Bonjour!

Oui, comme promis, la suite, le chapitre 6! J'espère que cette histoire vous plaît

Disclaimer: L'univers d'Harry Potter appartient exclusivement à JK Rowling ainsi que beaucoup de personnages et noms. Le reste, surtout bien sûr l'histoire, m'appartiennent! Mais vous inquiétez pas, une razzia chez JKR est organisée dans l'ombre pour tout lui prendre, la nuit tombée! Nié hé!

Résumé: Draco Malfoy, 21ans, Mangemort de profession, fait une rencontre qui va changer sa vie. Et cette rencontre n'a qu'une année! Le bébé qui le sauvera de son Enfer... encore faut-il qu'il veuille bien le laisser vivre!

Spoiler: Ne prend en compte que les cinq premiers tome! J'ai beau avoir lu le sixième, cette fic est antérieur!

Rating: K+ pour des insinuations sur la mort, la torture, le viol...

Heureusement, la noirceur n'est qu'une partie de cette histoire. Donc beaucoup de douceur et d'amour paternel dans cette histoire.. Et qui sait, d'amour tout court?

Je rajoute que du YAOI est présent dans cette fic un peu partout, alors, même si c'est un peu tard, si une personne ne se sent pas à l'aise avec ceci, vade retro. J'ai prévenu, maintenant.

Je remercie beaucoup Ayuluna, Namyothis, Cltho et Paprika Star pour leur petit mot gentil! Ca fait énormément plaisir! Et un merci particulier à mon Poisson Rouge préféré qui a quand même un chapitre de retard! Eh oui! Mais je t'aime quand même! Et un autre remerciement, énorme remerciement, je dirais, même, à Lunenoire qui a suivit aussi cette histoire de moi! Merci beaucoup pour le mot sur chaque chapitre, ça prend du temps quand même! Ravie de te revoir

Résumé des chapitres précédents: Draco Malfoy, Mangemort, a pris sous son aile un bébé, Esteban Blackwisdom, qui a maintenant bien grandi. Celui-ci reçoit sa lettre de Poudlard et est invité à rentrer en 1ère année. Draco Malfoy prend alors rendez-vous avec Dumbledor (le plus aimablement possible, bien sûr) pour discuter de quelques "petits" problèmes. Il "perd les pédales" (seul moyen d'arriver à ses fins) et se voit offert quelques jours de congés par Voldemort, plus pâteux que jamais! Une petite visite de Snape entame une discussion sérieuse à propos d'Esteban puis après le départ du Professeur de potions, les deux Malfoys vont au Chemin de Traverse. Draco remarque alors bien plus vivement que jamais que... la guerre est , et se met en tête de protéger son fils par tous les moyens!

Père d'Une Vie

Chapitre 6 : Un enfant passionné et un père contrarié

La gare était plutôt bruyante. On entendait des cris, des rires et autres jusqu'à plusieurs mètres autour ! Les deux hommes n'avait pas l'habitude d'autant de bruit dans un si petit endroit et semblaient légèrement mal à l'aise en ce lieu.

Draco et Esteban s'arrêtèrent à l'entrée de la gare et le plus vieux vérifia qu'ils étaient bien au bon endroit. Avec Dumbledor il avait été décidé que Draco ne resterait pas et n'accompagnerait pas son fils jusqu'à la voie 9¾. Depuis sa rencontre avec Ollivander, il avait pris conscience que certaines personnes pourraient tout aussi bien deviner qui il était vraiment. Même si le risque était minime, il existait tout de même. Et pour la sécurité d'Esteban, il préférait se mettre à l'écart.

"Voilà, c'est ici que l'on se sépare, Ban."

Le garçon hocha la tête, impassible. Draco savait qu'énormément de sentiments transperçait son petit corps et pour la première fois il se dit que l'idée qu'il avait eu de protéger son garçon des autres par un parfait contrôle de ses sentiments était mauvaise. Si même de son père il se sentait obliger de se cacher...

Un grognement s'échappa de ses lèvres alors qu'il retenait un rire sans joie: c'était lui qui avait été le professeur du garçon pour apprendre le contrôle à ce nerveux d'enfant! Il était le principal, et soit dit en passant le seul, responsable de ce qu'était devenu son fils.

"Quelqu'un viendra te chercher ici," répéta inutilement l'homme pour la énième fois.

A chacune de ses phrases, la seule réponse était un hochement de tête et Draco commençait à devenir nerveux face à ce mutisme. Une éternité était passée depuis la dernière fois où il s'était sentit aussi mal à l'aise. Avec son propre père.

"Ban... On ne se reverra pas avant longtemps, je le crains."

Nouvel hochement de tête. Draco retint sa main qui avait une furieuse envie d'aller dire bonjour à la joue du garçon.

"Esteban!" Reprit-il d'une voix dure qui fit aussitôt lever les yeux du garçon. Sa voix redevint plus douce quand il dit:

"Est-ce que...hum... j'aurais le droit à un... au revoir?"

"Au revoir Papa," murmura le concerné.

L'homme, n'y tenant plus, attrapa son fils et le serra brièvement dans ses bras. Mal à l'aise, il le lâcha tout aussi soudainement, jetant des coups d'œil alentour. Voldemort avait donné sa parole, il ne craignait pas l'espionnage. Mais cela ne lui plairait guère si on le reconnaissait. Et il se sentait mal à l'aise avec toute cette foule.

"A bientôt mon garçon."

Et il se détourna pour prendre le chemin du retour. Mais quelques secondes après, il se retourna et appela Esteban.

"Je voulais te dire, c'est un Weasley qui viendra te chercher!"

Le garçon hocha la tête en regardant son père partir. Ses yeux brillèrent brièvement de tristesse, mais se laisser aller avait disparût de son être depuis quelques jours. Au lieu de ça, il sourit, amusé du ton dégoûté avec lequel son père avait prononcé le nom de la personne qui allait venir le chercher. Weasley... Il verrait bien! En y pensant, ce nom lui était familier... Draco lui avait tellement parlé du monde Magique et d'Harry Pot... Mais oui! Weasley! Ron Weasley, le meilleur ami d'Harry Potter! Son ombre paraîtrait-il, d'après son père.

Plongé dans ses pensées et tirant, poussant son chariot machinalement, Esteban n'entendit pas la première fois qu'on s'adressa à lui. Enfin, l'homme face à lui se racla la gorge et lui toucha brièvement l'épaule, faisant sursauter le jeune homme qui montra tout de même une expression impassible à son interlocuteur en relevant brusquement sa tête.

"Tu es Esteban Blackwisdom?"

"Oui, c'est moi," répondit-il tranquillement.

"Bien! C'est Dumbledore qui m'envoie. Tu me suis? Je vais te présenter mes trois petits monstres!"

La voix de l'homme était joviale, douce et malicieuse. Il l'aimait déjà beaucoup! Mais la méfiance persistait néanmoins. Jamais son père n'avait montré autant de bonheur que cet homme là. C'était un contraste difficile à assimiler. Et le contraste allait bien au-delà de la spiritualité! Roux, presque rouge, ses cheveux gonflaient sa tête. Ses pommettes saillantes étaient striées de petites égratignures mais son T-shirt ne cachait aucunement la balafre proéminente de sa gorge. Esteban avala sa salive. Oui, chaque personne cachait beaucoup derrière son apparence, finalement.

Il faillit faire entrer en collision son chariot avec l'homme lorsque celui-ci s'arrêta. Encore plonger au fin fond de ses réflexions, il n'avait pas remarqué les quatre autres personnes qui les attendaient non loin.

"Esteban, je te présente d'abord ma femme Hermione Granger (la femme lui fit un sourire chaleureux, alors qu'il la reconnaissait: l'amie de Harry Potter, aussi.) et les trois monstrueux monstres que je t'avais promis. Stefan, Fred et Harry. Moi, c'est Ron."

Les trois garçons l'observèrent avec curiosité puis s'approchèrent de lui pour l'introduire dans leur conversation alors qu'ils avançaient tous à nouveau.

"Salut! Alors, pourquoi personne n'est avec toi aujourd'hui, Esteban?" commença le plus jeune, Harry.

"C'est pourtant un jour important!" Dit avec véhémence celui qui paraissait le plus vieux, Fred, ponctuant sa phrase d'un large mouvement de bras.

"Oui, c'est vrai!" Continua le troisième, Stefan.

"Eh bien... Mes pa- parents n'ont pas pu venir..."

Il avait buté sur le mot "parents" tellement il lui paraissait étrange de penser au pluriel. Rappel-toi! Tu as deux parents. Et ne prononce jamais le nom de "Malfoy" en relation avec toi, se souvint le jeune garçon. Les paroles de son père résonnaient encore dans sa tête...

"Pourquoi?" Demanda l'un des garçons.

Ils l'avaient entourés et Esteban se sentait de plus en plus oppressé.

"Arrêtez les enfants!" Dit fermement leur mère, le dispensant de réponse. "Esteban vous parlera s'il en a envie. Ne l'obligez pas à répondre à vos questions indiscrètes! Je ne vous ai pas appris la politesse?"

"Si, Maman," répondirent en chœur les trois jeunes.

Le fils Malfoy remercia la jeune femme d'un faible sourire. Il entendit des grognements de frustration venant des garçons mais fit comme s'il ne les entendait pas.

"Excuse-nous," commença alors Fred, le plus vieux, avec un air coupable. "Ce n'est pas très naturel de voir un enfant venir sans ses parents pour prendre le Poudlard Express. Je suis Fred Weasley! Je porte avec honneur le prénom du frère de mon père qui a combattu Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom!" continua-t-il avec emphase.

"Pff! Il dit toujours ça! Un étalage de son nom... Fred s'il te plaît, fais-moi plaisir et tais-toi," ricana méchamment Stefan.

"Toi, on ne t'a rien demandé!" Répliqua froidement Fred. Puis il chuchota à l'oreille du jeune Blackwisdom:

"On ne s'entend plus du tout avec Stefan, Harry et moi. Désolé..."

Esteban commençait à assez bien comprendre. Ils se lançaient tous trois des regards chargés de colère, fureur, ressentiment... Trois garçons comme ceux-là devait faire de jolies étincelles! Il ne connaissait pas la vie avec des frères et sœurs, mais imaginait cela avec mélancolie, avant aujourd'hui. Finalement...

"Il est jaloux," dit-il platement. "Vos noms ont une contenance, ils viennent de quelqu'un. Il n'a simplement pas compris que le sien venait de ses parents et de leur amour, exclusivement. Pitoyable!"

Le dernier mot claqua. Il savait qu'il avait raison. Il se mettait à la place du jeune garçon et essayait de voir les choses à sa façon à lui. Il avait reconnu le nom de Harry, pas difficile: Harry Potter, le meilleur ami de son père. Fred: Fred Weasley, comme l'avait dit l'intéressé. Et Stefan... Celui qui ne venait de rien... Sauf d'un amour de parents vraiment heureux d'avoir un petit garçon qui ne porterait, lui, nulle trace de la guerre. Un enfant préservé.

Fred lui sourit, sardonique.

"Ouais, ouais..."

Mais il ne semblait pas du tout du même avis.

"Fred!" Appela alors Ron, coupant court à sa réplique. "Tu passes le premier."

Instinctivement, alors qu'ils s'arrêtaient il ne savait où, Esteban s'approcha de l'homme et se posta à son côté, regardant le garçon roux foncer vers un mur et... passer au travers!

Un instant il laissa transparaître un air ahuri puis, de nouveau impassible, demanda au père de famille:

"Comment on fait?"

"Facile! Tu cours, et POUF! T'y es! Ferme les yeux si tu préfères, c'est plus simple. Vas-y."

Il poussa le garçon dans le dos et le fils de Draco s'approcha d'abord lentement puis de plus en plus vite du mur séparant la voie 9 de la 10. Au dernier moment il ferma les yeux... pour les rouvrir, émerveillé. Il était passé de l'autre côté! Il était passé de l'autre côté d'un mur et un train rouge et luisant l'attendait à sa gauche! Il rejoignit Fred et déversa sa fascination en trois mots:

"C'est incroyable!"

L'autre garçon rie, les yeux brillants.

"Le Poudlard Express. Pour ma quatrième année. Encore..."

Un instant Esteban pu apercevoir son angoisse et sa répugnance qui disparurent dès que ses parents se dévoilèrent, sortant du mur.

"Pourquoi es-tu si triste..."

"N'en parle pas, je t'en prie!" Lui souffla Fred en passant devant lui.

Esteban resta un instant interdit puis attrapa ses bagages et les monta dans le compartiment le plus proche et vide. Fred vint l'aider avant de dire au revoir à ses parents et de monter définitivement dans le wagon.

"Cela te dérangerait qu'on reste juste tous les deux, ici?" Lui demanda le jeune homme.

Ban fût surpris de cette question mais ne laissa rien paraître et hocha la tête d'un air maussade.

Et Fred envoya ses deux frères dans un compartiment à part, avec ce qui semblait des première année, tout comme eux.

"Je suis désolé pour Harry, mais il devra supporter Stefan pendant le voyage. Moi, je n'en peux plus! J'ai besoin de me relaxer... avant d'entrer en enfer..."

Il avait murmuré la dernière partie de sa phrase mais Esteban avait très bien entendu.

"Tu ne veux pas y retourner... Est-ce si terrible?"

Les deux garçons n'avaient pas remarqué que le train était parti et le plus vieux s'en voulu de ne pas avoir fais de signes d'adieu à ses parents.

"Non... Cela dépend des gens que tu rencontres, de la maison dans laquelle tu vas..."

"Et tu es dans laquelle?"

"En y pensant, il va falloir que les deux autres gardent mon secret aussi... Je suis à Serpentard... Mais mes parents..."

"Pensent que tu es à Gryffondor! Pourquoi leur as-tu mentis?"

Fred jeta au jeune homme un regard apeuré et anéanti.

"Comment..."

"Rien. J'ai beaucoup... de réflexion et de rapidité, d'après mon père."

"C'est pire que ça! Tu ne vas rien dire... n'est-ce pas?" Supplia le jeune homme.

Esteban le regarda droit dans les yeux et lui dit:

"A mon avis, ma place va être à Serpentard. J'ai beaucoup d'esprit et je veux faire honneur à mon père! Je veux être le meilleur!"

"Oui, tu as le profil type du Serpentard! C'était mon obsession dès que je suis monté dans ce train. Et c'est pour cela que j'ai atterri dans la maison Serpentard après beaucoup d'hésitation de la part du Choixpeau."

"Tu aurai dû aller à Gryffondor. Tu es persécuté par les fidèles à Voldemort n'est-ce pas?"

"T'es tellement vivace que c'en est effrayant!" S'exclama Fred.

"Je sais, je fais le même effet sur mon père."

"Tu ne parles que de ton père. Et ta mère?"

"Ma mère? Très souvent absente. Trop souvent," répondit évasivement le jeune garçon.

Ils discutèrent ainsi durant le début du voyage. Il y eut un intermède lorsque Harry vint se plaindre en larmes du comportement abject de son frère, suivit du dit emmerdeur. Fred en profita pour leur parler de son secret et dû soudoyer Stefan pour avoir sa parole en marmonnant à Esteban un "Il finira à Serpentard lui, c'est sûr!" Les deux petits Weasley finirent par élire domicile dans le compartiment.

Esteban, lui, pensait à la parole qu'il aurait dû donner à Fred et qu'il avait évité. Il y avait toujours un intérêt à ne jamais promettre. Et il pourrait s'en servir un jour, peut-être. Il avait très envi de faire cette promesse, mas il savait que la vie serait dure à Serpentard si il y tombait. Mieux valait faire attention à tout. Son père l'avait prévenu. Il devait éviter de n'importe quelle façon d'avoir des ennuies.

C'est alors que la porte de leur wagon s'ouvrit d'un coup, laissant apparaître un petit groupe de cinq personnes, les habits de Poudlard déjà revêtis.

Esteban remarqua aussitôt le teint blafard qu'avait prit Fred et il remarqua enfin l'insigne de Serpentard sur le premier garçon qui était entré. Grand, des muscles et de la graisse froissant ses vêtements, il ressemblait plus à une grosse bête tel un sanglier qu'à autre chose.

"Weas...laid!" dit avec satisfaction celui-ci, ne laissant aucun équivoque quant à la dernière syllabe utilisé: son visage s'était transformé de dégoût.

"McNair," répondit le concerné en se levant essayant d'afficher une détermination et une assurance qu'Esteban doutait qu'il posséda.

Le petit Harry et Stefan s'étaient reculés.

"Oh mais dîtes-moi," commença avec suffisance d'une voix haut perché et ironique le dénommé McNair, "tu ramènes ta petite famille avec toi?"

Fred se mit aussitôt entre les cinq Serpentard et ses deux frères.

"Tu ne t'approches pas d'eux! Tu ne les touches pas! Sinon, tu le regretteras!"

Et cette fois la voix du jeune homme était agressive.

Mais il suffit d'un...

"Et tu feras quoi?"

... et Fred Weasley se dégonfla.

McNair suivit de ses quatre acolytes firent quelques pas en plus vers les trois frères. Esteban décida d'intervenir.

"Sincèrement, on ne pourrait pas faire ça plus tard? J'ai envie de dormir. Le spectacle m'aurait bien plu, mais là c'est mon compartiment et (il bailla consciencieusement) j'ai vraiment sommeil."

Il avait été tellement convaincant que tout le monde le regardait à présent, interdits.

"Et tu es?" Demanda sarcastiquement McNair.

"Blackwisdom."

Un silence tomba dans le compartiment avant que celui qui semblait le leader ne se recule pour se mettre à la hauteur de Ban. Pour cela il fût obliger de pousser des épaules ceux qui étaient entrer derrière lui, ce qui valut une superbe chute à l'un d'eux. Un sourire sardonique apparût sur les lèvres du jeune homme.

"Ca te fait rire?" Demanda McNair avec hargne.

"Oui, assez. Quelqu'un qui tombe d'une manière aussi stupide, c'est toujours assez débile pour me faire rire."

"Il te faut peu."

"Très peu."

Le jeune Malfoy répondait tellement vite et tellement calmement qu'il sentait que son interlocuteur se sentait de plus en plus mal à l'aise.

"As-tu une idée de la maison où tu vas séjourner à Poudlard?"

"Serpentard," répondit-il aussitôt, ses yeux se mettant à briller de machiavélisme.

"Je n'sais pas encore si l'on va bien s'entendre."

"Moi je n'en doute pas! Bon, est-ce que je vais avoir le droit de dormir maintenant? Ca m'épuise de parler autant!"

"Tu es vraiment peu loquace."

"Je sais, au revoir!"

Et il se leva et poussa sans ménagement tous les Serpentard hors du wagon. Il entendit des sons étouffés de nouvelles chutes mais n'y prêta aucune attention.

"Tu lui as fais croire que tu deviendrais son ami!" S'insurgea Fred en s'asseyant quelque peu soulager mais assez contrarier.

Harry et Stefan paraissaient effrayés.

"Et alors? Qu'est-ce qui pourrait m'en empêcher?"

La réponse fût tellement rhétorique et vraie que le jeune Weasley n'osa y répondre, se contentant de baisser les yeux.

Esteban se leva, vérifia qu'il n'y avait plus personne dehors et ouvrit la porte du compartiment. Avant de sortir il lança pour dernière réplique:

"Si tu te soumets, si tu te laisses ainsi faire, alors jamais tu ne survivras. C'est la loi du plus fort. C'est à toi de décider: vivre... ou mourir. "

Et il referma brusquement la porte.

Pendant plusieurs minutes il longea les couloirs en réfléchissant. Pour une première rencontre, c'était plutôt réussi! A son avis, il avait réussi à la fois à garder un semblant de contact avec Fred Weasley et à en créer un nouveau avec ce McNair, Mangemort ou fils, à n'en pas douter!

Il n'aimait pas trop ce double jeu, mais il avait prit l'habitude de la répartit avec un père comme Draco. Peut-être qu'il n'était pas souvent là, mais lorsqu'il l'était, c'était un travail à temps plein! Petites remontrances par ci, mots aigres doux par là, insulte pour réaction, geste arrêté pour réponse directe... Il s'était toujours laissé avoir et avait forgé un double caractère qu'il commençait à contrôler: l'enfant abandonner et triste, qui avait besoin d'amour de tendresse, ce qu'il pensait être le "vrai" lui, et l'autre partie sarcastique et impassible, pour mieux se cacher. Et il commençait à comprendre à quel point il ressemblait à son père! Rien qu'en y réfléchissant quelques secondes il pouvait se rendre compte de cela. Bien que Draco Malfoy, fils de Mangemort, battu et éduquer comme un objet de tuerie soit différent de lui qui n'avait pas été éduqué du tout! Et n'avait pas été battu... Mais ce cache-cache de caractère s'était imprégné en lui tout comme il l'avait été en son père. Et en cela, leur ressemblance était quasiment flagrante pour lui.

Après quelques temps il remarqua que la plupart des personnes qui vagabondaient dans le train étaient habillés avec les capes et habits de Poudlard. Il pensa qu'il serait temps pour lui aussi de s'habiller...

Soupirant il regagna le wagon des Weasley, s'habilla silencieusement sous les regards des trois frères et ressortit. Il fut étonné de remarquer qu'aucune atmosphère de rébellion n'avait imprégné le compartiment. Rien. Ils n'avaient rien, aucune animosité n'avait transparût entre eux... Un bon point! Peut-être arriveraient-ils à se comprendre un jour?

Il reprit le même chemin que précédemment et se retrouva dans le même coin sombre et silencieux. Le calme lui faisait du bien. Il était habitué au silence et tout ce bruit et cette activité le mettaient mal à l'aise.

"Tiens tu n'es plus avec l'autre fils à papa?" Lui demanda une voix froide.

"Pourquoi j'aurais besoin d'être avec quelqu'un?" Rétorqua-t-il bien que pris au dépourvu.

"Oui, exact..."

Il y eut un silence qui ne parût affecté aucun des deux garçons, puis:

"Tu me plais bien! Alexandre McNair."

Il lui tendit la main aussitôt.

"Esteban Blackwisdom," répondit le jeune Malfoy tout en serrant la main de son interlocuteur.

"Comme ça tu as décidé d'aller à Serpentard. Néanmoins tu n'as pas l'air d'avoir onze ans. Tu parais plus vieux."

"Je les ai pourtant. C'est ma première année en sorcellerie. Et oui, j'ai décidé d'aller à Serpentard."

"Pourquoi?"

"Par ce que."

"Tu sais qu'il faudra que tu choisisses ton clan. Celui des plus forts et des maîtres. Ou celui des faibles et des soumis."

"Et si je ne choisis aucun des deux?"

"Il n'y a aucune alternative! Tu ferais pourtant un très bon Mangemort."

"Je n'ai aucun doute là-dessus, je sais très bien que je serais le meilleur!"

"Le meilleur?"

"Oui, le meilleur."

"Bien, j'espère pour toi que tu seras le meilleur des meilleurs... Si tu veux survivre. Salut! "

McNair disparût rapidement de la vue du jeune garçon et quelques minutes plus tard, la gare de Pré-au-Lard apparût, lumineuse dans la noirceur du temps peu clément de fin de journée.

Dans l'agitation, alors qu'ils descendaient tous du train, Esteban était à nouveau en pleine réflexion. Ce McNair était imprévisible et lui plaisait pour sa répartie. Il n'était pas aussi doué que Ban aurait pu le souhaiter mais paraissait tout de même intéressant.

"Les Première Année! Par ici s'il vous plaît! " Cria une voix qui le sortit de sa torpeur. "Suivez-moi! "

Il se reconnu dans les Première Année après une réflexion de plusieurs secondes. Il était désormais un sorcier de premier cycle au collège Poudlard, pour sa première année!

Il s'approcha de la voix tonitruante qui continuait à appeler "les première année" avec force. Lorsqu'il vit le demi géant, il ne pu retenir un petit cri de dégoût. Excepté sa taille phénoménal qui le faisait ressembler de près à un monstre, il lui manquait une main et une large cicatrice coulait de sa mâchoire jusque dans sa chevelure et séparait ses cheveux en une étrange frange blanchâtre. Voilà, c'était la guerre. Et son père avait permis cela. La balafre de l'homme qui l'avait accompagné, Ron, était déjà étonnante et recelait les douleurs et les combats de la guerre. Ce que portait ce nouvel homme inconnu était bien pire. C'était presque la mort...

Je réfléchis trop pour mon propre bien..., se dit le jeune homme en soupirant, une main sur sa figure.

Il releva un visage serein mais légèrement sombre, et suivit la file des élèves en silence. Mieux valait qu'il ne se fasse pas remarquer.

"Hé, Estéban! " S'écria une voix derrière lui.

Avant qu'il ne se soit retourné, il vit apparaître à ses côtés les deux frères Weasley. Il fût un peu désappointé de cette apparition mais évita qu'une quelconque émotion transparaisse. Il ne dit pas un mot et les deux garçons à ses côtés firent de même, se jetant des regards curieux.

Ils embarquèrent dans de petites barques sous les instructions du géant et un défilée de ses petits bateaux se fit, les conduisant silencieusement vers leur demeure pour maintenant sept ans.

Des murmures s'échappaient d'un peu partout et Esteban se sentit étranger à tout cela. Il n'avait de toute façon aucune envie de se mettre à raconter que "son cher petit rat s'était échappé de sa poche pour courir se cacher dans les culottes de grand-maman"... Pitoyable!

Enfin quelqu'un poussa une exclamation et se fût un concert d'exclamation puis un silence émerveillé: le château apparaissait!

Esteban profita avec délectation de ce silence et de la vue qui s'offrait peu à peu à lui. Il n'aurait jamais imaginé plus mystérieux et immense château que ce qui se détachait du sol pour monter vers le ciel dans un entrelacs de tours, donjons et fenêtres! Quelques lumières filtraient créant des ombres mouvantes et sifflantes tout autour du bâtiment.

"Bienvenue à Poudlard, " souffla le demi géant.

Et tout le monde pu l'entendre et distinguer l'émotion qui se dégageait de sa voix.

A voir ses marques, il vient à peine de les récolter... Peut-être pensait-il ne jamais revoir son château... Ce serait compréhensible...

Ils fixèrent tous avec admiration le Collège de Sorcellerie de Grande Bretagne jusqu'à les embarcations touchent enfin le sol et qu'ils descendent dans un bourdonnement de paroles incessantes pleines d'émotions. Esteban avançait, lui, silencieusement, accompagnés de Harry et Stefan qui discutaient eux aussi avec animation.

"Tu as vu? C'est immense! " s'exclamait Stefan avec emphase.

"Oui et...magique! " renchérissait Harry avec enthousiasme.

Ils arrivèrent devant une gigantesque porte que poussa le demi géant de sa seule main valide. Devant eux s'étalèrent des culoirs multiples et largement éclairés. L'homme les guida à travers un labyrinthe certain, montant toujours plus haut dans les étages puis ils arrivèrent enfin devant une porte un petit peu plus petite que la précédente où ils s'arrêtèrent.

Après quelques instants de chahut, une femme au visage émacié et ridée apparût. Avec son chignon et ses lunettes elle paraissait très sévère. Pourtant ce fût d'une voix profonde et plutôt douce qu'elle s'adressa à eux:

"Bonsoir et bienvenue à Poudlard, chers élèves. Mon nom est Minerva McGonnagall et celui qui vous a servit de guide est notre professeur de Soins aux Créatures Magiques, Rubéus Hagrid. "

Quelques rires sardoniques se firent entendre et s'arrêtèrent avant que quiconque ne soit démasqué. La voix de McGonnagall se fit un peu moins bienveillante:

"Vous allez entrer en rang et en silence dans la Grande Salle. Maintenant suivez-moi. "

Dans un silence pesant, les première année entrèrent dans la Grande Salle qui elle, était plutôt bruyante. Eblouis, Esteban porta son regard tout autour de lui. Tout était fabuleux, dans des couleurs prononcées, grand, le plafond était lui aussi magnifique mais il ne paraissait pas naturel.

Enfin, après une lente marche jusqu'à une estrade derrière lequel se tenait les professeurs, ils s'arrêtèrent.

Eban leva son regard vers eux et les reconnu tous par les descriptions de son père et quelques photos. Il fût aussi vraiment ravi de voir le professeur Snape qui lui fit un infime signe avant de se désintéressé entièrement de lui. Ce simple hochement de tête rapide et imperceptible le fit sourire de bonheur: il ne l'avait pas oublié!

Il passa son regard du professeur de potion à celui des Sortilèges et Enchantements, le minuscule Flitwick, puis ce fût Hagrid et un étrange personnage moins vieux que les autres qui était sans doute le professeur Ettorres, enseignant de la Défense Contre les Forces du Mal depuis cinq années. Quand il arriva à Dumbledor, il ne pu s'empêcher de le dévisager. Il fût surpris d'intercepter un léger sourire du vieil homme dans sa direction. Il fit défiler la suite de la table rapidement. Tout s'était passé en quelques secondes, une rapide analyse.

Il regarda le professeur McGonnagall qui s'était dirigée vers un coin prendre un petit tabouret à trois pieds et un vieux morceau de tissu. Elle posa le tout au milieu de l'estrade et s'écarta. Esteban se rendit alors compte que ce morceau de tissu était un chapeau. Et il évita de sursauter quand un trou béant apparût sur celui-ci, près du bord. Un silence absolu se fit aussitôt dans la salle parmi les élèves attablés, forçant les première année à faire de même, regardant avec attention ce qui allait se passer.

Choixpeau, je suis

Présent depuis des décennies

Pour vous aider à grandir

Où ? Je vais vous le dire.

Godric Gryffondor, Salazar Serpentard

Sont deux sorciers de pouvoirs rares

Accompagnés dans les règles

Par Helga Poufsouffle et Rowena Serdaigle.

Grâce à quatre sorciers fabuleux

Est apparût le Choixpeau miraculeux,

Celui qui sait qui tu es

Celui qui te dira où tu es.

C'est à Poufsouffle que je te conduis

Si comme Helga, ton pouvoir est chéri

Par l'amitié, la fidélité et le sort.

Je t'emmène à Gryffondor

Le plus hardi des professeurs

Si tu as courage, force et honneur.

Serpentard saura t'accueillir

Si la ruse et l'envie sont tes amies,

Et l'ambition ton aimée.

Serdaigle saura te guidée

Si tu aimes le labeur

Le travail, l'ardeur.

Pour cette nouvelle année

Je voudrais rajouter,

Que la guerre continue

Et que l'union tant attendue

Ne saura peut-être jamais se montrer.

Mais l'espoir existe toujours, et pour l'heure

Comptons tous sur nous et sur Harry Potter.

Eban était abasourdis par autant de clairvoyance. « L'union fait la force », c'était bien ce qu'il sous-entendait. Mais loin était le fond du tunnel où apparaîtrait une esquisse de compréhension entre Serpentard et les autres maisons.

"Bien. Quand je vous appellerais, vous viendrez vous asseoir sur le tabouret et je poserais le Choixpeau sur votre tête, " dit le professeur McGonnagall tout en montrant le chapeau qu'elle tenait d'une main, l'autre occupée avec une liste.

Elle jeta un regard aux élèves puis commença à les appeler un par un.

"Aman Laetitia. "

La première jeune fille s'avança et glissa ses fesses sur le tabouret pour s'asseoir. Le professeur de Métamorphose posa doucement le Choixpeau sur sa tête. Il y eut un instant de réflexion, un instant de silence complet, puis :

GRYFFONDOR !

C'était ce Choixpeau qui avait crié. Des applaudissements sortirent avec bruits et fracas de la table des rouge et or, les Gryffondor.

Esteban était enjoué par tout ce chahut. Ca le changeait du calme dont il avait l'habitude mais ça lui paraissait tellement attrayant ! Il regardait sa camarade se dirigé vers sa table quand il entendit :

Blackwisdom Esteban.

Il eut un instant de réflexion avant de se décider que oui, c'était bel et bien lui que l'on appelait. Il s'avança alors avec prudence avec un sourire crispé mais l'air sûr. Il s'assied sur le petit tabouret sans un bruit, calmement. Tout n'est qu'apparence, se disait-il en tentant de paraître le plus à l'aise possible. L'apparence, Esteban.

Il sentit qu'on commençait à déposer quelque chose de lisse et de léger sur sa tête quand il entendit distinctement :

"Hm, je vois, pas de doute, SERPENTARD ! "

Sa avait été si rapide qu'il en cligna des yeux. Il se leva et entendit avec quelques instants de retard que c'était lui qu'on applaudissait et sur lequel on criait alors qu'il rejoignait sa maison. Il en frissonna légèrement. En s'asseyant au hasard, son regard dériva sur la table des professeurs et s'arrêta pendant quelques secondes sur son directeur de maison qui lui sourit franchement une lueur d'espièglerie et de fierté sur son visage. Il hocha doucement la tête de son côté puis reporta une attention dérisoire au reste de la Répartition.

Esteban n'eut même pas le temps de se retourner complètement face à sa table que quelqu'un lui chuchota :

"Bravo, tu avais raison. Serpentard a l'air de tout à fait te convenir. Mais jusqu'à quand sera-t-elle ta Maison ? "

Esteban ne fit pas mine de s'intéresser à celui qui venait de lui parler à l'oreille de façon discrète mais il agrippa le poignet du garçon assied à ses côtés et le serra brièvement en signe de reconnaissance. Alors qu'il fixait les élèves qui se succédaient sur le tabouret, il ouvrit faiblement sa bouche pour lancer un imperceptible son qu'Alexandre McNair fût le seul à entendre en retour :

"Ta gueule McNair. "

Il sentit plus qu'il ne vit le sourire du jeune homme face au défi. Celui-ci avait hâte de commencer le petit jeu du chat et de la souris cette année ! Ca allait être plutôt intéressant !

Les deux Serpentard reportèrent leur attention sur la Répartition et Esteban écouta avec plaisir et participa aux rires, aux applaudissements et aux huées avec joie. Il rie beaucoup et tout le monde sembla de parfaite humeur. Il vit les frères Weasley acceptés à la Maison Gryffondor, contre toute attente! Même Stefan.

Beaucoup, dans sa Maison portait ce soir-là au visage un regard plutôt cynique comme si cette soirée n'était que l'intermède, la journée ensoleillée qui précédait toujours une tempête ! Mais il n'y prêta pas beaucoup attention et savoura avec délice de pouvoir discuter et écouter des personnes de son âge ou plus.

"Mon père s'appelle Vincent Crabbe. "

"Ah, Crabbe ! Je suis content de te voir parmi nous ! " s'écria McNair avec un sourire. "Tu vas t'éclater tu vas voir ! "

"Je n'en doute pas ! Serpentard est la maison des entourloupes et de la ruse ! Je me sens déjà à mon aise. "

Esteban ne fût pas surpris de les voir se regarder avec perfidie. L'année commençait et ils savaient que beaucoup d'entre eux ne s'attendaient à rien de bien méchant dans leur maison. C'était sans compter les fidèles de Voldemort qui allaient s'en donner à cœur joie tant qu'ils ne seraient pas découverts.

Il finit son repas en silence, observant plus que participant. Il absorba le plus de renseignements possibles. Tout était utile et rien ne méritait d'être mis à l'écart. Pas les mots, ni les gestes, pas même les regards ni les grognements.

Dumbledor avait fait un discours ennuyeux et Esteban n'avait pas pris la peine de l'écouter. On répétait toujours la même chose. Le vieux directeur n'avait qu'une chose de différent en comparaison des autres adultes : il respectait les enfants et leur parlaient pour la plupart en adulte. Il ne cachait pas grand-chose. Esteban se rendait compte de tout cela sans même y réfléchir. C'était évidant ! Il suffisait de le regarder parler. Pas même besoin de l'écouter. Ses gestes, les brasier de ses yeux, sa bouche frémissante à chaque mot…

Quand le repas fût fini il suivit avec docilité les autres première année et enregistra le mot de passe du trimestre : « Bombabouse ».

Il fût émerveillé de la décoration de sa Maison. Vert et argent étaient des couleurs qui s'harmonisaient parfaitement et qui lui plaisaient énormément. Et il fût ravi de voir qu'autant de Mangemorts que de sorcier contre Voldemort peuplaient son dortoir.

Rien ne l'avait pourtant préparé à ce qu'il se passa une semaine après la rentrée. Tout avait pourtant bien commencé. Les cours s'étaient enchaînés, n'arrivant pourtant pas à étancher la soif d'apprendre du jeune Blackwisdom qui passait avec joie ces soirées à travailler puis à flâner dans les couloirs jusqu'au couvre-feu.

Les cours de potions étaient un réel plaisir. Il était mis en valeur comme jamais auparavant il n'aurait espéré l'être ! Severus Rogue s'était aperçu qu'il connaissait bien plus qu'il ne montrait. Esteban passait de longues heures à lire ses livres de cours avant de s'endormir. Il n'était pas habitué à dormir autant que tous les autres. Six heures de sommeil lui suffisaient largement !

Il lui fallut cette première semaine pour dévorer les livres de ses trois cours préférés : les Potions, la Défense Contre les Forces du Mal et Histoire de la Magie. Ses camarades de dortoir en étaient presque écoeurés ; Esteban était insatiable et en demandait plus à chaque fois ! Jusqu'où irait-il ? C'était une nouvelle « Hermione Granger » qui venait d'apparaître ?

Il avait peu discuté avec Fred. Il s'évertuait à garder contact avec tous les élèves, qu'ils soient pour Voldemort ou pour Harry Potter.

Puis ce fut le lundi. Ce début de semaine commença par un cri de terreur venant du lit voisin d'Esteban. Il se leva en sursaut tournant la tête vers ce cri. Et le garçon continua de crier, rejetant ses couvertures dans la pénombre pendant que quelqu'un refermait la porte du dortoir, comme pu le constater le jeune Blackwisdom.

Esteban n'attendit pas un instant de plus et il bouscula le garçon qui criait encore, terrifié, et alluma la lumière. Une respiration saccadée répondit à l'éclairage puis des grognements :

"Mais qu'est-ce qui se passe ? "

"Pourquoi y a quelqu'un qui crie comme ça ? "

"C'est quoi ce vacarme ? "

"Eteignez la lumière ! "

Tout le monde était réveillé. Esteban jeta un coup d'œil au garçon toujours pétrifié par terre. Il ne bougea pas et demanda d'une voix neutre :

"Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Ils ont fais quoi ? "

"Ils ? Qui ça ils ? " demanda une voix pâteuse mais ironique. C'était le jeune Crabbe.

"Quelqu'un à refermer la porte il y a quelques instants, et comme tout le monde est là, je suppose que les offensives commencent. Allez, dis-nous ce qu'ils ont foutu dans ton lit ? "

Il pointa le lit du doigt où une petite forme bougeait frénétiquement sous les draps.

"Je sais pas… Je sais pas…," répondit frénétiquement le garçon. "Je crois que c'est une araignée… Mais je sais pas, je sais pas… ! "

Esteban soupira, s'approcha du lit, baguette en main, et dévoila l'animal. La mygale poser sur le matelas s'arrêta aussitôt de bouger. Esteban n'attendit pas plus de quelques instants avant de la faire léviter. Va falloir que j'apprenne d'autres sorts à mon avis, pour ma sécurité.

"Quelqu'un aurait-il un sac ? "

Tout le monde bougea d'un même mouvement après être rester pétrifier face à l'énorme araignée qui à ce moment se débattait de ses pattes poilus et élimés dans les airs. Enfin un sac lui fut donné. Et il jeta un sort de durcissement de la matière, lu dans son manuel de métamorphose qu'il venait à peine de commencer.

Il mit l'araignée à l'intérieur, referma le sac et le porta du bout des doigts. Si le sac était transpercé il aima l'idée d'éviter la morsure. La mort ne lui plaisait pas assez pour s'en approcher ainsi !

Avant de passer la porte, il dit à l'assemblée qui commençait à gigoter nerveusement.

"Ce n'était que la première bataille. Tu as perdu. Ne passe pas trop pour un lâche ou tu le deviendras vraiment. Tu es ici par ce que tu es rusé ! Sers-t-en ! "

Puis il sortit. Il croisa McNair et lui sourit. Quand il s'approcha de sa table celui-ci l'apostropha en chuchotant :

"Le réveil a été dur ? "

"Ca aurait pu être mieux… Mais une bataille de perdu ne veut pas dire que la guerre est finit. Ca ne fait que commencer ! "

Alexandre sourit avec cynisme, passant sa langue sur ses lèvres avec délectation.

"Oui, ça ne fait que commencer…"

Il se séparèrent comme si de rien n'était. Personne n'avait fait attention à leur échange et McNair disparût après avoir légèrement poussé le sac que tenait Esteban vers le porteur.

Le jeune homme continua donc sa route et se dirigea vers le bureau de Severus Rogue. Lui devait pouvoir trouver de quoi faire de cette bestiole ! Et puis il était le plus à même de comprendre les problèmes intérieurs de la Maison de Serpentard. Sa Maison.

Il marcha silencieusement dans les couloirs vides à cette heure, vêtu en tout et pour tout de son pyjama, le sac de laraignée dans une main, le bras tendu à l'écart de son corps. Il arriva enfin après quelques instants au bureau de son professeur et toqua. Il ne s'était pas attendu à une réponse. Mais quelqu'un lui intima l'ordre d'entrer. Il poussa donc la porte et entra.

Severus parût surprit de le voir.

"Fermez la porte. "

Esteban obéit docilement.

"Qu'y a-t-il Esteban ? "

Le garçon, tout en s'avançant vers le bureau professoral, leva légèrement le bras où pendait le sac.

"Le premier cadeau de l'année. C'est un gars de mon dortoir qui vient de se le voir offrir, Mikaël Galdwin. C'est une mygale. "

Les yeux du professeur s'écarquillèrent légèrement puis il soupira.

"Ca commence déjà…"

"Moi je me demandais quand est-ce que ça allait commencer ! J'avais hâte de voir un peu de quoi ils étaient capables… et je suis bien déçu ! "

"A quoi t'attendais-tu ? " demanda son professeur, le regard dur.

"Je n'sais pas. Mais pas à ça. Tenez, je vous l'ai apporté. J'ai pensé qu'elle vous servirait plus qu'à quelque autre personne. "

Il tendit le sac à Rogue et celui-ci le prit, l'ouvrit et jeta un sort à l'intérieur puis ressortit la créature inerte.

"Bien. Merci. "

"Vous devriez vérifier tous les soirs que rien ne traîne. Je ne me sens pas menacé ! Ce Galdwin est un garçon bien faible ! Sans une force de caractère, il va se faire détruire. "

"Tu es trop pessimiste. Bien trop noir pour ton âge. Et beaucoup trop réfléchis. "

"Ca c'est ma vie. Moi je ne me laisserais pas marcher sur les pieds ! Je vais plutôt m'amuser ! Ce jeu me plaît ! "

Un sourire lubrique apparût sur ses lèvres.

"Et pourquoi te plaît-il ? " demanda le professeur de Potion d'une voix froide.

"Par ce que je vais pouvoir me mesurer aux plus grands ! Prendre une place que personne n'a encore convoité : celle du blanc, de l'arbitre, du neutre et de l'entremetteur. Celui qui pourra parler à tous. "

Ca lui paraissait un peu gros comme projet mais il fallait bien cela pour le motiver ! Rogue le regarda nerveusement puis :

"Tu rêves petit ! "

"Ca fait longtemps que je ne parle plus de mes rêves. "

"Tu vas te faire tuer. "

"Non, je n'en ai aucune envie. Trop jeune pour ça. "

"Tout peut arriver ! Ton ambition est bien trop grande ! "

"C'est bien le trait de caractère Serpentard, non ? Alors j'ai tout pour réussir. "

Et Esteban laissa son professeur à son bureau, le regard toujours perplexe. Il était fier de lui. Il venait d'avouer haut et fort ces buts et il se sentait plus encore de détermination face à cela à présent.

Les mois passèrent, se succédèrent, apportant de plus en plus de fraîcheur au sein du château qui se faisait de plus en plus sinistre pour beaucoup de Serpentard. Les attaques ne s'arrêtaient plus. L'infirmière ne comptait plus le nombre des étudiants vert et argent qu'elle acceptait dans son antre. Le nombre d'élèves durant les heures de cours baissait et n'atteignaient jamais plus de cinq étudiants de la Maison Serpentard. Esteban évitait toutes les embûches. Il se couchait à présent un peu plutôt et gardait un sommeil léger. Il avait prit en flagrant délit l'un des fidèle et avait retourner le sort Serpensortia à son attaquant. Depuis, on le laissait dormir en paix. Mais rien ne lui certifiait que se serait ainsi jusqu'à la fin de l'année. Il continuait donc de faire attention à lui de jour comme de nuit.

Pendant la journée les embûches étaient nombreuses et éparses. Un jambencoton faisait tomber un élève. Qu'il s'étale face à tous les autres, ou qu'il dévale dangereusement les escaliers, tout revenait au même. Il se faisait piétiner d'une façon ou d'une autre. Un jour, Esteban avait échappé de justesse à un Impedimenta qui avait touché un des acolytes du lanceur. Ils étaient alors trois à avoir préparer leur coup. Trois cinquième année. Celui qui avait été touché avait été désigné pour faire diversion. Malheureusement il s'était trahit en regardant derrière Esteban. Et Esteban, Merlin savait comment, s'était sentit démuni et visé. Il s'était mis de côté juste à temps et le sort s'était précipité sur son interlocuteur de quelques instants. Puis les deux autres s'étaient énervés sur lui, le traitant tout d'abord de tous les noms puis lui lançant des sortilèges. Mais aucun des sorts n'atteignit sa cible. Sentant la tension monté et les mains se levés armés des baguettes, Esteban s'était précipité vers eux et avait murmuré un sort de désarmement. Il avait remercié intérieurement son Ange Gardien de lui avoir donné une envie insatiable de s'instruire qui lui avait permis d'en connaître un rayon sur la Défense. C'était d'ailleurs une matière très intéressante instruite par un professeur bien plus que compétant.

Tout se passait donc de la plus normal des façons qu'il se pouvait. Esteban était devenu la cible à atteindre jusqu'à ce qu'un jour tout s'arrête. Il était presque Noël, alors. Il était sûr qu'à un moment donné il se ferait bien avoir… Mais non, tout disparût, le laissant bien plus sur ses gardes.

McNair, une journée avant le départ en vacance vint lui parler en personne, le prenant à part en parlant assez fort pour que tout le monde puisse remarquer qu'il demandait à le voir, lui. Esteban en fût surpris. Leurs échanges avaient toujours étés discrets ! Mais il comprit bien vite le pourquoi du comment :

"Je voudrais que tu m'accompagnes pendant les vacances. Quelqu'un voudrait te rencontrer. "

Il avait tellement appuyer sur ce quelqu'un que le jeune Blackwisdom ne douta pas un seul instant à qui il faisait allusion.

"Désolé ça ne m'intéresse pas. J'ai déjà quelque chose de prévu, Alex ! "

Ils en étaient venus à une familiarité qui frisait l'hypocrisie.

"Il voudra tout savoir de toi, même si tu n'es pas là. Tu es arrivé jusqu'à ses oreilles, tu n'as aucune chance. Qu'est-ce que t'as prévu ? "

"Rien justement. Et ça me plaît comme ça ! "

"Ok ! Alors à la rentrée Ban ! J'espère que tu seras toujours prêt à…jouer. "

"T'inquiète pas ! Toujours près à ça moi. Mais ça devient bien ennuyant ! Personne ne m'a rien fait depuis…"

"Depuis que je leur ai ordonné l'arrêt des représailles envers toi…"

"Pourquoi ? "

"Pour deux raisons…"

"Laisse-moi deviner ! Je fais plus de dégât à moi tout seul que tous les autres réunis ? (McNair hocha la tête, légèrement surpris) et cette face de serpent ne veut plus qu'on me touche pour que je sois entièrement à lui ? "

"Ne le traite pas comme ça ! "

"Je ne le traite pas. Ce n'est qu'une constatation, " répondit Eban d'une voix calme.

Les poings du garçon de cinquième année tremblèrent.

"Et toi non plus tu n'as aucun droit sur moi, remarqua-t-il à nouveau, en voyant les efforts d'Alexandre pour se contenir. Génial ! Je m'ennuie ! Ce con vient de me priver de mon passe-temps ! "

"Il en a trop appris. S'il ne peut pas te rencontrer ces vacances, il trouvera bien un autre moyen ! "

Puis McNair partit, moitié furieux, moitié déçu et appréhensif. De toute évidence il allait recevoir une jolie correction pour son absence. Pas d'Esteban Blackwisdom ? Alors des Doloris en compensation !

Noël arriva bien vite. Il ne resta plus que quelques élèves dans chacune des Maisons. Le château paraissait vide ainsi.

Au matin du fameux jour, il ouvrit fébrilement ses paquets. Deux pour être exact. L'un de son père et l'autre… ? Il ne savait vraiment pas !

Draco lui avait envoyé un pendentif. Le dessin gravé dans le bois lui disait quelque chose mais rien de précis. Il sortit de l'enveloppe la lettre qui l'accompagnait.

Mon cher Esteban,

Je te souhaite un joyeux Noël !

Je suis désolé de ne pas pouvoir être là pour cela. J'espère que mon cadeau te plaira. C'est un talisman puissant que j'ai acheté dans l'Avenue des Embrumes.

J'ai appris des choses et je suis très inquiet. Fais attention à toi !

Ton père qui pense à toi.

Esteban n'avait jamais pensé que de simples mots lui couperaient ainsi le souffle. Il en frissonna. Draco n'avait pas vraiment signé, il devait essayer de se cacher. Mais il était touché par ce qu'avait écrit son père. Il ne l'avait jamais fait auparavant.

Le garçon attacha fébrilement le pendentif et sa chaîne autour de son cou et se regarda dans un miroir pas loin. Il sourit de fierté.

Enfin il passa au deuxième paquet. Il fut étonné quand il vit que celui-ci était de la part de… Severus Rogue ! Une nouvelle lettre accompagnait le présent :

Esteban,

Comme tu l'as sûrement vu, c'est une potion. Elle est très dangereuse et destructrice. En fait, elle sert à éloigner toute personne malsaine de soi pendant une dizaine d'heures à chaque gorgée. Tu en as donc pour quelques nuits. Prends en soin. Et ce cadeau a été permis grâce à toi. L'élément essentiel est le poison que contiennent les morsures de mygale.

Bon Noël,

Professeur Rogue.

Ces lettre étaient toutes deux dénués de grands sentiments mais renfermaient une signification beaucoup plus grande : la protection qu'elle créait. Avec ces deux cadeaux il était sous protection constante ! Ils le voulaient en sécurité, et ça plus que tout autre, lui signifiait l'attachement que les deux adultes avaient pour lui. Son père et l'ami de ce père.

Esteban se sentit tout d'un coup bien plus en sécurité qu'auparavant.