Auteur : Maai (Megalokage & co)
Histoire : "MUDANA" ("Inutile")
Disclaimer : Bon les persos ne m'appartiennent pas malheureusement, sinon j'aurais déjà créé le Rakuen pour eux...
Genre : euh... Temee ?
Cette fic sera certainement très courte.
Résumé : Kimimaro se retrouve amnésique, enfermé dans un pays qu'il ne reconnait pas... Et Megalo - sama essaie de faire de la poésie.
Reviews :
Merci Sakoni ! Tu sais, je suis la professionnelle des chapitres courts... C'est mon cerveau, l'est pas très performant en ce moment... Enfin... tout le temps en fait. C'est depuis que j'ai fait une première S, j'm'en suis jamais remise et y'a des sequelles... ! (euh... je suis crédible ?) Mais là, ce chap sera plus long, et je calmerai ma fougue d'impatience de Megalo pour les prochains aussi... promis Temee ! Oto powaaaaaa tebayo !
Cordonsbleu : Ce chap est plus long non? Jsuis pas assez patiente, alors je prends pas toujours le temps de finioler mes chaps... hm... j'y veillerai... Sinon pour l'infirmier... C'était personne en particulier. Pourquoi Kimi s'est barré ? Bah c'est logique non ? Le pauvre il est enfermé dans un hôpital et il se rappelle de presque rien, et le réflexe de quelqu'un qui se sent traqué ou tout simplement pas en sécurité, c'est la FUITE... Du moins pour certains... Passe le bonjour à Oro
Altroën : Mais non tu vas pas mourir pour avoir dit ça voyons ! Regarde par exemple, Kabuto... L'est pas mort ! Et s'il mérite d'être torturé, c'est pour bien d'autres raisons... Merci en tout cas pour ta review
Chapitre 3
La chute fut brutale, mais il réussit à l'amortir en partie par un réflexe d'origine inconnue. Seules ses côtes craquèrent légèrement sous la pression. Bien qu'il ne put retenir une grimace il se leva tant bien que mal et se cacha quelques secondes, du temps de regarder alentours et de reprendre son souffle. Personne. Comme une ombre alors, il s'eclipsa. Silencieusement. La discrétion était apparemment une des capacités dans lesquelles il passait maitre...
Tout d'abord il fallait qu'il trouve des vêtements de rechange. Quiconque verrait un type en blouse blanche raser les murs rappellerait l'hôpital ou l'asile le plus proche. Il alla donc se cacher dans un endroit qui aurait pu paraitre peu recommendable ; mais curieusement sa propre sécurité ne l'importait pas. Il se savait au - dessus de la plupart des individus qui l'entouraient.
Dans un endroit pareil les gens ne passaient pas souvent et il allait devoir attendre un moment, mais c'était le prix à payer en échange de sa discrétion. L'hôpital devait déjà être à sa recherche.
A l'abri, Kimimaro en profita pour réfléchir. Quel était le souvenir le plus récent qui lui restait ? Son intellect semblait à l'heure très limité... Les drogues qu'on lui avait injectées faisaient encore effet. Il fit de gros efforts pour arriver à distinguer dans sa mémoire un décor, un paysage industriel... Il savait qu'il n'avait pas de famille, aussi... Plutôt qu'il n'en avait plus. Cette notion lui paraissait naturelle. Bien... Des bribes, ce n'étaient que des bribes, mais ça pourrait peut - être constituer des bases...
Il devait retrouver ce qu'il avait perdu avant que d'autres ne le fassent et puissent s'en servir contre lui.
Kimimaro fut interrompu dans ses pensées par des bruits de pas. A en juger par son gilet et son bandeau frontal, ça devait être un shinobi... Et ce signe...
"Konoha... " répéta - t - il à voix basse.
L'homme s'arrêta à quelques mètres d'une porte entrouverte. Une vieille porte en métal rouillé. Il avait entendu un bruit. Un chuchotement. Sortant un kunai, il s'avança en redoublant de prudence. Kimimaro pensa qu'il était en mauvaise position. En très mauvaise position...
L'homme ouvrit la porte d'un coup, laissant échapper un terrible grincement. Dans la précipitation de son geste il n'eût pas le temps de distinguer ce qui lui fonçait dessus, mais put cependant l'esquiver... Quand il eût rétabli son périmètre de sécurité, Shiranui Genma chercha l'intrus du regard : un homme, du moins il lui semblait, se relevait en face de lui. Il était simplement vêtu d'une robe d'hôpital, blanche, et ses cheveux blancs tombaient par mèches fines sur ses épaules. Genma sembla s'étonner. Il avait reconnu quelqu'un dont on lui avait déjà fait la description auparavant.
"Toi..."
Kimimaro sursauta à ces paroles et eût une irresistible envie de fuir.
"Tu es Kaguya Kimimaro ?"
Genma vit son interlocuteur reculer... Il avait l'air en mauvaise posture alors que le shinobi de Konoha n'avait montré aucune intention qui aurait pu inciter à la méfiance de sa part.
Kaguya Kimimaro... Ce nom lui rappelait quelque chose.
Genma serra la mâchoire sur la petite baguette en bois qu'il avait toujours entre les dents. Il n'allait pas l'approcher dans l'immédiat. Son attitude avait tout l'air de celle d'un animal traqué. Visiblement il ne se sentait pas du tout en sécurité, par conséquent ses réactions seraient imprévisibles. Genma s'accroupit au sol, tout en faisant attention à la distance qu'il lui laisserait pour s'échapper.
"Bon... Et bien on va discuter."
Cette idée ne plut pas, mais alors pas du tout à Kimimaro, qui s'adossa au grillage. (NDLA : décor très original de la vieille ruelle se terminant en cul-de-sac par un vieux grillage façon Z.I. ...)
Genma soupira. Il n'irait pas loin dans son état. A en juger par ses pupilles dilatées et par son allure générale, et aussi par ce qu'on lui avait dit, l'individu qui se tenait devant lui sortait non seulement de l'hôpital, mais aussi du coma. Il ne devait pas disposer de toutes ses capacités physiques.
"Kaguya Kimimaro est dans nos établissements médicaux. Il est dans le coma, mais il s'agit d'un shinobi très dangereux de Oto gakure no sato... Il a au moins le niveau de Juunin et possède aussi les capacités d'une bloodline. Il sera surveillé 24h sur 24 et il sera hors de question de le laisser sortir sans escorte, s'il se réveille... Son statut est comparable à celui d'un "otage", vous voyez ce que je veux dire ?
- Hai, Hokage - sama."
Kimimaro ne le quittait pas des yeux. Bien qu'immobile, la panique semblait toujours présente. Genma, qui ne perdait jamais son sang - froid, s'immobilisa également. L'autre finirait bien par se calmer autant que lui. Quelques interminables secondes passèrent ainsi avant que Kimimaro, n'y tenant plus, ne se jette brutalement sur le grillage pour l'escalader. Gémissant à cause de ses muscles encore limités, ralenti dans ses mouvements, il parvînt cependant à passer de l'autre côté, où il se laissa tomber le plus doucement possible. Puis il se retourna. Là il vit, à travers le grillage, que Genma n'avait pas bougé d'un millimètre.
Kimimaro haussa les sourcils. Pourquoi restait - il là ? Pourquoi n'essayait - il pas de le rattrapper ? Il posa ses mains sur le grillage comme pour attendre une réponse. Genma le regardait toujours.
"Tu te sens mieux derrière ce grillage ? Bon... Je peux savoir d'où tu viens maintenant ?"
Kimimaro se crispa de nouveau au son de sa voix. Même ce grillage ne le rassurait pas. Et pourquoi l'autre n'avait - il pas l'air de vouloir l'arrêter ? ça aurait été pourtant facile... Il y avait forcément un piège. Il se retourna. L'endroit où il se trouvait à présent était probablement sans issue, et le shinobi de Konoha le savait, c'était pour cette raison qu'il ne s'inquiétait pas. Les doigts diaphanes s'aggripèrent aux grilles et il fixa de nouveau le shinobi.
"Tu sors d'où ?" Continua Genma.
Kimimaro ouvrit la bouche mais le son mit du temps à venir. Il fallait lui mentir, pour sauver sa peau. Voilà ce que lui soufflait son instinct de survie... Mais au moment de parler ce n'est pas ce qu'il fit :
"Où suis - je ?"
Trop tard.
Genma retînt sa surprise au dernier moment. Ce type, "protégé" derrière ce grillage, lui demandait où il était ?
Bien sûr, par là où il était, Kimimaro pouvait s'échapper comme il le voulait... Mais en feintant l'indifférence il avait apparemment réussi à lui faire croire qu'il était piégé. Pourvu que ça dure... Genma espérait que les Anbu ne viendraient pas tout flanquer en l'air tout de suite...
Kimimaro, lui, attendait une réponse.
"Tu ne sais pas où tu es ?
- Non..." Fit Kimimaro, presque inaudible.
Plus que la méfiance, c'est l'envie de retrouver ses repères qui l'animait dans l'immédiat.
Genma fronça les sourcils imperceptiblement.
"Tu es... perdu ?" Osa - t - il.
Kimimaro haussa les sourcils. Il ne s'attendait pas à ce genre de question. Apparemment cet homme ne savait pas qu'il sortait de l'hôpital... C'était pourtant visible.
"Hm... Acquiesça le shinobi d'Oto.
- Et comment tu es arrivé ici alors ?"
Kimimaro ressera ses mains sur la grille. Il voulait partir, maintenant.
A ce moment - là trois ombres survolèrent les toits... Genma leva la tête et siffla entre ses dents.
"Merde..."
Mais quand il baissa la tête de nouveau, Kimimaro n'était plus là.
"Merde !"
Genma se leva d'un coup et cette fois, suivit les Anbu.
Kimimaro sortit de sa cachette à ce moment - là. Il lui avait suffit de se décaler de quelques mètres, derrière le mur, pour qu'il croie qu'il s'était échappé.
"Quel idiot..."
Son esprit lui suggéra alors quelque chose d'étrange, à savoir que c'était normal d'être un idiot dans ce pays... Mais quel pays ? On ne lui avait même pas répondu...
Et si on ne l'avait pas renseigné sur ce point, c'était parce qu'il était prisonnier. Ces gens voulaient le retenir de force pour une raison ou pour une autre, et avaient déjà commencé leur travail en détruisant ses repères : sa mémoire.
Il allait s'échapper, le plus discrètement possible. Heureusement, sa liberté l'emportait sur son envie de vengeance. Kimimaro fit quelques pas le long du mur, pour voir où il menait : une autre ruelle. Ce n'était pas très discret mais c'était la seule solution. Il continua à marcher, silencieusement et aux aguets.
Passer la frontière était devenu une idée fixe. Une fois de l'autre côté de cet enfer, il pourrait se reposer et retrouver ses repères. Mais il n'avait même pas le temps d'y penser dans l'immédiat. Kimimaro soupira nerveusement et soudain, tomba. Ce qu'on lui avait injecté quelques heures auparavant ne ferait pas effet longtemps. Ses muscles craquaient au moindre mouvement et il lui semblait même que ses os jouaient à leurs articulations... C'est en serrant les dents qu'il se releva, se tenant au mur. Il devait faire vite et ne plus s'arrêter, ou il ne pourrait bientôt plus bouger un seul doigt...
Il fit d'abord un détour et alla se cacher non loin de l'hopital, là où plus personne ne chercherait plus, d'après lui. La douleur qui parcourait son squelette devenait atroce, et respirer relevait de l'effort physique. Il devait se relever et continuer, ou il s'écroulerait et on l'enfermerait de nouveau, tôt ou tard, sous une protection encore plus grande. Cette idée l'énerva à un tel point qu'il se leva d'un coup, provoquant un nouveau craquement. Kimimaro retînt un gémissement et serra la mâchoire de toutes ses forces pour l'empêcher de claquer.
Ses muscles le limitaient de plus en plus, mais sa volonté n'en était que plus furieuse... Quand il eût parcouru un bon kilomètre, il s'arrêta de nouveau, fatigué. Il souffla quelques secondes à peine avant de poursuivre sa fuite. Toujours personne sur sa route. C'était une chance qui ne permettrait aucune faiblesse.
La nuit tomberait bientôt. Il serait hors de cet Enfer avant que le soleil ne disparaisse derrière la montagne... Cette pensée le rassurait. Et quand il passerait la frontière, tout serait terminé. Ce cauchemar prendrait fin.
Kimimaro, les yeux embrumés par la fièvre, son esprit délirant maintenu conscient uniquement par sa volonté inébranlable, se demandait encore ce qu'il avait bien pu perdre.
Qu'est - ce qu'il avait pu perdre pour finir ici... La fièvre ensuqua son esprit qui n'était déjà plus conscient de la douleur. C'était une bonne chose, et sa volonté le poussa à accélérer la cadence de marche. La petite sphrère orange qui se posait sur la montagne sombre l'attirait à elle. Sans s'en rendre compte, Kimimaro força encore son corps à courir, vers cette lumière étrange qui disparaitrait bientôt. Il était sur le point de retrouver ce qu'il avait perdu, et cette idée lui donnait des ailes...
Ce qu'il avait perdu...
C'était quelque chose de vital.
Et sa survie dépendait de ce portail, qui se rapprochait devant lui. Les immenses portes de Konoha, marquées de "a" et "n", étaient par chance ouvertes. Des marchands entraient pile à ce moment là... C'était maintenant ou jamais. Kimimaro, haletant, comptait les gardiens. Un, deux, trois, quatre, cinq...
Ce serait beaucoup plus dur cette fois - ci.
Les shinobi levaient la tête et commencèrent à s'agiter. Il était repéré. Quelle belle cible ! Déjà des kunai fonçaient sur la forme blanche.
Mais une force miraculeuse le propulsa à plusieurs mètres du sol : la sienne. Et les kunai allèrent se planter dans le mur d'en face.
Ce soir - là les gardiens Chuunin de Konoha virent une sorte d'oiseau blanc voler au - dessus d'eux, insensible aux kunai.
L'alerte n'y fit rien. Les Anbu qui patrouillaient au centre arrivèrent trop tard. L'oiseau s'était échappé.
Le soleil, lui, venait juste de passer de l'autre côté de la montagne...
On dit souvent qu'au bout du tunnel il y a une lumière blanche... Des fois il vaut mieux l'ignorer...
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à suivre...
