c'est vous aussi qui avez tué la femme ?

- Pourquoi poses-tu la question, alors que tu connais déjà la réponse ? se contenta de répondre Malefoy.

- Et je suppose que c'est aussi vous qui avez enlever Walt et Sayid ?

- Un petit garçon noir avec un labrador beige ? demanda Belatrix.

- Oui, je l'aurais parié…

- Hé, minute ! Ce n'est pas parce qu'on sait qui c'est que c'est nous qui l'avons enlevé ! Et nous n'avons pas kidnappé votre « Sayid » non plus…

- Quoi ? Vous avez vu Walt ?

- Assez de bavardage, intervint Malefoy. Ligotes-la à un arbre et cherche après Sawyer, lança-t-il à Belatrix.

- Depuis quand c'est moi qui doit faire le sale boulot ? Approcher des moldus…Elle eut un frisson de dégoût.

Tonks profita de cette instant d'inattention pour sortir sa baguette, toute en essayant de s'enfuir. Malheureusement, Malefoy eut le temps de réagir et envoya un Stupéfix dans sa direction. Malgré la faiblesse du sort, il atteignit quand même Tonks, qui tomba sur le sol à plat ventre, la respiration saccadée.

- Je pense que tu as oublié ce que je t'ai dit. Tu tiens vraiment à ce que l'on te tue ?

Elle la gifla pour la troisième fois, tandis que Malefoy s'approchait d'elle avec une corde.

- On a trouvé ça dans la tente, avant qu'elle ne parte en fumée, expliqua Belatrix pendant que son collège nouait solidement les mains de la métamorphomage derrière un tronc. Mets-lui ça aussi, dit-elle en lançant à Malefoy un bout de tissu.

Celui-ci le plaça devant la bouche de Tonks, tenant lieu de bâillon.

- Bon alors, je te laisse mais promit, tu ne seras pas seule très longtemps…Ha et je prends ca, fit Belatrix en ramassant la baguette que Tonks avait fait tombé. Amuse-toi bien, j'ai entendu qu'il y avait des ours polaire attendant de la chair fraîche au déjeuner.

Tonks marmonna quelque chose d'incompréhensible, tandis que les deux magemorts disparaissaient de son champ de vision.


Remus était à la tête du groupe de recherche qui était parti dans la jungle, tôt le matin. Locke, Michael, malgré son état de fatigue, Shannon et quatre autres personnes dont il ignorait le nom, l'accompagnaient dans ce périple voyage.

- Je crois que j'ai trouvé quelque chose, dit Shannon après quelques minutes de marche. Celle-ci avait laisser de coté ses minijupes (bien qu'il lui avait fallu un certain temps pour la persuader) pour un training, ce qui lui rendait la tache plus aisée pour se déplacer en pleine jungle.

Remus s'arrêta et fit demi-tour pour vérifier la trouvaille de la blonde. Après quelques secondes durant lesquelles les autres aventuriers regardaient avidement le loup-garou dans l'espoir d'avoir enfin trouvé un indice, celui-ci se leva et dit d'un air amusé :

- Ce sont mes traces de pas, Shannon. Tu es la dernière de la file donc il est parfaitement possible que tu trouves des traces de pas de ceux qui te précède, dit-il doucement.

Shannon paru vexée mais s'abstint de tout commentaire. Remus accéléra le pas pour retrouver Locke qui était maintenant en tête de la file.

- Alors, on y arrive, à l'endroit où tu as vu Sayid pour la dernière fois ? demanda celui-ci, une fois le loup-garou à sa hauteur.

- Difficile de m'en rappeler, répondit Remus en fronçant les sourcils. Tout ce dont je me souviens est la brume et les arbres morts…

- La brume ? demanda Locke qui ne semblait en croire ses oreilles. Il faisait chaud la nuit dernière, autrement dit, il est quasi impossible qu'il y ai eu de la brume.

- Je dis ce que j'ai vu, mais autre chose m'intrigue…

- Et quoi donc ?

- Sayid m'avait parlé d'une ombre qu'il avait aperçue et il m'a semblé l'entrevoir dans la brume …

- Et c'est tout ce dont tu te rappelles ?

- Oui… Enfin, non, je… il y avait du sang et c'était la raison de notre départ…

- Du sang ?

- Enfin, c'était une intuition, mentit-il.

- Donc, tu as eu l'intuition que quelqu'un était blessé, tu abandonnes ton poste, suivi par Sayid. Vous apercevez une mystérieuse brume et la dernière chose dont tu te rappelles est cette étrange silhouette. Quand tu te réveilles, tout est normal excepté la disparition de Sayid et tu décides alors de retourner aux cavernes mais sur ton chemin, tu retrouves Sarah, évanouie, les vêtements en sang et elle aussi, ne se rappelle pas ce qu'il s'est passé cette nuit.

- Exactement, affirma Remus. Vous avez résumez la situation John mais vous oubliez un détail : Walt. Il a lui aussi disparu, sans laisser de traces. Et j'aimerais aussi préciser que le sang présent sur les vêtements de Sarah n'était pas le sien, ce qui complique un peu les choses.

- A qui appartient le sang alors ?

- Je ne sais pas, je suis aussi confus que vous, John.

- Vous ne pensez pas que Sarah aurait pu faire quelque chose de…dangereux ?

- Non, le coupa sèchement Remus. Je connais Sarah depuis longtemps, certes elle a un tempérament impulsif, mais elle n'aurait jamais fait de mal à qui que se soit.

- Et vos deux compagnons qui rodent dans la forêt, vous y avez pensé ?

- C'est une possibilité, admit Remus. J'en parlerais à mes amis en revenant. Sirius aussi a disparu…

Locke ne dit rien. Il était au courant que Sirius et Kate étaient décédés mais il estima que lui apprendre la nouvelle maintenant serait une mauvaise idée.

Il y eut soudain un bruit d'éclaboussure tandis que Remus baissait la tête pour trouver l'origine du bruit. Une odeur de fer s'imprégna aussitôt dans l'air alors que le loup-garou constatait avec effroi qu'il venait de marcher dans une flaque de sang. Les autres rescapés s'étaient arrêtés et regardaient Remus d'un air horrifié.

- Qu'est-ce qu'il y a ? demanda Shannon qui venait seulement de remarquer qu'ils n'avançaient plus. Pourquoi on s'arrête ?

Remus ne répondit pas et trempa le bout de ses doigts dans la marre de sang, et renifla son contenu.

- Ce n'est pas du sang humain, murmura-t-il pour lui-même.

Une goutte de sang tomba devant ses yeux et vint se mélanger à la flaque. D'un même geste, tout le monde leva les yeux au ciel tandis que Michael laissa échapper un cri de surprise, face au cadavre qui pendait laconiquement au bout d'une laisse rouge qu'il reconnu aussitôt…