réponse aux reviews:
Matteic: merci encore pour ton aide très précieuse. Je pense très fort à toi, reviens nous vite et en pleine forme.
Réponse à la réponse de ma réponse de ta review ( là je suis essouflée...): OK, pour le titre, t'as plutôt intérêt car personne ne m'a encore fait de proposition.
Réponse à ta review du 2: tu as crevé ton record, tu m'as fait 13 remarques, toutes mes félicitations...
Ca fait quand même 5 ans qu'il prend soin d'elle, à force, ça crée des liens... Et un médecin doit toujours garder la tête froide, non ? Désolée (une fois de plus ) pour les fautes d'orthographe, peut-être que je fais trop confiance au correcteur de Word. Maintenant je ne devrais plus avoir ce problème ( voir A/N du début). Tu me demandes quelle est la ville ! Même si je te le disais, ça n'apporterait strictement rien à l'histoire ( je sais, c'est une excuse vraiment bidon mais elle couvre le fait que l'auteur n'a pas pensé à trouver un nom de ville et qu'elle n'a pas beaucoup de talent pour l'improvisation). Pour ta remarque 5, c'est et ce sera un mystère de plus ( en effet, j'ai "peut-être" une idée pour 'censuré'...)
Si Jean les prévient par télépathie, ils risqueraient d'avoir une crise cardiaque ou tout simplement de ne pas la croire, de la combattre et de me la tuer, et donc, l'histoire se serait arrêtée là. Ensuite, il n'y aurait plus de surprise ( puisqu'il n'y a plus personne). Si tu révéles la suite... Pour ta remarque 8, autant pour moi... Non, tu ne me l'as pas montré. Si tu te rappelles bien, je l'avais écrit bien avant qu'on étudie Le chevalier au lion ( mon côté littéraire me joue des tours !). Je lui dédie bien évidemment ce passage... Je te le dédie aussi car sans toi, je n'aurais jamais écrit la suite de cette scène, c'est à dire ce chapitre... Dois-je te rappeler que Jean est médecin, donc elle connait les gangrènes mieux que personne. (mais j'ai bien rigoler , d'ailleurs, tu l'as bien remarqué).
T'INQUIETE VOICI LA SUITE ! ( et je t'attends au tournant pour les 14 remarques ! Je suis vraiment sadique... là, l'auteur éclate d'un petit rire démoniaque qui fait peur aux autres occupants de la salle info ).
Ririn67: réponse à la review num 1: tout d'abord, un grand merci pour ta review ! Je commençais à croire que personne n'allait me lire ... Ca va beaucoup m'encorager pour écrire la suite. Continue donc tes reviews. Merci pour tes compliments ( l'auteur rougit comme une tomate ). Matteic m'avait prévenu que le passage ,allaitsoulever ce genre de remarque.
réponse à la 2: Matteic a du soucis à se faire si elle a un nouveau concurrent... Non, je rigole. Si tu as moins de remarques à faire, ce n'est pas grave. L'important est que tu aimes ce que j'écris et que tu le dises ( c'est ce qui me fait le plus plaisir). Au fait Matteic écris très très bien elle aussi. Je te conseille d'aller fais un tour dans ses fics ( elle est dans mes favoris...). Pour les deux premières remarques, je vais te répondre la même chose qu'à Matteic, 5 ans dans le coma, ça rapproche... Les infirmières n'allaient quand même pas la laisser partir toute nue... Son costume a du être déchiré . Dernière chose... Le titre a déclenché une polémique. Dis moi ce que tu en penses ( si tu le trouves pourri et que tu en as un (meilleur) à me proposer...)
Voici la suite...
A/N : A partir de ce chapitre, le texte est relu avant publication par Matteic. C'est donc elle qu'il faut accuser en cas de fautes de frappe ! (Dotée d'un humour déplorable, c'est également elle qui vient de taper cette phrase…) Ajout de l'auteur : sauf pour les réponses aux reviews.
Chapitre 3 : Apprivoisement
Sans crier gare, il lui sauta dessus sans l'atteindre. Il était tellement furieux d'avoir été surpris que ses gestes étaient désordonnés. Jean prit la fuite. Il se lança à ses trousses, furieux de l'avoir manqué une seconde fois.
« Plus vite » Se dit Jean pour s'encourager.
En effet, il se rapprochait de plus en plus dangereusement. Jean pouvait presque sentir son souffle tellement il était proche ou ce n'était peut-être qu'une illusion. Ça faisait longtemps que Jean n'avait pas autant couru. Ses poumons étaient en feu et un point de coté la menaçait sur le coté droit. Elle n'avait jamais été très bonne en endurance mais le risque qu'elle prenait en ce moment la stimulait. De toutes façons, elle n'avait pas le choix si elle voulait rester en vie. Elle se faisait quand même courser par un mutant fou furieux. Un mouvement de panique commençait à l'envahir.
« Ce n'est pas encore le moment. » Pensa-t-elle.
Elle avait eu un plan très simple en théorie mais en pratique, ce n'était plus la même histoire. Jean voulait amener, plutôt attirer Logan à l'intérieur dans la pièce du sous-sol où il ne pourrait pas se blesser : la Salle des Dangers. Son idée s'était tout de suite en place car elle se rappelait très bien qu'un accès direct au sous-sol de l'Institut se trouvait dans la forêt.
« Oh, non. » Gémit-elle tout bas avec angoisse.
Elle n'arrivait pas à retrouver l'entrée. Charles l'avait crée pour des raisons précises : en cas d'incendie ou de force majeure, tout le monde pouvait sortir rapidement du sous-sol et se retrouver en sécurité dans la forêt. Finalement, une lueur d'espoir recommença à briller dans ses yeux et Jean se permit de pousser un soupir de soulagement, mais son plan était loin d'être fini.
Elle avait fini par retrouver la porte, à peine visible, dans une petite grotte. Elle y entra, laissant la porte grande ouverte et longea le couloir. Tout à coup, elle arriva à la porte du fond. Elle l'ouvrit et se retourna. Il n'y avait plus personne, Logan avait disparu. Elle l'avait peut-être perdu en route. Elle eut un petit rire nerveux qui se répercuta dans le couloir. Elle entendit un rugissement de rage. Elle fut presque soulagée quand elle vit apparaître Logan à l'entrée, l'air furieux. Il hésitait à entrer, flairant le piège, mais le rire de la mutante l'avait poussé à bout.
La chasse reprit. Jean claqua la porte pour gagner quelques secondes. Logan s'engouffra dans la première pièce ouverte qui se referma derrière lui. Elle était gigantesque, mais il était seul. Furieux et frustré, il se retourna et tenta de fracasser la porte, sans succès. Il entendit une voix lui parler.
« Logan, calme toi, je ne vais pas te faire de mal, tu es ici pour ton bien. »
Logan leva les yeux et vit Jean derrière une vitre en hauteur. Dès que Wolverine était entré, elle avait fermé la porte de l'extérieur puis était montée au poste de contrôle pour tenter de le calmer. Son intervention n'eut pas l'effet souhaité. Au contraire, il leva vers elle un poing chargé de menaces sous-entendues.
Pendant deux jours, elle le laissa faire mais rien ne semblait le calmer. Il tentait par tous les moyens possibles de s'évader mais n'y arrivait pas. Il marchait à l'instinct, sans réfléchir. Le Logan d'il y avait cinq ans aurait déjà trouvé une solution. Jean lui laissait de la nourriture et de l'eau qu'il ne touchait même pas, se méfiant d'elle. Quand Jean essayait de lui parler, il se déchaînait encore plus. Ce n'était peut-être pas la bonne méthode pour le faire revenir à la raison. Les journées semblaient interminables.
Le troisième jour, Jean en eut assez. Lorsque Logan se réveilla ce jour-là, il sentit tout de suite que quelque chose avait changé. Il vit alors que la porte était de nouveau ouverte. Flairant un autre piège, le mutant ne bougea pas pendant une bonne heure. Pourtant, petit à petit, il se rapprocha de l'entrée. Il s'arrêta au seuil, l'oreille aux aguets mais ne percevait personne. Sans plus attendre, il se rua dehors. Jean avait tout suivi de son écran de contrôle.
Le lendemain, elle partit se poster à la lisière de la forêt, s'assit et ne bougea plus d'un pouce. Elle entendit Logan arriver. Il se cacha derrière un gros buisson. La mutante risquait gros car la toute première pensée de Wolverine fut de se venger mais quand il vit son visage paisible, quelque chose en lui l'arrêta. Son côté humain avait remporté la première manche. Il l'observa pendant quelques minutes encore et retourna, étonné par son propre comportement, au plus profond de la forêt.
Jean se permit un faible sourire quand elle retourna au manoir. L'échec de la première tentative ne l'avait pas découragée, bien au contraire. Si elle n'avait par réussi par la force, elle allait essayer par la douceur. Elle se rappelait très bien d'un livre qu'elle avait lu quand elle était petite, Le Petit Prince d'Antoine de St Exupéry. Elle avait adoré le passage de l'apprivoisement du renard. Le soir même, elle le relut et passa une très bonne nuit, tellement elle était détendue. Elle n'avait pas si bien dormi depuis si longtemps.
Jean voulait apprivoiser Logan. Le premier contact avait bien fonctionné, il fallait maintenant que ça dure. Tous les jours, à la même heure, elle s'installait au même endroit, près de la forêt, et attendait. Progressivement, elle se rendit compte que Logan restait un peu plus longtemps chaque fois. Cinq jours après, c'était lui le premier arrivé. Jean ne voulait pas changer ses habitudes pour ne pas le brusquer. Un jour, pourtant, tout s'accéléra. Elle était assise, comme d'habitude, à la même place, les jambes en tailleur, totalement décontractée. Soudain, elle vit Logan sortir de son buisson et venir à sa rencontre. Jean ne fit aucun mouvement, aucun geste pour l'inviter à se rapprocher, voulant qu'il le fasse de lui-même. La mutante le regardait tout simplement. Logan, troublé par ce regard, s'enfuit dans la forêt. Jean ne désespérait pas, il venait de faire un grand pas.
Le lendemain, il se rapprocha beaucoup plus et s'assit à côté d'elle, légèrement tremblant. Ils restèrent ainsi pendant quelques temps. Cela paraissait une éternité pour Jean mais elle dut maîtriser tant bien que mal son impatience. Elle voulait vraiment qu'il vienne à elle de lui-même. Mais Wolverine ne faisait rien dans ce sens. La télépathe se leva brusquement pour rentrer au manoir. Elle n'aimait pas trop la tournure que prenait la situation, ils en étaient toujours au même point.
Le jour d'après, elle vit que Logan était déjà assis à l'orée du bois et l'attendait, tranquillement. Jean s'assit à son tour mais un peu plus loin que la veille. Pendant les dix minutes qui suivirent, le mutant se rapprochait de plus en plus d'elle. Il fut si près qu'il réussit à lui effleurer la main. Logan recula vivement comme brûlé par ce simple contact. Il grogna sourdement. Voyant que tout son travail venait de tomber à l'eau, la télépathe tenta une autre approche, le dialogue.
« Qui……. êtes……. . vous ? » Grogna Logan méchamment.
Jean garda le silence. Il répéta encore une fois la question. Le mutant parlait très difficilement, ayant perdu l'habitude de voir des gens. Elle tenta de l'apaiser sans dire vraiment lui elle était.
« Je suis une amie, je suis là pour t'aider. Je ne te veux aucun mal. » Murmura Jean.
Qui……. êtes……. . vous ? Répéta Logan pas convaincu en sortant ses griffes.
Tu ne me reconnais pas ? C'est moi, Jean Grey ! Je suis en…. . »
Elle allait dire 'en vie' quand les mots s'éteignirent brusquement dans sa gorge, Logan l'attaquait à nouveau.
Durant la première rencontre, elle n'avait pas trop utilisé ses pouvoirs. Là, elle ne les brida plus. Elle était si fatiguée par cette situation ! Ses nerfs étaient à vifs. Jean savait que Logan ne la croyait pas.
La mutante cria de douleur. Logan venait de la cogner contre un arbre. Reprenant difficilement ses esprits, elle le projeta à son tour par télékinésie contre un rocher. Les arrêtes aiguës lui déchirèrent la peau. Il hurla.
« Œil pour œil, dent pour dent. » Entendit-elle dans sa tête. C'était une voix féroce, tranchante, presque inhumaine.
« Jean. Se dit-elle. Ce n'est pas un ennemi. Reprends-toi ! Il faut arrêter ce massacre tant qu'il en est encore temps !
Il ne t'épargne pas non plus ! Répondit la voix. Tu es vraiment naïve. Si je n'étais pas là, tu serais déjà en petits morceaux, ma chère. Un véritable puzzle. Il n'a aucune pitié pour toi, alors pourquoi en avoir pour lui…. »
Jean s'abandonna à la vague meurtrière qui l'avait atteinte. Elle s'acharna avec violence sur le pauvre Logan qui était impuissant face à sa force. Un voile noir dansait devant les yeux de Jean, brouillant sa vision. La télépathe avait l'impression de ne plus être seule dans son corps. Quelque chose de malfaisant en avait pris les rênes. Jean entendait vaguement les hurlements de Logan.
« Ne t'inquiète pas. Reprit la voix ironiquement. Il s'en remettra. Son facteur auto guérissant est là pour ça, non ? Ça lui apprendra à vouloir s'attaquer à nous. Tu voulais le domestiquer ? Voilà sa première leçon : respecter ses maîtres. »
La voix fut secouée par un rire diabolique et aussi froid que de la glace. On aurait dit qu'une centaine d'aiguilles piquaient Jean de partout. Elle se concentra sur sa douleur ainsi que sur celle de Logan qu'elle pouvait ressentir par télépathie. La mutante sentait qu'elle prenait peu à peu le dessus, qu'elle arrivait à reprendre le contrôle. La voix se tut brusquement, terrassée mais en laissant un dernier message.
« Je reviendrai quand tu t'y attendras le moins. »
Le voile noir retomba. Logan était allongé, le corps ensanglanté. Dès qu'il vit la rouquine s'approcher d'elle, il se mit à ramper à l'écart, méfiant. Pourtant, Jean ne le laissa pas faire et, s'agenouillant près de lui, elle lui écarta quelques mèches rebelles du visage en signe d'affection. Logan la repoussa.
« Non, tu …. . es……. morte. » Acheva-t-il dans un souffle.
Toutes ses blessures commençaient déjà à se refermer. Jean ne savait pas trop quoi lui dire. Elle avait honte de ce qui s'était passé. Elle aurait pu le tuer ! Heureusement qu'elle avait pu contrôler cette voix à temps.
« Logan, c'est moi. Il faut que tu me fasses confiance. Je t'en supplie. » Lui dit-elle les larmes aux yeux.
Logan s'obstinait à ne pas la croire, il secouait la tête d'un air las. Tout d'un coup, il sentit comme des picotements dans la tête. Jean tentait une connexion avec lui. Wolverine essaya de la repousser mais il était encore trop faible pour faire quoi que ce soit. Bientôt, ils se retrouvèrent dans une pièce sombre, éclairée seulement par un feu de cheminée.
« Ecoute moi, Logan ! Je sais que ça peut paraître absurde, tu as vu l'eau m'engloutir, mais c'est bien moi ! Je ne suis pas une vision, tu peux me toucher. Je vais te le prouver même si je dois passer des semaines pour te convaincre. »
Elle le guida vers une porte qu'ils ouvrirent tous les deux. Au centre de la pièce, un homme était allongé sur une table d'opération. Une femme rousse, en blouse blanche, lui tournait autour et l'examinait. Elle commençait à prélever un échantillon de sang de son patient quand soudain, l'homme lui sauta violemment dessus et lui serra la gorge à l'étouffer. Le contact avec l'aiguille l'avait ranimé. Il avait l'air traqué. Relâchant la femme, l'homme s'enfuit en courant comme s'il avait le diable à ses trousses.
« Nous sommes les seuls à connaître cet épisode. Je n'en ai jamais parlé à personne. C'était notre premier face à face. Lui dit Jean.
Vous avez très bien pu prendre ce souvenir dans ma mémoire. C'est très facile pour les télépathes. »
La mutante soupira, exaspérée par son attitude. Il avait quand même raison. Sans rien dire, elle alla s'asseoir sur la table d'opération et réfléchit au moyen de lui prouver sa bonne foi. Le décor changea brusquement et les deux mutants se retrouvèrent dans le hall d'entrée du manoir, cinq ans en arrière, elle assise sur les marches et lui, debout devant elle. Bobby venait d'emmener Malicia loin du Logan du souvenir et Ororo était remontée dans sa chambre pour se préparer à la mission confiée par Charles. La scène se reproduisait exactement comme dans la réalité. Après que Wolverine eut tenté de refiler une moto 'à sec' à Scott, tous les mutants disparurent d'un coup. Le vrai Logan se passa la main devant la figure.
« C'est impossible pour un télépathe de récupérer un souvenir à cent pour cent crédible : il y a toujours des lacunes, des idéalisations. D'ailleurs, je crois que tu avais oublié cet épisode. Comment aurais-je pu fabriquer un souvenir aussi véridique. Je t'ai montré un des miens. Charles me disait toujours de repasser les grands événements de la journée pour ne pas les oublier et les stocker dans un coin de la mémoire pour plus tard. »
Là, c'était elle qui avait raison. Elle vit avec soulagement Logan se détendre légèrement, ce qui l'encouragea à poursuivre.
« Logan, interroge ton instinct, tes sens. Je sais que tu m'as reconnue. Tu n'arrives pas à l'admettre, c'est tout ! »
Elle se leva et s'approcha de lui, le regardant fixement dans les yeux. Il la prit dans ses bras, fermant les yeux, ne voulant pas rompre le charme. La dernière barrière venait de tomer, Jean avait réussi à sauver Logan. Ce dernier ne voulait plus le lâcher. Il ne faisait que répéter comme une litanie.
« Comment……comment……comment.
Je ne sais pas. Répondit-elle sincèrement. Je ne sais pas. »
A suivre ...
