Et si des sorciers s'en étaient mêlés ?

Panique à bord

- Vince ! s'écria Michael en observant avec horreur le cadavre du chien pendre le long de la laisse aussi rouge qu'une partie de son pelage recouverte de sang.

Shannon s'était retenue de pousser un cri strident et plaquait une main contre sa bouche d'un air horrifié.

- Je vais le décrocher, dit Remus en se préparant à escalader l'arbre qui retenait le chien pendu. Aussi habile qu'un félin, Remus escalada sans aucune difficulté apparente l'immense tronc qui culminait à travers les branchages.

- Je crois que tu auras besoin de ça, s'écria Locke en lui montrant un de ses multiples poignards. Pour couper la laisse…

- Excellente idée ! Lancez-le moi, dit-il, la voix étouffée par le vent.

- Tu sauras le rattraper ? s'enquiert Locke.

- Pas de problème, j'ai de bons réflexes…

D'un geste incertain, Locke lança le poignard qui fendit l'air, avant d'atterrir tout juste dans les mains de Remus qui leva le pousse pour assurer que tout allait bien.

- Beau lancer…

Les autres regardaient la scène, bouches bées, ne pouvant détacher le regard du loup-garou. Celui-ci coupa la laisse et le chien vint s'écraser aux pieds de Shannon qui ne pu retenir un hurlement de stupeur. Remus ne tarda pas à le suivre. Il rendit le couteau à Locke et jeta un regard désespéré en direction de la dépouille du labrador qui gisait sur le sol dans une flaque de sang.

- Comment crois-tu qu'il s'est retrouvé là-haut ? demanda Locke en s'accroupissant pour examiner le cadavre.

- De tout évidence, je dirais qu'il y a été accroché par quelque chose d'assez fort et de très habile…

- Et qu'est-ce qui aurait fait ça ?

- Une créature capable de voler, murmura-t-il pour que seul Locke puisse l'entendre. Il faut rentrer, dit-il en se tournant vers les autres.

- Attendez une minute, comment est-il mort ? demanda Michael, qui était resté tapi dans l'ombre jusqu'à présent. Si Vince est là, mon fils ne doit pas être très loin, finit-il avec un sanglot.

- Et Sayid ! Intervint Shannon. Je ne retournerais pas temps que je ne l'aurais pas retrouvé !

Remus soupira et lança un regard à Locke, attendant son avis sur la situation mais en vain.

- Alors ? Comment est-il…répéta Michael sans prendre la peine d'achever sa phrase.

- J'ai une vague idée sur la question mais ce n'est pas à moi qu'il faut demander, je connais quelqu'un de plus spécialisé en la matière, répondit Remus en examinant l'animal. Il faut le rapporter aux cavernes…

- Vous avez entendu ce que j'ai dit ? s'entêta Shannon. Il est hors de question que je fasse demi-tour temps que…

-…je n'aurais pas retrouvé Sayid, finit Remus d'un air amusé. Je comprends que tu sois amoureuse de lui mais ce n'est pas une raison suffisante pour mettre ta vie et celle des autres en danger. Vu l'état du chien, il y a quelque chose ici qui n'est pas à sa place et je compte bien découvrir ce que c'est…

- C'est depuis que vous êtes là qu'il se passe des trucs bizarres ! Bien sur, avant les arbres bougeaient et tout mais n'attaquaient pas les gens !

- Des arbres qui attaquent les gens ?

- Vous avez très bien compris ce que je voulais dire, s'énerva la blonde en lui jetant un regard meurtrier.

- Que ce soit par la délicatesse ou par la force, tu retourneras au camp avec les autres, dit sèchement Remus ce qui ferma le clapet de Shannon. Maintenant retournons aux cavernes, ajouta-t-il d'un ton autoritaire.

Ils ne discutèrent pas les ordres et partirent, tandis que Locke soulevait l'animal mort sur son épaule.


- Hé Hurley !

Celui-ci se retourna pour voir arriver Charlie, un sourire aux lèvres.

- Ha, c'est toi…

- Pourquoi ? Tu attendais quelqu'un ? Peut-être un monstre de deux mètres de haut avec des ailes et des yeux jaunes ?

- Ca va, j'ai compris ! Alors, mec… Qu'est-ce que tu veux savoir ? Si c'est la seule hallucination que j'ai eu de la journée ? Si j'avais trop bu hier soir ?

- Quoi, fit innocemment Charlie. Ha oui ! Euh non…En fait, je voulais juste savoir comment ca allait.

Hurley regarda d'un air suspicieux.

- Tu me prends vraiment pour le dernier des crétins ? C'est ta petite copine qui te l'a dit, je suppose ?

- Qui ? Claire ?

- Pourquoi, t'as d'autres petites copines ? demanda Hurley avec un sourire plein de sous-entendus.

- Euh non, mais ce n'est pas ma petite copine !

- Me dis pas que t'as pas encore passer le cap ?

- Je ne suis pas venu te voir pour parler de ma vie amoureuse, répliqua le rocker en rougissant.

- Ha, tu rougis…

Charlie se renfrogna.

- C'est affreux ce qui est arrivé à Kate, reprit Hurley d'un air triste. Et tu devrais lui dire avant qu'il ne lui arrive la même chose, à Claire…

- Alors ce qu'on dit est vrai ? Elle est vraiment morte ?

- Affirmatif, je l'ai entendu de mes propres oreilles…

- Alors pas étonnant que l'île entière soit au courant, marmonna Charlie. Ils comptent faire une cérémonie d'adieux ? Comme pour Boone…

- J'en sais rien, vieux… Mais ca lui en a fichu un sacré coup à Jack…

- Ouais… Et tu sais quoi ?

- Quoi ?

- Je vais allez voir Claire de ce pas, et tout lui avouer !

- Ouah, il faut que je vois ca !

- Je dirais rien tant que tu seras dans les parages. Et puis, niveau camouflage, t'es pas au top, ajouta-t-il en regardant l'immense ventre d'Hurley avant de revenir sur ces pas.

- Hé ! Qu'est-ce que tu insinues ? répondit ce dernier en le regardant s'éloigner. Il a même oublier de me questionner sur le monstre, marmonna-t-il pour lui-même, avant de retourner à ses occupations.


Sawyer passa sa matinée à lire sur la plage (un livre qu'il avait réussi à piquer à un des rescapés), tout en se levant quelques fois pour s'informer de la situation actuelle. D'après la rumeur, un monstre mangeur d'homme se baladait sur l'île ce qui fit bien rire Sawyer lorsqu'il apprit la nouvelle. Nouvelle qui fut, paraît-il, lancée par Hurley qui n'avait manqué aucun moment de raconter son histoire, avant de partir, vexé par les diverses moqueries qu'il s'était prises en retour. Maintenant, celui-ci évitait de sortir son nez des cavernes, de peur d'être à nouveau jugé de fou ou de « moldu paranoïaque hallucinogène » comme l'avait fait gentiment remarquer Rogue.

Sawyer n'avait pas encore vu Tonks depuis son réveil, quand celle-ci dormait encore. Mais ce qui l'inquiétait encore plus, était le fait que personne ne semblait l'avoir aperçue une seule fois dans la journée. Il avait la vague impression que de l'avoir laissée seule sur la plage, loin du groupe, avec deux tueurs en cavale, était une mauvaise idée ; mais ce n'était qu'une impression.

Il tourna la dernière page du bouquin avant de le refermer d'un coup sec. Il jeta un regard autour de lui, tout en entortillant ses doigts pour essayer de faire passer cette effroyable envie de fumer. Il avait chercher, questionner toutes les personnes étant capables d'en posséder mais rien. C'était à croire que personne ne fumait sur cette foutue île…

Il sortit de ses pensées en entendant le sable se crisser sous le poids de quelqu'un. Il n'eut pas le temps de tourner la tête, qu'une douleur fulgurante s'empara de son crâne tandis qu'il retombait sur le sol, inconscient.


Tonks essayait du mieux qu'elle pouvait de défaire les liens qui retenaient ses mains ligotées derrière le tronc d'arbre auquel elle était adossée. Rien à faire, les cordes n'avaient pas l'air de céder. Elle entreprit alors de crier, le son de sa voix étouffé à cause du bâillon, solidement attaché contre sa bouche. Elle abandonna donc, fermant les yeux pour essayer de se calmer. Et si personne ne la trouvait ? Combien de temps resterait-elle attachée ici, sans boire ni manger ?

Plus elle se posait de questions, plus le sentiment de panique présent en elle grandissait. Qu'avait-elle fait pour mériter ca ? Ses pensées se portèrent sur Sirius et les larmes lui montèrent aussitôt aux yeux. Sirius qui, à quelques dizaines de kilomètres de là, dormait profondément, un ronflement sonore sortant de sa bouche entrouverte.

- Sirius, appela doucement Kate en le secouant légèrement.

- Hum ? Qu'est-ce qui c'est passé ? Je suis innocent, je vous assure ! dit-il en levant les mains devant son visage comme pour se protéger de quelque chose d'invisible.

- Euh…C'est Kate, signala celle-ci d'un ton incertain.

- Ha Kate ! Qu'est-ce qu'on attend pour sortir de ce trou ? demanda le sorcier en se levant d'un bond.

- C'est pour ca que je te réveille !

Il reprirent route dans le tunnel sombre, attendant toujours d'atteindre la faible lueur qui s'élevait à travers les rochers. Sirius avait la vague impression que plus ils avançaient, plus la lumière reculait, devenant ainsi inaccessible. Mais quand il voulu faire part de cette intelligente remarque à sa compagne de route, celle-ci fut plus rapide que lui.

- Innocent de quoi ?

- Hein ?

- Quand tu t'es réveillé, tu disais que tu étais innocent…

- Oh, ca…

- Alors ?

- Une histoire de meurtre pour laquelle j'ai passé treize ans de ma vie en prison alors que pour une fois, je n'avais rien fait…

- Alors c'est ca que tu m'avais dit quand on s'est rencontrés… Azkaban, c'est cette fameuse prison…

- Possible que j'en ai parlé, avoua-t-il. Tu as une excellente mémoire en tout cas.

- Disons que ca m'avait longtemps turlupiné dans la tête, dit-elle pensive. Alors, tu as été innocenté ?

- Innocenté ? Oh non Kate… Je me suis échappé ; j'en suis d'ailleurs le premier, un exploit, comme dirait le Ministère de la Magie…

- Vous avez un ministère ? s'étonna Kate.

- Bien sur, comme vous. A part la magie, nous ne sommes pas bien différents de vous. Les qualités comme les défauts. Nous vivons en démocratie, comme vous il me semble…Tiens à propos, tu es américaine ? Parce que tu as un drôle d'accent…

- Oui, dit-elle avec un sourire. Et nous vivons aussi en démocratie. Votre monde doit être passionnant…

- Tu as de la chance d'être moldue, tu sais…Tu évites plein de chose, notamment la guerre…Oh mais de toute façon tu es américaine donc tu ne la connaîtrais quand même pas…

- Niveau guerre, crois-moi, on est partis du mauvais pied avec George Bush…

- Ce nom me dit quelque chose, dit Sirius en cherchant dans ses souvenirs.

- Normal, c'est notre président. Un fou qui voit le mal partout…

- Ha oui, on en a parlé il y a longtemps dans la gazette du sorcier. Une histoire de truc qui vole qui avait foncé dans une tour… (v. note)

- Vous avez une gazette ?

- Comme je te l'ai dis, nous ne sommes pas bien différents de vous…

Kate s'arrêta de marcher.

- Quoi ?

- Chut ! Tu entends ?

- Pas encore…

Il se métamorphosa en chien et tendit l'oreille. Le faible cri qu'il avait perçu lors de leur arrivée à la grotte, retentissait à travers les parois rocailleuses du tunnel. Patmol aboya et une voix familière lui parvint aux oreilles.

- Vince ? demanda la voix.

Kate, qui l'avait également entendue, se précipita dans la direction du son, suivie de près par Sirius.

- Walt !

- Qui est là ?

La voix était à présent toute proche d'eux, si près qu'ils ne devaient tarder à rencontrer son propriétaire… En effet, quelques mètres plus loin, ils aperçurent une forme recroquevillée sur le sol, le corps secoué de sanglots.

- Walt ! s'écria Kate en se précipitant sur lui pour s'assurer que tout allait bien. Ca va ? Tu n'es pas blessé ? Qu'est-ce qui c'est passé ? On était mort d'inquiétude, surtout ton père…

- Kate, laisse-le un peu souffler…commenta Sirius qui venait de les rejoindre.

Le garçon ne semblait en croire ses yeux mais il trouva quand même le courage de tout leur raconter.

- Je me suis levé le matin donc et j'ai vu que monsieur Sirius dormait encore. Alors j'ai décidé de faire un tour pour me dégourdir les jambes avec Vince mais je sais pas ce qu'il s'est passé, je suis tombé dans un trou et je me suis retrouvé dans un tunnel noir. Vince n'est pas tombé avec moi et le trou était trop profond pour que je puisse l'escalader, alors j'ai crié pendant un bon quart d'heure mais personne ne m'entendait…

- Et après ? demanda Sirius.

- Après j'ai vu un truc bizarre…On se serait cru en hiver, tout a commencé à geler. Je ne savais pas ce que c'était mais on aurait dit…quelqu'un qui allait mourir. Et j'ai vu quelque chose d'autre…

- Quoi ?

- Une ombre noire, enfin, c'est ce que je croyais. C'était grand et ca n'avait pas de pied, c'était terrifiant, acheva-t-il d'une petite voix. J'ai couru le plus loin possible pour essayer d'échapper à ces choses et c'est là que j'ai vu une lumière…

- Une lumière ?

- La lumière du jour…Je vous ai entendu, vous et papa mais c'était comme si vous étiez loin au-dessus de moi. J'ai crié en espérant que vous m'entendriez mais ca servait à rien… Vous avez pas à boire ? Et à manger…

- Oui tiens de l'eau, dit Kate en sortant de son sac une bouteille d'eau presque vide. C'est tout ce qu'il nous reste…

- Je crois que je me suis cassé la cheville, dit Walt lorsqu'il eut fini de boire.

Kate et Sirius se regardèrent avec un sourire.

- Vous avez vu Vince ? Depuis combien de temps vous êtes ici ? Où est papa ?

- Je pense que tu poses un peu trop de questions, dit Sirius avec un sourire. Montre-moi ta cheville, je ne suis pas médecin mais je pourrais peut-être arranger ca…

- Et tu es resté tout ce temps ici, sans boire ni manger ?

- Oui, répondit le garçon en hochant la tête. J'ai tellement faim que je mangerais n'importe quoi !

- Voilà ! dit Sirius tandis qu'il finissait de lier la cheville de Walt avec un bout de son pantalon qu'il avait déchiré. Maintenant, j'aimerais te parler des choses que tu as vues…


- Claire ? Je pourrais te parler une minute ? demanda nerveusement Charlie à la jeune maman.

Claire paru surprise.

- Tu m'as parlé presque toute la journée mais tu peux continuer, fit-elle d'un air amusé.

- On marche ? proposa-t-il.

- Oui, si tu veux…Elle prit Aaron dans ses bras et suivit Charlie qui avait déjà entamé le chemin sur la plage.

Charlie prit son air le plus sérieux et inspira profondément.

- Je suis pas très doué dans les déclarations…

- Arrête de parler comme ca ! On dirait que tu vas m'annoncer la fin du monde !

Charlie se contenta de sourire.

- Tu vois ce qui est arrivé à Kate et Jack…

- Oui, pourquoi ?

- Je sais pas, je…Tu vois, on se connaît depuis qu'on est arrivés ici plus ou moins, et je me suis tout de suite bien entendu avec toi. Tu es une fille géniale, gentille, merveilleuse et jolie, ajouta-t-il avec un sourire, ce qui fit rougir Claire.

- Toi aussi tu es génial, gentil, attentionné et assez mignon.

Ce fut au tour de Charlie de rougir.

- Donc, reprit-il, je me demandais si…Enfin non, je me suis aperçu que je te considérais comme plus qu'une amie, si tu vois ce que je veux dire, marmonna-t-il entre ses dents. Et voilà, je voulais que tu le saches… Si jamais il nous arrivait quelque chose…

Il s'attendait à la voir éclater de rire ou, au contraire, la voir s'énerver contre lui. Ils s'étaient arrêtés de marcher et s'observaient intensément, attendant que quelque chose se passe. Voyant qu'elle ne réagissait pas, signe de son accord, il s'approcha d'elle et lui déposa un tendre baiser sur les lèvres. Claire savoura cet instant de pur bonheur avant qu'il ne se détache lentement d'elle et lui lance un regard interrogateur, attendant une réponse. Charlie perdit son sourire quand il vit les larmes monter aux yeux de la jeune mère.

- Qu'est-ce qu'il y a ? demanda-t-il, inquiet. Ce n'est pas de ma faute j'espère ?

- Non, non, s'empressa de répondre Claire. Je…j'attendais ca depuis longtemps et j'ai presque fini par abandonner, je…Oublie ce que j'ai dit…

- Pourquoi tu ne me l'as pas dit ? demanda-t-il d'une voix douce.

- Je…Je pensais que tu me considérais comme une amie et que, si je te le disais, tu me laisserais tomber et…Je ne saurais jamais m'occuper de Aaron toute seule et…s'il m'arrivait quelque chose ? Qui s'occuperait de lui ?

- Claire, calme toi…dit-il d'un ton réconfortant. Jamais je ne t'aurais laissée tomber, jamais, tu entends ? Et il ne t'arrivera rien temps que je serais là, je te le promets…

Il passa ses bras autour d'elle, Aaron entre eux deux, tandis qu'elle posait sa tête contre son épaule, des larmes coulant lentement le long de ses joues. Il restèrent ainsi pendant quelques minutes qui parurent des secondes, avant que Aaron ne recommence à pleurer.

- Chut…murmura Claire en le berçant. D'un geste de la main, elle s'essuya les yeux et se retourna vers Charlie qui l'observait tendrement.

- On rentre ?

Claire acquiesça et Charlie passa un bras autour de ses épaules, tandis qu'ils se dirigeaient ensemble, sourire aux lèvres, vers leur destinée.


Jack était toujours assis sur la plage, les bras autours des genoux, le regard dans le vague. Combien de temps était-il resté là ? Une heure ? Deux heures ? Trois heures ? Il n'en avait que faire… Du coin de l'œil, il avait vu revenir Claire et Charlie, main dans la main, le sourire aux lèvres. Si Kate était encore vivante, lui aussi, il serait là avec elle, en train de parler de choses et d'autres. Il était tellement perturbé qu'il n'entendit personne arriver derrière lui. Il eut un sursaut quand cette personne s'assit à ses cotés. Il ne tourna même pas la tête pour vérifier l'identité de l'inconnu.

- Quand nous sommes arrivés ici, sur cette île, j'étais complètement désespérée par la mort de mon mari, commença la personne qui s'avérait être Rose. Voyant qu'il ne répondait pas, elle continua :

- J'ignorais combien de temps j'étais restée assise sur la plage, à pleurer sur le sort de celui que j'aimais, alors que les autres s'occupaient de choses beaucoup plus importantes. Et là, tombé du ciel, un jeune homme vient me parler, disant que je ne devrais pas rester ici seule, sans boire ni manger. Que je devais me rendre utile en quelque sorte, finit-elle avec un sourire. Je retourne ce même conseil à ce garçon, dit-elle en le regardant.

- Votre mari n'est pas mort, répondit le médecin d'une voix rauque. C'est vous même qui l'avez dit…

- Pourquoi ? Parce que j'ai gardé espoir et que j'y ai cru de tout mon cœur. Comme le dit le proverbe, l'espoir fait vivre…

- Je n'ai plus d'espoir…C'était elle, mon espoir…

- Oui, bien sur, admit-elle. Mais rester ici, à vous lamentez sur votre sort, n'est pas une belle façon de l'honorer…

Jack resta silencieux.

- On a besoin de vous, Jack. Pleurer ne la ramènera pas…

- Oui et aidez les autres non plus…

Sans prévenir, Rose leva brusquement la main et le gifla. Ce n'était qu'une petite tape, pas nécessairement douloureuse mais assez forte pour réveiller le docteur.

- Ressaisissez-vous, bon sang ! Nous avons besoin de vous, comme nous avons besoin de tout le monde. D'habitude je ne suis pas pour la violence, mais il y a des cas d'urgences, dit-elle en retrouvant sa bonne humeur.

Elle se leva et quitta Jack, qui frottait sa joue qui portait maintenant une marque rouge, signe de son entêtement. Il jeta un dernier regard à l'horizon avant de suivre Rose, qui n'avait pas tout à fait tort ; rester ici à se lamenter ne la ramènera pas et ne les aidera pas à survivre.


- Rmphmph, marmonna Sawyer en sortant tout doucement de l'inconscience. Il avait l'impression que sa tête pesait une tonne, mais trouva quand même la force de la relever. Décidément, assommer les gens par derrière était à la mode sur l'île…

Il constata que ses mains étaient attachées solidement à un tronc, ce qui lui rappelait vaguement la fois où Sayid l'avait torturé. Tonks était en face de lui, elle aussi attachée à un arbre, à différence qu'elle avait un bâillon contre la bouche. Ca tête penchait légèrement, ses yeux était fermés. S'il elle n'avait pas eu de trace de sang sur la joue, on aurait cru qu'elle dormait. Sawyer sentit un sentiment de culpabilité s'emparer de lui tandis qu'il l'observait, en très mauvais état.

Il jeta un regard aux alentours : apparemment, on les avait abandonnés loin de la plage et des cavernes.

- Tonks ! appela-t-il en chuchotant, ayant peur de se faire entendre par leur quelconque ravisseur.

Celle-ci ne réagit pas, ce qui inquiéta tout de même le jeune homme.

- Tonks ! répéta-t-il en oubliant de chuchoter.

- Tu perds ton temps, moldu, dit une voix de femme en dehors de son champ de vision.

- Qui êtes-vous ? Elle n'est pas…

- Morte ? Non, juste assommée, elle devenait insupportable à la longue, même avec un bâillon…

Bien qu'il n'entendait que sa voix, il pouvait percevoir une certaine folie dans la façon de parler de cette femme.

- Qui êtes-vous ? répéta-t-il en commençant à perdre patiente.

- Je serais bientôt ton pire cauchemar…Tu sais pourquoi je suis connue dans le monde de la sorcellerie ?

- Non, répliqua sèchement Sawyer. Mais ca ne doit pas être pour votre gentillesse…

- Pour avoir torturer des gens jusqu'à ce qu'ils en perdent la boule, je suis une spécialiste dans ce domaine, dit-elle avec une certaine fierté.

- Vous allez me torturez ? murmura le jeune homme, craignant sa réponse.

- Tu as l'esprit vif, mon mignon. Mais je vais d'abord la réveiller, histoire de corser un peu le jeu…

Belatrix sortit de l'ombre et sans jeter un regard à Sawyer, entreprit de gifler Tonks pour la réveiller. Celle-ci ne fit même pas l'effort d'éviter les coups répétés de sa tortionnaire.

- Bella…Tu ne voudrais quand même pas la tuer ? Ca gâcherais le plaisir…

Malefoy venait d'apparaître à travers les arbres et les fixaient d'un air amusé, comme s'il s'agissait d'un simple divertissement.

- Mêle-toi de tes affaires ! fut la réponse de sa partenaire.

- Tu ne voudrais pas que je torture Sawyer tout seul ?

Suite à cette menace, elle décida d'obéir et arrêta. Malefoy s'approcha de Tonks et enleva d'un coup sec le bâillon qui l'empêchait de parler.

- Tu auras beau crier, la prévint-il, mais rassure-toi, personne ne t'entendra et nous avons des heures devant nous…


- Vous voulez dire que j'ai vu des détraqueurs ? s'étonna Walt qui n'en croyait ses oreilles. Cool…

Sirius avait essayer de tirer des théories concernant le froid, les ombres noires, les descriptions de Walt, et tout tombait à la même conclusion : les détraqueurs.

- Attends, dit Kate, c'est impossible…S'il y avait des détraqueurs sur l'île, nous les aurions vu depuis longtemps…

- Les moldus ne peuvent voir les détraqueurs mais ils les ressentent plus fort que les sorciers, expliqua Sirius.

- Alors ca veut dire que je suis un sorcier ? demanda avidement Walt.

- Oui, je pense en effet que tu es un sorcier…

- Trop cool !

- Mais comment sont-ils arrivés ici ? murmura Sirius pour lui-même.

- A la nage ? proposa Kate.

- Ca ne nage pas, signala le sorcier. Mais ils pourraient en effet venir de la mer…

- Si on sortait ? Pas que je n'aime pas cet endroit mais je ne dirais pas non à la lumière du jour…

Sirius acquiesça et se tourna vers Walt :

- Je vais me transformer en chien et tu monteras sur mon dos… Où dis-tu avoir vu de la lumière ?

- Ben, là-haut, dit-il en pointant du doigt le plafond. Vous arriverez à escalader tout ca ? demanda le garçon, impressionné.

- Petit, pour Sirius Black, rien n'est impossible.

- Encore heureux que la vantardise ne tue pas, soupira Kate en levant les yeux vers la lumière. Après toi…

- Les dames d'abord, fit Sirius en tendant une main pour la laisser passer.

- Quel galant homme, marmonna celle-ci avant de commencer à escalader l'immense paroi, essayant d'ignorer la douleur lancinante de son genou.

- T'en fais pas, si tu tombes, je te rattrape, la rassura Sirius.

- Comme c'est rassurant…

- Ha oui, quand t'arrives en haut, lance moi la corde qui est dans ton sac…

- Quoi ? Il y a une corde dans mon sac ? Tu savais pas me le dire ?

- Si je te l'avais dit, t'aurais jamais accepter de monter la première, remarqua Sirius qui semblait bien s'amuser.

- Cours toujours, marmonna la brune tandis qu'elle atteignait la moitié du chemin.

- Tu vois comme les femmes sont bêtes ? demanda Sirius à Walt qui observait les deux adultes en train de se chamailler.

- L'écoute pas, lança Kate qui, de son sommet, avait entendu cette aimable réflexion. Quand tu seras grand, tu seras content d'avoir une femme pour faire le ménage à ta place !

- Kate, ce garçon est un sorcier, il n'a donc pas besoin de femme pour le ménage…

Kate préféra se taire et escalada les derniers mètres d'un air rageur. Arrivée en haut, elle lança la corde à Sirius qui l'attacha solidement à la taille de Walt .

- Tu peux pas savoir comme ca fait du bien de voir la lumière du jour…Mais ce qu'il fait froid, dit-elle en frissonnant.

- Froid ? répéta Sirius. Il faut faire vite…Tu vas tenir solidement la corde et surtout ne la lâche pas, compris ?

Walt acquiesça tandis que Kate ligotait solidement la corde à un arbre.

- J'arriverais jamais à le soulever !

- Bien sur que si tu y arriveras ! Tire de toutes tes forces !

- Si tu serais monter, marmonna-t-elle avant de tirer le plus fort dont elle était capable.

Walt était beaucoup plus léger qu'elle ne l'aurait imaginer et n'eut aucun mal à le hisser à la surface.

- Lance-la moi maintenant, s'écria Sirius du fond de son trou.

Kate obéit et lança la corde qui retomba en un tas devant les pieds de Sirius.

- Euh…Je crois que t'as oublié de tenir le bout…

- C'est pas ma faute, le nœud s'est détaché !

Walt paru soudain effrayé par ce qu'il venait de faire. Entre les marmonnements indignés de Sirius, ils parvinrent enfin à sortir tous les trois de l'enfer dans lequel ils s'étaient entraînés.

- Alors ? On va où maintenant ? questionna Sirius en s'étirant bruyamment.

- Aux cavernes retrouver les autres…Si seulement je savais par où il faut aller, ajouta Kate, pensive.

- Quoi ? Ca veut dire qu'on est perdu ? Encore heureux que Patmol est là ! s'exclama Sirius.

- Patmol ?

- C'est mon nom sous forme de chien, expliqua-t-il.

Kate leva les yeux au ciel et s'assit par terre en soupirant.

- J'ai faim…

- On a tous faim, Kate…Oh mais que vois-je ? La chance nous sourirait-elle ? dit Sirius en montrant du doigt le sommet de l'arbre dans lequel se trouvaient des fruits apparemment bien juteux. Ils sourirent tous les trois, avant de se précipiter sur l'arbre en question.


Comme il en était convenu, les dix personnes parties dans la jungle à la recherche de Sayid et Walt, rapportèrent le corps de Vince aux cavernes afin de le faire analyser par une « experte en la matière » l'experte en question, n'étant nul autre que Sarah. Ils laissèrent celle-ci, Remus et Rogue, dans un endroit entourés de bâches afin d'apaiser la curiosité de certains. Sarah ne paru pas trop surprise devant le cadavre mutilé de l'animal, étant donné qu'elle était habituée à ce genre de chose avec son métier.

Elle inspecta délicatement la moindre parcelle du corps du chien en lançant quelques remarques incompréhensible pour ses coéquipiers.

- Alors ? demanda Rogue qui commençait à s'impatienter après un quart d'heure d'analyse.

- Alors comment veux-tu que je travaille convenablement avec toi qui n'arrête pas de poser des questions toutes les minutes ? Laisse-moi travailler, personne ne t'oblige à rester !

Rogue se contenta de grogner et croisa les bras d'un geste impatient, ses petits yeux noirs scrutant les moindres mouvements de la blonde.

- Tu dis que vous l'avez retrouver pendu, c'est ca ? demanda-t-elle soudain à Remus.

- Exactement. Et j'ai appris par la même occasion, que l'un des leurs a aussi été retrouvé pendu juste après son enlèvement et celui de sa compagne qui, quelques jours après, a été retrouvée errante dans la forêt, incapable de se rappeler quoi que se soit depuis le crash.

- Enlèvement ? Qui les a enlevés ?

- Un homme qui s'appelait Ethan ; mort et enterré à l'instant où je te parle. Cet homme aurait été capable de traîner le corps d'une femme enceinte et d'un autre homme ; Charlie. Ils en ont donc déduit qu'il n'était pas seul lors de l'enlèvement et avait un complice.

Sarah reporta son attention sur la dépouille du chien et malaxa la gorge de l'animal.

- Je dirais qu'il a été soulevé du sol et qu'en retombant, sa laisse s'est prise dans une branche d'arbre, causant ainsi sa brusque mort.

- Et qu'est-ce qui te fais dire ca ? demanda Rogue qui avait oublié de se taire.

- Le Pharynx, Larynx et tout ce que tu veux ont été complètement tranchés. Autrement dit, il aurait fallu tiré dessus comme un malade pour obtenir ce genre de résultat. J'ai aussi constaté de multiples fractures aux pattes et également certaines morsures.

- Et comment…commença Rogue

- Les morsures sont étranges. Très profondes mais très fines également, ce qui élimine l'ours polaire ou tout autre mammifère…

- Un serpent ? proposa Rogue.

- Bonne déduction, félicita Sarah. Sauf que je ne vois aucun résidu de venin, il pourrait donc s'agir d'un boa, ce qui expliquerait l'étranglement. Mais un boa ne mord pas, du moins, je pense…

- Il ne mord que pour se défendre ou « calmer » la proie qu'il étrangle si celle-ci est trop agitée, expliqua Remus. Et de toute façon, un boa n'aurait jamais suspendu un chien en haut d'un arbre…

Ils sursautèrent en voyant soudain débarquer Hurley, le visage pâle et en sueur, l'air affolé.

- C'est le monstre qui l'a tuer, j'en suis sûr ! réussit-il à articuler

- Quel monstre ? s'étonna Sarah. Ha oui, tu parles du monstre de deux mètres avec des ailes et des yeux jaunes ?

- C'était pas une hallucination ! ajouta-t-il à l'adresse de Rogue qui s'apprêtait à lancer une remarque cinglante. Jack l'a vu aussi, vous pouvez lui demander !

- Calme-toi, Hurley, intervint Remus. Nous te croyons et nous sommes tous certains (il lança un regard à Rogue) qu'il ne s'agit pas d'une hallucination.

- Ha ! Ok…Mais je suis sûr que c'est le monstre qui a fait ca !

- Nous allons y remédier, assura Remus en le poussant pour le faire sortir.

Sans un mot de plus, Hurley sortit, les laissant ainsi seuls. Sarah regarda sa montre puis elle demanda :

- Vous avez vu Tonks aujourd'hui ? Moi je ne l'ai pas vue une seule fois de la journée…

- Il est normal qu'elle s'isole, tu sais, Sirius n'était pas très proche d'elle mais je pense qu'elle l'aimait bien…

Comme tout le monde sur l'île, Remus était maintenant au courant de la mort de Sirius mais il avait d'autres choses en tête pour penser à ce dernier.

- Tiens Severus, fit soudain Sarah. Tu n'avais pas quelques problèmes à régler ?

- Figure-toi que Belatrix et Lucius restent introuvables. J'ai chercher dans les moindre recoin de la forêt mais impossible de les retrouver…Tu as toujours la cape ? demanda-t-il à Sarah. Parce que s'ils la trouvent, ils pourraient tous nous tuer un par un…

- Arrête d'exagérer, tu sais très bien que c'est faux, ils n'oseraient jamais. Tu vois le mal partout !

- Je vois le mal partout parce que c'est le cas !

Remus, qui se sentait de trop dans cette conversation, quitta discrètement la tente à pas de loup.

- Et puis, rassure-toi, c'est moi qui ai la cape…

- C'est justement ca qui m'inquiète !

- Ce qui signifie ?

- Laisse tomber, Ketchump, marmonna Rogue.

- Je m'appelle Sarah ! A ce que je sache, je ne t'appelle pas Rogue mais Severus !

- Personne ne t'empêche le contraire !

- Si !

- Qui ?

- Où est Remus ?

- Quel est le rapport ?

- C'est vrai qu'en te voyant…

- Quoi ?

- Canard !

- Autruche !

Sarah éclata de rire devant leurs comportements ridicules et Rogue ne pu esquisser un sourire.

- Tu souris ? demanda Sarah une fois qu'elle eut repris son souffle.

- Ouais.

- Tu devrais faire ca plus souvent, tu es beaucoup plus séduisant quand tu souris, signala-t-elle avant de quitter la tente, le cœur léger. Severus la regarda partir et reposa son regard sur l'animal mort. Il s'apprêta à la suivre mais quelque chose attira son attention : un bout de tissu beige dépassait de la gueule entrouverte du chien.

Il s'approcha et retira le bout de tissu, qu'il reconnu comme étant un morceau du t-shirt de Sarah.

- Oui, je suis séduisant, murmura-t-il avant de quitter lu


i aussi la tente, avec la ferme attention d'avoir une petite conversation avec la jeune femme.

- Je répète pour la deuxième fois…Où est la cape ?

Malefoy commençait à perdre son sang froid face au jeune homme qui prenait un malin plaisir à énerver son tortionnaire. Derrière son dos, Tonks hochait frénétiquement la tête, lui indiquant qu'il ne devait lui donner sous aucun prétexte, encore fallait-il la posséder. Belatrix, quand à elle, était assise aisément et mangeait un fruit, tel un enfant devant un cartoon.

- On perd patiente, on dirais, fit-elle d'un air amusé, ce qui lui valu le regard meurtrier de Malefoy.

- Ne lui dit pas, ils vont tous nous tuer ! trouva la force de s'écrier Tonks.

- Elle a raison, tu sais…commenta Belatrix.

- Tais-toi ! ordonna Malefoy. Parfait…

A la surprise de tous, il s'approcha pour défaire les liens de Sawyer.

- Qu'est-ce que tu fais ? s'exclama Belatrix en se relevant brusquement. T'es malade !

- Je viens d'avoir une autre idée, bien meilleure que la tienne, car au moins, nous serons sûrs qu'il nous donnera la cape.

Belatrix acquiesça d'un signe de tête et pointa sa baguette sur Tonks.

- Tente de t'enfuir et elle meurt…

Sawyer décida d'obéir aux ordres, le cœur battant à la chamade. Il ignorait ce que les sorciers allaient faire de lui mais quoi que se soit, ca ne s'annonçait pas bien. Malefoy ne perdit pas une minute de plus, une fois Sawyer détaché, il pointa sa baguette dessus et s'écria :

- Impero !

Sawyer ne sentit même pas le sort l'atteindre. Non, il ne sentait même plus son corps… Il flottait dans une espèce d'euphorie, oubliant la douleur, la fatigue, ses problèmes…Tout s'était envolé. Les yeux dans le vague, il perçu au loin une voix froide lui criant quelque chose. « Rapporte la cape d'invisibilité ». Rapportez la cape ? Aussitôt dit, aussitôt fait… Le regard vide, Sawyer marcha imperceptiblement vers les cavernes, avec l'intention de rapporter la cape à son maître, encore fallait-il la trouver…

Tonks observait la scène depuis son arbre où elle était toujours attachée, elle était presque soulagée par la tournure des événements : le sortilège ne tiendrait jamais assez longtemps pour que Sawyer puisse commettre le vol. Et ca, Malefoy ne semblai s'en rendre compte.

- Lamentable, se contenta de dire Belatrix. Un bon Doloris et le tour serait jouer…

- Il faut toujours que tu en viennes à la violence…

- Quoi ! Tu peux parler, toi ! Ta manière est tout aussi illégale, je te signale…

- Depuis quand te soucies-tu de la légalité ? Belatrix, nous sommes complètement isolés du monde et…Qu'est-ce que…murmura-t-il.

Tonks compris ce qui avait arrêté Malefoy ; une bouteille se tenant près de leurs affaires venait de geler sous leurs yeux. Presque immédiatement, des nuages cachèrent les rayons du soleil, les plongeant dans une obscurité presque totale. De la fumée commençait à sortir de leurs bouche, comme en hiver. Toute chaleur présente dans l'air venait de disparaître, laissant place à un froid terrible. Le peu de couleurs qu'il restait sur le visage de Belatrix disparu aussitôt.

- Les détraqueurs, murmura-t-elle.

- Les quoi ? Voyons, ne dis pas n'importe quoi, c'est impossible…

Mais quand Malefoy reporta son attention sur sa collègue, celle-ci était déjà partie en courant, ce qu'il ne tarda pas de faire, laissant ainsi Tonks face aux créatures qui ne tarderaient d'arriver…