Chapitre 13
La vérité a-t-elle un prix?
Amélia tourna les autres pages mais celles-ci étaient blanches. Elle déposa tranquillement le journal et réfléchit pendant quelques minutes. Ce journal appartenait à Lobélia De Ronsard et elle devait être... Sa tante! Lobélia avait fait mention de Hélène; sa mère. Amélia tremblait à présent, sa mère lui manquait encore et elle ne savait pas qu'elle avait une tante sorcière qui se nommait Lobélia. Il faut dire que la mort de sa mère avait été des plus mystérieuses... Les policiers ont raconté que Hélène avait été tué dans une fusillade qui aurait causé la mort d'une quinzaine de personnes. Seulement son corps ne contenait aucune trace de violence ou de balles... C'est comme si Hélène avait été morte de peur ou peut-être... Amélia sentit son coeur faire de gros bonds dans sa poitrine... Un sort... Maintenant avec la magie tout était possible mais rien ne pourrait ramener sa mère... Puis qu'est-ce qu'il est arrivé à Lobélia? Le journal ne dévoilait pas comment ou pourquoi elle avait disparue... Une chose est certaine, c'est que Rogue la connaissait et c'est sans doute de Lobélia qu'il lui avait parlé auparavant... Qui était Sirius? Qui était James? Ou même pourquoi avoir écrit tout cela? Elle décida de réouvrir le journal et un papier rose en tomba. C'était un poème:
Te regardant assise près de la pensine
Belle comme une aurore, et comme le soleil,
Je pensai voir une fleur d'un teint sans pareil,
Croissante en beauté, douce comme le temps près de cette bassine.
Je t'aime
S.B.
Quel joli poème avait écrit Sirius... Sa vie ressemblait à la sienne, disons qu'elle avait passé une retenue à nettoyer le plancher et se faire insulter par les Serpentard. Seulement Adrian n'était pas comme eux, comme Severus pour Lobélia. Était-ce pour cette raison que Rogue était gentil avec Amélia? Dans le journal, elle ne découvrit rien d'autre. Il fallait à présent en parler à Rogue pour en savoir plus sur sa tante. Elle était tellement concentrée à réfléchir qu'elle n'entendit pas les jumeaux Weasley entrer dans le dortoir des filles où se trouvait Amélia.
- Hey Amélia on arrête la musique et si tu es de meilleure humeur que tout à l'heure vient faire une bataille de boules de neige. Je te prédis que sa en sera toute une! annonça Fred d'un air joyeux.
- Humm... Bien... Allez-y je vais sûrement vous rejoindre et gare à vous je suis plutôt douée! répondit Amélia en essayant de sourire.
- Olivier t'en a donné des belles, dit George en pointant les roses.
- Quoi? Ha oui, vraiment belles!
Elle avait été tellement perdue dans ses pensées qu'elle en avait oublié les jolies fleurs que son amoureux lui avait offert. Elle les regarda et laissa son sourire s'élargir.
- Il faut que j'avale une bouchée, j'ai oublié de prendre mon déjeuner..., dit Amélia.
- Tu viendras nous rejoindre après dans ce cas, répondit Fred.
Après que les jumeaux furent repartit, Amélia enfoui le journal sous son oreiller et descendit dans la Grande Salle. La salle était quasiment vide, quelques élèves étaient restés pour les vacances de Noël. C'est pourquoi, ils avaient sans doute enlever des tables pour n'en laisser qu'une. Adrian Pucey était assis à cette table. Il lisait un livre et semblait bien concentré dans sa lecture, c'est sans doute pour cela qu'il n'avait pas salué Amélia. Elle s'assit à ses côtés.
- Salut Adrian!
Sa réaction déçue grandement Amélia lorsque celui-ci lui adressa seulement un signe de main pour dire bonjour. Elle prit quelques tartines à la confiture tout en restant silencieuse. Adrian était toujours plongé dans sa lecture quand Amélia eut fini de manger. Elle essaya encore une fois d'entamer la conversation:
- Je ne savais pas que tu passais les vacances de Noël à Poudlard?
Adrian leva à peine la tête de son livre et répondit un peu glacialement:
- Bien je n'ai pas eut le choix, mes parents sont partit en Albanie visiter quelques proches.
Il se remit aussitôt à sa lecture. Amélia se sentie mal et blessée en même temps. Jamais elle ne l'avait vue ainsi.
- C'est beau si tu ne veux pas me parler j'irais voir ailleurs, les autres au moins savent parler, s'écria Amélia en lançant un regard dur à Adrian.
Quelques fois elle pouvait être sévère, mais elle n'aimait pas l'être auprès de ses amis. Elle partit en laissant ses souliers taper durement le sol. Elle était offensée de la façon que Adrian la traitait puis elle repensa à la soirée d'hier. Adrian aurait très bien put l'apercevoir sur la piste de danse avec Olivier... Cela devait être la cause... Elle venu pour se retourner et aller rejoindre Adrian mais celui-ci courrait déjà la rejoindre.
- Amélia, je suis désolé, je n'ai pas voulu te faire ça, déclara Adrian troublé.
Amélia regarda quelques instant Adrian, ses yeux bleus brillaient et sa tête était légèrement baissée.
- Tu sais... J'ai compris... Raconte, qu'est-ce qu'il y a?
- Quand je t'ai vue avec Olivier, je me suis sentit vraiment bête... J'aurais dû le voir avant...
Il sembla vraiment déçu qu'Amélia se soit trouvé un petit copain.
- Ho! Parut-elle gênée. Je suis désolée…
- Ça va! Je m'en remettrai.
- Je suis contente que tu me dises ça, au moins nous restons encore des amis. Qu'est-ce que tu fais là, maintenant? Tu continues de lire ton livre?
- Non, je ne sais pas... Tu as envie de faire quelque chose?
- Ça te dit une bataille de boule de neige? dit Amélia en laissant échapper un superbe sourire à Adrian.
- Génial! répondit Adrian en rougissant légèrement.
Même si Adrian avait l'enseigne des Serpentard à sa robe, il aurait pu très bien passer du côté des Gryffondor. Nul ne sait pourquoi le choixpeau magique lui ait déterminé cette maison. Pendant tout l'après-midi, quelques Gryffondor et un Serpentard se livrèrent une vraie bataille de boules de neige. Amélia s'aperçut aussitôt qu'elle n'était pas très bonne, mais elle réussit à s'amuser.
Au souper, quelques professeurs ainsi que Dumbledore prenaient place à la table. Elle ne put s'empêcher de repenser au journal de Lobélia quand elle vit Rogue s'installer à la table. Plusieurs questions lui brûlaient les lèvres, elle ne put s'empêcher de regarder Rogue tout le long du souper.
- Hey Amélia, chuchota George, ont pourrait faire quelque chose avec ta poussière d'argent ce soir... Une petite fête, ce sera sympa non? Comme ça personne ne pourrait nous apercevoir.
- Ouais, ça pourrait bien ce faire... dit-elle la tête ailleurs.
Amélia vit Rogue se lever de la table et prendre la direction du dungeon. Elle le suivit, quand elle venu pour s'approcher du bureau de Rogue, celui-ci lança:
- Vous pouvez entrer Miss Faris!
Un peu gênée, Amélia entra dans la pièce qu'elle avait déjà vue, seulement cette fois-ci, la pièce contenait encore plus de potions et une odeur de vinaigre en dégageait.
- J'imagine que vous avez quelque chose à me demander sinon je ne verrais pas pourquoi pendant tout le souper vous ne cessiez de me regarder et que maintenant, vous m'aviez suivit jusqu'ici? dit Rogue en lançant paraître un sourire en coin.
- Tout à fait, affirma Amélia, j'aimerais savoir si vous connaissez Lobélia De Ronsard?
Aussitôt avoir prononcé le nom de Lobélia, Amélia sentie qu'elle avait fait une gaffe. Rogue parut troublé.
- Hélas, oui, soupira Rogue.
- Est-ce bien ma tante professeur?
- Je ne croyais pas que vous alliez me parler d'elle, ce n'est peut-être pas à moi de vous en dire plus...
- Qui d'autre serait mieux placé que son copain?
- Désolé, je ne suis plus son copain désormais, elle m'a laissé tomber, il a de cela très longtemps.
- Vous pouvez me dire qui elle était?
- Lobélia était une jeune fille très jolie qui vous ressemblait beaucoup, il faut dire... Elle n'était pas comme les autres...
Il ouvra le tiroir de son bureau et en ressortit une photo. Il essuya la poussière et la rendit à Amélia. La jeune fille qu'elle vit ne cessait de sourire et d'envoyer la main à Amélia en laissant échapper un petit clin d'oeil. Elle était comme il l'avait décrit, jolie et très ressemblante à elle. Ses cheveux bruns faisaient ressortir ses grands yeux vert et son sourire la faisaient devenir plus jolie encore. Amélia aperçut à son bras un joli petit bracelet avec une petite inscription dessus... Sans doute le bracelet que Sirius lui avait offert pour la Saint-Valentin à sa septième année à Poudlard.
- Wow! s'exclama Amélia, elle est vraiment belle! Comment est-ce possible qu'elle soit ma tante alors que je n'ai jamais entendu parler d'elle?
Severus se tenait debout silencieux à regarder la photo comme si elle lui manquait toujours... Il répondit sans hausser la tête:
- Bien... Je crois que votre mère aurait pu très bien vous en parler mais les choses ne se sont pas passé comme nous l'aurions voulu, tu comprends... En plus...
À cet instant, le professeur Dumbledore entra dans la pièce.
- Elle a bel et bien disparue, continua de dire Albus Dumbledore.
Amélia parut surprise de voir le directeur entrer. Elle adressa quelques regards inquiets à Rogue.
- Vous nous avez écouté professeur? questionna Amélia en s'adressant à Dumbledore.
- J'espérais que vous ne découvriez rien à propos de Lobélia, mais je vois que vous avez les traits de votre tante. Elle aussi, elle était curieuse et était bien capable d'obtenir ce qu'elle voulait. Poudlard ne vous as pas choisi pour rien mademoiselle... Vous nous avez montré jusque là que vous pouviez très bien faire les choses même ayant quatre ans de retard sur les autres. Tous ceux qui connaissaient Lobélia savaient à quel point son intelligence était grande et sa magie très puissante. Bien entendue, elle courait les ennuis, mais elle se sortait toujours de ces mauvais pas.
- Ma tante m'aurait laissé des pouvoirs, balbutia Amélia, c'est faux, je ne sais pas faire ce qu'elle a pu faire ici! J'ai vue ce dont elle était capable.
Rogue s'avança tranquillement vers Amélia.
- Où donc avez-vous découvert tout cela? demanda Rogue d'une voix qu'on ne lui connaissait pas.
- Severus, veuillez nous laisser seul Miss Faris et moi! demanda Dumbledore. Je crois que nous devons parler de bien des choses...
Rogue parut déçu de ce que le professeur Dumbledore lui ordonnait de faire, mais vu l'expression du directeur, ils les laissa seul dans son bureau. Amélia s'installa sur un petit fauteuil et attendit que Dumbledore recommence à parler.
- Je ne sais pas ce que tu as découvert à propos de Lobélia, mais tu dois savoir qu'elle fut une grande sorcière... Je dis bien qu'elle fut, car elle a disparue. Personne ne l'a aperçut depuis bien longtemps. Elle avait d'abord le coeur pur et sa gentillesse était fort grande. Tout le monde a bien connu ta tante, elle tenait une boutique à Pré-au-lard, une boutique de potions. Ses pouvoirs surpassaient de beaucoup les grands sorciers, elle avait un fameux don avec les potions et la divination surtout. J'ignore si elle est vivante, mais je crois que votre tante vous a transmise quelques-uns de ses pouvoirs. C'est pourquoi vous êtes une sorcière aujourd'hui. Je crois qu'il est temps pour toi de savoir la vérité à propos de ta mère.
- Ma mère? Je ne comprends pas professeur..., répondit Amélia en fronçant les sourcils.
- La mort de votre mère n'a rien avoir avec le monde des Moldus, mais celui des sorciers. Il y a de cela 11 années, une confrontation entre deux sorciers a fait beaucoup de morts. 12 Moldus et un Sorcier ont été assassinés. Un serviteur de Voldemort vous a enlevé votre mère... Le même soir où les parents de Harry Potter sont morts.
- Qui est-ce professeur? demanda Amélia avec la gorge serrée.
- Bien des gens ont pointé du doigt Sirius Black, car Peter Pettigrow est mort de cette attaque ne laissant plus qu'un doigt de celui-ci.
- Sirius Black? Lobélia aimait Sirius... Comment ce fait-il et où sont passé Remus et James? demanda Amélia rapidement.
- James est le père de Harry, il est mort cette nuit-là comme son épouse Lily. Remus n'était pas présent cette nuit, la lune brillait trop pour que nous l'apercevions. Voldemort est la cause de tout ceci.
Amélia sentit une grande haine l'envahir, Voldemort allait payer pour ce qui lui avait fait subir et pour tous ses crimes horribles. Néanmoins elle ne comprit pas ce qui l'avait mené à tuer.
- Comment ce fait-il...
- Bien des choses dans ce monde sont inexplicables, lorsqu'un sorcier passe du côté du Mal, tout peut arriver, coupa Dumbledore comme s'il savait ce que Amélia allait lui demander.
Pendant plus d'une heure, Amélia parla avec Albus Dumbledore pour comprendre davantage la situation. Elle ne connaissait pas sa tante mais elle savait bien qu'une manière ou d'une autre, elle était importante pour elle. Il est sans doute dommage qu'elle ait disparut. Quand leur conversation prit fin, Amélia sortit de la pièce. Amélia était dans une phase de questionnement intense, elle en avait mal à la tête. Lobélia était sa tante et elle était une grande sorcière maintenant disparue. Sa mère a été tuée lors d'un duel de sorciers. Le professeur Rogue était amoureux de Lobélia, mais ce qu'il a sans doute jamais su c'est qu'elle était aussi amoureuse de Sirius, un dangereux criminel qui a assassiné Hélène et plusieurs autres Moldus. La colère s'empara d'elle. Elle aurait tant voulue que les choses se passent autrement. Maintenant, le beau monde des sorciers qu'elle croyait vivre, s'était transformé en monde réel, celui où l'injustice et la trahison fait rage.
Elle rencontra Adrian au passage, il lui sourit.
- Bonjour Amélia!
Voyant l'expression de Amélia, il ajouta aussitôt:
- Est-ce que ça va?
- Est-ce que j'ai l'air de bien aller? grogna aussitôt Amélia.
- Si c'est de Olivier tu peux m'en parler tu sais...
Amélia figea... Comment avait-il osé? Elle fronça les sourcils et se retourna pour regarder Adrian.
- Non... émit Amélia froidement.
Après ce non un peu sec, elle courut à son dortoir pour allez dormir. Une journée qui avait été très dur sur son côté moral.
Au matin, Amélia fut réveillée par les jumeaux Weasley qui s'amusaient à souffler dans leur gazou.
- Amélia réveille toi! Tu as reçu plusieurs cadeaux on dirait.
Puis les jumeaux entamèrent un autre morceau avec leur gazou. Après tout ce qu'elle avait appris, elle avait besoin de sourire. Elle se leva et découvrit au pied de son lit, plusieurs cadeaux dans de beaux emballages. Elle prit en premier le plus gros cadeau, il avait la taille d'une boîte de chaussures. Elle l'ouvrit et découvrit en effet une jolie paire de souliers, le genre très à la mode du côté des Moldus. Un petit mot était accompagné avec le cadeau:
Bonjour,
Je te souhaite de passer un bon Noël et de bien t'amuser. J'ai hâte de te retrouver à la maison.
Bisous
Papa
Elle fut contente que son père ne l'ait pas oublié... Mais elle trouva son message un peu trop court. Elle déballa un après l'autre tous les cadeaux pour ne laisser qu'une petite enveloppe noire. Elle l'ouvrit lentement et découvrit que ce n'était pas une lettre mais bien un message vocal.
- Je sais mademoiselle ce que vous détenez et ce n'est pas qu'une simple chose. J'obtiendrai bientôt ce précieux objet, car vous vous retrouverez trop faible! Annonça une voix chuchotante et froide.
Les jumeaux Weasley avaient cessés de jouer de leur instrument. Un calme trop silencieux était présent. Amélia fut parcourut par un mauvais frisson tout le long de son corps. Elle fut incapable de prononcer le moindre mot; la peur l'avait envahie. C'est Harry Potter qui rompit le silence en arrivant mystérieusement.
- Qu'est-ce qu'il voulait dire à ton avis?
Amélia se retourna très rapidement pour voir que Harry avait fait irruption dans le dortoir des filles.
- Je l'ignore, mentit Amélia, sachant très bien qu'il pourrait s'agir de la poussière d'argent.
- C'est peut-être une mauvaise plaisanterie, il y a un de mes cousins qui n'arrêtait pas de m'envoyer ce genre de message pour m'empêcher d'aller chez lui pour des visites, lança George d'un ton incertain.
- Ouais sûrement! Bien j'espère que vous allez garder cela secret, je ne voudrais pas voir des élèves paniqués et encore moins des professeurs.
- C'est quand même étrange, mais tu peux compter sur moi pour ne pas en parler, fait attention Amélia, dit Harry avant de quitter le dortoir.
- Ne Prends pas ça au sérieux Amé! Reste cool, comme nous avec nos gazous. On se voit au dîné, bye!
Fred et George partirent aussitôt. Amélia ne sut exactement pas comment prendre la situation... Et si ce n'était pas une plaisanterie, que quelqu'un voudrait sa mort? Qui?
