Et si des sorciers s'en étaient mêlés ?

Note: Alors je vais recommencer un long discours sur...haha vous avez eu peur hein? Non, en fait juste une petite note pour vous dire que je passe mon temps à écrire cette fic premièrement parce que j'y tiens (sinon j'écrirais plus;) Mais sachez qu'en postant un petit mot d'encouragement, vous faites la moitié du boulot à ma place:D Bah oui, que serait un écrivain sans motivation? Et moi ma motivation je la tiens de vos reviews (si, si!) Alors j'en profite pour remercier tout ceux qui ont eu le courage de poster une pitite review jusqu'à maintenant ;)

Le calme après la tempête

« Rapporte la cape d'invisibilité ».

« Tue-les s'il le faut mais rapporte-la moi »

Sawyer marchait dans le brouillard depuis un bon quart d'heure. Une partie de son cerveau lui disait de désobéir, alors que l'autre répétait qu'il n'y avait aucune autre solution que d'obéir à son maître. Les rayons du soleil disparurent soudain, plongeant l'île dans les ténèbres d'une nouvelle approche. Mais pas le temps de discuter, il fallait trouver la cape. Mais pourquoi était-ce si important après tout ?

Une légère bruine faisait son apparition tandis qu'un froid glacial gelait ses entrailles une par une, le ramenant brusquement à la réalité. Qu'était-il en train de faire ? Il ne le savait pas mais comme l'avait prévu Tonks, le sort n'avait eu presque aucun effet. Tonks… Elle était toujours avec ses tortionnaires.

Sawyer arrêta de marcher, ne sachant que faire : soit retourner aux cavernes et chercher de l'aide, ou alors faire demi-tour pour aider Tonks. La deuxième solution était plus probable, mais ils étaient deux sorciers armés, alors que lui n'était qu'un simple moldu, sans arme pour se défendre en cas de besoin… Mais qui sait ce qu'ils étaient en train de lui faire subir ?

Il choisi donc la première solution, la plus simple certes, mais pas la plus courageuse ; et puis, il n'était pas un héros, loin de là…

Il se dirigea donc en courant vers les cavernes, oubliant le froid et la pluie qui lui martelaient le visage.


Kate, Sirius et Walt, couraient à présent pour s'abriter de la pluie qui venait soudain de tomber. Après s'être rassasiés, ils avaient repris la route vers les cavernes, ou du moins ce qu'ils pensaient être la bonne route. Le flair de Patmol n'était plus d'aucune utilité maintenant que l'eau s'abattait sur le sol, effaçant toute traces pouvant les aider à retrouver leur chemin.

Sirius se secoua la tête à la manière d'un chien tandis que Kate tenait son sac au dessus de la tête pour se protéger de la pluie.

- Tu penses qu'on sera rentrer avant la nuit ? demanda Kate, une fois à l'abri sous un arbre.

- Oui normalement, si on suit le bon chemin…

- Dès qu'on rentre, je tue Jack !

- Pourquoi ?

- Pour ne pas nous avoir aider, tiens ! Nous laisser pourrir au fond d'un trou sans vivres !

- Il nous croyait morts, tu verras sa tête quand il va te voir arriver ! Faudra que je prenne une photo… C'est surtout Michael qui sera content. Il va nous embrasser quand il verra qu'on a retrouver son fils.

- Et vous avez retrouvez Vince ? demanda Walt

- Non, sinon je t'aurais déjà retrouvé depuis longtemps…

- Ca se peut que Vince soit un comme vous ?

- Un comme moi ? répéta Sirius, amusé.

- Oui, un sorcier transformé en animal…

- Petit, il ne faut pas voir la sorcellerie partout, ton chien est tout à fait normal…

- Non, lui il a survécu au crash, alors que les autres chiens sont morts !

- Un coup de chance… Mais crois-moi, c'est un chien comme les autres.

- On repart ? proposa Kate.

- Oui on repart trouver Jack, s'exclama Sirius en imitant une voix de fille sous l'éclat de rire de Walt.

- Encore une belle preuve de l'intelligence masculine, marmonna Kate en levant les yeux au ciel tandis que les garçons se frappaient la main d'un signe victorieux.


Grâce à l'immense discrétion d'Hurley, l'île entière était maintenant au courant que Claire et Charlie était ensemble, à l'instant même ou ceux-ci avait franchi l'entrée des cavernes, main dans la main, avec l'aide du porte-bébé ventral que Charlie avait fabriqué de bon cœur à la jeune maman.

- Tu pouvais pas t'empêcher de le répéter, hein ? demanda Charlie à Hurley, une fois assis à coté de lui.

- Moi ? Non, c'est Jack qui l'a dit à Michael qui l'a dit à Sun qui me l'a dit à moi.

- Et qui l'a dit à tout le monde, acheva Charlie. Tu sais ce que tu devrais faire ?

- Non, mais tu vas bientôt me le dire, marmonna-t-il.

- Un journal de l'île. Que dirais-tu de « La Gazette des disparus » ?

- Hééé…Tu sais que c'est une bonne idée ? A la une « Claire et Charlie, de l'amitié à l'Amour avec un grand A » ! Le problème c'est que je pourrais pas imprimer et j'aimerais pas passer des heures à recopier trente-six fois la même chose…

- Un seul exemplaire serait bon ! Il suffirait de le faire passer un peu partout sur l'île, dit Charlie d'un ton évident.

- Et ben mon pote, c'est la meilleure idée que tu as eu depuis qu'on est arrivé ici…Je vais m'y mettre tout de suite d'ailleurs ! Je…tiens salut Sawyer !

Celui-ci venait d'arriver à toute allure et avait même manquer leur foncer dedans.

- Où… est… Jack ? demanda-t-il essoufflé par sa course, les cheveux lui collant le visage à cause de pluie.

- Pourquoi, qu'est-ce qu'il y a ? demanda Charlie en se levant.

- T'as vu le monstre ? s'écria Hurley tandis que Sawyer reprenait son souffle.

- Non, je…Tonks…Ils l'ont capturée et…

- Qui ca ? Les autres ?

- Non, leurs ennemis…

- Les ennemis des autres ?

- Non, les ennemis des sorciers ! s'impatienta Sawyer.

- Hooo !

- Quoi ho ? Où est Jack ?

- Bonne question, pas vu de la journée, marmonna Hurley, déçu que personne n'ait encore vu son monstre.

- Bordel, quand on a besoin de lui, il est jamais là et quand on en a pas besoin, il se mêle de tout !

- Ha, ca c'est toujours comme ca, dit Hurley d'un ton réconfortant. Mais bon, attends un peu d'être maudit et…

- J'en ai rien à foutre ! Tonks est là, en ce moment, en train de se faire torturer, alors que je parle avec un gros lard superstitieux !

Hurley fut blessé de plein fouet par cette remarque bien qu'il commençait tout doucement à s'habituer à Sawyer. Il partit en grommelant, sans même prendre le temps de voir Jack passer à coté de lui.

- Ha, te voilà enfin toubib ! s'écria Sawyer en le voyant.

- Qu'est-ce que tu veux ? demanda agressivement celui-ci.

- Je viens en paix ! Tonks s'est fait kidnapper par deux cinglés échapper de l'asile et est en train de se faire torturer ! lâcha-t-il d'une traite.

- Où ca ?

- Quelque part dans la jungle !

- Tu sais pas être plus précis ?

- Un endroit où il a des arbres…Qu'est-ce que tu veux que j'en sache ? Je m'appelle pas encore Locke !

- Qu'est-ce qui se passe ? demanda Remus en intervenant dans la conversation.

- Tonks s'est fait kidnapper par deux fous, expliqua Charlie pendant que Jack et Sawyer était toujours en train de s'engueuler.

- Ha… Comme ils sont partis là, ils sont pas prêts de la retrouver. Ca te dirait de venir avec moi régler ce petit problème ? demanda Remus après un instant de réflexion.

- Vous voulez dire, partir avec vous à la recherche de Tonks ?

Remus acquiesça d'un signe de tête tandis qu'un sourire illuminait le visage de Charlie.

- D'accord !

Ils partirent ensemble à la recherche de la métamorphomage, sans même en prévenir Jack et Sawyer qui ne semblait pas avoir remarquer leur départ.

- Et Kate non plus, c'est pas ta faute ?

- Non, c'est pas ma faute ! Et si tu avais un peu bouger ton derrière de sale égoïste, elle n'aurait pas eu besoin de nous accompagner !

- Et ce serait moi qui aurait crevé, je suppose ? renchérit Sawyer.

- Oui mais au moins, tu nous aurais enfin foutu la paix !

C'était la première fois que Sawyer perdait autant le contrôle de ses nerfs avec Jack. Un petit groupe s'était formé autours des deux hommes qui se retenaient de se sauter dessus et se lançaient des regards meurtriers.

- Je voudrais pas jouer les rabat-joie mais je pensais que Tonks était en danger ? demanda Hurley, qui avait tout de même suivit la scène, espérant que Jack foute enfin une bonne baffe à Sawyer. Ce dernier revint soudain à la réalité et se relança dans la forêt, suivit de près par Jack.


Rogue passa le reste de son après-midi à observer Sarah du coin de l'œil et eut l'étrange impression qu'elle en faisait de même. « Elle sait que je sais… ». Il avait aussi l'impression qu'elle essayait de l'éviter, ce qui ne faisait que confirmer sa théorie. Mais comment pouvait-elle savoir ? Elle n'était pas dans la tente lorsqu'il a découvert le morceau de tissu. Après tout, peut-être que ce n'était pas son t-shirt ? Il devrait vérifier…

Sarah se leva et alla se rafraîchir à la source, consciente du regard de Rogue posé sur elle, mais elle n'y fit pas attention.

- Sarah !

Elle arrêta son geste ; il venait de l'appeler. Elle soupira et alla le rejoindre, lui qui était toujours assis sur son rocher.

- Qu'est-ce qu'il y a ? demanda-t-elle, agacée.

- Je te retourne la question, répondit Rogue en haussant les sourcils.

- Pourquoi tu me regardes ? On dirait que j'ai commis un crime…

- Qu'est-ce qui te fais penser ca ?

- Ta façon de me regarder…A moins que ce ne soit pour ma grande beauté, finit-elle d'un air moqueur.

- Méchante morsure, n'est-ce pas ? répliqua Rogue en déposant son regard sur le ventre de la blonde. Sarah réajusta aussitôt son t-shirt.

- C'est mon chien qui m'a mordue, répliqua-t-elle froidement.

- Si tu le dis, c'est que c'est vrai…Remarque, je me demande quand même bien ce que faisait un morceau de ton t-shirt dans la gueule du labrador…

- Quoi ? C'est n'importe quoi !

- Tu n'étais pas là, la nuit de la mort du chien et de la disparition de Sayid…

- Non, même moi je ne savais pas où j'étais, je ne me rappelle de rien ! Tu le sais ! La seule chose dont je me rappelle c'est que je devais aller trouver Remus et…De tout façon, comment j'aurais pendu le chien ?

- Tu n'étais pas dans ton état normal, tu aurais pu faire n'importe quoi…

- Dans mon état normal ? Alors, tu crois que c'est moi qui ai tué le chien, c'est ca ?

- Exactement, affirma Rogue.

- Je ne l'ai pas tué, répondit-elle simplement. Je n'aurais jamais fait ca…Je…

- Je peux vérifier quelque chose ? demanda-t-il en se levant pour se placer face à elle.

- Qu'est-ce que tu entends par « vérifier quelque chose » ? demanda-t-elle, soudain effrayée par son comportement.

- Dans tes souvenirs. Legilimensie, tu connais ?

- Non.

- Je vais entrer dans tes souvenirs par la magie, expliqua-t-il. Laisse-toi faire, ce n'est pas douloureux. Et tu me faciliteras la tâche en passant à ce que tu as fait cette nuit là.

- Quoi ? Tu vas voir mes souvenirs ? Et ce que je pense ?

- C'est en effet possible, mais si tu te concentres, je n'en connaîtrais rien.

- Ok.

- Ferme les yeux et concentre-toi.

- Difficile de me concentrer avec toi devant moi ! répliqua Sarah, n'aimant pas cette idée de rester face à Rogue les yeux fermés. Rogue déposa ses mains aux longs doigts pâles sur les temps de la blonde qui frissonna à ce contact. Cette dernière se concentra sur tout ce dont elle se rappelait la nuit dernière, tandis que toute une vague de souvenirs lui revenait à la mémoire. Des choses qu'elle pensait avoir oubliées depuis des années. Après quelques minutes de ce traitement étrange, Rogue se recula d'elle avec une expression réjouie sur le visage ; apparemment, il avait découvert ce qu'il voulait savoir.

- Alors ? demanda-t-elle en redoutant sa réponse.

- Alors, c'est bien toi qui a tué le chien, oui. Mais pas sous ton contrôle… Je dirais que tu as agi sous l'impérium, ce qui expliquerait pas mal de choses, y compris comment tu aurais pu suspendre le chien…

- Ca veut dire quoi ?

- En agissant sous impérium, tu peux faire des choses que tu serais incapable de faire dans ton état normal, expliqua-t-il patiemment.

- Haaa…Et la morsure que le chien avait sur le corps alors ?

- Comme nous l'avons déduis, il pourrait s'agir de la morsure d'un serpent, reptile qui est très courant dans la jungle, en particulier dans les régions tropicales.

- Et qui m'aurait demander de tuer un chien ? s'étonna Sarah.

- A ton avis ? Mais je pense que tuer le chien n'était pas l'ordre principal ; non, je pense que tu t'es trompée…

- Quoi ?

- Belatrix ; ou Malefoy ; a du te donner l'ordre de tuer Black, en signalant bien sur, qu'il pouvait prendre l'apparence d'un grand chien noir. Tu es donc partie dans la jungle, avec en tête l'image d'un chien noir, mais comme il faisait nuit, tu as du confondre la couleur de Vince et le prendre pour Black, tu comprends ?

- C'est pas un peu…exagéré ?

- C'est juste une théorie, mais ce qui me surprend, c'est que l'impérium à marcher jusqu'au bout, alors que nos pouvoirs disparaissent progressivement…

- Severus…J'étais à moitié endormie quand je suis sortie, il est donc normal que je n'ai pas pu résister au sort. Je ne suis pas aussi forte que toi !

Rogue fut flatté par cette remarque mais n'en fit rien savoir.

- Tu as vu Remus ? demanda Sarah en jetant un regard autour d'elle.

- Il est parti chercher Tonks, mais je ne sais pas exactement ce qu'il s'est passé…

- On fait quoi ?

- Quoi on fait quoi ? s'étonna Rogue.

- Ben on va quand même pas partir à leur recherche, il va bientôt faire nuit…

- Je sais pas, fais ce que tu veux, marmonna Rogue.

- J'ai envie d'aller me baigner…

- Et bien va te baigner !

- Oui mais de un ; interdiction de sortir seule quand la nuit commence à tomber ; et de deux, j'ai pas de maillot…

- Qu'est-ce que tu crois que j'en ai à faire ? Amuse-toi, fais ce que tu veux mais fous-moi la paix !

- Quel caractère ! Franchement, je plaints tes proches…Déjà moi, je me plaints donc…

- Tu sais pas te taire un peu ?

- Non ! J'ai une langue, c'est pour l'utiliser !

- Et bien utilise-la pour manger…

- J'ai pas faim…

- Et bien va parler avec quelqu'un d'autre !

- C'est à toi que je veux parler…Où tu vas ? demanda-t-elle en le regardant partir.

- Je vais aux toilettes, j'ai plus le droit ?

- Menteur, c'est parce que tu veux te débarrasser de moi !

- T'es pas si blonde que tu en as l'air, répliqua-t-il tandis qu'il essayait d'esquiver ;sans succès ; la bouteille d'eau ouverte que la sorcière lui lançait. Celle-ci plaqua une main contre sa bouche en voyant qu'elle n'avait pas rater son coup et que la bouteille entière venait de se déverser sur les vêtements de sa cible.

- J'ai rien fait ! s'exclama-t-elle avant que Rogue n'ai eu le temps de dire quoi que se soit. Rogue soupira et ferma les yeux, en respirant lentement afin de faire disparaître sa colère qui menaçait à tout moment de le submerger.

- Moi non plus, j'ai rien fait pour mériter ca, répondit-il en enlevant sa cape.

Sarah fut soulagée qu'il eut pris ça à la légère, et le montra avec un grand sourire.


Cinq minutes étaient passées depuis que Jack et Sawyer avaient quittés les cavernes pour partir à la recherche de Tonks. Ils étaient tout deux devancés par Remus et Charlie qui avaient pris beaucoup d'avance sur eux, alors qu'ils se disputaient. Sawyer était à la tête de Jack et ne semblait même pas savoir où il se dirigeait. Il faisait nuit et ils étaient partis sans prendre le soin d'emporter avec eux une lampe de poche ou autre objet nécessaire à la survie.

Sawyer s'arrêta un moment pour observer les alentours, Jack stoppa juste à coté de lui. Sawyer ne savait même pas où se trouvait Tonks, il avait laisser aller son instinct, qui lui avait une fois de plus mené à l'égarement. Jack remarqua le comportement du jeune homme mais s'abstint de commentaire alors que si la situation était inversée, Sawyer n'aurait pas manqué d'en faire.

Le docteur regarda quelques secondes le jeune homme avant de percevoir à travers les arbres une faible lueur argentée. Il cru d'abord que c'était un mauvais tour de son imagination mais non : la lumière semblait même se diriger vers eux. Sawyer, quand à lui, semblait terrorisé en remarquant que le lueur était due à une brume argentée flottant à quelques centimètres au-dessus du sol. Cette brume étant présente dans la plupart de ses cauchemars. L'atmosphère changea immédiatement ; toute chaleur que contenait l'air disparut, alors que les faibles rayons du soleil couchant disparaissaient pour les plonger dans un noir total. Jack entendit à quelques mètres de lui la voix paniquée de Sawyer :

- J…Jack ? Qu'est-ce qui se passe ? Q…Qui est là ?

Jack lui-même était sur ces gardes, tout cela était complètement irrationnel.

- Je suis aveugle ! s'écria Sawyer en tendant ses mains devant lui.

- Non, je ne pense pas, moi aussi je ne vois rien, répondit Jack en essayant tout d'abord de se rassurer.

- J'ai sentit un truc !

- C'est moi, abrutis !

Il faisait froid, tellement froid que Jack se surprit à grelotter. Et puis, ce souffle rauque, le même qu'il avait entendu juste avant la mort de Kate…Etait-ce synonyme de mort ? Sawyer perdait littéralement le contrôle de ses nerfs, Jack pouvait entendre sa respiration haletante et paniquée.

- Tonks ? Demanda prudemment Jack en sentant une présence inconnue dans l'obscurité.

- Tu entends ? demanda soudain Sawyer, qui semblait avoir retrouver un peu de son calme.

- Entendre quoi ? répliqua le médecin, pour s'assurer qu'ils entendaient tous les deux le même souffle rauque.

- Les murmures…

- Les quoi ? Jack pouvait tendre l'oreille mais il n'entendait aucun murmure. Sawyer ?

Celui-ci ne répondit pas. Un bruit de chute retentit alors dans le noir total, signe qu'il venait de s'évanouir.

- Sawyer ! répéta Jack en tâtant le sol de ses mains, dans l'espoir de retrouver son corps.

Il y avait quelque chose d'autre avec eux…En écoutant plus attentivement, le souffle de la chose ressemblait plus à un râle qu'à une respiration. Jack ne connaissait aucune créature capable de produire un tel son, mais il n'eut pas le temps de chercher dans sa mémoire : des souvenirs lui revinrent tout de suite en tête, et pas les plus heureux ; un homme soulevait une bâche découvrant le cadavre de son père ; Boone était allongé et rendait son dernier souffle ; Kate disparaissait à travers le nuage de poussière… Il tomba genoux, essayant de résister face à l'évanouissement.

- Spero Patronum ! s'écrièrent soudain deux voix à l'unisson.

Deux formes argentée sortirent alors de l'obscurité, repoussant cette force mystérieuse qui les avait paralysé de terreur. Le souffle rauque disparut alors, ramenant Jack à la réalité. Celui-ci regarda les formes argentées disparaître sous ses yeux tandis qu'il portait son regard vers leurs sauveurs. Remus et Tonks se tenaient entre deux arbres, baguettes à la main, le regard foudroyant d'une lueur qu'il ne leur connaissait pas. Charlie était en arrière plan et observait admirablement la scène qui se déroulait sous ses yeux. A quelques mètres de là, Sawyer était allongé sur le sol, le visage pâle et le corps tremblant, se protégeant la tête contre quelque chose d'invisible. Tonks, malgré des marques sur son visage et les yeux remplis de fatigue, se précipita sur Jack pour l'aider à se relever, tandis que Remus en faisait de même avec Sawyer.

- Ca va ? demanda-t-elle en le prenant par le bras pour le relever.

- Ca pourrait aller mieux. Et vous ?

- Ca pas d'importance, souffla-t-elle. Vite Remus ! Il faut retourner aux cavernes, ils se sont enfouis !

- De quoi ? demanda Jack qui semblait flotter dans une autre dimension. Attendez, c'était quoi ces choses ?

- On t'expliquera une fois là-bas, répliqua Remus sans perdre de temps. Charlie, aide-moi à le soulever ! lança-t-il au rocker en désignant Sawyer qui était dans un état second.

- Il n'a quand même pas eu le baiser ! s'écria Tonks, soudain paniquée.

- Je ne sais pas…Mais il faut partir vite, ils risquent de revenir…


- Regarde ! On y est ! s'exclama Kate en montrant du doigt la lueur lointaine des feux de camp. Il étaient en hauteur et il ne restait qu'à descendre la douce pente pour retrouver les autres. Walt s'était endormi dans les bras de Sirius qui n'avait aucun mal à le porter malgré sa blessure à la jambe. Il scruta la forêt qui s'étendait à ses pieds et fut surpris en apercevant un endroit plus sombre de la mystérieuse jungle. C'était comme si un gros nuage noir empêchait l'éclat de la lune d'éclairer cette partie mise à l'écart. Il fronça les sourcils et continua d'observer malgré le regard que Kate posait sur lui. Il resta ainsi quelques secondes avant de voir apparaître une faible lueur argentée qui ne tarda à se volatiliser.

- Qu'est-ce qu'il y a ? demanda Kate avant de bailler.

- Ils sont au courant pour les détraqueurs, murmura Sirius plus pour lui-même que pour la jeune femme.

- Hein ?

- Ils viennent de repousser les détraqueurs grâce à un Patronus.

- Qui ca ?

- Les ours polaires…

- Très drôle…Pourquoi ils ont lancés un…une…chose ?

- Tiens, maintenant, tu sais de qui on parle ? nargua Sirius

- Ecoute, je suis restée deux jours sous terre, sans nourriture, sans dormir, alors pardonne-moi si je mets du temps à assimiler les choses ! Je suis pas une sorcière !

- Et moi alors ? s'indigna le sorcier. Rajoutes-y tout ce que tu viens de dire avec en prime une pimbêche qui n'arrête pas de se plaindre !

- Une quoi ? Tu peux parler toi ! A part dormir…

- Je rigole, Kate, la coupa-t-il avec un sourire. Je sais bien que n'est pas une pimbêche…C'est pas beaucoup de femme qui auraient escaladé une paroi comme je t'ai vu le faire…

Kate rougit à cette remarque, ce qui n'échappa pas à Sirius.

- Dès qu'on met les pieds dans ses cavernes, je t'embrasse, dit-il d'un ton dégagé.

- Mais oui, cours toujours, marmonna Kate.

- Tu paries que je le fais ?

- Je ne parie rien. Et tu n'as pas intérêt à me toucher…

- Ouh, je tremble, dit-il en reprenant la marche. Avant d'aller à Azkaban, toutes les femmes étaient folles de moi, reprit-il d'un air hautain.

- Il leur manquait une case…

- Non…C'est parce que je n'ai pas de photo avec moi, mais tu verrais la différence avec avant…

- Mouais…

- Quoi mouais ?

- Je dis rien… Je me sens pas bien, c'est tout…

- Tu stresses ?

- Pourquoi je stresserais ?

- Parce que je vais t'embrasser…

- T'as pas intérêt…

- Et tu vas faire quoi ? Jack, au secours ! A l'aide ! Le méchant Sirius, et ben il va m'embrasser ! continua-t-il en reprenant son imitation de petite fille.

- Tu sais pas être un peu sérieux ?

- Hé ! Ho ! J'ai passé treize années de ma vie en prison et les deux dernières à cavaler sans cesse pour éviter les détraqueurs, alors j'ai bien un peu le droit de me défouler !

- Je sais ce que c'est…

- Non, tu sais pas…

- Bien sur que si ! Je suis dans le même cas que toi ! Sauf que moi, je ne suis allée qu'un an en prison…

- Facile dans une prison de moldu…Ca se voit que t'es jamais allée à Azkaban, s'indigna-t-il. Et qu'est-ce que t'as fais au juste ? Pour aller en prison ?

Kate resta silencieuse et accéléra le pas pour ne plus être à coté de Sirius.

- Hé attends ! s'écria celui-ci en essayant de la rattraper, ce qui n'était pas évident avec Walt en bras. Qu'est-ce que j'ai fais ? Attends-moi !

Kate s'arrêta et attendit qu'il arrive à sa hauteur.

- Tu veux faire un pause ? demanda doucement Sirius. Et puis, je commence à avoir des crampes, fit-il avec une grimace de douleur.

Elle lui répondit par un sourire avant de s'asseoir à terre, suivie de Sirius qui avait repris son air sérieux.

- Walt, dit-il doucement en secouant le garçon. On est presque arrivé…

Walt ouvrit péniblement les yeux tandis que Sirius le déposait à terre, et s'étira avant de s'asseoir à son tour. Kate resta silencieuse, à observer les feuilles des arbres qui flottaient, secouées par la légère brise qui les enveloppaient paisiblement. Sirius lui aussi resta silencieux, observant la jeune femme. Après quelques minutes de ce silence pesant, il se leva et vint s'asseoir à coté d'elle et posa un bras autours de ses épaules.

- Je suis un gamin, lui souffla-t-il à l'oreille. Ou du moins, un éternel adolescent emprisonné dans un corps d'adulte…C'est ce que tu penses, non ?

- Non, tu sais retrouver le sérieux quand il faut et…

- Arrête de parler pour rien, dit-il en posant un doigt sur ses lèvres pour la faire taire. Je peux te poser une question ?

- Oui.

- Est-ce que tu aimes Jack ?

- Ce n'est pas tes affaires, répliqua-t-elle avec un sourire qu'elle essayait sans succès de cacher.

- Ou alors est-ce Sawyer ?

- On a dit une question !

- C'est pour savoir si j'ai mes chances…Alors ?

- Je sais pas…Oui, sans doute…On reprend ?

- Quoi déjà ? Pour une qui était fatiguée…

- J'ai jamais dit ca !

- Ha, moi je sais pourquoi tu veux qu'on arrive vite aux cavernes, murmura Sirius avec un sourire.

- Non, c'est pas pour ca !

- Mais avoue que tu y pensais !

Ils se levèrent et partirent à deux, oubliant Walt qui avait suivi leur conversation et dut courir pour les rattraper de vue.


Il faisait maintenant nuit et le camp était éclairé par de multiples torches qui avaient été placées aux limites de la forêt. Les animaux nocturnes avaient cessé leur brouhaha, laissant place aux diverses conversations des passagers, qui ne semblaient au courant que des détraqueurs convoitaient l'île. Claire n'avait pas vu Charlie partir et s'était renseignée auprès de Locke qui lui avait gentiment renseigné qu'il avait quitté les cavernes avec un des sorciers, il y a de cela une heure.

Elle commençait sérieusement à s'inquiéter et plus le temps passait, plus cette peur s'intensifiait. Et s'il ne revenait pas et disparaissait, tout comme Sayid ? Et s'il mourrait simplement, tout comme Kate ? Plus elle se posait de questions, pire c'était. Elle décida donc de reporter son attention sur Aaron qui dormait tranquillement, un doigt dans la bouche.

- Comment s'appelle-t-il ? demanda Sarah qui s'était curieusement approchée du berceau et fixait le bébé d'un air attendri.

- Euh…Aaron, répondit Claire en la rejoignant.

- C'est un beau nom…Et vous, vous vous appelez comment ? demanda la sorcière à l'adresse de la maman. Nous n'avons pas encore fait connaissance il me semble.

- Claire et vous ?

- Sarah. Lui aussi il a survécu au crash ?

- En quelque sorte, répondit Claire. J'étais enceinte de lui quand l'accident à eut lieu…Et j'ai accouché sur l'île, ce qui n'est pas le meilleur endroit pour s'occuper d'un enfant.

- Et le papa, c'est celui qui est parti dans la jungle ?

- Oh non, fit Claire en pouffant de rire. Je l'avais dans le ventre bien avant de rencontrer Charlie. Le père de Aaron m'a laissée tomber parce que j'étais enceinte…

- C'est parce que c'est un salaud… Je peux le prendre ?

- Il dort pour le moment mais quand il sera réveiller, je te le dirais, si tu veux…

- Ok, approuva Sarah avec un sourire. Maintenant je fais un sondage pour la « Gazette des disparus », alors veux-tu y participer ?

- Euh oui, pourquoi pas…

Sarah sortit un bloc de note ainsi qu'un stylo et se prépara à écrire.

- Cela se résume en une question. Est-ce que le monsieur là-bas, il te fais peur ? demanda-t-elle en désignant Rogue qui était assis au loin sur une pierre. Je rappelle que ce sondage est strictement confidentiel et se limite à trois choix : a) Un petit peu ; b) Beaucoup ou c) Pas du tout. Alors ?

- Euh…C'est vrai qu'il me paraît un peu louche mais je…

- Donc, ce sera réponse c) Beaucoup. Merci beaucoup pour votre vote, nous espérons vous revoir bientôt ! La Gazette du disparu sera disponible dès demain matin et vous pourrez vous la procurer en allant chez Hurley et CO. Pour toute information concernant cette gazette, adressez-vous au directeur, c'est-à-dire Hurley en personne.

- Euh, Ok…

- Alors, j'étais comment ? Super pub, non ? demanda Sarah qui avait repris sa voix normale. Je suis payée 100$ pour faire la pub mais je sais pas combien ca vaut en Gallions…Bon, je te laisse, j'ai d'autres pigeons à plumer…euh pardon… Clients à satisfaire, ajouta-t-elle avec un clin d'œil à Claire qui la regarda s'éloigner avec un air ébahi.

L'atmosphère relaxant, voire presque réconfortant des cavernes fut soudain troubler par l'arrivée en trombe de Remus, Tonks, Jack, Charlie et Sawyer, celui-ci transporté par ces deux derniers. Tout le monde se précipita vers eux, attendant le moindre récit de se qu'il venait de se produire. Claire se fraya un chemin à travers la foule pour aller rejoindre Charlie qui l'accueillit par un grand sourire et un tendre baiser.

- Où tu étais ? Tu m'as fait une de ses peurs ! S'exclama-t-elle, les yeux pétillants de joie.

- Je t'expliquerais tout ca en détails tout à l'heure parce que…Claire, aurais-tu remarquer quelque chose de bizarre par ici ?

- Non…Enfin, pas du sens dans lequel tu l'entends…Et Sawyer, qu'est-ce qu'il a eu ? demanda-t-elle en se mettant sur la pointe des pieds dans l'espoir d'apercevoir quelque chose.

- Jack et lui se sont faits attaquer par des monstres…

- Haha ! s'écria Hurley qui venait d'entendre ce que Charlie venait de dire. Qui s'est qui a des hallucinations ?

- Oh non, recommence pas, grommela Charlie. Si tu veux, demain je te donne une interview avec tout les détails parce là, je suis crevé !

- Ok, mec, Ok…

Jack avait allongé Sawyer sur le dos, tandis que Sarah était en train de l'examiner. Le jeune homme était tombé inconscient lors du voyage et le peu de couleur présent sur son visage venait de disparaître.

- Il n'a pas eu le baiser, les rassura Sarah en passant une main sur son front. Non, mais je pense qu'il n'y était pas loin… C'est juste un choc, les moldus sont plus sensibles aux détraqueurs que les sorciers, en particuliers si ceux-ci ont connus un certain trouble dans leur passé. Vous avez du chocolat ? demanda-t-elle à Jack qui l'avait écouté attentivement.

- Non. Pourquoi ? Comment du chocolat pourrait-il le soigner ? questionna Jack, surpris des remèdes des sorciers.

- Ca ne va pas le « soigner » mais lui redonner de l'énergie, en quelque sorte…Remus, ca ne va pas ? demanda-t-elle à l'adresse du loup-garou qui se tenait la tête entre les mains.

- Oui, oui… Je suis juste…fatigué. Je crois que vais aller me coucher, répondit-il faiblement avant de les quitter.

Sarah jeta instinctivement un regard vers la lune : elle n'était pas tout à fait pleine mais elle s'en rapprochait dangereusement.

- Et toi Tonks ? Ils ne t'ont rien faits ?

- Non, ne t'en fait pas pour moi, Sarah. J'ai juste eu droit à un petit doloris mais rien de grave, répondit la métamorphomage avec un sourire. Je peux faire quelque chose pour t'aider ?

- Non, merci Tonks. Va te reposer, je m'occupe de lui…

- Si tu veux je peux prendre la relève dans quelques heures, proposa Tonks.

- Non, il n'est pas en danger de mort…Par contre je m'inquiète pour Remus…

- C'est bientôt tu-sais-quoi, chuchota-t-elle pour éviter de se faire entendre par Jack.

- Oui, et si nous ne trouvons pas un endroit où l'isoler, il risque de faire des dégâts. D'autant plus que nous n'avons plus Si...La blonde s'arrêta, ayant conscience de l'effet de la mort de Sirius sur Tonks. Celle-ci n'arrêtait pas de penser à lui…En fait, elle entendait encore ses aboiements quand il était sous forme de chien, résonner dans sa tête. Mais peut-être était-ce parce qu'il y avait réellement des aboiements ?

Tonks sortit de ses rêveries et tourna la tête à une vitesse fulgurante avant de se précipiter vers l'endroit d'où venait le bruit. Elle n'avait pas rêvé : tout le monde avait à présent les yeux rivés vers les buissons, d'où ne tarda pas à sortir un grand chien noir de la taille d'un ours...