Autre chapitre un peu court désolée mais je vous promets qu'après celui-là, ça va devenir plus clair entre Harry et Draco.
Thealie : Non pitié, pas de tortures ! Mumus ne va pas mourir t'inquiète, je ne suis pas sadique à ce point. On le retrouvera plus tard.
Aqualine d'Aquarius : Merci beaucoup ! Voilà la suite et enjoy !
Amy Keira : Merci et j'espère que ce chapitre te plaira ! Le petit « incident » qui s'y trouve me trottait dans la tête depuis longtemps. J'ai pensé que c'était un bon moyen pour que Harry et Draco se rapprochent encore.
Milii : Ca t'a fait pleurer la scène de l'hôpital ? Je ne pensais pas que c'était si triste. Remarque, ça fait toujours un peu mal de voir Remus souffrir, pauvre chéri ! Contente de voir que Premier Désir t'a plu. Faudrait que j'écrive d'autres petits one-shot de ce genre.
Harry passa la semaine qui suivit avec les nerfs à fleur de peau. L'état de Remus empira considérablement pendant 24 heures au point qu'il fit même un arrêt cardiaque. Heureusement, les guérisseurs mirent tout en œuvre pour le sauver et leurs efforts furent récompensés. Ensuite, Remus tomba dans le coma et n'en sortit qu'au bout de cinq jours. Les membres de l'Ordre se relayaient à son chevet et se transmettaient les nouvelles qui parvenaient jusqu'à Harry. Remus avait repris conscience mais il n'était pas près de sortir de Ste Mangouste.
Le premier match de Quidditch arriva et la saison commençait avec le choc Gryffindor-Slytherin. Comme toujours, la tension était vive entre les deux maisons. Il y avait énormément de vent ce jour-là et les drapeaux aux couleurs des deux maisons s'agitaient furieusement. Angelina était gonflée à bloc :
Bon les gars, on a eu une saison catastrophique l'année dernière mais maintenant que Harry est revenu, les Slytherins n'ont qu'à bien se tenir. On va les écraser !
Ouais ! cria toute l'équipe.
Les Gryffindors sortirent de leurs vestiaires tout comme leurs adversaires et les deux équipes se placèrent face-à-face. D'habitude, Draco et Harry en profitaient pour se toiser, chacun voulant défier l'autre. Cette fois, Harry se sentit gêné et garda les yeux baissés. Il savait que Draco le dévisageait et il se sentit rougir sous cette observation pesante. Juste avant qu'ils ne dussent se séparer pour se mettre en place, Harry, honteux de sa gêne, leva les yeux vers son adversaire et tomba sur deux prunelles gris perle qui lui souriaient…. Lui souriaient ! Harry crut avoir une hallucination ! Draco avait attaché ses cheveux en laissant quelques mèches voleter autour de son visage et ses lèvres fines s'étiraient en un sourire discret qui n'était ni provocateur ni moqueur. Harry sentit la chaleur lui monter aux joues en même temps qu'un sourire timide faisait réponse à celui de Draco.
Le moment vint pour les joueurs d'enfourcher leurs balais. Harry était impatient de voler à nouveau après avoir été privé de Quidditch aussi longtemps.
Malefoy, t'es plus sympa que d'habitude depuis quelques temps mais je ne te ferais pas de cadeau !
Le sifflet de Mme Bibine retentit et Harry s'élança dans les airs. Une sensation de bonheur, telle qu'il n'en avait pas ressentie depuis très longtemps, l'envahit lorsqu'il monta vers les nuages. Il s'éleva au-dessus des autres joueurs puis s'arrêta et se mit à scruter les alentours à la recherche du Vif d'Or. Depuis que Lee Jordan était parti, un Gryffindor de cinquième année avait pris sa place et se montrait aussi enthousiaste que son prédécesseur. Harry vit un poursuiveur adverse foncer vers Ron, le Souafle à la main :
Vas-y Ron !
Et c'est un splendide plongeon d'arrêt effectué par le gardien des rouge et or ! Weasley renvoie le Souafle qui est rattrapé par Katie Bell !
Bon, Harry c'est pas tout ça mais faudrait peut-être t'occuper du Vif !
Harry commença à faire le tour du terrain. Le vent soufflait si fort qu'il devait tenir son balai fermement pour l'empêcher de dévier de sa trajectoire. Au bout de 15 minutes de match, il n'avait toujours pas vu l'ombre du Vif d'Or.
C'est pas vrai ! Il est sorti du terrain ou quoi ?
Heureusement, Gryffindor était en tête avec un score de 80 à 30. Du coin de l'œil, Harry repéra Draco qui était également bredouille. Dix minutes encore se passèrent ainsi et Harry suivait le match grâce aux cris des supporters. Slytherin revenait au score qui était maintenant de 110 à 100. Il était grand temps qu'il trouve cette fichue balle !
Enfin, il aperçut un éclair doré loin au-dessous de lui, presque au ras de la pelouse. Sans hésiter, il plongea de toute la vitesse de son balai. Dans les gradins, les spectateurs lui hurlaient soit des encouragements, soit des insultes. Harry descendit à une telle vitesse que plus d'un pensèrent qu'il allait se planter dans le gazon. Mais au dernier moment, il redressa son balai, se coucha sur lui et calqua sa trajectoire sur celle du Vif. Il tendit la main pour l'attraper mais la petite balle perfide vira soudainement sur la gauche et remonta. Harry prit un virage à 90 degré et parvint à la garder dans son champ de vision. Il évita de justesse l'un des batteurs de son équipe et il entendit un Cognard siffler à ses oreilles. Puis quelqu'un vint le coller sur sa droite :
Malefoy !
Toujours moi Potter ! Et cette fois, je te battrai !
Arrête de rêver !
Ils étaient si près l'un de l'autre que leurs épaules et leurs jambes se touchaient. Certaines des mèches blondes de Draco venaient même caresser la joue de Harry. Pendant quelques secondes, il tourna légèrement la tête pour observer le profil de Draco, son nez fin et droit, et son regard concentré. Ainsi distrait, il n'entendit pas le cri de Ron :
Harry ! Attention !
VLAM ! Une horrible douleur déchira le flanc gauche de Harry en même temps qu'un choc d'une violence inouïe le projetait contre Malefoy. Ejectés de leurs balais, les deux garçons basculèrent dans le vide. Tout le stade se mit à hurler d'effroi. Harry eut juste le temps de crier et de sentir deux bras se refermer sur lui avant de sombrer dans les ténèbres.
Lorsqu'il reprit conscience, la douleur fut si forte qu'il resta cloué au sol, incapable de bouger. Autour de lui, il entendait des exclamations et des cris d'angoisse. Une voix qu'il reconnut pour celle de McGonagall s'écriait :
Oh Merlin ! Allez chercher Mme Pomfrey dépêchez-vous !
Harry !
Draco !
Il poussa un faible gémissement et ouvrit péniblement les yeux. Il n'avait plus ses lunettes et ne voyait que des silhouettes confuses au-dessus de lui dont les robes de sorciers claquaient au vent. Quelqu'un se mit à genoux prés de lui. C'était Ron dont la voix tremblait :
Harry ! Dis quelque chose !
Mal….
Ne t'en fais pas, l'infirmière va arriver. Ne bouges pas.
Chaque respiration ravivait la douleur et Harry avait l'impression que tout son corps était brisé. C'est alors qu'il prit conscience que sa tête ne reposait pas dans l'herbe et que deux bras qui ne lui appartenaient pas, l'entouraient.
Ron ? dit-il faiblement. C'est qui à côté de moi ?
Comme il voyait flou, il ne remarqua pas l'expression étrange sur le visage de son ami lorsqu'il lui répondit :
Malefoy.
Harry se représenta alors ce que tout le monde devait voir. Malefoy l'entourant de ses bras et sa tête à lui, reposant sur sa poitrine.
Mme Pomfrey arriva en courant et fit apparaître deux brancards. Harry y fut installé avec toutes les précautions possibles mais le moindre petit mouvement lui faisait comme un coup de couteau. Sur l'autre brancard, Draco n'avait pas repris conscience.
Ils furent installés à l'infirmerie où les deux équipes de Quidditch les avaient suivis. Mais Mme Pomfrey ne l'entendait pas de cette oreille :
Non, je ne veux pas de cette foule dans mon infirmerie ! Dégagez ! Je vous transmettrai des nouvelles.
Elle expédia tout le monde dehors puis alla chercher une potion de sommeil qu'elle donna à Harry :
Vous devriez boire ça Potter, ça vous évitera de souffrir quand je vous soignerai.
Harry s'exécuta. Il eut à peine le temps de finir le gobelet fumant qu'il tomba dans un profond sommeil.
Il se réveilla une heure plus tard et la douleur avait disparue. Il était confortablement blotti dans la chaleur de ses draps. On lui avait retiré son T-Shirt et ses reins et son bras étaient entourés de bandes de tissu serrées sous lesquelles l'infirmière avait dû appliquer un onguent car sa peau chauffait doucement à ces endroits. De l'autre côté de la pièce, Pansy Parkinson discutait avec Draco. Le blond avait les traits tirés et la tête entourée de bandages qui lui donnaient l'air d'un joueur de tennis. La porte de l'infirmerie s'ouvrit et Ron et Hermione se précipitèrent vers lui, l'air soulagés :
Harry ! s'écria Hermione. Comment tu te sens ?
Beaucoup mieux, répondit-il en souriant.
Mme Pomfrey a vraiment fait des merveilles, dit Ron. Crois-moi, tu nous as fais la peur de notre vie !
Je peux savoir ce qui s'est passé ? Parce que je n'ai rien compris !
C'est la faute de Goyle, expliqua Hermione. Quand il a vu que tu étais au coude à coude avec Malefoy, il t'a envoyé un Cognard aussi fort qu'il a pu pour te faire tomber et permettre à Malefoy d'attraper le Vif. Mais le coup a été si violent que tu as percuté Malefoy et vous êtes tombés tous les deux.
Harry se remémora la façon dont les bras de Draco s'étaient refermés sur lui pendant sa chute.
Il m'a attrapé en tombant…
Ron prit une expression dégoûtée et embarrassée
Ouais…Probablement pour s'assurer que tu t'écraserais bien avec lui. Il a raté son coup parce que c'est lui qui a pris le plus gros du choc.
Harry croisa le regard de Hermione qui lui fit un signe de tête imperceptible.
Et qu'est-ce qu'on fait pour le match ? demanda Harry.
Ils sont en train d'y réfléchir, dit Ron. Si tu avais vu l'engueulade que Goyle s'est pris avec McGonagall et Bibine ! Réjouissant ! Et j'ai l'impression que les Slytherin vont aussi lui faire sa fête puisque Malefoy est blessé par sa faute. Bien fait pour les deux !
Harry s'écria soudain :
Et mon Eclair de Feu !
Ne t'inquiète pas, dit Hermione. Nous l'avons récupéré. Il est équipé d'un système d'arrêt automatique s'il n'est plus piloté par quelqu'un.
Ouf ! Je ne sais pas ce que j'aurais fait si je l'avais perdu…
Bon, je retourne voir Angelina et je reviens.
Ron se leva et sortit de la pièce. Hermione en profita pour aborder le sujet qu'elle n'osait pas évoquer devant lui.
Harry…à propos de Malefoy, il y a quelque chose de bizarre. Surtout ne me saute pas à la gorge mais la façon dont il t'a prit dans ses bras quand tu tombais…je n'ai pas l'impression que c'était pour que tu te fasses aussi mal que lui.
Harry hésita un instant. Hermione était si perspicace qu'il était sûr qu'elle s'était aperçue du changement radical qui se manifestait chez Draco. Mais quelles conclusions en avait-elle tirées ? D'un autre côté, il savait qu'il pouvait tout lui dire, beaucoup plus que Ron.
Je sais…J'ai la même impression. Aussi incroyable que ça puisse paraître, je crois qu'il a essayé de me protéger et qu'il a encaissé le choc à ma place.
Hermione sourit :
Il a beaucoup changé hein ?
Harry la fixa dans les yeux :
Vas au bout de ta pensée…
Harry, je sais que tu cogites là-dessus depuis un bout de temps. Et je ne suis pas aussi aveugle que Ron. Je crois qu'il se passe quelque chose entre toi et Malefoy.
Mais pas du tout !
Hermione ignora son commentaire et continua pensivement :
La dernière fois, quand il a ramassé ta baguette, j'ai vu son regard et j'ai vu le tien. Ce n'était pas comme d'habitude. Il te regarde souvent en douce tu sais ? Il y a une espèce de tristesse dans ses yeux que je ne lui avais jamais vue. En plus, il a arrêté de chercher des noises aux Gryffindors.
Harry ne répondit pas.
Tu n'es pas d'accord avec moi, Harry ?
Si…Mais je ne sais pas si je dois m'y fier. Je ne sais plus quoi penser.
Quelque chose me dit qu'il est sincère. Toutefois, tu dois rester prudent ; c'est quand même un Malefoy et n'oublie pas qui est son père.
Je ne risque pas de l'oublier ! Mais attends, pourquoi tu me dis ça ?
Harry, c'est entre toi et lui. Je suis sûre que tu as un lien avec ce changement. Et après ce que j'ai vu aujourd'hui, j'en suis sûre.
Harry rougit violemment. Hermione venait d'exprimer tout haut les pensées qu'il remuait au fond de son esprit.
Les filles sont vraiment trop fortes !
Mais un orgueil mal placé le poussa à faire l'ignorant :
Tu peux être un peu plus explicite ?
Hermione lui sourit comme à un enfant buté et déclara joyeusement :
La façon dont vous êtes restés enlacés après votre chute…c'était troublant.
Hermione !
Le cœur d'Harry s'emballa :
Je n'aime pas ce que tu insinues. Des gens ont fait des commentaires là-dessus ?
Beaucoup étaient perplexes. Le geste de Malefoy a beaucoup surpris. Mais ils ont trouvé une explication rassurante pour tout le monde c'est-à-dire celle que t'a donné Ron. Mais moi, j'ai une autre théorie…
Je te vois venir et je trouve que tu vas trop loin.
Hermione haussa les épaules :
Il est possible que je me trompe. Mais je serais ravie que Malefoy ait changé de camp et que vous deveniez amis…ou autre chose.
Heureusement pour Harry, Ron revint à l'infirmerie :
On va rejouer le match après les vacances !
Tant mieux !
Hermione se leva :
Bon, Harry, on va te laisser te reposer.
Ok. Je suis là pour combien de temps ?
Jusqu'à demain matin.
Ron et Hermione saluèrent leur ami et quittèrent l'infirmerie. Une fois seul, Harry respira profondément en repensant à tout ce qu'Hermione lui avait dit. Pansy avait quitté Draco depuis plusieurs minutes et celui reposait les yeux clos.
A quoi tu joues Draco ?
Harry nota qu'il n'avait plus envie de l'appeler par son nom de famille.
Qu'est ce que tu me veux ?
A ce moment-là, les paupières de Draco se soulevèrent et son regard gris se plongea dans celui de Harry. En silence et sans un geste, ils se regardèrent…..
