Pourquoi ?

Résumé : Pourquoi ? Un mot aussi banal peut-il être le début d'une longue histoire ?

Pairing : DM/HG

Disclaimer : l'histoire et les personnages appartiennent à JK Rowling

Note : Bonjour ! Voilà le 2ème chapitre, où on va en apprendre un peu plus sur Drago et Hermione. Merci pour vos petits mots, ça fait vraiment plaisir !

Paprika star : je suis avec toi pour le brevet ! courage ! les profs mettent la pression mais c'est pas si dur

Ayuluna : la voilà la suite !

Slydawn : merci, j'espère que la fic te plaira

Drago Malefoy : non j'ai pas d'autres fics dsl, je manque de temps !

Darkfee : merci !


2) Problèmes de sommeil

Les deux semaines suivantes furent difficiles, surtout pour se remettre au travail. En plus de ses nombreuses matières et devoirs, Hermione devait faire des rondes tous les soirs, accompagnée de Malefoy. Ils passaient généralement la première demie heure à s'insulter et s'envoyer répliques au tac au tac puis se calmaient et restaient silencieux la demie heure suivante. Ils avaient beaucoup de travail grâce à Fred et Georges Weasley dont la boutique était devenue de grande renommée. Hermione avait occupé ses week-ends à travailler et rendait visite de temps en temps à Hagrid, quand les deux garçons avaient souvent entraînement de Quidditch avec Ginny et que Hermione se retrouvait seule. La demi géant admirait sa volonté à avoir de si bons résultats mais ajoutait qu'elle ne devait pas passer à côté de sa vie.

Un mardi soir, Hermione aida les deux garçons à réviser pour un contrôle d'astronomie.

Ron finit par connaître sa carte du ciel par cœur, grâce à l'acharnement de son amie. Harry était allé se coucher depuis longtemps, les laissant seuls dans la salle des Gryffondor.

Hermione rentra dans les appartements et alla directement se coucher. Il était plus de minuit passé et elle était exténuée. Elle eu la joie de voir que Malefoy n'était pas là. La préfète verrouilla la porte de sa chambre (connaissant Malefoy on se sait jamais songea-t-elle) et vit qu'un elfe de maison avait déposé une lettre sur son lit. Hermione l'ouvrit et lut. C'était sa mère, à l'écriture nette et arrondie.

Bonjour Hermione,

Je suis heureuse que tu continues à avoir de bons résultats. Ton père et moi sommes fiers. Reste dans cette voie, et ne fais surtout pas d'écarts. Ta cousine a eut les résultats de son baccalauréat en rentrant de Floride il y a deux semaines : 17.5 avec une mention très bien.

Elle est en section Scientifique, la plus difficile alors sois à sa hauteur. Elle a été prise dans une école d'ingénieurs prestigieuse. Je ne tolérerais pas de mauvaise note ! Fais honneur à ta famille c'est tout ce que je te demande. Travaille bien, je t'embrasse.

PS : Tes amis Ron et Hervey vont bien ?

Hermione poussa un soupir, chiffonna sa lettre et l'envoya dans sa corbeille à papier. Elle se demanda ce qui la poussait à leur écrire. Peut être une marque d'affection et d'intérêt autre que pour ses études, que sa mère aurait lâché entre deux phrases sur sa brillante famille d'intellectuels...

Hermione se déshabilla et enfila une chemise de nuit assez épaisse, pour se protéger du froid. Elle se glissa dans les draps fins et constata qu'un elfe avait déposé une bouillotte au fond du lit. Elle ferma les yeux et s'endormi presque instantanément.

...

Elle volait au dessus d'un océan turquoise depuis un moment déjà. Une petite île de sable fin se dessinait en bas, au milieu de l'immensité aquatique. La jeune Gryffondor eut soudain envie d'aller y faire un tour et se sentit descendre. Elle posa son pied sur le sable chaud et fit signe à un bateau au loin. Hermione vit apparaître un cocotier et grimpa à son tronc pour y chercher un fruit. Quand elle retoucha le sol, une serviette était posée à l'ombre de l'arbre. La préfète s'allongea et sirota son jus de coco en se demandant d'où était venu la paille.

- Non ! Non ! Arrête s'il te plaît !

Hermione tourna la tête à droite et à gauche pour savoir qui avait crié ainsi. Mais son île était minuscule et il n'y avait que l'océan devant elle. Elle se rallongea sans chercher à en savoir plus.

- Je dois pas ! Je suis fort ! J'ai pas peur !

Une fois encore, Hermione se redressa. La voix était rauque et suppliante. Une sorte de malaise s'installa au creux de son ventre.

- Mère... Mère... fit de nouveau cette voix, à la fois si proche et si lointaine.

Ce coup ci, Hermione se réveilla brusquement. Son cœur battait la chamade et un frisson lui parcourut l'échine. Est-ce qu'on était en train de torturer quelqu'un ? L'île avait disparu mais les cris, eux, étaient bien réels. La jeune fille resta un moment dans l'obscurité, guettant le moindre bruit. Une dizaine de minutes s'écoulèrent et la préfète commença à se demander si elle n'entendait pas des voix à cause de la fatigue.

- Non ! S'il te plait !

Hermione fit un bond dans son lit. Non, elle ne rêvait pas. Les cris provenaient de la chambre en face... Celle de Malefoy.

- Allez, courage, on y va, se dit bravement la jeune Gryffondor.

Elle se leva et prit sa baguette magique, posée sur la table de chevet. Hermione sortit de sa chambres à petits pas, les jambes en coton. Il y avait quelque chose dans ces cris qui la terrifiait. Elle arriva devant la porte de la chambre de Malefoy, comme en témoignait un serpent peint sur le bois, et l'ouvrit doucement. Elle entra dans la pièce, les yeux écarquillés, prête à jeter un sort. Mais il n'y avait personne.

Seul Malefoy se tournait et se retournait dans son sommeil en marmonnant des paroles incompréhensibles. Il avait vraiment l'air très agité et respirait bruyamment. Hermione s'approcha tout délicatement du lit, observant tous les recoins sombres, comme si quelque chose allait lui sauter à la gorge. Le silence lui paraissait presque menaçant. Seul le bruit du vent dans les branches des arbres perturbait le calme de la nuit.

- Père, arrête ! cria Malefoy tout à coup.

Hermione manqua de s'évanouir et se dit que son cœur avait dépassé les cents cinquante pulsations minute. Elle s'avança un peu plus rapidement et Malefoy se retourna brusquement sur le dos. Il marmonna quelque chose et se réveilla en sursaut... Presque face à face avec Hermione dont les deux yeux arrondis brillaient étrangement. Il eut un sursaut de surprise et s'assit dans son lit.

- Qu'est ce que tu fais là Granger ? aboya-t-il.

Il espérait qu'elle n'avait rien entendu mais ne se faisait pas de fausses idées. La Gryffondor n'était pas là pour rien. Elle failli dire quelque chose et se ravisa, resta silencieuse un instant.

- Tu as fais un mauvais rêve, tu criais alors je suis juste venu voir... Si tu allais bien, dit-elle d'un ton calme.

Malefoy lui jeta un regard mauvais. Il n'aimait pas du tout l'air qui s'affichait sur le visage de la Gryffondor. De la pitié ? De la tristesse ? De la curiosité ? Il préférait encore son air assassin.

- Tu racontes ça à Potter ou la belette, je t'étrangle ! dit-il avec une voix menaçante.

- J'en ai pas l'intention. Sauf si tu me pousses à bout, moi, Harry ou Ron. ... Ca t'arrive souvent de faire ce genre de rêves ?

- Bien sûr que non qu'est ce que tu crois ?

Ils détournèrent le regard. Les battements du cœur d'Hermione se calmèrent peu à peu et elle arrêta d'enserrer sa baguette magique comme si sa vie en dépendait. Drago, lui, pensait qu'il ne faudrait pas beaucoup de temps pour que Poudlard soit au courant de cette mésaventure. Sa réputation d'endurci, qu'il avait mis tant de temps à forger pour qu'on le laisse tranquille, allait s'effondrer d'un coup. Et que penserait son père si cette histoire lui parvenait ? Il commença à paniquer intérieurement, se faisant tout un tas de scénarios.

- Tu as besoin de quelque chose ? demanda Hermione au bout qu'un moment.

- Pas de ta pitié ! rugit le Serpentard.

La préfète recula un peu puis tourna les talons et sortit de la chambre. Malefoy se leva et se força à respirer lentement. Encore ses rêves. Il revoyait la cruauté de Lucius, il y a environ une dizaine d'années. Le jour où Drago avait accidentellement cassé un objet, sans doute de grande valeur. Il voulait attraper une araignée qui grimpait le long de la cheminée et avait sans le vouloir poussé l'objet dans le vide. Il ne savait pas que quoi il s'agissait mais ma mère avait tout de suite accouru dans leur grand salon.

Elle lui avait ordonné de monter dans sa chambre et de ne pas en sortir. Quand Lucius fut de retour au manoir, Narcissa s'accusa au lieu de Drago. Le petit garçon était sortit de sa chambre à cause des bruits étouffés qu'il entendait. Il avait alors découvert que son père frappait violement Narcissa et avait hurlé, l'avait supplié pour qu'il arrête...

Drago sursauta légèrement en entendant trois petits coups à la porte. Hermione se tenait sur le seuil et avança vers lui, une tasse dans la main.

- Tiens, lui dit la Gryffondor. C'est une tisane à la rose. Ca apaise et aide à dormir... En plus, c'est drôlement bon.

Drago regarda la jeune fille avec incrédulité mais accepta la tasse qu'elle lui tendait. Il but lentement. Le liquide était chaud et sucré, vraiment délicieux. Hermione restait debout à côté de lui mais regardait par la fenêtre.

- 'Ci, marmonna Malefoy avant de boire une autre gorgée.

Hermione sembla sortir de ses pensées, lui adressa un sourire forcé et repartit de sa chambre sans oublier de fermer la porte. Drago ne comprenait pas ce qui l'avait poussé à agir ainsi, étant donné la manière dont il lui avait répondu. Le Serpentard acheva de boire la tisane et consulta l'heure : 5h13. Il se dit que c'était inutile d'essayer de se rendormir et de toute façon n'en n'avait pas envie. Drago s'installa alors à son bureau pour réviser ses cours. Vers six heures, il sortit de la chambre et alla se placer devant la baie vitrée. Le soleil ne tarda pas à faire son apparition, éclairant de ciel de nuances rouges, jaunes et orangées. Hermione sortit de sa chambre pour se rendre dans la salle de bain et jeta un regard étonné à Drago.

Une fois détaché de sa fenêtre, le Serpentard se décida à aller s'habiller et faire son sac pour les cours. Hermione était sans doute parti prendre son petit déjeuner quand il revint dans la salle commune.

- Elle ne veut pas me voir, songea Drago. Si elle parle de cette nuit à quelqu'un...

Il serra les poings rien que d'y penser et descendit également dans la Grande salle, histoire de savoir si par exemple Granger discutait avec ses deux bouffons d'amis. Drago ne trouva pas grand monde. Il y avait tout au plus une vingtaine d'élèves dont Granger et la fille Weasley, installées à leur table. Le Serpentard vit la préfète relever les yeux et lui adressa un regard menaçant. Puis, il aperçut que Blaise, toujours aussi lève tôt était en train de déjeuner et s'assit à ses côtés. Draco lui annonça qu'il avait vu une des filles de sixième année et qu'il n'était pas loin de conclure.

Le reste de la journée se passa bien mais le Serpentard cherchait toujours Granger pour voir si elle ne parlait pas de lui à Potter ou Weasley. Mais ce ne fut jamais le cas.

Hermione, de son côté se posait plein de questions. C'était juste un cauchemar qu'avait fait Malefoy ou bien plus ? Il avait une voix si terrifiée que la préfète n'avait pu s'empêcher de lui apporter un peu de réconfort. En y repensant, elle se dit que Malefoy aurait très bien pu se débrouiller seul et regrettait presque. En tout cas, Hermione espérait qu'elle n'aurait plus à se lever la nuit, étant suffisamment fatiguée comme ça. La pensée d'en parler à Ron ou Harry l'avait amusée un moment... Mais elle n'était plus une gamine. Cela ne l'avancerait à rien d'entretenir cette petite guéguerre, elle voulait passer une année calme et se consacrer aux ASPIC.

De toute façon, il valait mieux qu'elle réussisse. Hermione n'osait imaginer la réaction de ses parents si jamais elle avait en dessous de dix huit. C'était une note excellente et bien des élèves auraient été contents d'avoir un peu moins. Mais les parents d'Hermione ne se contentaient pas d'un quatorze ou quinze. Non, si Hermione voulait garder sa place, ne pas être rejetée, elle devait faire le mieux possible... Une cousine éloignée en avait fait l'expérience et s'était retrouvée reniée par toute la famille. Ses parents l'avaient mise à la porte à ses 18 ans en disant qu'elle était indigne de la famille et qu'ils n'avaient plus rien à voir avec elle.

Son père lui racontait cela, des fois quand Hermione était petite, comme on raconterait Blanche Neige ou Cendrillon. C'était dans le peur de décevoir que la préfète avait grandit. Quant à l'évènement de la nuit, ni l'un ni l'autre n'évoqua le sujet. Ils pensaient ne jamais avoir à la faire mais se trompaient. Seulement, beaucoup de temps sera passé quand ils reviendraient là-dessus.


Voilà ! Si jamais vous avez envie de poster une review, ne vous genez surtout pas ! Qu'elle soit bonne ou mauvaise. Je vais essayer de mettre le prochain chapitre la semaine prochaine. On verra une journée à Pré au Lard du point de vue Hermione et de celui de Drago.

Morgane