Pourquoi ?
Résumé : Pourquoi ? Un mot aussi banal peut-il être le début d'une longue histoire ?
Pairing : DM/HG
Disclaimer : personnages et univers appartiennent à JK Rowling
Réponse aux reviews :
Serpentis : oui c'est vrai, le titre est révélateur de toute façon !
Darkfee : à cause de ta review je suis resté dans un état euphorique toute la soirée :) encore une fois merci
Draco Malefoy : merci (encore et toujours) pr ta review !
Marilla chan : d'accord, je vais faire pas à pas !
Mme a malefoy : ben oui je sais... Je vous ferais pas attendre plus de 2 semaines promis. Par contre, je n'ai rien compris à ta dernière review ! Tu parles bien de ma fic ?
5) Le début
Hermione avait maudit Rogue pendant la première partie de sa soirée. Elle avait parcouru plus de dix livres et ne trouvait toujours pas. Ses yeux étaient rouges, ses traits tendus et son visage fatigué. Malefoy, comme pour la narguer restait dans la salle commune et lisait un long parchemin écrit en violet.
- Une de ses bimbos sans doute, songea Hermione en baillant. Il ne va pas rester là plus longtemps j'espère...
Mais quand Malefoy acheva sa lecture, il prit un encrier et une plume, sans doute pour répondre. La préfète n'aimait qu'il reste dans la même pièce qu'elle. Cela donnait une ambiance tendue et froide, même si ils ne parlaient pas. A la fin de son onzième livre, Hermione le referma brutalement en laissant échapper un cri de frustration. Elle résista à l'envie de l'envoyer valser dans la cheminée.
- Hé bien Granger, pas si intelligente que ça ? demanda Malefoy, penché sur sa lettre.
- Si tu n'as rien d'intéressant à dire, tais toi !
- Tant pis, j'allais te donner la page sur ton champignon... Mais si tu insistes...
Malefoy sourit cyniquement et roula son parchemin en jetant un œil en coin à Hermione. Elle semblait vraiment à bout, fatiguée et stressée.
- Comment ça ? glapit-elle, tu sais où je peux le trouver ?
Malefoy lui fit signe qu'il devait se taire avant de s'étirer paresseusement sur le canapé, sourire en coin.
- Tu le sais depuis le début ! continua Hermione, furieuse. Et tu n'as rien dit !
- Je pensais que tu voulais trouver seule, ricana le Serpentard. Allons Granger, tes parents ne vont pas te tuer pour une seule mauvaise note en sept ans...
- Justement si ! hurla Hermione, en abattant ses deux poings sur la table.
Le sourire mesquin de Malefoy disparu et il haussa les sourcils. La préfète avait l'air prête à lui sauter dessus. Il la scruta pendant une bonne minute qui parut une éternité à Hermione.
- Le bouquin que tu viens de lire, page 326, lâcha le jeune homme en reportant son attention à la cheminée.
La Gryffondor feuilleta rapidement le livre et constata que Malefoy avait raison. La solution était passée devant ses yeux et elle ne l'avait même pas vue ! Hermione recopia proprement et glissa le parchemin dans son livre de potions. Elle soupira d'aise et se frotta les yeux. Puis, elle rangea les ouvrages dans la bibliothèque. Hermione se rendit compte que Malefoy était parti se coucher. Elle décida de l'imiter et s'effondra quasiment dans son lit avant de sombrer dans le sommeil.
Le lendemain, au petit déjeuner, Harry et Ron lui demandèrent si elle avait trouvé ce fameux champignon. Hermione se garda bien de leur dire que Malefoy lui avait donné la solution. Pour une fois, ils attendirent avec impatience le cours de Rogue. Leur professeur eu du mal à cacher son mécontentement. Il devait sans doute penser qu'Hermione ne trouverait jamais. Les Gryffondor sourirent de toutes leurs dents en félicitant la préfète du regard.
Mais Rogue n'avait pas dit son dernier mot et leur enleva vingt points pour manque de clarté dans l'explication, ce qui fit beaucoup rire les Serpentards. A la fin de la journée, Hermione rentra dans la salle commune. Drago était assis par terre et travaillait sur la table basse. Le feu éclairait et faisait scintiller ses mèches bondes qui tombaient sur ses yeux. Il était coiffé un peu n'importe comment depuis leur cinquième année et les filles de Poudlard semblaient beaucoup apprécier. Il ne portait pas sa robe de sorcier mais des habits moldus, un jean et un pull bleu marine qui moulait son torse, assez carré. Hermione fut étonnée, elle pensait que Malefoy était beaucoup plus chétif. Quand Drago sentit la présence d'Hermione, il leva les yeux. La jeune Gryffondor aurait pu le trouver séduisant si elle n'avait pas autant de rancune envers lui.
- Qu'est ce que tu as Granger ? demanda-t-il méchamment. Je sais que les beaux garçons sont rares dans ton entourage et que ça te fait bizarre d'en approcher un mais tout de même...
- Pourquoi ? demanda simplement Hermione.
Son ton n'était pas agressif, froid ou dur mais calme et doux. Malefoy sembla étonné de cette question et ne répondit pas tout de suite. Hermione s'avança vers lui et s'assit sur le canapé, en face du Serpentard. Il n'allait pas y échapper cette fois, elle voulait connaître ce que cachait le jeune homme.
- Pourquoi quoi ? fit Malefoy, un peu moins brutalement.
- Pourquoi tu m'as aidée la dernière fois. Moi, une Sang de Bourbe et amie de Harry Potter. Pourquoi est-ce que tu es aussi immonde avec tous les autres élèves ? Pourquoi est-ce que tu prends plaisir à humilier les autres ? Pourquoi es-tu aussi froid et méprisant ?
Drago sembla pour la première fois accorder de l'importance à leur discussion. Il posa sa plume et se redressa. Ses yeux gris sans vie croisèrent ceux noisette et pétillants d'Hermione.
- Je suis comme ça, c'est tout.
Hermione ricana et croisa les bras sur sa poitrine. S'il voulait la jouer ainsi, elle allait le pousser dans ses derniers retranchement. Elle fréquenait le Serpentard depuis bientôt 7 ans, c'était bien assez pour savoir ce qui le mettait dans un rage folle.
- Tes ripostes sont bien meilleures d'habitude ! Le fils pourri gâté à papa aurait il oublié son bouquin spécial répliques ? Ou alors tu perds moyen devant la triste réalité ? A savoir que personne ne t'aime et que tu n'aimes personne ? Que tu n'as aucun talent ? Tout le monde te dépasse, Malefoy. Je suis meilleure que toi dans toutes les matières, Harry est meilleur que toi en Quidditch et même Zabini est plus apprécié que toi chez les Serpentards.
Drago s'était levé durant le petit discours d'Hermione. Un peu de rouge colora ses joues. Il semblait dans un état de colère impressionnant et devait se contrôler pour ne pas frapper la jeune Gryffondor. Hermione avait touché tous ses points sensibles en quelques phrases. Il savait que la meilleure attitude à adopter était l'indifférence ou le mépris mais ce soir, il était vraiment à bout lui aussi.
- Tu ne connais rien de ma vie, ne te permets pas de la juger sang de bourbe ! siffla Drago, en se penchant vers Hermione.
- J'en connais suffisamment pour savoir que tu n'as jamais rien fait de bien dans ta vie. Qui te regrettera ? Même ta famille on en doute !
Drago était habitué à se défendre, à répliquer mais la jeune fille arrivait à comprendre tout ce qui lui faisait peur et ça le mettait hors de lui. Il s'empourpra encore plus et avança vers son ennemie qui resta fermement campée face à lui.
- La vérité fait mal, hein Malefoy ? susurra la Gryffondor.
Hermione n'aimait pas jouer ainsi avec les faiblesses des autres. La vie était bien assez cruelle et semée d'épreuves pour qu'en plus, les gens se pourrissent les uns les autres. C'était sa philosophie mais pour l'instant, elle allait la mettre de côté. Drago l'incendiait toujours du regard, il luttait visiblement pour se contrôler.
- Ca fait mal de savoir que tu n'es pas à la hauteur des Malefoy ? s'enquit Hermione, en voyant que la carapace de Malefoy n'avait pas tarder à céder.
- Mais qu'est ce que tu crois ? hurla-t-il, le visage à quelques centimètres de celui d'Hermione. Que j'ai été habitué à recevoir de l'amour ? Que mon père et ma mère sont des parents modèles ? Tu n'as rien à prouver toi ! Tu n'as pas à montrer à tes propres parents que tu mérites ta place dans la famille ! Tu ne sais pas ce que c'est de devoir paraître parfait à leurs yeux !
Hermione ne s'attendait pas à ça. La colère de Malefoy l'intimidait mais la fâchait également. Comment elle ne savait pas ? Elle savait mieux que quiconque ! Elle laissa Malefoy se briser la voix à force d'hurler. Les paroles de Drago l'avaient complètement retournée, lui rappelaient sa propre situation. Une vague de colère, de haine et de tristesse déferla en elle. Hermione bouillonnait de l'intérieur et se força à garder le contrôle de sa voix.
- Evidement que je le sais ! hurla-t-elle à son tour. Tu crois être le seul à recevoir des coups quand tes résultats ne sont pas assez bons ? Tu crois être le seul à te tuer à la tâche pour avoir l'impression qu'ils t'aiment ? La perfection ! C'est ce qu'on doit être ! Fais un seul faux pas et tu le regrettera ! Ce sont ces paroles, celles de mes parents, qui dirigent ma vie !
Son cœur battait dans sa poitrine, lui faisait mal. Hermione se tut soudainement, se rendant compte de ce qu'elle venait d'avouer à Malefoy. Le jeune homme la fixait dans les yeux, ne pouvait s'en détacher. Ils s'étaient tous les deux lâchés dans un moment de colère et avaient découvert les raisons qui faisaient d'eux ce qu'ils étaient. D'Hermione un vrai rat de bibliothèque et de Drago une personne aussi méchante.
Les adolescents se regardèrent encore quelques secondes, debout l'un en face de l'autre devant la cheminée, jusqu'à ce que Hermione aie la force de détourner le regard. Un silence gêné s'installa.
- Tu peux être quelqu'un de bien Malefoy, dit-elle plus calmement. Tu préfères être craint ou tu préfères être aimé ? Pense un jour quand même à tourner la page sur ton passé et à relever la tête... Pour ça il n'y a pas d'âge !
Elle traversa la pièce, suivit par le regard de Drago et s'enferma dans sa chambre. Hermione lutta un instant contre sa colère et fracassa un encrier sur le sol. Elle voulait hurler de rage. L'agression de Flint, le stress du devoir à rendre pour Rogue, l'intensité de la dispute avec Malefoy. C'était trop en si peu de temps. Epuisée, elle s'allongea dans son lit et pleura.
Drago observa Hermione s'enfuir dans sa chambre. Il entendit un bruit de chute. Alors comme ça, la Miss-je-sais-tout avait des secrets bien cachés. Du même genre que les siens. Il comprit alors l'importance pour elle d'être première partout, d'avoir des bonnes notes. Ses parents étaient comme les siens. Hermione ne l'avait pas dit mais il le sentait. La façon dont elle avait réagit à ses paroles prouvait tout. Il avait longtemps pensé être le seul dans cette situation. Savoir que Hermione subissait la même chose que lui le rendait bizarre. A la fois mécontent de s'être énervé comme cela mais également satisfait. Il n'était pas seul.
Après tout, son sang n'était pas pur mais elle avait la force et le courage, exactement comme lui, d'affronter ça. Des années de froideur venant d'un père ne pouvait pas aider un enfant à grandir dans la joie. Drago tenta de chasser ses pensées et de finir son devoir de potions. Mais il n'y avait rien à faire, le visage rouge d'Hermione lui revenait toujours en tête.
Tu peux être quelqu'un de bien Malefoy
Ces paroles résonnaient dans sa tête. Jamais personne ne lui avait dit. Et après ce qu'il lui avait fait subir, Drago ne s'attendait vraiment pas à ça de la part d'Hermione. Peut être qu'elle avait raison. S'il arrêtait d'insulter les enfants de moldus uniquement pour jouer le caïd ? Vers onze heures, il se dirigea vers la salle de bain, prit une douche rapide et partit se coucher.
Il dormit d'un sommeil agité, comme toujours et se réveilla peu avant six heures. Il avait cette habitude pour contempler le lever du soleil. Pour lui, c'était le symbole de l'espoir car le soleil revenait tous les jours, sans jamais l'abandonner. Les couleurs étaient vives, symbole de la joie et du bonheur. Tout d'abord, elles chassaient le noir puis restaient un moment et faisaient place au bleu ou au blanc... Symbole de pureté. Parfois au gris les jours de mauvais temps mais ça n'avait pas d'importance.
Le jeune homme enfila une robe de chambre pour ne pas déambuler en boxer dans les appartements et demanda à un elfe de maison de lui apporter le petit déjeuner dans la salle commune. Dix minutes plus tard, il mangeait tranquillement en lisant la Gazette du Sorcier.
La porte de la chambre d'Hermione s'ouvrit et la jeune fille en sortit, l'air fatigué et les cheveux encore plus emmêlés que d'habitude. Quand elle aperçut Malefoy, elle se figea sur le seuil. Visiblement, la Gryffondor ne savait comment réagir, après leur dispute d'hier soir. Drago la scruta un moment.
- Ne reste pas plantée là, viens manger, dit-il de sa voix sarcastique habituelle.
Hermione fut surprise de l'invitation mais accepta et s'agenouilla près de la table basse, en face de Drago. Elle se servit un café au lait, et ils mangèrent en silence en évitant soigneusement de regard de l'autre. Dix minutes passèrent dans un silence total.
- Je n'ai pas envie d'aller en cours, dit soudain Hermione, en beurrant un petit pain.
Malefoy haussa les sourcils de surprise puis se ressaisit.
- Hé bien n'y va pas, rétorqua-t-il.
Ils échangèrent un regard et continuèrent de manger en silence. Hermione acheva son petit déjeuner et s'apprêtait à se lever quand Drago lui annonça que lui non plus n'avait pas trop envie de travailler aujourd'hui. Ils se regardèrent à nouveau puis Hermione se dirigea vers la salle de bain. Drago appela un elfe et lui ordonna de débarrasser. Il alla se changer et revint dans la salle commune, un jeu d'échec sous le bras. Il s'installa sur la table, et entreprit de trier les pièces. Une demie heure plus tard, Hermione sortait de la salle de bain. Elle avait lavé ses cheveux et les avait laissés mouillés. Ils étaient maintenant tout lisses. Elle portait un jean bleu moulant et un débardeur blanc.
C'est qu'elle est jolie Granger quand elle veut songea Drago.
Il s'attendait à ce qu'elle prenne son sac bourré de livres mais Hermione n'en fit rien. Elle vint s'asseoir en face de Drago et regarda le jeu d'échec.
- Je ne sais pas y jouer, marmonna-t-elle.
- Vraiment ? Il y a donc une chose qu'ignore Miss je sais tout ? ricana Drago. J'ai appris à jouer à l'âge de cinq ans.
- Auriez vous l'amabilité de m'apprendre, petit prétentieux ?
Drago vit qu'elle souriait et hocha donc la tête. Puis, il se lança dans une grande explication.
Comme l'indique le titre du chapitre... C'était le début !
A la prochaine !
Morgane
