Disclaimer : La base de cette histoire ne m'appartient pas. Les personnages, lieux et autres sont la propriété de J.K Rowling je ne fais que gâcher son œuvre en y greffant un scénario de mon invention.

Auteur : Pirate OfHogwart, donc moi.

Rating : M donc R pour les anciens c'est à dire : comporte des scènes explicites (lemon) pouvant choquer les personnes les plus jeunes.

Spoilers : Tomes I-II-III-IV-V

Pairing : Harry Potter/Drago Malefoy

Genre : Romance et peut-être Humour (sait-on jamais)

Note : Cette histoire comporte un slash yaoi, donc une relation entre hommes. De plus, il y est question de relations sexuelles. Si cela ne vous plait pas, ne lisez pas. En fait si vous n'aimez pas cela, je ne vois pas pourquoi vous êtes sur cette fiction …

Synopsis : La conscience complètement indépendante de Harry a des idées aberrantes … Vraiment ?

Paroles précédées de « £ » échange mental entre Harry et sa conscience. En italique : la conscience de Harry.

Paroles précédées de « $ » paroles normales, entre personnages.

Ceci est une fiction en 2 chapitres. Je rajouterais peut-être un épilogue mais rien n'est moins sûr.

Bonne lecture !

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POV Harry :

C'était une froide journée de novembre. Le ciel était gris, les murs étaient gris, les cours ennuyants à mourir et mes amis complètement ennuyeux. Mon monde était désespérément gris. Cela faisait maintenant plusieurs semaines que ma vivacité, ma joie de vivre s'étaient enfuies. On aurait pu entendre dire, dans le monde Moldu, que je déprimais. Non pas que la déprime n'existait pas chez les sorciers ; mais la plupart utilisait dans ce cas là une variante de la potion d'Allégresse. Je le savais pour l'avoir essayée. Je pouvais dire que sur moi, elle avait autant d'effet qu'Hermione a de risque de rater ses ASPICs. C'est à dire absolument aucun. Vraiment désespérant.

Mes amis ne s'étaient rendu compte de rien. Et bons Gryffondors qu'ils étaient, ils ne cherchaient pas à voir plus loin que ce qu'on pouvait leur montrer. J'avais compris cela il y a peu de temps : tout le monde portait un masque. Et moi également. De là la raison de ma déprime. J'avais voulu laisser tomber mon masque et me découvrir enfin. Savoir pourquoi j'avais toujours cette sensation de ne pas être moi-même.

Mon introspection n'avait pas été vaine. Je ne savais pas si c'était une bonne ou une mauvaise chose, mais j'avais appris quelque chose d'essentiel sur moi-même. J'étais gay. Je préférais les hommes. J'étais perdu. Cela faisait plus d'un mois que j'en avais conscience. Et un mois que je désespérais. Les autres ne l'accepteraient jamais. Et Ron … je n'osais imaginer sa réaction. Je me sentais sale. J'étais anormal. Ce n'était pas normal … Un homme doit aimer une femme, non ? Oui, ça avait toujours été ainsi. Pourquoi moi ? Je ne pouvais pas être … gay !

£ Je crois plutôt que tu ne veux pas être gay, et c'est totalement différent

Voici la petite voix de ma conscience. Envahissante et agaçante, mais souvent ses théories se tenaient. Depuis que Ron et Hermione sortaient ensemble, il m'arrivait fréquemment d'avoir de longues conversations avec Mattew –ma conscience-, je lui avais donné un nom, après tout je n'étais plus à une bizarrerie près.

£ Je ne veux pas et ne peux pas être gay, c'est tout.

£ Ah oui ? Et pourquoi cela ?

£ Je suis sorti avec Cho.

£ Et tu n'as pas aimé.

£ Je fantasme sur des filles.

£ Donc quand tu fixes les fesses des joueurs dans les vestiaires c'est purement platonique. Tu n'as d'ailleurs jamais aucune réaction.

£ Je suis un ado bourré d'hormones. Je ne fais que penser. Ça ne veut rien dire.

£ Mais bien sûr. Et tu te retourne sur le passage de Malefoy mais ça ne veut rien dire.

£ Je ne me retourne pas sur son passage !

£ Harry pas la peine de mentir je suis dans ta tête, tu te rappelles ?

£ Hmm …

£ Donc tu es attiré par les garçons et par Malefoy en particulier.

$ Mais tu racontes n'importe quoi !

Fin POV Harry

Tellement absorbé par sa double réflexion, Harry n'avait pas remarqué qu'il s'était exprimé à voix haute et que ses deux camarades le fixaient. Quand il les regarda, suspect, il vit Hermione arborer un grand sourire et Ron froncer les sourcils. « Mais qu'est ce qui s'est passé ? »

$ Oui. (H)

$ J'avais raison ! Tu vois Ron, même Harry le dit ! (Hm)

$ Mais enfin … (R)

$ Arrêtes de toujours me contredire ! Tu l'as bien entendu. (Hm)

$ Oui mais … (R)

$ Harry, répètes lui qu'il a tord. (Hm)

$ Et bien euh … oui, Hermione a raison. (H)

$ … Et ben ça alors. (R)

$ Quoi ? (H)

$ J'aurais jamais cru que tu pourrais un jour faire cela. Aller faire la paix avec la fouine pour encourager l'entente entre Maisons … (R)

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Stupide. Il était incroyablement et infiniment stupide. Regarder les fesses de Malefoy était une chose. Devoir faire la paix avec lui en était une autre. Et impossible de se désister : Ron avait lancé l'information dans la salle commune et Harry, bien malgré lui, s'était retrouvé au cœur d'un pari. La somme était, de plus, vraiment conséquente. Au moins 300 Gallions d'après Dean qui avait été nommé trésorier. Si jamais Harry ne parvenait pas à pactiser avec le Serpentard, ses deux amis lui feraient la peau, ayant chacun misé la plupart de leurs économies sur cette option.

Désormais, en plus de ses questions existentielles, il devait trouver de quelle façon approcher Malefoy.

£ Comme si ça te déplaisait tellement !

£ C'est Malefoy. Celui-qui-m'a-pourrit-la-vie-pendant-6-ans.

£ C'est Malefoy, Celui-qui-t'a-sauvé-la-vie-l'année-dernière.

£ Il ne l'a pas fait exprès

£ Oui, c'est vrai. Il s'est jeté sur toi, non pardon il est tombé sur toi complètement par hasard alors que tu allais te prendre un Adava et, sans le faire exprès, il t'a poussé hors de la trajectoire et a absorbé le choc avec un bouclier semi-physique. Oui, c'était simplement une coïncidence.

£ Il … il n'a pas fait cela.

£ Si tu as Alzheimer, pas moi. Il a fait ça.

£ Il est toujours le même gosse de riche, prétentieux, suffisant, arrogant et sournois.

£ Que voilà le retour des beaux préjugés !

£ Ce sont des constatations !

£ Depuis combien de temps n'as-tu pas fait attention aux actes de Malefoy ?

£ J'en sais rien, je ne l'ai pas vu depuis …

£ Non non, pas vu, fais attention.

£ … Depuis la rentrée.

£ Et bien moi, ton inconscient, je l'ai fait.

£ Mais oui, j'y crois. Tu ne peux pas voir ce que je ne vois pas.

£ Peut-être, mais j'analyse des choses auxquelles tu ne portes pas attention.

£ Viens en au fait.

£ Malefoy semble beaucoup plus sympathique depuis que Face-de-Serpent-Albinos-Déterré et son père sont morts.

£ Malefoy et sympathique ne peuvent pas se trouver dans la même phrase sans négation.

£ Et pourtant je l'ai dit.

£ Mattew tu es fatiguant.

£ Oui mais je suis toi. Donc tu es fatiguant.

£ Oh tais toi, je vais avoir mal à la tête.

Harry se leva de son lit après cette éprouvante conversation avec lui-même. Il se prépara rapidement et s'arma pour la première phase du plan qu'ils avaient passé la nuit à concocter, Ron, Hermione et lui. Ce plan était plutôt simple, la simplicité toujours bienvenue, mais toutefois prévu dans les détails. En premier lieu, il devait repérer les habitudes de Malefoy, ses amis, ce qu'il aimait faire. En bref, il devait l'espionner. Ensuite, grâce à ce qu'il aurait appris, il pourrait l'approcher sans le braquer. A partir de là, il ferait son possible pour être amical.

£ Et ne pas lui sauter dessus

£ Je t'ai dit de te taire, ça tient toujours.

£ Il faut bien qu'il y ait quelqu'un pour dire les choses comme elles sont.

£ Mattew …

£ Harry …

£ Laissons tomber.

Harry, une fois totalement prêt, descendit déjeuner. Hermione lui avait dit que leur cible mangeait tous les matins à 7h30 sauf le dimanche, où il descendait à 9h. Le Gryffondor se présenta à la Grande Salle à 7h45. Malefoy était attablé et mangeait tranquillement ses toasts enduits de confiture de cerises françaises cent pour cent biologiques. Comment savait-il cela ? Ginny faisait partie du fan-club de Malefoy ; quand Ron avait su cela il avait failli tomber en syncope et ils avaient aussi été à deux doigts d'appeler les Aurors pour assurer la sécurité de Malefoy mais heureusement Hermione avait pu le calmer ; et leur avait gentiment délivré quelques informations après qu'ils aient juré de ne pas s'en servir contre lui.

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Harry mangeait tout en observant le Serpentard. Il avait certes une prestance et une autorité naturelle, des yeux pénétrants et pourtant tellement mystérieux, une bouche fine et un visage de sculpture grecque, mais pourquoi tant de filles étaient tellement obsédées par lui ? Bien sûr il était beau, mais ce n'était tout de même pas le seul mâle de Poudlard à être agréable à regarder.

£ Ah bon ? Tu as fait une étude comparative ?

£ … Tu me fatigues vraiment.

£ Tu ne dors pas assez. Ça doit être à cause de ces rêves que tu fais.

£ Tais-toi !

Ces fameux rêves étaient en effet plutôt … prenants. Il arrivait fréquemment au brun de se réveiller en sueur, haletant et pas totalement détendu. La seule chose dont il se souvenait, c'était deux yeux gris assombris par un voile et une sensation de vide et de manque énorme. Mattew avait sa théorie, évidemment, et c'était certainement la plus farfelue qu'il ait jamais entendue.

£ Quoi ? Mais pas du tout ! Je soutiens que tu rêves de Malefoy, et que tu ne lui veux pas de mal du tout, si tu me comprends.

£ Stupide

£ Crétin aveugle

£ Conscience attardée

£ Binoclard coincé

£ Esprit dérangé, pervers et obsédé

£ Face de bouse de dragon à la diète

£ Veracrasse croisé avec le produit de la reproduction de Crabbe et Goyle

£ … Je sais : fond de caleçon de Rusard !

£ Je préfère être un fond de caleçon que de fantasmer sur Mac Go et Dumbledore en petite tenue dansant le tango.

£ Ridicule. Je te réponds Severus Rogue aimable et propre.

£ Eh tu triches ! On n'a pas le droit à la science-fiction !

£ On s'en fout, Malefoy te regardes étrangement, manges !

Harry baissa prestement les yeux vers son porridge et l'avala consciencieusement. Quand il vit le Serpentard sortir, il fit semblant de traîner à table puis, après 2/3 minutes, sortit de la Grande Salle calmement. Il sortit la Carte des maraudeurs de sa poche et l'activa, voyant ainsi que Malefoy était à l'étage du dessus, en train de marcher. Grâce à la carte et à sa mémoire –surtout la carte en fait- il se retrouva à quelques pas de la statue de Prosper Deloisolon, créateur de la potion du même nom. Harry, se demandant pourquoi Malefoy s'était soudainement arrêté sans raison apparente, se risqua à jeter un œil dans l'angle. Ce qu'il vit alors lui donna l'air d'un idiot complet pendant 3 bonnes minutes.

Drago Malefoy, le Prince des Serpentards, était en train de se coller de manière significative à … un autre homme ! D'après la couleur de ses manches, ce devait être un Poufsouffle. Mais pourquoi n'avait-il pas vu qu'il n'était pas seul ? Jetant un coup d'œil à sa carte, il remarqua que les deux étiquettes étaient quasiment superposées. Cela supposait que les deux garçons devaient être très proches. Sa première réaction fut de vouloir partir et les laisser à leur affaire. Mais sa curiosité –purement scientifique- fut la plus forte. Il s'installa dans l'angle, de façon à pouvoir les observer sans être, lui, repéré.

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Malefoy se frottait lascivement au Poufsouffle qui gémissait dans la bouche du Serpentard. Ses mains étaient posées sur les fesses du blond et le rapprochaient encore plus de lui. La jambe de Malefoy vint frotter contre l'entrejambe du garçon châtain, dans un but très clair. Harry entendit rapidement ce-dernier supplier le Serpentard : « s'il te plaît Malefoy, plus … plus … s'il te plaît … s'il te plaît ». Malefoy se contentait de maintenir ses mouvements, sans en faire plus, ni moins. Quand le Poufsouffle voulut entraîner sa main vers son bas-ventre, Malefoy le bloqua contre le mur.

$ Je décide ce que je fais, compris ? (DM)

$ Ou … oui. Mais je t'en prie … touches moi. (Poufsouffle)

$ Te toucher ? … Comme cela ?

Le Serpentard avait fait glisser sa main entre eux deux et frôlait désormais le désir de l'autre qui déformait son pantalon. « Oui … encore … s'il te plaît … encore ». D'une main qui parut très habile à Harry, Malefoy fit tomber le pantalon à terre et glissa dans le boxer du Poufsouffle qui poussa un gémissement sourd, arquant le dos dans le but d'augmenter le contact. Le blond commença par faire de lents mouvements, qui s'accélérèrent en même temps que la respiration de l'autre. Celui-ci finit par exploser et Malefoy, sortant sa baguette de sa poche, lança le sort de nettoyage.

Alors que le Poufsouffle commençait à lui enlever son pantalon, à genoux devant lui, l'armure derrière laquelle Harry s'était dissimulé résonna d'un long bruit clair. Malefoy tourna immédiatement la tête et scruta les environs d'un œil vif. Puis il s'arrêta et s'avança rapidement vers la fameuse armure.

« Oh merde ! Merde, merde et merde ! C'est pas vrai ! ». Harry, tout en courant, jurait mentalement. Dans sa fuite précipitée, après qu'il ait malencontreusement heurté l'armure, il avait oublié un dossier. Un dossier rouge vif où il avait regroupé tout ce qui concernait la guérison des blessures causées par la magie noire. Et qui serait le premier soupçonné de chercher un tel remède ? Lui. Ce n'était pas la seule raison de son état de nerf.

£ C'est sûr, je te trouve très « tendu » soudainement.

£ Les hormones

£ Elles s'appellent Drago Malefoy tes hormones ?

£ Arrêtes avec lui ! Je ne suis pas … troublé par Malefoy !

£ Et c'est pour cela que tu n'as pas réagi du tout quand tu as vu ce qu'il faisait à ce garçon.

£ C'est uniquement parce que je suis un adolescent en manque.

£ Harry … ce serait plus simple si tu arrêtais de te voiler la face. Ce n'est pas honteux d'avoir envie de Malefoy.

£ De toutes façons il n'est pas libre, donc la question est close.

£ Qui sait ?

£ Merlin comment je vais faire pour lui parler normalement après ça ? Surtout s'il sait que je l'ai vu !

£ Harry … tu ne lui as jamais parlé normalement.

£ Alors ça va.

Harry rentra dans sa salle commune et fit son rapport à Hermione qui l'attendait dans un coin de la pièce, à l'abri des oreilles indiscrètes, et même des Oreilles à Rallonge de Weasley & Weasley. Il lui livra bien évidemment une version complètement modifiée de l'histoire, ne voulant pas s'attirer les foudres d'un Ron Weasley en colère ou pire, d'une Hermione en colère qu'il soit tombé dans un profond coma.

Ainsi, pendant plusieurs jours, Harry suivit le Serpentard dans la majorité de ses déplacements, à son insu. Il avait appris que son anniversaire était dans la semaine et il s'était posé la question de ce qu'il pourrait faire à cette occasion. Et l'idée était venue de Ginny. Elle lui avait suggéré de lui offrir son amitié, celle qu'il lui avait refusée des années auparavant. Cette idée avait plu à Harry. Il enverrait une lettre le matin, lui donnerait rendez-vous dans l'après-midi et lui parlerait. La base de la discussion avait été préparée par Hermione et Ron et c'était complètement sûr. Ou presque.

Quand ce fameux matin du quinze avril arriva, Harry constata avec effroi que des dizaines de lettres étaient adressées au Serpentard et se dit que la sienne allait se perdre dans la masse. Il ne le vit pas glisser une enveloppe, son enveloppe, discrètement dans son sac. Voyant déjà son plan à l'eau, il se résigna à aller en cours.

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Le cours de Mac Gonagall était commencé depuis une vingtaine de minutes quand il reçut un mot sur la tête. Curieux, il le déplia sous la table. Son cœur eut un sursaut à la vue de l'écriture grise, fine et élégante qui composait les trois mots : « Je viendrais Potter ». Cette écriture, il la connaissait pour l'avoir vue lors d'une correction de groupe, organisée par Lupin quelques jours auparavant. C'était celle de Malefoy.

Surpris, Harry releva la tête du parchemin et se retourna furtivement. Malefoy regardait le professeur et semblait totalement désintéressé par le cours de celle-ci. Quand il remarqua que le Gryffondor le regardait, il le fixa dans les yeux et lui fit un clin d'œil en arborant un air coquin. Harry rougit et baissa les yeux vers ses notes. Hermione aperçut le regard que le Serpentard lançait à son ami ; la réaction de ce dernier et en tira rapidement des conclusions, son visage trahissant sa recherche. Elle ne put cependant parler à Harry, toutes ses tentatives étant tuées dans l'œuf par la vigilance extrême de Mac Gonagall.

Plus la journée avançait, plus Harry était nerveux. Pourquoi avait-il répondu cela, et bien sûr, comment avait-il fait pour savoir que c'était lui derrière la lettre, pourtant anonyme ? Cela restait un mystère. L'inquiétude de Harry portait surtout sur les évènements qui s'étaient déroulés quelques jours auparavant. Est-ce que Malefoy avait fait le rapprochement entre le dossier et lui ? Si oui, que ferait-il ? Depuis qu'il l'avait vu en compagnie de l'autre garçon, il ne pouvait s'empêcher de penser à ce qu'il avait surpris et se maudissait d'avoir autant réagi –et de continuer de réagir- à cette scène. Il n'avait d'ailleurs de cesse de rougir lorsqu'il veniat à croiser le Poufsouffle, Jubal Creed d'après Dean.

A dix-huit heures, trois heures avant le rendez-vous avec Malefoy, Harry tournait en rond dans la salle commune comme un Gryffondor en cage, exaspérant Hermione qui tentait d'apprendre par-cœur Thèses et hypothèses sur l'efficacité de la graine d'orchidée baveuse pilée dans les potions contre les blessures causées par un animal magique mais aussi Ron qui, comme à son habitude, venait tout juste de commencer son devoir d'enchantement (« Comment réussir un sortilège d'assemblage » en deux parchemins taille standard) qui était à rendre pour le lendemain. Agacés de la voir ainsi inactif, et surtout de ne pas pouvoir travailler tranquillement, ils s'interrompirent et crièrent simultanément :

$ Harry ! (Hm)

Ce dernier sursauta à l'entente de son nom ainsi hurlé

$ Quoi ? (H)

$ Pourrais-tu, s'il te plaît, avoir l'obligeance de cesser de tourner autour de cette table et d'user ce pauvre sol de pierre qui ne t'a rien fait ! (R)

$ Tu pourrais t'asseoir et faire tes devoirs par exemple. (Hm)

$ … D'accord. (H)

Harry s'assit et commença regarder ce qu'il avait encore à faire. Il sortit deux livres de potion et se mit à la rédaction des éléments susceptibles de convenir pour créer ou améliorer une potion contre les brûlures. Au bout de dix minutes, Hermione l'interrompit une nouvelle fois.

$ Harry ! Arrêtes avec ton pied ! (Hm)

$ Mais qu'est-ce que tu as ? On dirait que tu as un rendez-vous secret … Attends … Ce n'est quand même pas … (R)

$ Quoi ? (H)

$ C'est ce soir que tu dois parler à Malefoy, non ? (R)

$ Euh … oui. (H)

$ C'est ce qui te stresse ? Mais c'est idiot ! (R)

$ … Disons que … Je ne vous ai pas tout raconté. (H)

$ Et bien vas-y, nous t'écoutons. (Hm)

$ C'est que (H)

$ Il n'y a personne tu peux y aller. (Hm)

$ D'accord. Jeudi, lorsque j'ai suivi Malefoy, j'ai pensé qu'il irait dans sa salle commune directement après avoir mangé. Je n'ai donc pas pris ma cape. Seulement, il a commencé à prendre des couloirs peu fréquentés et cela m'ont intrigué. Quand il s'est enfin arrêté, j'ai voulu savoir pourquoi il avait choisi cet endroit désert, et surtout pourquoi il était là. J'ai donc jeté un coup d'œil. (H)

$ Et ? (Hm)

$ Il n'était pas seul. (H)

$ Tu as surpris Malefoy avec une fille ? (R)

$ Non … Pas vraiment. (H)

$ Comment cela ? (Hm)

$ Il était bien en train d'embrasser quelqu'un. Mais ce n'était pas une fille. (H)

$ Mimi Geignarde ? (R)

$ Ron ! Ne dis pas de bêtises ! Harry, Malefoy est gay ? (Hm)

$ Je pense bien que oui. (H)

$ Mais qu'est-ce que ça peut faire que la fouine soit heureuse ? (R)

$ Ronald tu es désespérant. Malefoy n'est pas joyeux, il est homosexuel. (Hm)

$ … Malefoy ? … Gay ? (R)

$ Oui. (H)

Harry attendait la réaction de son ami avec fébrilité. Il savait Hermione d'une grande tolérance mais n'avait aucune idée de la question chez les sorciers et même chez les Weasley. Quand le rouquin explosa de rire, il fut soulagé. Puis intrigué. Et enfin inquiet parce que Ron ne s'arrêtait pas de rire, ni de rougir et ne semblait pas vouloir se décider à respirer.

$ On peut savoir ce qui te fait rire ainsi ? (Hm)

$ Ha ha … Malefoy aime … les hommes ! … Ha ha … Le grand Malefoy, Princes des Serpentards et … ha ha … poursuivit par toutes les filles de l'école est gay ! C'est trop ! Ha ha ! (R)

$ Ça ne te dérange pas. (H)

$ Absolument pas ! Tout comme le fait que Harry fantasme sur Malefoy ne me dérange pas. (R)

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Blanc. Vide. On s'attendait presque à voir l'image se figer et une petite voix surgir de nulle part et dire « Notre programme est momentanément interrompu pour cause de problèmes techniques. Veuillez-nous excuser du dérangement. » Hermione était sans-voix, une des premières fois depuis de longues années. Ron réfléchissait à ce qui avait bien pu provoquer un tel silence tandis que Harry … Harry s'entraînait à se faire le plus petit possible, se tassant sur son siège en espérant disparaître sous les livres, les parchemins et la couche de poussière. Enfin Hermione sortit de sa stupeur et se tourna immédiatement vers le brun.

$ C'est vrai ça ? Tu … sur Malefoy ? (Hm)

$ Euh je … enfin non pas vraiment mais euh … ouiunpeu mais … (H)

$ Harry ne t'inquiètes pas on a très bien compris ce qu'il en était. (R)

$ On ? (H)

$ Bah … les gars du dortoir. (R)

$ Hein ! (H)

$ « Oh Drago ! Oui, oui encore ! Ooooh ! » (R)

$ Oh non … (H)

Harry était mortifié. Ainsi Ron avait eu connaissance avant que lui ne se l'avoue de son attirance pour le Serpentard blond.

$ Mais qu'est-ce que je vais faire ? (H)

$ Le draguer ! (R)

$ … Ron. On parle bien du même Malefoy ? Celui que tu détestes ; Que tu veux frapper dès que tu le vois ? (Hm)

$ Oui. (R)

$ Je ne comprends plus rien. (Hm)

$ Je ne suis pas si obtus ! Arrêtez de me prendre pour un idiot intolérant ! J'ai bien vu que Malefoy n'était plus le même et s'il plaît à Harry alors je vais devoir essayer de l'accepter. (R)

$ Tu m'impressionnes. (Hm)

$ Je dirais même plus, tu m'impressionnes. (H)

$ Mais redevenons sérieux. (Hm)

$ J'étais sérieux tu sais. Si jamais tu veux séduire Malefoy, je t'aiderai du mieux que je peux. (R)

$ Je n'ai rien contre mais … pourquoi ? (H)

$ Parce que tu es comme mon frère ! (R)

$ Merci Ron. (H)

$ Bon alors, si j'ai bien compris, on modifie le plan ? (Hm)

$ Et bien (H)

$ A la couleur de tes joues ça veut dire oui. Préparons « l'Opération Séduction à Serpentard ». (Hm)

Harry n'aurait pas pu être plus heureux. Ses deux amis le comprenaient, l'aimaient et l'aidaient même à approcher celui que son corps semblait désirer.

£ C'est un euphémisme.

£ Pourquoi cela ?

£ Pourquoi tu ne veux pas t'avouer tes sentiments ?

£ Je désire Malefoy.

£ Tu aimes Malefoy.

£ Non !

£ Si !

£ Non.

£ Si

£ Non !

£ Non

£ Si !

£ J'avais raison !

£ Pff tu as triché.

£ D'accord, tu vas répondre à mes questions par oui ou non, et je veux la première réponse qui arrive ; ne réfléchis pas s'il te plaît.

£ Ok je vais essayer.

£ Tu aimes la glace au chocolat ?

£ Oui

£ Veux-tu retourner chez les Dursley ?

£ Non !

£ Poudlard est la meilleure école ?

£ Oui

£ Ron est-il un Weasley ?

£ Oui

£ Hermione est une Sang Pur ?

£ Non

£ Dumbledore est fou ?

£ Oui

£ Rogue se lave ?

£ Non

£ Tu aimes Malefoy ?

£ Ou …

£ Tu l'as dit Harry, ne le retiens pas.

£ Amoureux de Malefoy … Je ne comprends pas comment ça a pu arriver.

£ Je ne peux pas t'éclairer sur ce point là.

... A suivre

Voilà, j'espère que ça vous a plu, n'oubliez pas la petite review pour l'auteur ! La suite arrivera quand je le déciderais (elle est déjà toute prête hé hé)