Auteur : Maai (Megalokage & co)
Histoire : "MUDANA" ("Inutile")
Disclaimer : Les persos ne m'appartiennent pas malheureusement, sinon j'aurais déjà créé le Rakuen pour eux...
Genre : euh... Temee ?
Résumé : Kimimaro se retrouve amnésique, enfermé dans un pays qu'il ne reconnait pas... Et Megalo - sama essaie de faire de la poésie… Fuyez !
Reviews : Bah… Pareil que pour « Kono Kuni no Owari », là où je suis en ce moment j'ai pas internet, je tape les chaps chez moi et j'ai pas vos reviews sous les yeux, je poste à la va-vite dans les cyber. Promis je réponds dès que je rentre chez moi fin Décembre. En attendant merci et temee !
Chapitre 4
Le soleil avait enfin passé la montagne.
Au – delà de la frontière, là où plus personne ne lui pouvait plus rien, Kimimaro se laissa tomber lourdement au sol, haletant et tremblant de tout son corps. Ses muscles étaient presque inutilisables, et l'état de son squelette était exécrable… Bref, son corps ne le porterait plus.
Il tenta une ultime fois de rouvrir les yeux, ses mains agrippées aux herbes desséchées comme un affamé. Le sol lui apparut, gris, et gondolant. L'air lui paraissait très froid, tout à coup, puis il ne parvînt plus à circuler dans ses poumons.
Là encore, au seuil du « tunnel », sa volonté le rappelait à l'ordre. Son instinct de survie lui hurlait de s'en aller, plus loin, beaucoup plus loin… Mais même ramper aurait été un miracle. Il avait poussé son corps bien plus loin qu'il n'aurait du. Sa chute de l'immeuble, quelques heures auparavant, eût un cruel effet. La douleur lui renvoya le souvenir de la chute au quadruple. Mais il n'eût même pas la force de crier.
Avant de perdre connaissance, il entendit l'herbe craquer. Et puis ce tunnel…
Le lumière blanche…Le seul repère dans l'obscurité…Seul repère…
Le craquement de l'herbe résonnait encore dans sa tête quand il rouvrit les yeux.
C'est avec horreur qu'il constata qu'il était retourné à l'hôpital. L'air froid, l'odeur de l'Ether, furent son premier rapport au monde.
Mais cette fois ci, complètement paralysé, il ne put pas se lever tout de suite.
Prenant son mal en patience, il regarda calmement autour de lui. Il était seul. Des bruits de machines étranges qui lui paraissaient habituels lui parvenaient au travers des murs. L'atelier était juste derrière. La machine qui mesurait sa pulsation cardiaque bipait calmement. On lui avait certainement encore injecté quelque chose. Le même tuyau lui passait dans la gorge. Le même produit aussi. Un produit verdâtre au goût immonde. Le même qui passait dans ses veines. Petit à petit, il put bouger et se rassit, difficilement.
Prenant une grande inspiration, il vit alors que le décor n'était pas celui d'un hôpital. A sa gauche le mur était recouvert d'ordinateurs. Tout était gris et il n'y avait aucune fenêtre. Ce n'était pas le même hôpital. Kimimaro fronça les sourcils et une drôle d'idée lui vînt en tête.
Il y était arrivé.
La porte s'ouvrit et quelqu'un parut. Comme d'habitude, Kimimaro ne bougea pas.
« Konbanwa, Kimimaro – kun… »
La voix lui rappela vaguement quelque chose, mais pas le visage. Un jeune homme aux cheveux décolorés attachés à l'arrière. Il poussa un interrupteur et les écrans à sa gauche s'allumèrent en clignotant violemment, la centrale produisant un bruit à la fois sourd et sifflant. La lumière blafarde qui éclaira la pièce envoya des reflets sur les lunettes rondes de l'arrivé…
« Tu nous reviens de très loin, tu sais… » Ajouta – t – il avec un sourire presque compatissant.
Sur ces mots il s'approcha des écrans et s'occupa quelques minutes.
Kimimaro le regardait faire sans rien dire. Une drôle d'impression le rassurait, à présent. Il se rappelait vaguement ce qu'il s'était passé avant qu'il arrive ici, son évasion de l'hôpital, sa fuite et l'escouade qui le poursuivait… Mais il y était enfin arrivé. Il se sentait chez lui, et tout allait pouvoir redevenir comme avant. Il soupira et se laissa glisser sous la couverture légère. La voix s'adressa de nouveau à lui, sur divers sujets sans importance, une voix bien connue qu'il situerait bientôt dans le temps.
« Ton corps a subi énormément de dommages… Je me demande ce que tu as bien pu faire pour arriver jusque – là… C'est pas évident de s'échapper de Konoha dans un état pareil ! »
Il ricana. Sans doute n'était – il pas sérieux. Qui pouvait savoir ce que ce type avait dans la tête ?
« Tes muscles doivent faire le moins d'efforts possibles pour le moment. Je dis bien le « moins d'effort possible », hm ? Quelques os se sont brisés aussi… Tu pourrais te régénérer sans problème, mais je te le déconseille pour le moment. Tu dois rester strictement allongé pendant plusieurs semaines, d'après moi. C'est le minimum… »
C'était la voix de…
« Tu ne dis rien, Kimimaro – kun ? »
Cette dernière réplique jeta un froid dans la salle. Kimimaro entendit les pas se rapprocher de lui et il rouvrit les yeux. L'homme se pencha au – dessus de lui.
« Je suis sûr que cette simple idée te contrarie énormément, n'est – ce pas ? ça doit te paraître très long… Alors j'ai pensé te plonger dans un coma artificiel pendant tout le temps nécessaire à ton rétablissement, pour que ça passe plus vite, seulement… »
Kimimaro voyait son visage de si près, qu'il était sûr de l'avoir déjà connu. Ça devait être une personne dont il avait longtemps été dépendant. Une personne indésirable contre qui il n'avait pas la force de lever la main.
« Kimimaro – kun ? Tu m'écoutes ?
Hm…
J'ai réussi à me procurer ton dossier médical pendant que tu était à Konoha et… »
Son regard apparut pour la première fois derrière ses lunettes. Un regard froid et trop sérieux.
« Est – ce que tu me reconnais, Kimimaro – kun ? »
Outre l'insistance flagrante qu'il marquait sur son prénom, l'homme avait haussé le ton, imperceptiblement.
Kimimaro ne répondit pas, mais l'angoisse revenait, du plus profond de son esprit.
« Est – ce que au moins, tu reconnais ton nom ? »
Kimimaro cherchait encore un nom derrière ces lunettes grotesques.
Après quelques secondes de silence, l'homme ferma les yeux et alla éteindre les ordinateurs.
« Pff… Ce n'est pas la peine de me répondre. Bienvenue à Oto gakure…»
La porte s'ouvrit lentement et un faisceau de lumière blafarde découpa la salle obscure en deux.
Kimimaro, encore ensuqué, ouvrit les yeux lentement. Mais déjà la lumière avait disparu. Il allait replonger dans son sommeil artificiel quand des bruits de pas forcèrent son éveil. Des bruits de pas lents et réguliers qui s'arrêtèrent à quelques centimètres de là où il était allongé.
« Kimimaro… Bah dis donc, dans quel état t'es… J'pensais même pas qu'on te retrouverait. Et t'es vivant…»
Kimimaro prit une grande inspiration et essaya de forcer sa vue dans l'ombre pour distinguer le visage de celle dont la voix lui paraissait si familière…
« Je te tuerai. » A ce moment – là…
Mais le fait de relever la tête lui fit horriblement mal et il ne put retenir un gémissement sourd.
L'autre ne dit rien mais alluma une lumière à côté des machines. Une vieille ampoule clignotante.
« C'est bien ce que je pensais… Ton corps en a encore pris plein la gueule hein ? Taku… Et en plus je parie que tu me reconnais même pas… »
La machine bipait de plus en plus vite. De rage. C'était vrai, qu'il ne la reconnaissait pas.
« Hokumon no Tayuya… J'parie que tu ne sais même plus que t'étais dans notre équipe avant… hm ? »
Les yeux de Kimimaro, habitués à la lumière, se posèrent sur la fille. La couleur de ses cheveux lui rappelait quelque chose… Son langage et son ton aussi.
Tayuya continua sur le même ton, tranquillement. Elle avait tout son temps.
« Et les noms de Sakon, Kidoumaru et Jiroubou ne te disent rien non plus, je parie…»
Sakon… Kidoumaru… Jiroubou…
Kimimaro avait abandonné l'idée de se lever pour un bon moment. Il cherchait, sur les traits de la kunoichi, son ancienne coéquipière.
"Bordel... Putain de bordel... Déjà que… »
Tayuya s'interrompit soudain, un sourire en coin se dessinant lentement sur les lèvres.
« Peut – être que le nom d'Orochimaru – sama te dit quelque chose… neee ? Orochimaru… Cet enfoiré d'informaticien s'est certainement bien gardé de t'en parler…»
Orochimaru…Orochimaru – sama…
Kimimaro écarquilla les yeux.
Le bout du tunnel... La seule sortie que je m'étais laissé avant de plonger dans les ténèbres. La lumière… C'est pour lui que je suis revenu.
Kimimaro prit une grande inspiration et entrouvrit les lèvres pour chuchoter :
« Je… Je sais seulement que c'est pour lui…
Ha ! ça suffira pas ! »
Tayuya tourna le dos et tourna nerveusement autour du lit.
« Putain de merde… Tu crois peut – être avoir touché un but en atterrissant ici amnésique ? »
Quelque chose brûla dans la cage thoracique de Kimimaro. La lumière peut – être…
« Merde… ça fait deux ans bordel ! »
Son corps, inutile, brûlait de l'intérieur. La machine produisait un bruit de plus en plus pénible. La kunoichi s'en approcha et posa sa main sur un des branchements.
« Il serait plus honorable pour toi de mourir de la main d'un coéquipier que de celle de Yakushi Kabuto… Nee ? »
Kimimaro ferma les yeux. Orochimaru – sama… Ce nom, il le reconnaissait. Il avait enfin retrouvé ce qu'il avait perdu. Enfin.
« … « Tayuya »… J'ai essayé de sauver ma vie par tous les moyens… Je ne laisserai personne me l'arracher sans me laisser mon temps de parole…
Non, non… Kimimaro… Tu as sauvé ton esprit au péril de ton corps… Mais même si ton esprit est libre, ton corps, détruit, ne te servira à rien ici… Ta vie est foutue. Tu l'as pas sauvée. »
J'ai récemment réalisé qu'on vient tous au monde pour une raison… Et ce choix est la seule liberté que Dieu ait laissée aux humains…
« Je te laisse en vie… Mais si tu n'es pas rétabli rapidement, je reviendrai débrancher ça avant qu'on le fasse… Ils ne te maintiendront pas dans le coma, c'était seulement pour te rassurer, mais tu te réveillera jamais si tu les laisses faire… bande de connards… »
Le regard de Kimimaro se fit très inquiet.
Ce choix est la seule liberté que Dieu ait laissée aux humains…
« Tu devais être le meilleur, Kimimaro… Il comptait sur toi tu sais…»
On vient tous au monde pour une raison…Orochimaru – sama…
« Ton esprit ne vaut rien pour un homme qui a simplement besoin de ton corps… Ton temps de parole… hm… C'est ta dernière chance, Kimimaro… Ou tu perdras définitivement toute chance de te faire entendre. »
Prenons ce que nous voulons, Kimimaro…
« Ton esprit n'a aucune valeur pour lui. Il l'écrasera de toute façon… Orochimaru n'a pas besoin de plus. Ensuite tu disparaîtras… »
Je vivrai pour toujours, dans son cœur…
Tayuya ouvrit grand ses yeux de chat. Kimimaro la fixait durement, deux ans de colère dans les yeux.
« Je dois y aller. Réfléchis bien à ce que je t'ai dit. C'est peut – être tout ce qu'il te reste…»
La lumière…
« Et si t'arrives à te lever d'ici là, fuis. Fuis ce pays à la con… Nous on peut peut – être t'aider, mais moi tu ne me reverras pas… »
A suivre
