Dimanche 24 septembre 2006 (date de correction)

Bonjour !

Oui, comme promis, la suite, le chapitre 3 ! J'espère que cette histoire va vous plaire

Disclaimer L'univers d'Harry Potter appartient exclusivement à JK Rowling ainsi que beaucoup de personnages et noms. Le reste, surtout bien sûr l'histoire, m'appartiennent ! Mais vous inquiétez pas, une razzia chez JKR est organisée dans l'ombre pour tout lui prendre, la nuit tombée ! Nié hé !

Résumé : Draco Malfoy, 21ans, Mangemort de profession, fait une rencontre qui va changer sa vie. Et cette rencontre n'a qu'une année! Le bébé qui le sauvera de son Enfer... encore faut-il qu'il veuille bien le laisser vivre !

Spoiler : Ne prend en compte que les cinq premiers tome ! J'ai beau avoir lu le sixième, cette fic est antérieur !

Rating : K+ pour des insinuations sur la mort, la torture, le viol...

Heureusement, la noirceur n'est qu'une partie de cette histoire. Donc beaucoup de douceur et d'amour paternel dans cette histoire.. Et qui sait, d'amour tout court ?

Je rajoute que du YAOI est présent dans cette fic un peu partout, alors, même si c'est un peu tard, si une personne ne se sent pas à l'aise avec ceci, vade retro. J'ai prévenu, maintenant.

Je suis désolée de ce retard... Mon ordi a fait "pouf" vendredi dernier et il n'est en état que depuis... aujourd'hui ! Tout nouveau, tout beau, la plupart des éléments ont été changés.. Le vieux bruit de mon unité me manque... Paix à son âme ! Donc voilà, cet incident était indépendant de ma volonté (la torture s'avère une idée merveilleuse, maintenant) et je dois vous dire que j'ai eu TRES peur : j'ai cru que j'avais perdu à tout jamais tous mes textes... Ouf ! Heureusement pour moi, tout est réglé ! Tout va bien, le chapitre 7 qui est bientôt terminé, se porte comme un charme !

Mes remerciements les plus sincères à mon Poisson Rouge préférée, THE Gold Fish in the world ! Et à une toute nouvelle lectrice, Namyothis, merci aussi infiniment pour cette gentille review !

Résumé des chapitres précédents : Draco Malfoy, Mangemort très proche de Voldemort a pris chez lui un bébé d'un an, Esteban Blackwisdom. Il a l'intention de l'élever mais de le cacher...

Père d'une Vie

Chapitre trois : Un enfant à la maison, un père en « prison ».

« C'est bon, c'est bon, je suis là, 'Pa ! » cria en réponse un jeune homme qui courait au travers d'un couloir, vers la porte d'entrée.

-Eh bien ! Bon, j'y vais ! Je reviendrai vers 5heures, demain matin.

-Ton travail est décidément bizarre, 'Pa !

-Toujours la même rengaine, Ban ? Suffit ! J'y vais ! Bonne nuit ! »

Et le père de Esteban transplana sans attendre de réponse. Le jeune homme soupira et retourna dans sa chambre.

Il était 8heures du soir et il allait, comme d'habitude, s'ennuyer à mourir ! Il n'y avait rien d'autre à faire ici. Il avait pourtant eu le temps de se défouler avec son père. Quand il était présent, il y avait toujours fort à faire: avoir la langue acérée, la répartie rapide, les geste vifs, mas il ne fallait pas non plus oublier qu'il était son père.

Esteban se jeta sur son lit et se dit pour la énième fois, qu'il aurait aimé avoir le droit de sortir de cette maison et de découvrir ce qu'il y avait dehors. Le « dehors » était pour lui quelque chose de tellement vague ! Il ne le connaissait que par les images de livres que lui avait offert son père pour ses anniversaires, ou par le si petit espace qu'offrait sa fenêtre

Il n'était jamais allé plus loin que le pas de la porte et n'avait fait que deux ou trois fois le tour du jardin.

'Bah tout le monde doit être comme moi, non ? J'ai besoin d'espace, de beaucoup plus de liberté, mais je ne dois pas embêter Papa ! Il est trop fatigué et frustré en ce moment…'

En ce moment… Ce moment durait depuis approximativement 10ans ! Ca faisait beaucoup, à la longue. Depuis sa naissance, quoi! Il n'avait jamais connu son père autrement que comme cela.

En plus, Draco avait le droit d'utiliser cette baguette. Cette chose qu'il n'avait pas, lui ! C'était injuste, ça, non ? Et puis tous ces tours qu'il faisait et que lui ne pouvait pas faire ? La magie, c'était vraiment quelque chose d'effrayant quand on ne la connaissait pas !

'Papa, la vie est injuste… !'

Esteban Malfoy vivait dans une inconscience et une innocence qu'il était le seul à ne pas reconnaître. La vie, pour lui, se résumait à sa maison, aux prouesses de son père en magie, à ses pensées réduites par les idéaux de son père et à ses affrontements constants qui le maintenaient dans un éveil perpétuel. Il ne connaissait rien à l'extérieur, ou presque. Les seules bribes de l'univers, en dehors de ses murs, qu'il avait réussi à extorquer à son père étaient celles cachées dans d'anciens journaux de la Gazette du Sorcier.

Esteban resta encore quelques heures éveillé puis s'endormit habillé dans son lit, près de la chambre de son père, la porte ouverte.

oOo

« Draco, mon cher Mangemort », accueillit Voldemort, un sourire aux lèvres face à Draco Malfoy. « Comment vas-tu ? »

Il l'embrassa sur les lèvres, gardant ses yeux ouverts dardés sur ceux de son amant.

Draco réprima pour la énième fois son envie d'expulser sur le mur le plus proche son Maître, et répondit à sa question :

« Je vais bien Maître. »

La seule chose qui les avait sauvés lui et son « enfant » toutes ces années c'était la confiance aveugle que lui vouait à présent le Sorcier Sombre : les moindres désirs de Draco étaient exécutés comme s'ils venaient de Lord Voldemort lui-même. On s'opposait au trentagénaire, c'était l'opposition gratuite à Voldemort. Et ce dernier commençait même à devenir… gâteux. Il n'essayait plus depuis des années d'entrer dans ses pensées ! Draco était libre de tout faire.

Le monde sorcier était depuis trop longtemps sous son emprise pour qu'il reste le Seigneur aussi Sanglant qu'il l'avait été à ses débuts. D'abord par ce que la population sorcière déclinerait de manière inéluctable, ensuite car son pouvoir s'amenuisait avec le temps. Le Seigneur Noir se refusait à admettre qu'il vieillissait, ce qui rendait la situation encore plus instable.

« Voudrais-tu venir me tenir compagnie dans ma chambre un moment ? »

Draco grimaça intérieurement, laissant un rictus apparaître sur son visage.

« Bien sûr, Maître. »

Voldemort était un homme qui, s'il voulait quelque chose, le prenait, qu'importaient les moyens ! Il avait eu Draco à l'usure et par ce que celui-ci ne voulait pas qu'on découvre son secret: Eban…

Il sourit lascivement et Voldemort ne s'en préoccupa pas.

J'en ai marre de ce vieux rat ! Merde ! Il a fallut qu'il me choisisse moi entre tous ses fidèles chiens...

"Dont tu fais parti, bien sûr," répondit sa conscience automatiquement.

Malheureusement...

Et il suivit docilement son "Maître" pensant déjà à ce qui allait se passer. Il en avait toujours autant horreur, peu importait combien de temps cela faisait, les rapports sexuels avec le Seigneur des Ténèbres étaient toujours une source de frustration et d'horreur. Draco avait, à ses 18ans, découvert son attirance pour les hommes, et il ne s'en était pas cacher. Il avait ouvertement, à ses 19ans, défier Voldemort de le faire changer. A sa plus grande horreur, celui-ci ne l'avait pas levé sa baguette contre lui. Pas de punition, de meurtrissures. Pire encore:

Il l'avait demandé pour lui.

Et pour lui seul !

Draco avait résisté, pendant un an et demi, puis il avait cédé, mais seulement pour éviter qu'on ne découvre Esteban.

Les années étant passées, maintenant il était plus attaché à cet enfant qu'à n'importe qui. Il l'avait élevé ! Il l'avait nourrie, habillé, avait dormi à ses côtés, l'avait vu grandir. Malheureusement il avait aussi dû amoindrir ses connaissances et son éveil au monde : pas de sorties, pas de lien avec quiconque, excepté lui. C'était dur à dire... Non, dur à accepter ! Il avait vraiment été un père exécrable ! Le plus médiocre d'entre tous.

Mais je le savais déjà avant de l'emmener... alors pourquoi l'ai-je fais?

Draco et Voldemort arrivèrent aux appartements de ce dernier et y entrèrent. A peine Draco avait-il fermé la porte que le Seigneur l'attrapait et commençait à l'enlacer et à embrasser son cou.

Il me veut... Il n'attendra pas, cette fois. Il me veut maintenant, il va le faire, putain!

Il avait déjà mal avant que ça ne soit arrivé: L'homme au visage de serpent le serra et le poussa sur le lit avant de monter sur lui et de les déshabiller avec un sort. Il ne prenait même pas la peine de les dévêtir à la main. C'était pire que ce que Draco pensait!

Voldemort ne montrait jamais rien de ses impressions sur son visage en dehors de cette chambre. Draco savait très bien que son Maître emmenait beaucoup de monde dans cette chambre, et il en était grandement soulagé. Il était juste l'usager le plus fréquent...

« Draco... Malfoy... Je te veux... Me veux-tu? »

La réponse n'avait aucune importance. Il aurait pu dire "Votre sale gueule me donne envie de vomir" Voldemort l'aurait prit avec la même intensité.

Draco hurla de douleur. Puis lentement cette douleur se transforma en plaisir et il pu enfin se libérer. Si son attente émotionnelle n'était jamais satisfaite, celle de son corps l'était toujours !

oOo

Esteban se leva le lendemain matin, les yeux éblouis par le soleil. Il avait dormi longtemps… et avait oublié de fermer les volets hier soir !

Aïe ! Merde, ce soleil… !

Il cligna plusieurs fois des yeux pour s'habituer à la luminosité de cette matinée puis se leva. Il alla prendre une douche, s'habilla et prépara le petit déjeuner. Son père n'allait pas tarder à arriver…

Il s'assied silencieusement sur l'une des chaises de la cuisine, profitant d'une très légère brise qui s'échappait des trois fenêtres ouvertes. Il ferma ses yeux pour mieux sentir courir le vent sur sa peau chauffée et légèrement doré.

Un froissement près de la fenêtre au dessus de l'évier lui fit d'un coup baisser les yeux. Un hibou au pelage doré voleta vers lui, s'arrêta sur la table et lui tendit tranquillement sa patte.

« Quoi… ? Mais… », bredouilla l'enfant. Il n'avait pas l'habitude de prendre le courrier. C'était son père qui s'occupait de cela. Prendre une lettre lui étant adressé, ce serait un peu comme… violé sa vie.

« Je ne peux… pas », continua-t-il. « Papa m'en voudrait… Il… »

Mais le jeune homme ne continua pas sa phrase. Le hibou venait de tourner la lettre et Esteban avait pu apercevoir à l'endroit où apparaissait le nom du destinataire : « Esteban Malfoy ».

Fébrilement et silencieusement, il attrapa la lettre et la détacha du hibou tout en tremblant. Une lettre… Une lettre pour lui ? Non…

Mr Esteban Malfoy

2, Red Dragon

Little Whinging

Surrey

Il connaissait son adresse, et son nom bien sûr. Mais les voir écrit par une personne inconnue, sur cette lettre… Esteban était un peu étourdi par tout cela. Il n'avait jamais vu personne, ne connaissait personne, n'écrivait à personne. Alors cette lettre… devait-il l'ouvrir ? Peut-être que le hibou s'était trompé! Qu'il existait un autre Esteban Malfoy!

Un pop cassa le silence dans lequel s'était enfermé le jeune homme. Son père, maussade et les yeux enfoncés dans leurs orbites, apparût.

« Je… Ce n'est pas de ma faute ! » commença Eban se protégeant le visage des deux mains la lettre toujours dans celle de droite. « Elle… »

Soudain, alors qu'Esteban sentait qu'il allait prendre la première raclée de sa vie, il surprit son père qui reprenait des couleurs. Ses yeux commençaient à pétiller alors qu'il s'avançait vers lui, prenant naturellement un gâteau sur la table.

« Cette lettre, mon garçon, ne m'est pas adressé. Je me trompe ? »

Le jeune garçon fit non de la tête et commença lentement à baisser ses bras.

« Et, Ban, ai-je une seule fois lever la main sur toi ? T'ai-je une seule fois frapper ? »

De nouveau, il secoua la tête. Mais les colères de Draco Malfoy étaient tellement effrayantes… !

« Bien, » continua doucement l'homme blond. « Alors, tu l'ouvres cette lettre ? » demanda-t-il, tout en commençant à grignoter le gâteau qu'il tenait à la main.

A son air fier, Esteban pouvait aisément deviner que son père savait d'où provenait la lettre et qu'il était plus qu'heureux de la voir dans les mains de son fils.

Esteban la regarda un instant, contemplant presque avec adoration cette petite chose légèrement jaunie et contenant, à n'en pas douter, plusieurs feuilles pour avoir une aussi grosse épaisseur. Il la retourna et la décacheta lentement, déchirant à peine l'enveloppe accrochée par un seau rouge maintenant informe. Il retira les parchemins et les déplia.

« Eh bien, Eban, tu en mets du temps ! »

C'est que… », commença le garçon, « c'est la première fois que je reçois une lettre… D'où vient-elle ?

-Ca, tu le sauras si tu te dépêches de lire, » le taquina son père.

Esteban déplia donc rapidement le tout et commença à lire la première feuille qui se trouvait face à lui.

COLLEGE HOGWARTS, ECOLE DE SORCELLERIE

Directeur : Albus Dumbledor

Commandeur du Grand-Ordre de Merlin

Docteur ès Sorcellerie, Enchanteur-en-chef, Manitou suprême de la Confédération internationale des Mages et Sorciers

Cher Mr Esteban Malfoy,

Nous avons le plaisir de vous informer que vous bénéficiez d'ores et déjà d'une inscription au collège Hogwarts. Vous trouverez ci-joint la liste des ouvrages et équipements nécessaires au bon déroulement de votre scolarité.

La rentrée étant fixée au 1er septembre, nous attendons votre hibou le 31 juillet au plus tard.

Veuillez croire, cher Mr Malfoy, en l'expression de nos sentiments distingués.

Minerva McGonagall

Directrice adjointe

Après une lecture attentive, Esteban leva un regard étonné vers son père.

« Hogwarts… C'est l'école où tu as été, c'est ça ?

-Oui. Tous les sorciers et les sorcières d'Angleterre y vont. Toi aussi. Alors, je lui dis quoi à Dumbledor : oui… ou non ?

-... D'accord », répondit Esteban en souriant après un moment de réflexion.

« Par contre, mon garçon, ton nom là-bas ne sera sûrement pas Malfoy, j'en ai bien peur…

-Pourquoi ? »

Le visage de l'homme se ferma et une lueur fugace de douleur bien réelle passa.

« Je suis désolé, je ne peux pas en parler. Mais tu le sauras bien assez vite, crois-moi ! »

Les deux garçons se regardèrent un moment dans les yeux, puis Draco Malfoy s'accroupit face à son fils, se mettant à sa hauteur, et le serra un instant dans ses bras.

« J'espère que tu aimeras », lui souffla-t-il.

Puis, aussi surprenant qu'il ait été en le prenant dans ses bras, il le relâcha et partit dans sa chambre sans même se retourner.

Il… Il m'a serré dans ses bras… J'y crois pas ! criait le cœur de l'enfant en voyant son père s'en aller.

Et le cœur léger il délaissa le petit déjeuner préparé quelques instants plus tôt et s'enferma dans sa chambre pour finir la lecture de cette lettre qui allait changer sa vie.