Chapitre 1 : Seuls au milieu de nulle part
Alors avant de commencer, je tiens à remercier Lifetree pour son défi que je vais essayer de relever du mieux que je peux. Je pense que cette fic ravira Sophie qui n'aime pas voir Kaori mal en point dans mes fics. Allez je vous propose un petit moment de détente, d'humour et beaucoup d'amouuuurrrrrrr! j'espère que vous apprécierez et laissez-moi des reviews!

« Mmmmnnh... »

Le ciel était bleu sans nuages. Le soleil brillait haut et fort. On pouvait entendre le bruit des vagues venant s'échouer sur la plage. La plage? Du sable fin, des falaises... Une île.

« Mais... »

Une jeune femme était allongée sur le sable fin. Elle leva la tête et sentit une douleur poindre dans ses tempes. La douleur fut brève heureusement. Elle tenta de se mettre debout lentement en évitant les sensations de vertige. Elle semblait complètement perdue. Puis elle eut une sorte de flash. Des images lui revenaient en mémoire.

« Le bateau... une explosion Ryô... »

Ce nom fit vaciller son coeur. Bon sang son partenaire! Où était-il? Elle se mit à courir sur la plage à la recherche de Ryô. Elle le vit balancer par les vagues venant terminer leur course sur la plage. Il n'avait toujours pas repris connaissance.

Kaori se précipita vers lui en tombant deux ou trois fois à cause de cette fichue robe de soirée qu'elle portait. Elle le retourna et enleva le sable qui couvrait une partie de son visage.

« Réveille-toi Ryô! Allez... »

Son visage resta toujours aussi fermé. Il semblait si paisible. Sa respiration était lente, peu profonde et trop espacée. Kaori savait ce qu'il lui restait à faire dans ce cas mais le courage lui manquait.

« Quand il faut y aller, il faut y aller! »

Elle releva le menton de Ryô et lui pinça le nez. Puis elle approcha ses lèvres des siennes et souffla. Drôle de premier contact lèvres à lèvres. Kaori n'aurait jamais imaginer faire du bouche à bouche à son partenaire. Elle se sentait un peu gênée mais les circonstances calmèrent sa timidité maladive.

Au bout de trois tentatives Ryô se réveilla enfin. Il se mit à tousser et à faire sortir toute l'eau qu'il avait avalée. Il regarda Kaori qui était partagée entre la joie de le savoir en vie et celle de se cacher dans un trou de souris.

« Qu'est-ce qui s'est passé? » demanda-t-il alors qu'il n'avait pas encore recouvré ses esprits.
« Ben, tu étais inconscient alors j'ai dû.. euh j'ai dû... »
« Ne me dis pas que tu m'as fait du bouche à bouche? »
« J'ai... euh oui » répondit-elle timidement.
« Attends tu as profité de mon inconscience pour me faire des choses? »

A ce moment là, Kaori serait tombée à la renverse si elle n'était pas assise. Ils étaient sur une île, seuls, victimes d'un naufrage et il n'avait rien trouvé d'autre que de sortir une grosse débilité. Kaori sentait la colère lui monter au nez et voulut l'assommer avec une énorme massue mais la massue n'arriva pas. Kaori regarda éberluée ses mains vides.

« Mais? Où est ma massue? »

Ryô la regarda encore plus éberlué que sa partenaire.

« Tiens... tu es trop loin de chez nous pour invoquer tes sempiternelles massues Kaori? »
« J'ai bien l'impression que oui. »
« Ahh le pieds, pas de massue! Enfin libre! »

Kaori se gratta la joue en se demandant si son partenaire avait bien jugé la situation dans laquelle ils se trouvaient.

«Ryô? »
« Oui! » dit-il la bouche en coeur.
« Sais-tu où nous sommes? »
« Non pourquoi? »
« C'est bien ce que je pensais! Regarde autour de toi. Que vois-tu? »
« Ben une plage, une forêt... des fal...aises... l'o..cé..an... Non! Nous sommes seuls sur une île déserte! Pas de femmes! Pourquoi ai-je échoué avec ce garçon manqué? Je ne vais même pas pouvoir en profiter! »
« T'as de la chance que mes massues soient restées à Tokyo sinon j'aurais pris un plaisir démoniaque à sortir l'enfer de tes veines Ryô. »

Ryô se contenta de sourire en voyant que malgré la situation Kaori ne perdait pas son sang froid. Elle ne montrait pas la moindre trace de peur ou de désespoir. Il avait fait un peu en sorte qu'elle n'y pense pas trop en faisant le pitre. Mais au fond de lui il s'en voulait de ne pas avoir été conscient quand les lèvres de Kaori frôlèrent les siennes. Sérieusement il aurait préféré être avec n'importe quelle autre femme sur cette île à part Kaori. Pas parce que c'était la seule pour qui il ne bandait pas mais parce que c'était la seule femme qu'il n'avait jamais aimé.

Comment allait-il pouvoir tenir alors qu'ils étaient seuls au milieu de nulle part, abandonnés. Personne ne saurait, il était enfin libre de lâcher la bride. Aucun tueur ne voudrait sa peau ou ne s'en prendrait à Kaori. Il avait son rêve à porter de main.

Il tourna son visage vers elle. Kaori était si jolie dans cette robe. Il ne put s'empêcher de la détailler des pieds à la tête quand elle tournait le dos. Il devait détacher son regard d'elle.

« Ecoute Kaori, je vais faire le tour de l'île. En attendant regarde vers ces falaises voir s'il n'y aurait pas une grotte pour nous abriter. Je crois qu'on est là pour un bon bout de temps. »

L'air sérieux qu'affichait Ryô rassura Kaori. Avec lui, il n'y avait aucune raison d'avoir peur. Elle connaissait un peu son passé et elle savait qu'il avait vécu en pleine nature. Et puis... et puis... ils n'étaient que tous les deux, loin de la ville, de la pègre, loin de tout. C'était peut-être l'occasion de... A cette idée Kaori se mit à rougir violemment et se reprocha d'avoir ce genre de pensées.

Au bout de deux heures qui furent interminables pour Kaori, Ryô revint.

« Il n'y a pas âme qui vive. J'ai bien l'impression que cette île est complètement déserte. »
« Qu'est-ce qu'on va faire? »
« Tu as trouvé un abris? »
« Oui une petite grotte pas très loin. »
« C'est déjà ça. J'ai repéré des cocotiers et des bananiers. Y'a aussi des chouchous et du manioc. »
« J'ai vu que cette eau était assez poissonneuse. »
« On ne mourra pas de faim. »
« Tu... tu crois qu'on va venir nous chercher? »
« Sincèrement? »
« Oui Ryô. »
« Non. Tout ce qu'il faut espérer c'est qu'un bateau passe par là. »

Le ton était net clair et précis. Il ne laissait pas la place à une once d'espoir. Kaori comprit alors l'ampleur de la situation.