Plus tard, après une ultime inspection détaillée de son physique parfait, Drake se dirigea vers la grande salle. Il y rejoignit Crabbe et Goyle et le trio infernal commença à avancer vers leur table. Draco parcourait la salle du regard et aperçut Potter, un bol de café devant lui en train de tremper une tartine de … « fromage ? erkk ».

Histoire de se faire plaisir de bon matin, Drake détourna sa route et se dirigea vers la table des Griffys, afin de tyranniser un peu Potter.

« Potter, vraiment, tu me dégoûtes ! Je sais que t'as des goûts plutôt douteux, mais là ! Du fromage dans du café ? On aura tout vu. »

« Je t'emmerdes Malfoy, je déjeune ce que je veux. » Puis un grand sourire aux lèvres, il lui tendit une tartine et dit : « Tiens, tu veux goûter ? »

Dissimulant difficilement une grimace de dégoût, Drake répondit : « T'es malade Potter ? Décidemment, toi et moi, c'est comme Bordeaux Schesnel »

« Hein ? »

« On a pas les mêmes valeurs. »

Puis d' un pas conquérant, Drake repartit en direction de sa table ou l'attendait, ses biscottes grillées et sa marmelade, préalablement tartinées par une Pansy en extase.

Drake s'assit, se servit un thé et commença à porter la tasse à ses lèvres, le petit doigt en l'air. So british.

« Ou t'as trouvé ce sac Pansy ? Il est superbe. »

« Euh, chez Mme Guippure. Mais c'était le dernier »

« Oh dommage. Tu me le prêteras dis ? » Demanda Draco un air béa sur le visage.

« Hum, ben si ça peut te faire plaisir. » répondit Pansy, mal à l'aise.

Blaise avait les yeux exorbités à ce moment là et se promis de parler à Drake urgemment, concernant son goût soudain pour la maroquinerie féminine.

Pendant ce temps là, Harry avait finit de faire trempette avec son fromage et marchait d'un bon pas, accompagné de Ron et d'Hermione, vers le parc de Hogwarts, éclairé d'un léger soleil en cette matinée de septembre. Leur cours ne commençant qu'à 10 heures, ils avaient improvisé une séance de révision ( en tout cas, pour Hermione, les deux autres ayant prévu de ronfler allègrement) dans la verdure.

Hermione, soucieuse de préserver sa peau des rayons meurtriers, sortit de son sac une crème solaire moldue et après en avoir étaler sur ses bras, se tourna vers Ron le plus naturellement du monde.

« Ron, est ce que tu pourrais me mettre de la crème dans le dos ? »

Ron, soudain, mal à l'aise, répondit le premier truc qui lui passait par la tête, pour éviter d'avoir à trop approcher le corps d'Hermione, qu'il ne voyait plus du tout comme une chose informe sans sex-appeal, depuis sa quatrième année d'études.

« Euh.. t'es sûre ? Tu voudrais pas plutôt que j'en étale par terre et que tu te roules dedans ? »

Herm, le visage contrarié au possible, détourna le regard et haussa les épaules en maugréant « crétin ».

Pendant que Herm se remettait de son râteau cuisant avec Ronny, les Slyth étaient en train de se diriger vers leur premier cours de la journée qui se trouvait être histoire de la magie. Une bonne heure de sommeil en perspective. Blaise s'installa à côté de Drake, une fois arrivé dans la salle, décidé à percer le mystère des répliques plutôt bizarroïdes du prince et de son comportement, plus que tendancieux vers une féminité exacerbée qu'il ne lui connaissait pas.

« Drake, je pourrais te parler ? »

« Si c'est pour laisser sous entendre que tu fantasmes, la bave au lèvres, devant la belette, pitié, abstiens toi ! »

« Non, ça a rien à voir », répondit Blaise en s'enfonçant sur sa chaise. « Qu'est ce que tu vas t'imaginer ? »

« Rien justement, j'aurais trop peur de ne pas survivre à ce genre d'image mentale. »

« Bref, c'était pas ça le sujet de toute façon. Je voulais savoir en fait, d'où te venais toutes ces vieilles répliques que tu nous sors depuis la rentrée ? Où est passé notre beau prince, acerbe, piquant, qui s'énerve pour un rien (regard noir de Draco) euh, enfin je veux dire, légèrement susceptible ( re regard encore plus noir), euh, à la sensibilité exacerbée tel que la moindre phrase te touche plus que d'ordinaire ( regard Avada Kevadrisant) Oui bon, merde ! Reconnais quand même que t'es plus susceptible qu'un autre ! »

« Hum, certes » répondit Draco en plissant les yeux. « Continue »

« Donc, pour résumer, on sait pas ce qui t'est arrivé pendant les vacances, mai ça t'a complètement transformé, t'es plus le même Drake et on se fait du souci. »

« Vous devriez pas, ça va très bien. »

« Ben, on est pas convainqus, on se demandait même si…( la voix de Blaise se transforma en murmure) si tu devrais pas aller voir quelqu'un de spécialisé, un psy à Sainte Mangouste peut être… »

« Mais ça va pas ! Tu peux te brosser Martine ! »

« TU VOIS ! Ca, on sait pas d'où ça vient par exemple, mais c'est bizzard, ça te ressemble pas. Tu te rends compte quand même que ton comportement est étrange ? »

« Je vois pas ce qu'il y'a d'étrange à rechercher un peu de culture ailleurs quand dans le monde sorcier, il faut bien s'informer et c'est pas de ma faute si vos esprits obtus ne peuvent pas s'intéresser à autres choses que le dortoir Slytherin et ses occupants. »

« Tu veux dire que tu t'intéresses aux MOLDUS ? »

« Shhtt, moins fort, bouffon ! J'avoue avoir commencé à explorer la question. »

« Tu peux être plus précis »

« J'ai découvert une machine, fabriquée par les moldus, capable de diffuser des images et du son, dans une ptite boîte noire. Ca s'appelle une télévision. Sur cette machine, il y a des émissions toute plus débiles les unes que les autres, mais il y a aussi des publicités. Tu vas me dire, nous aussi, on en a, sauf que celles des moldus, en plus d'être dans les journaux, passent aussi dans la ptite boîte noire. Et je crois que je suis devenu un peu accro au pub, j'ai du en abuser pendant les vacances et du coup, y a pleins de slogans qui me viennent automatiquement quand je parle, je peux pas m'en empêcher. »

« Ah… Ben ça me rassure quand même, enfin, à moitié. En fait, c'est pas ça le plus dérangeant. Le truc c'est que t'es devenu aussi, très « féminin » depuis la rentrée. »

« Féminin ? » demanda Drake un sourcil levé.

« Oui, féminin, depuis quand tu t'intéresses au sac de Pansy franchement ? »

« Je m'y intéresse pas, simplement, je trouvais que ce pti lien en cuir qu'il avait sur le devant lui donnait un côté original, charmant et plutôt fashion. »

Drake ouvrit les yeux en grand et se mit à hurler en plein cours d'histoire :

« Mon dieu ! Mais c'est vrai, je parle comme une gonzesse ! »

Blaise soupira. « C'est ce que je me tue à te répéter Drake ! »

Se rasseyant, sous les regards moqueurs de ses camardes de classe, Drake se rappela soudain d'une scène survenue quelques jours plus tôt.

Flash Back

Draco était assis sur le sofa de la salle commune des Slyth et discutait avec Crabbe, Goyle et Pansy.

« Roohhhhhhhhhhh, mais c'est pas vrai, j'ai encore perdu » maugréa Crabbe en pleine partie d'échec avec Goyle.

« Que veux tu, c'est le jeu ma pauvre Lucette ! » dit Draco sans lever les yeux de son livre.

Pansy leva les yeux aux ciel de désespoir.

« Bon, c'est pas tout ça, les enfants mais l'épilation n'attends pas ! » dit Draco en se levant prestement.

« Tu t'épiles ? » Demanda Pansy, les oeils exorbités.

« Bien sûr, avec Silkepil ! Même pas mal et mes jambes sont d'une douceur après ça ! » Répondit Drake , un grand sourire accroché au visage complètement surexcité.

Pansy, sous le choc, l'avait regardé partir de sa démarche nouvellement chaloupée et avait tenter de ne pas s'évanouir.

Fin du Flash Back

« OH MON DIEU » avait dit Draco au souvenir de cette scène.

« Je te l'avais dit »

« Je suis vraiment si pathétique que ça ? »

« Ben, franchement, t'as l'air très très gay en ce moment. »

Drake se sentit mal à l'aise et gigota sur sa chaise.

« Quelque chose à confesser ? » demanda Zabini, ayant remarqué son manège.

« Non, rien du tout. Et toi, rien à confesser sur des rêves mettant en scène une bestiole poilue réussissant à mouiller tes draps ? »

« Mggmghhrrr même pas vrai mhhetfdgdgg » maugréa Blaise.

« Bon, je vais essayer de me contrôler pour ma féminité exacerbée, mais je promets rien pour les pubs moldues. »

« C'est déjà un bon début. »

Sur ce, la sonnerie retentit et tout le monde sortit de cours, satisfait de leur heure de sommeil.