Chapitre 7
Marcius Hart

Elle se dirigea vers la bibliothèque seule et d'un pas mal assuré. Elle poussa une lourde porte en bois de cèdre et entra dans la bibliothèque. Amélia prit quelques livres et ressortit aussitôt. Puis elle vit au bout du couloir Peeves, l'esprit frappeur, qui faisait du tapage. S'il me voit, je suis foutue se dit-elle. Elle se mit à courir puis, de plein fouet, elle frappa quelque chose de dur. Elle tomba par terre à cause de ce quelque chose qui se trouvais à être Rusard, le concierge de l'école. Il n'avait pas l'air d'être très heureux.

- Mais qu'est-ce que tu fais ici toi? Il est interdit de se promener la nuit. Quel est ton nom jeune fille? Et quelle est ta maison?

- Heu..., balbutia Amélia. Je m'appelle Amélia Faris et je suis à Gryffondor...

- Te voilà en retenue après les cours vendredi, tu nettoieras le plancher! Et maintenant retourne immédiatement à ta chambre commune sinon la punition pourrait être encore pire.

- Oui Monsieur, répondit Amélia sans hésiter.

Comment avait-elle pu s'aventurer à la bibliothèque sans avoir pensé au concierge qui circulait la nuit? Elle aurait pu attendre le lendemain mais non, elle écopait d'une retenue maintenant.

Ce vendredi après midi, Amélia, se sentait toujours mal. La retenue qu'elle avait héritée ne lui plaisait guère. C'est pour cela qu'elle n'avait pas ressortit la poudre qu'elle avait découverte. En compagnie de Katie et d'Angelina, elle se rendit à son cours de sorts et d'enchantements avec le minuscule professeur Flitwick. Toute la classe apprit à faire voler des livres dans les airs. On entendait d'une voix forte, tous les élèves criant "Axermium". Billy Fluknik envoya son livre en pleine figure de Julie Royer, une fille de Serpentard avec la bouche remplie de métal. Julie gronda si férocement que Billy devint écarlate, il s'excusa et se faufila derrière Alphus McKam et Eric Kili.

Après les cours de l'après midi, Amélia se rendit au bureau de Rusard. Il la conduisit à la salle des trophées où elle devait commencer à nettoyer.

- Tu vas me nettoyer ce plancher pour qu'il brille, demanda Argus Rusard avec fierté, surtout tu ne t'arrêtes pas avant d'avoir terminé. Sinon il me fera plaisir de faire perdre davantage des points à Gryffondor.

Amélia n'avait pu que rétorquer un "oui monsieur". Elle commença son travail. La salle des trophées était très grande et elle n'était pas prête d'avoir terminé. Avec la vadrouille, elle fit des vas et viens de gauche à droite. Vers 21 h 00, elle eu enfin terminée. Amélia était en train de serrer ses affaires quand tout à coup une bande de Serpentard apparut. Certains avaient des balais et des bottes munies de boue... L'équipe de Quidditch de Serpentard et Julie Royer avec ses deux inséparables. Ils salirent le plancher fraîchement nettoyé. Julie Royer annonça alors:

- Ha regardez! La nouvelle est aux travaux ménagés. Dommage que tu n'as pas terminé. Regarde cette vilaine boue partout. Bonne corvée!

Maintenant, Amélia avait envie de pleurer, mais ne laisserait certainement pas les Serpentard la voir dans cet état. Elle ne leur répondit pas, elle baissa la tête, laissant voir un signe de lâcheté. Quand ils furent partis, elle éclata en sanglot. Elle était découragée. C'est alors qu'Adrian arriva. Elle se mit en colère:

- C'est beau! Passe tout le monde peut le faire et je n'aurais juste qu'à recommencer.

- Hey, calme toi! Je ne voulais pas te faire pleurer. Je crois que mes copains n'ont pas trop fait attention.

- Tu parles oui, sanglota Amélia en essuyant ses larmes, il me faut tout recommencer.

- Regarde... Je veux bien rester pour t'aider. Je crois que c'est notre faute, je suis désolé.

Il prit la vadrouille et commença à nettoyer le plancher qui était plein de boue. Amélia resta assise sur le plancher en le regardant faire. Puis entama la conversation:

- Tu sais, ce n'est pas ta faute, c'est les autres...

- Bah! C'est courant, mais moi je n'aime pas faire pleurer les jolies filles qui désespèrent.

Amélia réussit à lui émettre un sourire. Adrian était spécial et lui avait dit un compliment qui lui avait fait plaisir.

- Merci. Alors ça t'arrive souvent de sauver les filles en détresse?

- Non, répondit Adrian en riant. Tu es bien la première.

À ce moment, Olivier Dubois entra.

- Ha Amélia tu es là, je voulais te parler au sujet du Quidditch!

Olivier remarqua que Adrian était dans la pièce et regarda à nouveau Amélia. Il fronça les sourcils.

- Mais qu'est-ce qu'il fou ici lui?

- Ha... Olivier, bien il m'aide, car quelques Serpentard ont salis ce plancher que j'avais terminé de nettoyer.

- Ha bon... Bien est-ce que je pourrais te parler?

C'était sûrement la journée des malchances. Miss Teigne, la chatte de Rusard, apparut suivit de son maître et du professeur Rogue, dans la salle des trophées.

- Alors Miss Faris, on émet des rendez-vous avec les garçons maintenant? demanda Rusard d'une voix rauque.

Amélia sembla paralysée, encore une fois elle s'était mit les pieds dans les plats.

- Heu... Ce n'est pas du tout cela..., balbutia Amélia.

- Vous allez me nettoyer tout ça de nouveau, Faris, ainsi que toi et toi.

Rusard avait pointé Adrian et Olivier.

- Voyons Argus, je crois que Miss Faris a fait sa retenue correctement. Dubois et Pucey se feront un plaisir de continuer le travail. Miss Faris, venez avec moi!

Amélia suivit le maître des potions jusqu'à une grande pièce remplie de bocaux (des ingrédients et des potions). Le bureau de Rogue s'y trouvait. Elle aurait dû s'en douter avant, car la pièce représentait bien Rogue. C'était assez sinistre. Rogue s'installa à son bureau puis regarda la jeune fille devant lui.

- Je vous ai sortit d'un très mauvais pas Faris. J'ose espérer que ça ne se reproduira pas. Car cette fois là, ce n'est pas seulement une petite retenue que vous obtiendrez. Vous comprenez?

- Oui professeur! Mais je...

Elle voulu parler de ce que les Serpentard avaient fait mais elle se ravisa.

- Merci!

- Bon, alors retournez dans votre salle commune, il se fait tard. Dormez bien Miss Faris.

Amélia jeta un oeil sur une vieille horloge qui indiquait 23 h 30. Elle se leva et se rendit à la tour de Gryffondor. Rogue avait été tout à fait gentil et elle ne l'oublierait pas. Mais, elle se sentie mal, car Olivier faisait sa corvée, alors qu'il n'avait rien à y voir, ainsi qu'Adrian qui, lui aussi injustement avait dû continuer. Alors elle décida d'attendre Olivier. Lorsque celui-ci se présenta, il était passé minuit et avait l'air très fatigué.

Amélia se leva du divan d'un air sommeillant et s'avança vers Olivier.

- Heu... Olivier, je m'excuse, je ne pensais pas que ça allait se passer ainsi. Je sais pas qu'est-ce que je pourrais faire pour me faire pardonner. Affirma Amélia très rapidement. Alors c'est ça, je voulais m'excuser.

- Crime, tu n'as rien à te reprocher, c'est Rogue qui faut accuser. Si jamais Rogue me refait la même chose, tu peux être sûr que je vais lui dire ma façon de penser. Je ne suis pas près d'oublier ça!

Tous les deux s'assirent sur le divan confortable et continuèrent leur conversation.

- Si je peux faire quoi que se soit pour toi, dis moi-le, je me sens vraiment mal!

- Ben non! T'as rien... Non à bien y penser, il y a une chose que tu pourrais faire pour moi, se ravisa Olivier en souriant à Amélia.

Il avait un très beau sourire et on pouvait pas dire que le reste était laid non plus. Amélia sortit de sa rêverie et en rougissant, elle répondit:

- Et c'est quoi?

- Alicia m'a parlé qu'elle voulait lâcher le Quidditch pour être plus souvent avec Angélus. C'est ce que je voulais te dire tout à l'heure. J'aimerais t'avoir dans mon équipe.

Puis il ajouta d'un air innocent:

- C'était tout à fait pénible de nettoyer le plancher avec Pucey, tu sais tout à l'heure.

- Bon bon... C'est d'accord Dubois!

Elle avait ri après ses paroles et tous les deux dans la salle commune de Gryffondor, s'endormirent sous le crépitement du feu qui brûlait dans la cheminée.

Quand vint le matin, Amélia fut réveillée par le bruit que faisait de nombreux élèves. Quand elle ouvrit les yeux, elle s'aperçut que tous les élèves de Gryffondor la regardaient. Elle vit aussi que sa tête était posée sur l'épaule de Dubois. Elle se leva en rougissant d'un bond. Ni elle, ni Dubois ne savait que dire. C'est George Weasley qui rompit le silence:

- Ouin, ouin Dubois, tu n'avais pas dit ça que tu en pinçait pour la nouvelle.

- Bien... C'est pas ce que tu crois, on s'est endormit, il était très tard, répondit le jeune homme.

- C'est ça! Et qu'est-ce que vous faisiez lorsqu'il était très tard? lança Fred.

- Discutait! On discutait!

Le visage de Olivier avait rejoint la même teinte que celle d'Amélia. Il ne savait plus quoi dire...

- On a discuté, je fais partie maintenant de l'équipe de Quidditch de Gryffondor et il n'y a rien à dire de plus, ajouta Amélia.

Sur ces mots, Amélia se dirigea vers les toilettes des filles et elle alla prendre sa douche. Elle était frustrée et gênée de ce qui venait de se produire. Si seulement, elle ne s'était pas endormie, elle n'aurait pas eu droit à cette humiliation. L'eau tombait doucement sur sa peau de velours, ses cheveux s'emplirent d'eau. Elle se sentit alors calme lorsqu'elle en ressortit. Amélia s'habilla ensuite et alla dans le dortoir. Sur son lit l'attendait Boo Boo qui tenait une enveloppe et un autre hibou inconnu au plumage gris qui portait aussi à son bec une enveloppe. Elle prit l'enveloppe que Boo Boo avait, elle caressa tendrement la tête du grand hibou puis l'ouvrit. C'était une lettre de son père:

Bonjour ma chérie,

Je suis content d'apprendre que tout va bien là-bas. Moi, j'ai commencé à faire le sous-sol et ça demande beaucoup de travail, mais tu verras que ce sera joli. Je suis en vacance cette semaine, alors j'en profite. Je m'ennui beaucoup de toi et j'espère que tu vas bien réussir à ta nouvelle école. Elle semble bien étrange, je n'aurais jamais pensé qu'un jour on pouvait voir des photos bouger. À moins que tu ne me comptes des menteries. Je t'embrasse.

Ton papa qui t'aime
xxx

Amélia était heureuse d'apprendre que son père allait bien, dû moins il le laissait croire. Elle ouvrit ensuite l'enveloppe jaune que l'autre hibou avait.

Chère Miss Faris,

J'espère que tout ce passe pour le mieux à Poudlard. J'ai entendu parlé qu'il y avait des règles strictes cette année, alors je te conseille d'écouter attentivement le professeur Dumbledore. Présentement, je suis en Irlande où j'ai une longue rencontre avec le ministre Irlandais. C'est cela qui arrive lorsqu'on travaille au Département internationale des mages et sorciers. À bientôt j'espère...

Jordan

P-S J'espère que tu as apprécié le livre que je t'ai offert.

Amélia trouva que Jordan était tout à fait aimable avec elle. Elle prit ce livre et feuilleta tranquillement chaque page. Tout d'un coup, Amélia se releva rapidement, elle n'en croyait pas ses yeux, elle avait enfin trouvé ce qu'elle cherchait. Elle lut à voix basse:

Marcius Hart, un vendeur de chaussures devenu savant qui a inventé la poussière d'argent. Cette poussière est en effet un minerai très rare que Marcius a su modifier pour permettre à tout être humain d'arrêter le temps en envoyant un peu de poussière sur soi. En tout, Mr. Hart en aurait fabriqué une dizaine. Mais, à la suite d'un grave accident, le Ministère de la magie a demandé de détruire sa poussière. Marcius Hart fut obligé de détruire toutes ses poussières d'argent. La journée où il devait détruire ses poussières, le ministère en détruisit que 9, ignorant où se trouvait la dixième. Ils convoquèrent Hart et celui-ci nia totalement qu'il gardait la dernière poussière d'argent, cachée. Il fut exécuté par la Cours le 5 février 1752. La poussière d'argent n'a jamais été retrouvée par conséquent.