Thealie : Il était temps que ça s'arrange pour Draco ! Je suis vraiment pressée de le mettre avec Harry, le problème c'est que si je veux faire un truc un peu crédible, il faut que ça aille doucement. Et ce pauvre Sirius, snif ! Le seul avantage c'est que Harry a sa propre maison maintenant. Plus de Dursley niark !
Amy Keira : Si le testament vous a touchée toutes les deux alors tant mieux ! J'étais pas sûr qu'il soit bien réussi. V'là le nouveau chapitre et j'espère qu'il te plaira aussi !
Chapitre court, je sais mais je galère pour la suite en ce moment parce que je cherche THE déclic qui fera que Draco et Harry se mettront ensemble. Mais ne vous inquiétez pas, je ne lâcherai pas l'affaire !
Harry monta au deuxième étage et s'arrêta devant la porte de la chambre de Draco. Pendant quelques secondes, il hésita ne sachant pas comment le blond réagirait en le voyant. Il s'attendait à se faire proprement jeter avec un « Dehors Potter !» lancé d'une voix cinglante.
Et puis zut, j'essaie quand même !
Il frappa trois coups et entendit aussitôt une voix bien connue qui l'invitait à entrer. Il poussa la porte et jeta un coup d'œil prudent à l'intérieur.
Draco était à moitié couché sur son lit mais s'était redressé pour voir qui entrait. A la vue de Harry, il se releva tout à fait et se mit sur ses pieds, les yeux écarquillés de surprise :
- Potter ? Mais qu'est-ce que tu fais là ?
Harry remarqua une fois de plus qu'il n'avait plus sa voix traînante. S'il était arrivé blessé, cela ne se voyait plus du tout. En revanche, le visage fin du blond était pâle et marqué par l'épreuve qu'il avait traversée.
Harry entra, les mains dans les poches et sourit doucement à Draco pour bien lui montrer qu'il ne venait pas pour lui faire la guerre.
- Dumbledore m'a tout raconté. Il y a beaucoup de choses dont je voudrais te parler Malefoy si tu veux bien.
Draco acquiesça sans difficulté ce qui fit penser à Harry que lui aussi avait beaucoup de choses à lui dire. Ils s'installèrent sur des chaises qui se trouvaient là et Harry regarda attentivement le visage de Draco :
- Tu vas bien ?
Le blond haussa brièvement un sourcil puis répondit d'une voix lasse :
- Mouais…Je peux m'estimer heureux. Si Snape n'était pas intervenu, j'aurais servi de repas au serpent de Tu-Sais-Qui.
- Qu'est-ce que tu vas faire ? Tu ne peux plus rentrer chez toi je suppose ?
- Non…connaissant mes parents, ils m'ont sans doute déjà renié. Je ne suis plus un Malefoy, je n'ai plus rien….
Son visage s'altéra visiblement. Harry sentit qu'il souffrait énormément mais qu'il était bien trop fier pour se laisser aller. Lui qui n'avait jamais eu ni famille, ni vie de riche ne pouvait qu'imaginer ce que Draco ressentait.
- Je suis désolé.
Draco, qui s'était repris, regarda Harry avec un sourire où l'incrédulité se mêlait à l'espoir.
- Réponds-moi franchement Potter…qu'as-tu pensé quand Dumbledore t'as dit que je n'étais pas du côté de Tu-Sais-Qui ?
- Franchement ? Je l'ai cru. D'abord parce que Dumbledore est sûr de lui et ensuite parce que ça expliquait beaucoup de choses.
Il sourit à l'air interrogateur de Draco :
- Ne me dis pas que tu ne comprends pas ! Tu crois que je n'ai pas remarqué ton changement ? Tu n'es plus aussi casse-pieds que tu l'étais Malefoy !
Draco parut un instant désarçonné puis il se repris et lança :
- Et qu'est-ce qui te dis que ce « changement » ne cachait pas quelque chose Potter ?
Draco avait dit cela par pure fanfaronnade. Il n'aurait jamais pensé que Harry paraîtrait si blessé. Le vert de ses yeux s'assombrit d'un seul coup. Pourquoi ? Est-ce que par hasard, Harry l'accueillirait s'il passait dans son camp ? Y avait-il une chance pour eux d'en finir avec la haine qui les opposait ? Si haine il restait, car Draco ne détestait plus Harry depuis longtemps. Il se sentit stupide d'avoir dit cette phrase :
- Je plaisante ! corrigea-t-il.
Il rangea ses mèches blondes derrière ses oreilles et poursuivit d'une voix douce :
- Je suis vraiment de votre côté. Pour être exact, je n'ai jamais vraiment partagé les idées de mon père seulement je n'ai jamais eu le courage de m'opposer à lui. J'ai joué le rôle du fils qu'il a toujours voulu que je sois.
- Un rôle ? dit Harry. Et maintenant, je suppose que c'est le vrai Draco Malefoy que j'ai en face de moi. Tu as l'air différent, ton regard et ta voix ont changés. On peut dire que tu es un bon comédien au regard de ces six ans passés à me pourrir la vie à moi et mes amis.
Harry prit garde à ne pas mettre d'agressivité dans sa voix mais Draco ne manqua pas le reproche déguisé. Harry avait tout à fait raison bien sûr. Il s'était montré exécrable. Il devait faire amende honorable s'il voulait repartir sur de nouvelles bases.
- Je suis désolé pour tout ce que j'ai fait. C'est fini maintenant, je ne jouerai plus jamais au petit caïd.
- Oublions tout ça, dit Harry. Voilà ce que je te propose : on fait la paix une bonne fois pour toutes. Je serais même ravi qu'on devienne amis…si ta conscience accepte de t'acoquiner avec un Gryffindor.
Draco en resta bouche bée. Non seulement, Harry lui pardonnait mais en plus, il l'acceptait pour ami.
- Et toi ? Ta réputation pourrait en prendre un coup non ? Et tes amis risquent de ne pas se montrer si accueillants.
- Ma réputation je m'en fous et je me fais fort de convaincre mes amis. Alors qu'est-ce que tu décides ?
Harry tendit sa main à Draco. Ce geste lui en rappela un autre, le jour de leur rentrée à Hogwarts. Harry avait refusé sa main et la guerre avait commencée. Pas question de refaire la même erreur.
Harry se sentit frissonner lorsque la main de Draco se glissa dans la sienne. Sa peau était douce et chaude. Le regard que les deux garçons se lancèrent exprimait le même trouble, le même sentiment qu'ils n'osaient pas exprimer. Harry plongea jusqu'au fond des prunelles azurées et les paroles qu'Hermione lui avait dites à l'infirmerie lui revinrent en mémoire. Il fallait vraiment qu'il arrête de se voiler la face et qu'il réfléchisse sur ses sentiments. Ce trouble, il l'avait ressenti plusieurs fois déjà en présence de Draco. Le simple contact de sa main lui donnait plus de sensations que la fois où Cho l'avait embrassé.
Sans qu'ils y fassent attention, leurs mains ne s'étaient pas desserrées. Draco se sentait plus heureux qu'il ne l'avait été depuis longtemps. Le visage de Harry levé vers lui l'attirait irrésistiblement. Avec son pouce, il commença à caresser le dos de sa main pendant que sa main libre repoussait avec douceur, les mèches noires qui couvraient son front.
Harry piqua un fard monumental et rompit brusquement le contact. Surpris par la soudaineté du geste, Draco redescendit sur terre.
- Désolé Harry…Euh enfin…Potter.
Harry qui s'était relevé, les joues rouges, secoua la tête :
- Puisqu'on est amis, il faudrait qu'on s'appelle par nos prénoms.
Draco se traita mentalement de tous les noms. Harry commençait à peine à lui faire confiance et voilà qu'il lui sautait presque dessus ! C'était déjà énorme qu'ils se soient réconciliés, il ne devait pas s'attendre à ce que ça aille plus loin.
Harry demanda tout d'un coup :
- La cape c'était la tienne ?
Draco haussa les sourcils.
- Quelle cape ?
- Un soir je me suis endormi au bord du lac et quelqu'un a déposé une cape noire sur moi.
Ce fut au tour au tour de Draco de rougir ; il avait complètement oublié cet épisode.
- Euh…oui, c'était la mienne.
Il baissa les yeux, incapable de soutenir plus longtemps le regard de Harry. Le jeune homme n'avait pas l'air particulièrement fâché mais semblait en proie à un intense combat intérieur.
- Merci.
Draco releva vivement la tête en entendant ce mot. Sur le visage de Harry se dessina le plus beau sourire qu'il ne lui ai jamais fait. Draco le trouva si parfaitement beau qu'il se sentit des papillons dans l'estomac.
Après quelques secondes de silence, on entendit la voix de Mme Weasley qui clamait que le déjeuner était prêt.
- On y va ? dit Harry avec un signe de tête.
- Vas-y, je te rejoins.
Harry sortit dans le couloir mais au lieu de courir à la cuisine, il s'adossa contre le mur et soupira profondément, une douce flamme de joie brûlant dans sa poitrine. Il ignorait que de l'autre côté de la porte, Draco faisait exactement la même chose.
L'arrivée de Draco dans la cuisine fut assez comique en raison de la variété d'expressions que son apparition provoqua sur les visages. Les enfants Weasley le dévisagèrent d'un air profondément méfiant tandis qu'Hermione lui adressait un sourire de bienvenue auquel le jeune blond répondit timidement, surpris qu'elle l'accueille ainsi après tout ce qu'il lui avait fait subir. Quant à Molly, elle vint carrément le prendre par les épaules pour l'entraîner vers la table :
- Mon pauvre chéri, viens t'asseoir, tu dois mourir de faim !
Elle ne fit pas attention aux regards révoltés de ses enfants, ni à celui ahuri de Draco qui n'avait pas l'habitude de s'entendre appeler « mon chéri ». Elle l'installa entre elle et Harry. Le brun fit de son mieux pour ne pas rougir quand Draco s'assit prés de lui.
En dépit de la réticence de ses amis, il se sentait vraiment heureux de voir Draco parmi eux. Les choses finiraient par s'arranger, il allait tout faire pour cela.
Il s'y employa le soir-même, lorsqu'il se retrouva avec Ron, Ginny et les jumeaux et que Draco était parti se coucher. Il leur raconta (partiellement) sa conversation avec le jeune homme et les regrets que celui-ci avait exprimé au sujet de son comportement.
- Et tu le crois ? demanda Fred.
- Oui, affirma Harry. Nous avons même décidés de faire la paix. Il n'est plus le Malefoy que vous avez connu. J'aimerais vraiment que vous lui donniez une seconde chance.
- Moi je marche ! déclara Hermione.
- Moi aussi, renchérit Ginny après un moment de réflexion.
Ron se gratta la tête puis regarda Harry :
- Si tu es sûr de toi dans ce cas, je vais essayer moi aussi.
- Pareil pour nous ! dirent les jumeaux. Si toi tu lui pardonnes après ce qu'il t'as fait, on ne va pas se montrer plus durs que toi ! Quant à Maman, on dirait qu'elle l'a déjà adopté !
- Mouais…bougonna Ron. Mais attention ! Si jamais Malefoy recommence comme avant…
- La moindre petite remarque malfoyenne…, poursuivit Fred.
- …il n'y aura aucun de ses petits potes pour l'aider face à six Gryffindors, termina George avec un sourire sadique en caressant sa baguette.
- Merci les amis ! dit Harry.
