Bonjour! Oui, oui, il est bien là, présent à l'appel! Un peu tard en comparaison des updates que j'ai fais précédemment mais les vacances, ça prend énormément de temps, n'est-ce pas? Je me suis vraiment amusée en fait!
Oui, comme promis, la suite, le chapitre 8! J'espère que cette histoire vous plaît toujours
Disclaimer: L'univers d'Harry Potter appartient exclusivement à JK Rowling ainsi que beaucoup de personnages et noms. Le reste, surtout bien sûr l'histoire, m'appartiennent! Mais vous inquiétez pas, une razzia chez JKR est organisée dans l'ombre pour tout lui prendre, la nuit tombée! Nié hé!
Résumé: Draco Malfoy, 21ans, Mangemort de profession, fait une rencontre qui va changer sa vie. Et cette rencontre n'a qu'une année! Le bébé qui le sauvera de son Enfer... encore faut-il qu'il veuille bien le laisser vivre!
Spoiler: Ne prend en compte que les cinq premiers tome! J'ai beau avoir lu le sixième, cette fic est antérieur!
Rating: K+ pour des insinuations sur la mort, la torture, le viol...
Heureusement, la noirceur n'est qu'une partie de cette histoire. Donc beaucoup de douceur et d'amour paternel dans cette histoire.. Et qui sait, d'amour tout court?
Je rajoute que du YAOI est présent dans cette fic un peu partout, alors, même si c'est un peu tard, si une personne ne se sent pas à l'aise avec ceci, vade retro. J'ai prévenu, maintenant.
Mes éternels remerciements, oui, oui! Un gros merci à tous ceux qui prennent la peine de me laisser un mot d'encouragement! C'est très gentil et ça me fait énormément plaisir! Ca donne aussi une envie encore plus forte de continuer! Bientôt la fin...! Alors thank you so much for: Lunenoire, Ayuluna, Zaika, Paprika Star, Poisson Rouge et Yza
Vous avez aimé la fin du chapitre précédent? Vous allez adorer celle-là!
Résumé des chapitres précédents: Draco Malfoy, Mangemort, a pris sous son aile un bébé, Esteban Blackwisdom, qui a maintenant bien grandi. Celui-ci reçoit sa lettre de Poudlard et est invité à rentrer en 1ère année. Draco Malfoy prend alors rendez-vous avec Dumbledor (le plus aimablement possible, bien sûr) pour discuter de quelques "petits" problèmes. Il "perd ensuite les pédales" (seul moyen d'arriver à ses fins) et se voit offert quelques jours de congés par Voldemort, plus pâteux que jamais! Une petite visite de Snape entame une discussion sérieuse à propos d'Esteban puis après le départ du Professeur de potions, les deux Malfoys vont au Chemin de Traverse. Draco remarque alors bien plus vivement que jamais que... la guerre est là, et se met en tête de protéger son fils par tous les moyens! Esteban rentre donc à Poudlard, aussi froid que l'était son père à son âge, mais beaucoup plus intelligent et ambitieux (oui, oui, c'est possible!). Il rencontre un garçon, Alexandre McNaire, plus âgé que lui. Une guerre commence au sein même de la Maison Serpentard. Esteban en ait bien vite éloigné; Voldemort le veut et l'aura! Il est bien décidé à cela! Mais Esteban ne se laisse pas faire et finalement, dans un moment de faiblesse envers son ami (et plus si affinités), il dévoile alors sa véritable identité: Esteban Malfoy. Voldemort est mis au courant et puni Draco. Il donne ensuite l'autorisation de tuer Esteban, dans sa "grande bonté divine". Snape découvre le corps de Draco, sans souffle, devant chez lui...
Père d'Une Vie.
Chapitre 8: Un enfant suppliant et un père rageant.
"Pomfresh!" Hurla Severus Snape en poussant violemment la porte de l'infirmerie avec Draco Malfoy dans les bras. "Pomfresh!"
Un petit bruit se fit entendre, le froissement de tissus, puis une tête échevelée sortit de l'entrebâillement d'une porte annexe.
"Que se passe-t-il professeur Rogue? Que veut dire tout ce bruit? Vous allez réveiller mes malades."
Severus avait profité de tout ce temps pour allonger le blond sur un des lits. Il remarqua alors qu'il y avait bel et bien deux occupants dans l'infirmerie et qu'ils étaient réveillés. Tant pis!
"Je l'ai retrouvé il y a quelques minutes, il était presque mort. J'ai juste eu le temps de lui donner une potion pour maintenir un minimum son coeur en action. Il va mourir! Il faut faire quelque chose!"
L'infirmière se réveilla aussitôt. Elle s'approcha vivement de l'homme allongé, l'examina prudemment et finit par dire:
"Son rythme cardiaque est constant mais vraiment très faible. Il a trois ou quatre trous qu'il va falloir rebouché. Ce sont de minuscules plaies qui ont perforés son corps de part et d'autre... Mon Dieu...! Mais que lui ait-il arrivé! Il est dans un état! On dirait presque qu'il est mort! Et, si j'en crois les bleus au niveau de son bassin et ses fesses... Il s'est fait violer!"
"Le salaud!" Ragea Severus. "Je vais prévenir Dumbledore et le professeur Ettorres... Occupez-vous de lui du mieux que vous pouvez!"
"Et... puis-je savoir qui est-ce? "
"Vous ne le reconnaissez pas, Pompom? On n'en voit quand même pas tous les jours, de si jolis blondinets..."
"Ma... Malfoy!"
"Exact, madame. Bonne nuit."
Severus Snape fit demi-tour et sortit de l'infirmerie. Il se dirigea à grandes enjambées vers le bureau du Directeur, donna le mot de passe et entra. L'escalier en colimaçon l'emmena rapidement à sa destination et il ne fût pas surpris de voir le vieux Dumbledore, éveillé, à son bureau, près à l'écouter alors qu'il ouvrait la porte après avoir précipitamment frappé. Le professeur Ettorres était aussi présent. Depuis autant d'années, il ne fallait plus être étonné de rien.
"Alors, Severus, nous t'attendions," dit le vieux directeur.
"Qu'il sorte!" Répliqua ce dernier avec un geste véhément pour l'autre professeur.
Dumbledore eut un sourire amusé:
"Après autant de temps, vous n'avez pas beaucoup changé. Mais faîtes donc un effort, Severus. Harry Potter sera très intéressé je pense, n'est-ce pas?"
Il jeta un regard toujours rieur au Porfesseur de Défense Contre les Forces du Mal qui eut lui aussi un sourire, ses yeux verts brillants d'humour, avant de répondre:
"C'est exacte. Qu'est-il arrivé, Severus?"
Snape eut un mouvement rageur et s'assied sur le premier fauteuil qui l'accueillit. Ces deux-là! Il les détestait! Il les haïssait! Surtout Potter, bien sûr. Mais ils étaient devenus si proche, ils formaient un tout, un duo incomparable!
"Très bien!"
Le vieux professeur souffla un bon coup et commença:
"J'étais parti rejoindre Voldemort. Il m'avait appelé. Il m'a dit qu'il avait puni le Mangemort qui l'avait dupé depuis plus de dix ans. Je n'ai rien pu savoir de plus, mais je savais très bien que c'était Draco..."
"Draco... Draco Malfoy?" L'interrompit Potter.
"Oui, Draco Malfoy! Votre mémoire aurait-elle un certain problème moteur, Potter," demanda-t-il cyniquement. Puis il continua, légèrement nerveux:
" Ne m'interrompez plus, Potter... Voldemort a ensuite donné l'ordre qu'on le laisse partir, qu'il retrouverait sa place quand il serait guéri. Je l'ai donc chercher dans tout le château, les cachots, les chambres... Je suis tombé dans l'une d'elle: à moitié saccagée, du sang séché un peu partout. J'ai tout de suite compris ce qui s'était passé... et Pomfresh a confirmé mes soupçons."
"Qui étaient?..." demanda le professeur Dumbledore, avant que le plus jeune ne le fasse.
"Battu et violé."
"Violé!" S'exclama Potter, révulsé, les yeux écarquillés.
"Oui. J'ai fini par transplaner chez lui. Je l'ai trouvé devant sa porte. Je suis arrivé juste à temps. Je lui ai palpé son pouls, il s'est arrêté. Je lui ai fait avaler une potion pour l'empêcher de mourir bêtement et l'ait emmené ici..."
"Il est ici!"
"Oui, Potter, il est ici, laissez-le tranquille! Ne l'approchez pas, ne le touchez pas! Il est dans un état assez pitoyable sans que vous n'ayez fais quoi que ce soit."
Le regard dur et perçant de son ancien mentor fit baisser celui de Harry.
"Je ne lui voulais pas de mal..."
"Je suppose que vous savez pourquoi il a été ainsi traité," continua tranquillement Dumbledore, indifférent. "C'est ce secret qu'il garde depuis... 15 ans maintenant?"
"Oui, Monsieur."
"Bien. Nous allons aller le voir," déclara Dumbledor. "Potter, à 8heures précise, allez chercher le jeune Blackwisdom et emmenez-le à l'infirmerie, d'accord?"
"Hein, mais pourquoi..."
"Pas de mais. Va te coucher, nous avons assez parlé. Je te veux frais et dispo pour toute la semaine."
"Toute la semaine! Ainsi, examens de mon cher professeur n'est-ce pas? Je suis donc fin prêt?"
"Oui, tu l'es bien plus que je n'aurais espéré... Je serais là de toute façon."
"Bien, professeurs, bonne nuit."
"Bonne nuit," répondit Dumbledor. Severus garda le silence.
Le brouillard devant son regard se dissipa après quelques battements de cils. Que lui était-il arrivé? Ah...
Oui, la "punition" puis la véritable torture, et enfin l'abandon, l'inconscience... Pourquoi était-il encore en vie? Pourquoi?
Une image, brouillé, lu vint en mémoire, puis bien plus précise ensuite.
"...Ban..."
Il avait du mal à parler.
Esteban, Esteban, Esteban... Mon Dieu, pourvu qu'il ne lui soit rien arriver. Oh, Par Merlin! Qu'il soit bien vivant!
"Enfin réveillé, Malfoy..."
Cette voix, chaude, au timbre posé, à la musicalité envoûtante, torturante... et détestable!
"Pot..."
"Bien vu, c'est moi. Ravi de te revoir... Bien que la circonstance ne soit pas vraiment idéale. Je sais, je sais, tu me détestes d'assister à un tel spectacle! Toi, allongé, pâle, sans force, sans rien... Tu fais pitié tu sais?"
"Sal..."
"Oui, oui! Tu sais? J'aime quand tu ne peux pas répliquer de ta langue acerbe! Ca me permet de tellement parler!"
"Tu..."
"Bon, tu dois te reposer. Je suis vraiment étonné que tu sois déjà debout. Il est 8heures bientôt... Oh, zut! Dumbledore m'a demandé d'aller chercher quelqu'un. Je reviens dans quelques minutes. Ne bouge pas surtout," rajouta-t-il ironiquement.
Draco grogna. Mais qu'avait-il fais au monde pour mériter ça! Et il devait se battre aux côtés d'un adulte aussi crétin que lors de son adolescence! Quelle pitié! Le Monde Magique avait du souci à se faire! Pourquoi était-il comme ça? Draco avait eu la nette impression que Potter se forçait, comme s'il voulait retrouver la mésentente, l'animosité qu'il y avait entre eux auparavant...
Je dois délirer, je suis trop fatigué...
Il ferma les yeux, et il eut l'impression que deux secondes à peine s'étaient écoulées quand un bruit de porte attira son attention. Les rideaux autour de lui l'empêchèrent de voir quoi que ce soit. Il entendit juste des pas s'approcher.
"Pourquoi m'avez-vous emmené ici?" Demanda calmement Esteban à son professeur.
"Par ce que Dumbledor me l'a demandé. Mais pour quel raison? Mystère..."
Ils s'arrêtèrent au milieu de la pièce. Attiré inconsciemment par le lit caché par les rideaux, Esteban s'approcha. Potter le retint par le bras.
"Interdiction d'aller là. Tu ne vas pas le voir."
"Qui est-ce?"
"Secret..."
Ban jeta un regard intrigué aux rideaux et son coeur se mit à battre plus fort et plus vite. Un faible gémissement s'échappa de derrière le fin tissu qui séparait le lit du reste de l'infirmerie et aucun doute ne fut plus possible pour Eban.
Il se dégagea vivement de la poigne de son professeur et courut jusqu'aux rideaux qu'il tira violemment.
"Non!" S'exclama le professeur Ettorres derrière lui.
Ce que vit Esteban lui glaça le sang. Il devint pâle, sa respiration se fit plus espacer alors que son coeur s'accélérait, oppressé. Quelques larmes commencèrent à rouler sur ses joues.
"Non... Non...," gémit-il.
Il ne sentit pas Harry s'approcher de lui et s'arrêter. Quelque chose clochait, pour le professeur. Esteban le connaissait. Et beaucoup, et profondément, et tristement à en voir ces larmes!
"Papa!" Cria tout d'un coup Esteban en courant vers le lit.
Harry s'étouffa. Quoi!
Draco écarquilla les yeux et se sentit faiblir bien plus qu'auparavant.
"...Ban...," gémit-il en prenant faiblement son fils dans ses bras alors que celui-ci se jetait sur lui.
"Papa! Oh... je suis désolé... Je suis vraiment désolé. C'est de ma faute! Je me suis fait avoir bêtement...! Oh non... Je suis désolé..."
"...Rien... C'est... Rien...," dit Draco, d'une voix enroué par l'effort.
"Je n'aurais pas dû, j'avais promis... Non, non... Qu'est-ce qu'il t'a fais, mais qu'est-ce qu'il t'as fais!"
Les larmes devinrent peu à peu des perles traîtresses de sa colère, de sa fureur.
"C'est moi qu'il veut tuer! Pas toi...! Je vais le tuer! Je vais... le tuer..."
Draco finit par perdre connaissance par manque de forces et par envie de fuir. Il ne pouvait rien faire... Il se sentait tellement impuissant!
Esteban pleura encore un moment sur son père avant qu'une main réconfortante ne se pose sur son épaule. Il sursauta malgré lui, misérablement fatigué.
"Il s'est endormi, il faut qu'il récupère... Viens, Esteban, laisse-le se reposer."
Il lui tira légèrement l'épaule vers le haut et le jeune Serpentard se laissa faire. Il était fatigué, il avait mal, il voulait presque mourir! Pourquoi lui? Pourquoi son père?
"Suis-moi, lui intima son professeur."
Esteban le suivit jusqu'à la salle de classe de Défense Contre les Forces du Mal. Il fût étonné de se trouver à l'intérieur quelques instants plus tard; tellement renfermé sur ses sombres pensées, il n'avait pas vu où ils se dirigeaient ni même le chemin qu'ils avaient fait.
"Viens, assieds-toi, lui enjoignit son professeur, d'un ton calme et doux."
Esteban remarqua cette patience, cette sérénité que son professeur lui témoignait, comme s'il avait peur de l'effrayer, de le mettre en colère. Et il sentit au fond de lui que ce serait arrivé si le professeur Ettorres avait brusqué les choses. Il lui en fût reconnaissant.
Il se laissa tomber sur la chaise en face du bureau professoral et prit le verre qu'on lui tendit. Il but silencieusement une infusion qui dispensa une douce chaleur dans son coeur. Il se sentit plus calme, moins... perdu.
"Jamais je n'aurais imaginé...," commença Harry. Puis il se tue, ne sachant comment continuer.
"Draco Malfoy est bien mon père," répondit Esteban d'une voix enrouée, les yeux brillants dirigés vers cet homme aux yeux verts.
"Draco... Draco a un fils... J'y crois pas..."
"Vous le connaissez?" S'étonna le jeune homme.
"Le connaître?"
Un rire franc et légèrement triste s'échappa des lèvres de l'homme brun.
"Ma Némésis, Draco Malfoy, Serpentard, le garçon que j'ai détesté le plus fortement étant jeune. C'était un crétin! Un salaud!"
"Votre... Vous..."
Un petit silence, puis le jeune homme continua, de plus en plus étonner lui-même par ses découvertes, ses yeux s'agrandissant de surprise:
"Vos yeux verts... Mais oui! Cette forme que j'ai vue la dernière fois sur votre front, c'était..."
"Ah?" S'étonna le professeur Ettorres, passant sa main droite sur son front, passablement ennuyé. "J'avais dû oublier de la cacher..."
"Harry Potter!"
"Je suis démasqué. Mais jeune homme, c'est un secret. C'est bien compris?"
Le Survivant sourit d'un air conspirateur et confiant à la fois. Esteban frissonna: il avait divulgué le plus grand secret qui existait entre lui-même et son père il y avait quelques jours... comment cet homme pouvait-il lui faire confiance ainsi?
"Je ne sais pas si..."
"Allons! Ce qui est arrivé était un accident. Je sais reconnaître un jeune homme perdu dans les tourments de l'amour. Et vous êtes tombé dans le panneau comme un pauvre petit garçon abandonné!"
"Pas la peine d'insister autant!"
"Ah? Tu te réveilles! Eh bien! Tu sais, tu aurais fini, tôt ou tard, par ne plus pouvoir garder ce secret. Il aurait été découvert. Mais ce que je ne comprends pas, c'est comment toute l'école a pu être au courant... sans moi? J'ai bien vu qu'il se passait quelque chose, et maintenant je comprends pleinement la situation... Mais comment..."
"Ne vous tracassez pas. C'était MacNaire. Il a jeté un sort contre les professeurs. Je ne sais pas comment il a fait, mais finalement il a très bien réussi."
"Pourtant je ne vous ai pas lâché un seul instant!" S'exclama le professeur. Puis il réfléchit et reprit:
"Excepté lorsque vous étiez dans les dortoirs..."
"Vous m'avez espionné!" Explosa tout d'un coup Esteban.
Hein? Oups... Je ne devais pas le dire, ça... Ce secret m'a échappé, décidément, dit-il avec un imperceptible clin d'œil.
Esteban, déstabilisé et nerveux, finit par éclater de rire. Son professeur finit par le rejoindre dans son hilarité. C'état stupide! C'était tellement stupide! Mais il ne pouvait plus s'arrêter. C'était nerveux, ça le rassurait, ça le détendait...
Ils rirent pendant cinq bonnes minutes. Quand l'un d'eux était prêt à s'arrêter, l'autre redoublait son rire, l'entraînant à nouveau. Finalement, épuisés, couchés par terre, les mains au ventre, ils se relevèrent péniblement, soufflant.
"Ca fait du bien, n'est-ce pas?"
"Oui... Je me sens mieux..."
"Allez, les cours vont bientôt commencer pour moi. Rentre dans ton dortoir... Non, d'accord, va à l'infirmerie," décida-t-il devant le regard outragé de son élève. "Tu as la permission de le veiller toute la journée. Par contre, les repas sont obligatoires, et tu vas te coucher à 9heures!"
"Bien professeur..."
"Bonne journée, Monsieur Malfoy-Blackwisdom."
Esteban sourit à ce nom. Il lui plaisait énormément!
"Bonne journée, professeur."
Esteban passa la journée au chevet de son père, cachés par les rideaux qui pendaient toujours autour d'eux. C'était un cocon de sérénité et de douleur mêlées.
Quand Draco se réveillait, Esteban lui faisait boire une potion de sommeil pour qu'il récupère, et son père se laissait faire, toujours aussi épuisé.
Trois jours plus tard, le midi, Madame Pomfresh passa les voir.
"Comment va-t-il?" Demanda-t-elle.
Elle se mit à enlever les couvertures et à l'ausculter sous le regard gêné du fils du malade.
"De mieux en mieux, je pense. La dernière fois, il a essayé de me parler."
"Bien. Alors nous allons arrêter la potion de sommeil, il y résiste de toute façon trop bien, et passer à celle revigorante, puis nous commencerons à re-souder ses os et enfin à reboucher les plaies de son corps. Compris, jeune homme?"
"Oui, Madame."
"Bien. Tenez."
Elle luit tendit deux fioles de potion revigorante.
"Lorsqu'il se réveillera, donnez-lui en une. Et la prochaine deux heures plus tard. Compris?"
"Oui, oui."
"A plus tard, alors."
L'infirmière repartit après avoir remis le lit et son malade en place. On avait laissé Esteban prolongé son temps au chevet de son père. C'était tout aussi bien ainsi.
Une heure plus tard, alors qu'Eban terminait de manger à son chevet (il avait ramené un plateau de la Grande Salle), son père s'éveilla.
"Coucou," dit-il en souriant à l'homme couché face à lui. Il déposa son plateau au sol, près de sa chaise et prit une des deux fioles posées près de lui, la vida dans un verre et la tendit à Draco.
"...Non...," murmura celui-ci.
"Ne t'inquiètes pas tu ne vas pas te rendormir cette fois. C'est une potion revigorante."
L'homme souffla puis avala la potion. Esteban le vit reprendre des couleurs et sourit à la lueur grandissante de sûreté dans les prunelles de son père.
"Ca va... beaucoup mieux... en effet," dit-il.
"Je suis content. Tu as l'air vraiment en meilleure forme. Je ne pensais pas que ça irait aussi vite."
"Quel jour sommes nous?"
"Mardi. Mardi 18mars."
"Tu ne devrais pas... être en classe?"
"Si mais je suis dispensé, pour rester avec toi."
"Il n'y a aucune faveur qui tienne," commença-t-il, énervé. "Je vais très bien! Tu vas en..."
Une quinte de toux douloureuse l'arrêta dans son élan.
"Tu vas très bien, mais oui, je te crois, Papa."
Draco fût ébranlé par le regard blessé de son fils. Il n'avait pas voulu... Juste qu'il ne le voit pas plus longtemps dans cet état!
Draco, épuisé par les émotions qui tourbillonnaient dans sa tête, préféra fuir dans le sommeil.
Le réveil se fit en douceur alors que Draco sentait un tissu frais passé sur son front, le soulageant quelque peu d'une chaleur étouffante.
"Tu es enfin réveillé. Je n'y croyais plus! J'ai pensé que tu étais en train de tomber réellement malade..."
Cette voix! Il eut envie de hurler, la sensation de fraîcheur et de douceur disparût laissant place à la furie de sa hargne envers Harry Potter:
"Qu'est-ce que tu fous là!"
"Je te soigne, ça ne se voit pas? D'ailleurs, tiens, bois. C'est la deuxième fiole revigorante. Ensuite on entame celles de re-soudage."
Draco n'eut même pas le temps de penser à ce qu'il faisait que déjà il rejetait d'un geste violent ce que son interlocuteur lui tendait.
Le Professeur Ettorres resta cependant calme... et amusé?
"On dirait un véritable gamin. La dernière fois, c'était moi qui m'étais emporté. Cette fois, c'est toi... Et tu es encore pire que moi!"
Il sourit, moqueur et d'un geste de la main rassembla la potion éparpillée dans le verre à nouveau recomposé. Tout était revenu à la normale. Harry lui tendit une deuxième fois le gobelet. Draco, excédé par cet exemple parfait de maîtrise de la magie, préféra détourner la tête.
"Me bouderiez-vous Monsieur Malfoy? Seriez-vous redevenu ce capricieux et sal gosse de riches d'antan?"
"Tu peux parler, Potter! Tu t'es vu! Et ce petit jeu de l'autre fois? On peut appeler ça être... adulte!"
"Je te l'accorde, c'était puéril de ma part. Mais ce soir, lequel de nous deux est redevenu un pitoyable gamin?"
Draco resta obstinément dos à son garde-malade. Il n'avait aucune envie de lui parler. Plutôt... de le frapper!
"Monsieur Malfoy se sentirait-il gêné...?"
La question était tellement stupide, tellement infantile et tellement navrante, qu'elle fit déborder le vase de Malfoy: le coup de poing partit bien avant qu'il n'y pense réellement.
Ca fait du bien! La Merveilleuse Face de Potter réduite en pièces grâce à mon Merveilleux Poing de malade.
La réponse à son Merveilleux Poing ne se fit cependant pas attendre. Harry Potter répondit avec autant de colère que son ennemi. Il visa scrupuleusement le nez de son adversaire: mieux valait éviter son ventre déjà perforé, tout de même.
"Enfoiré!" S'exclama Draco, se levant de son lit, oubliant sa douleur.
Insurgé il se jeta presque sur Harry Potter. Une bataille commença. Sans merci, le corps à corps était un supplice pour Draco. Son métabolisme était particulièrement développé... mais pas à ce point-là!
Il rendit autant de coup que ne lui en assena son adversaire. Mais au bout d'un certain temps, quelques minutes à peine, après un mauvais pas et une perte de conscience d'à peine quelques secondes, il se retrouva affalé sur le corps de Potter.
Surprise!
Non mais... je rêve! Ce n'est pas possible... c'est impossible! Je vais... le massacrer!
Il n'y avait aucun doute: là, sous lui, quelque chose de dure se pressait contre son entrejambe. Potter était dur. Et il n'y avait que lui dans cette saleté d'infirmerie!
"Oups...," murmura le brun. Je crois que quelqu'un vient de découvrir un autre petit secret, c'est pas possible cette famille!..."
Il passa une main le long du dos du blond, passa par ses fesses, avant de le relever à moitié. La surprise passée, Draco trouva cela intriguant... et il se rappela misérablement que son dernier vrai rapport sexuel satisfaisant datait d'il y a plus de 15ans! Son entrejambe, lui, se rappela à son bon souvenir. C'était si tentant! Même si celui qui lui donnerait du plaisir était le pire homme qu'il n'ait jamais connu!
"Je sais que tu es comme moi, Draco... Mais ne te force pas! Je ne veux pas de ta revanche sur..."
Il ne termina pas sa phrase sentant, toujours plus profondément, les caresses que commençaient à donner Draco sur son corps si tendu.
"Jamais je ne me forcerais pour ce genre de chose, en dehors de Voldemort... Cela fait si longtemps..."
Il ne termina pas non plus ce qu'il voulait dire. Ils ne réfléchissaient déjà plus, ils n'avaient plus qu'une envie: oublier, oublier le monde, oublier les hommes, oublier la guerre, oublier leur douleur, oublier leur malheur...
Draco Malfoy ouvrit les yeux seulement après avoir ressentit une intense douleur dans tout son corps.
"Ah...," ne pu-t-il s'empêcher de murmurer, couvrant un point de son ventre de sa main légèrement tremblante.
Il se sentait faible, nauséeux.
"Tu es réveillé. Tiens."
Cette voix. Il l'avait entendu presque toute la nuit, murmuré, crié, parlé, soupiré, chuchoté. Elle était douce et ferme à la fois. Il ne pu s'empêcher d'obéir. Il se sentait tellement... malade!
La première gorgée lui parut ignoble mais il s'obligea pourtant à finir le verre que Potter prenait soin de maintenir à sa hauteur. Il eut ensuite envie de vomir. Une envie pressante qu'il rejeta de toutes ses forces en plaquant son visage sur la première chose près de lui qu'il croyait être un coussin. Raté! C'était bel et bien le torse dur et musclé de son amant d'une nuit. Il n'eut pas la force de rejeter la tête en arrière ou de s'écarter, même de quelques millimètres. Les nausées montaient, disparaissaient, et recommençaient inlassablement le même assaut dans l'antre de son corps. Quand cela allait-il se terminer!
Une main vint se promener sur son dos et il se sentit moins mal, se laissant aller à la caresse chaleureuse qui lui parcourait le dos.
Quelques minutes plus tard, Draco se sentit enfin un peu mieux. Il soupira de fatigue et se recoucha confortablement, sa figure à l'air, les yeux fermés.
"Oui, tu ferais mieux de te rendormir. Je t'ai épuisé et tu n'étais pas vraiment en forme. Rendors-toi, termina-t-il d'une voix douce en passant sa main sur le dessus des yeux de Draco qui s'étaient ouverts. Ils se fermèrent à nouveau, au même rythme que la main d'Harry qui descendait le long de son visage, et lorsque ce dernier releva enfin son bras, Draco dormait paisiblement.
"Ce qu'il ne faut pas faire... Mais peut-être nous entendrons-nous mieux à présent... Qui sait?"
Harry Potter se leva, légèrement haletant, et se dirigea vers l'examen final que lui avait préparé Dumbledore. Le premier d'une longue série...
Draco se réveilla quelques heures plus tard, Esteban à ses côtés. La douleur était fulgurante, mais différente à présent. Ce n'était plus aussi profond, aussi lancinant qu'auparavant. La douleur qu'il ressentait avait quelque chose de plus supportable, de moins pressant pour son corps. Il se sentait bien plus lui-même.
"Bonjour," lui dit son fils avec un sourire.
"Bonjour Eban."
"Mieux?"
"Oui, je vais beaucoup mieux."
"Le professeur P... Ettorres m'a dit que tu allais mieux mais que tu avais passé une nuit presque blanche... Qu'est-ce qui s'est passé?"
Un rictus méprisant éclaira le visage de l'homme blond. Esteban ne pu s'empêcher de penser qu'il ressemblait davantage à son père qu'hier! Ouf!
"Tu sais qui il est n'est-ce pas? J'étais sûr que tu avais deviné!"
"Ah... oui."
"Harry Potter! Cet enfoiré m'a fais passer une sale nuit! Mais je vais beaucoup mieux, maintenant."
"Il m'a dit qu'il t'avait aidé à te rétablir cette nuit et ce matin. Un minimum... Apparemment, il t'aurait passé un peu de son énergie mais je n'ai pas compris..."
"Cet imbécile de Gryffondor! Ce crétin de Potter! Je vais finir par l'écorcher moi-même! Par le tailler en pièce! Par le pendre et le couper en petits morceaux! L'enfoiré!"
Le jeune Serpentard sourit face au spectacle que donnait Draco: c'était bel et bien son père! Il le retrouvait tout à fait normal. Toujours aussi descriptif de ces genres de torture personnelle infligés aux plus éminentes personnes! C'est qu'il était sélectif, le Draco Malfoy!
"Tu as l'air en forme, c'est vrai," ne pu-t-il s'empêcher de dire.
Un grognement lui répondit.
"Tiens, ta potion pour tes perforations."
Draco arracha presque le verre des mains de son fils, le vida et le reposa brutalement sur la commode près de son lit.
"Tu peux retourner en cours maintenant."
"Mais le professeur Ettorres..."
"Je me fous de ce qu'a bien pu te dire Potter! Tu m'écoutes moi et tu retournes en cours! Je suis ton père tout de même!"
Esteban ne s'offusqua même pas du ton employé; tout ce qu'il savait c'était que son père était à présent hors de danger. Et qu'il se rétablissait très vite grâce à l'intervention d'Harry Potter, sa Némésis. Il en sourit, moqueur. Par contre, ce qu'il ne comprenait toujours pas, c'était ce qu'ils avaient bien pu faire la nuit dernière, tous les deux, oui, ces deux antithèses de la vie. Son professeur lui avait dit qu'un échange mutuel et désiré était nécessaire pour lui permettre de guérir les gens... Mais que cela voulait-il dire? (NdA: Nous laisserons Esteban Blackwisdom dans l'ignorance des perversités dont sont capables son père et son professeur... Niark, niark!)
Draco Malfoy était plongé dans ses pensées, comme il en avait pris l'habitude. Un froissement des rideaux qui l'entouraient attira son attention, le sortant de sa torpeur coutumière:
"Bonjour," lui dit Harry Potter en hochant la tête dans un signe de salut, également.
"Bonjour," grogna Draco.
"Quoi? C'est quoi ce ton morbide! Tu m'en veux par ce que je ne suis pas revenu te voir depuis cette nuit? Ou que je t'ai aidé à guérir? Ou bien c'est par ce que je t'ai presque cassé le nez? Ou alors c'est par ce que t'as pas pris ton pied, l'autre nuit? Ou encore..."
"Potter?"
"Oui?"
"Ta gueule!" Gronda le blond.
"... Bien, bien. J'arrête. J'étais venu parler avec toi. Calmement."
Draco hocha la tête distraitement. Mais bien sûr...
"Dumbledore m'a appris. Tu es finalement passé de notre côté..."
Nouvelle hochement de tête.
"Tu pourrais dire deux mots au moins!"
"Je t'écoute, c'est déjà bien assez."
"D'accord, d'accord..., se calma le brun."
"En fait, je suis étonné de te voir ici. Le vaillant Gryffondor caché à Pourdlard, dans les jupes de Dumbledore!"
"Si je n'ai pas le droit aux sarcasmes, garde les tiens là où ils seront le mieux: dans ton cul!" S'énerva-t-il à nouveau. Pus il se calma aussitôt:
" Figures-toi que je n'ai pas eu le choix..."
Draco leva un sourcil interrogateur vers son homologue. Ravi d'avoir capté son attention, Harry continua:
"Dumbledore m'a obligé à rester ici pour m'entraîner. Il voulait que j'ai un niveau irréprochable pour combattre Voldemort. Pour cela, il m'a fait disparaître. Depuis près de 15ans je ne fais que ça: m'entraîner, m'entraîner, m'entraîner. Et bientôt le point final à cette histoire va être donné!"
"..."
"Dis-moi, toi, depuis quinze qu'as-tu fais?"
"Tuer," répondit machinalement Draco, légèrement provocateur.
"Ca, je l'ai très bien deviné sans toi. Mais... et Esteban?" Insista-t-il.
"Je n'ai pas envie d'en parler."
"Je t'ai cependant parlé de quelque chose qui me tenait à coeur, pour que l'on parte sur de bonnes bases," dit Harry, bien plus touché par cette réplique monocorde qu'il ne le laissait paraître. "Alors au moins, ai la décence de faire pareil!"
Il se leva finalement rageusement de son siège, alors que Draco gardait le silence, et commença à partir, le regard flamboyant. Il était bien trop vulnérable et sur des charbons ardents avec cet homme!
"Il n'est pas...," commença doucement le blond. "Il n'est pas réellement mon fils..."
Harry s'était stoppé aux premières hésitations. Il revint lentement vers son siège, n'osant dire un mot de peur de couper nette la parole du malade.
"Il y a quinze ans, j'étais paumé. Je suis entré dans une maison. J'ai tué un homme en quelques secondes. J'ai tué sa femme qui avait protégé leur bébé. Et... j'ai essayé de tuer ce bébé. Mais..."
Un silence s'installa. Le professeur de Défense Contre les Forces du Mal se retint de lui poser une quelconque question et patienta, troublé.
"Mais je n'ai pas pu, termina Draco. J'ai jeté mon sortilège de Mort... à côté de lui! Je l'ai loupé! Je l'ai épargné!"
Un nouveau silence. Draco repassait la scène dans sa tête.
"J'avais besoin de mon paradis, à cet époque. Je me sentais sombrer et je n'aimais pas cette sensation. Je me sentais comme malade... Alors je l'ai gardé, je l'ai caché chez moi."
"Mais... et Voldemort? Il vient de l'apprendre..."
"Et j'en ai fais les frais, oui! Mais je préfère que ce soit moi qui ait pris, plutôt que lui..."
Harry s'étonna de la réponse spontanée de l'ancien Mangemort. Il ne pensait plus seulement à lui à présent, il pensait aux autres. Ou tout au moins il pensait à ce garçon. Au lieu de se protéger lui-même, il protégeait Esteban.
"J'ai transplané chez moi. Voldemort ne m'a même pas posé de question... Il a dû croire que j'allais chercher quelque instrument de torture... Il n'y a pas eu de suite. Voilà."
"Voldemort..."
"Est une pourriture, une loque désespérante un sombre petit délinquant. Je me suis rebiffé, je l'ai presque insulté, et tout ce qu'il a fait c'est de m'envoyer en congé! Pitoyable, non?"
"En congé! Tu rigoles, j'espère!"
"... Malheureusement non, Potter, malheureusement non."
"Mais... je me suis entraîné d'arrache pied! Dumbledor m'a cassé tous les os de mon corps, je me suis retrouvé dans toute les situations, des plus débiles aux plus terribles, et tout ça pour quoi! Pour un putain de Lord gâteux!"
Draco sourit à la tirade. Il était tout à fait d'accord. Au moins, il pouvait se complaire à penser que Potter en avait chié pendant toutes ces années!
"Dis, Etseban, qui sont ses parents?"
" Réponse bête à question bête, répondit lubriquement Draco. C'était des Blackwisdom."
Un nouveau et court silence puis:
"Tu vas me rire au nez, mais je trouve cette histoire assez similaire à la mienne... Pour ce qui est de la mort des parents," dit faiblement Harry.
Draco ricana. Il ne fallait pas me tenter, Potter, il ne fallait pas.
Les vacances de Noël furent annoncées et durant cette période, peu d'élèves restèrent dans le château. Esteban resta, son père toujours dans l'aile de l'infirmerie. Il passerait ainsi Noël avec lui. Et l'idée lui paraissait inestimable de chance. Il pourrait lui offrir son cadeau, cette merveilleuse potion soignante, en mains propres! Elle avait en fait une utilité impressionnante: elle arrêtait les saignements de n'importe quelle blessure et créait une agitation dans l'organisme de son buveur qui annihilait la douleur à court terme. Il savait que son père en aurait un jour besoin. Non, il n'en doutait pas une seconde. La guerre se rapprochait... Elle était si près, presque palpable dans l'atmosphère nerveuse du château...
Ce fût un merveilleux Noël pour tous, bien que le professeur Rogue manqua à l'appel. Esteban trouva son père et son professeur plutôt proches bien qu'ils ne tarissaient pas un instant de répliques glacées et colériques. Il reçut un nouveau livre de Sortilèges. Il en fut ravi: l'ennuie commençait à le gagner depuis qu'il avait finit tous les autres...
Sévérus lui avait offert une cape en velours noir. Il s'était extasié devant, n'osant la mettre. C'était d'une valeur inestimable! Il la trouvait magnifique! Et Magique, bien entendu: elle rejetait la pluie, la neige, et avait une fonction chauffante.
Et Esteban remercia chaleureusement le dernier de ses Papa Noël, Harry Potter, qui lui offrit une boîte magnifiquement gravée pour ranger sa baguette, sécurisée.
Le jeune Malfoy ne s'était jamais sentit aussi heureux qu'en cette soirée de fête, dans la Grande Salle, tous les professeurs et élèves s'échangeant leurs cadeaux, son père présent mais caché sous l'identité d'un Moldu par Polynectar. Les élèves avaient été particulièrement intrigués, puis n'avaient plus fais attention à son intrusion après plusieurs épisodes de "Potter Versus Malfoy."
"Ils ne se supportent pas," avait platement dit le jeune homme aux autres après s'être expliqué sur la présence de l'homme que tout le monde avait vu entrer en sa compagnie.
Les Weasley étaient présents et ils avaient beaucoup parlé avec leur professeur de Défense Contre les Forces du Mal. Etseban ne doutait plus qu'ils se connaissaient, qu'ils avaient étés présentés et que toute la famille savait parfaitement qui Ettorres était vraiment.
Esteban avait passé sa soirée près de son père ; ou du moins le plus proche possible, c'est-à-dire à moins de dix mètres de l'homme qui supportait mal la proximité de son fils dans son état.
"Tu pourrais arrêter d'être comme ça ! Je ne suis pas handicapé !... Mais je t'en foutrais moi des « laisse-moi t'aider » ! Je fais ce que je veux ! J'ai besoin de personnes ! Saloperie de gamin !"
"Pauvre Lionel ! C'est qu'il n'aime pas le chouchoutage !"
Les présents rirent discrètement, ayant remarqué que les regards noirs de l'homme étaient réellement terribles.
"Toi, ta gueule, je t'ai rien demandé, raté de la vie !"
"Mais c'est que ta langue a repris du poil de la bête !"
"Redis encore un mot et je te donne un voyage gratis à TrouDuCulDuMondeVille !"
"Ah vraiment ? Génial !"
"... Balafré de merde !"
"Merci !"
On aurait dit deux gamins entrain de se chamailler et tout le monde profitait de la distraction. Les deux adultes avaient véritablement eus l'air les plus sérieux, les plus dangereux et les plus sombres hommes de la soirée, au tout début de la soirée... Le mythe avait été cassé après seulement deux minuscules secondes, le temps pour le professeur de Défense Contre les Forces du Mal de vouloir détendre l'atmosphère lors de l'arrivée de "l'étranger" et sortir un sublime "Ah! Le malade est enfin présent parmi nous! Et avec son garde malade en prime!" Il n'avait pas suffit de plus pour enflammer l'esprit de son homologue attitré. Et s'était ensuivie une bataille verbale qui continuait à divertir les invités, toujours plus disposés à rire.
"Bien. Nous nous somme tous bien amusés, mais il est temps à présent d'aller se reposer, mes chers amis, élèves et invités. Je vous souhaite donc un dernier Joyeux Noël. A plus tard," déclara Dumbledor de sa voix claire malgré son âge. Il eut un clin d'œil qui parût s'adresser à chacun personnellement et à personne en particulier. Puis il sortit, suivit par un brouhaha de voix et de personnes.
"Je te raccompagne..," avait commencé le jeune garçon à l'adresse de son père.
"Non! Tu ne me suis pas, tu ne me portes pas, tu vas te coucher! Et tout de suite garnement! J'en ai eu assez pour toute ma vie!"
Il n'ajouta rien et partit se coucher à l'infirmerie.
Tout le monde était partit à présent autour d'Esteban, sauf...
"Il ne faut pas lui en vouloir il n'a pas l'habitude," lui dit sérieusement Harry Potter.
"Ca n'empêche pas la déception," répondit distraitement son élève, lui cachant son visage.
"Non, ça ne l'empêche pas. Bonne nuit jeune Malfoy-Blackwisdom."
"Bonne nuit professeur."
Ils se séparèrent silencieusement et alors que le jeune homme se dirigeait vers sa Tour il remarqua comme le château pouvait parfois avoir l'air tellement sinistre. Seuls les bruits de ses pas dans le noir de la nuit sans lune déchirait le silence. Il en frissonna légèrement. Il essaya de faire le plus de bruit possible en râpant ses chaussures sur le sol et en émettant de légers soupirs.
"Esteban."
Esteban émit un petit cri étouffé, sursauta légèrement et se retourna vers le recoin sombre d'où était sortit cette voix. Il était à nouveau calme ou du moins essayait de le paraître. Son coeur battait bruyamment dans son corps envoyant des décharges de sang qui lui brûlaient presque le corps tout entier.
"Esteban, c'est moi...," murmura à nouveau la voix que le jeune Serpentard avait du mal à identifier. Elle était éraillée.
Une personne sortit enfin de l'ombre. Esteban sursauta à nouveau en le reconnaissant:
"Alexandre! Mais... Merde! Qu'est-ce qu'il t'est..."
"Ah ça," dit piteusement le jeune homme parcourant sa personne des yeux. "C'est rien..."
Il tituba et s'étala sur son ami. Il était tremblant, saignait de partout, avaient ses vêtements souillés de sueur et de couleurs sombres puantes, déchirés.
"C'est... rien...," répéta-t-il.
"Alex! Alex...!"
"Tu peux m'aider?... Il fallait que je te prévienne..., c'est devenu dangereux pour toi... Il faut que je sorte... Faut pas que je reste..."
Esteban respira trois bons coups et souleva l'autre garçon. Il le fit s'appuyer sur lui et commença à avancer en direction de l'infirmerie.
"On va où... là?"
"A l'infirmerie, vu l'état dans lequel tu es!"
"Non... non!... Il faut... que je parte! ... Si tu veux m'aider... emmène-moi... dehors!"
Esteban réfléchit rapidement. Il ne pouvait pas le laisser ainsi! Et il se doutait que son ami ne se laisserait pas emmener à l'aile de soins aussi facilement.
Comme pour prouver ses paroles, Alex s'affaissa sur le sol. Le jeune homme ne pu aller plus loin: le plus vieux était bien trop lourd!
"Je n'irais pas plus loin... Si tu ne m'emportes pas... en dehors du château."
Esteban réfléchit à nouveau. Le temps pressait, il le sentait... Mais que faire?
"Très bien. Je t'aide. Tu veux aller où?"
"Emmène-moi à la porte de Poudlard..."
"La porte!"
"Oui... la sortie... Petit Serpentard...," rétorqua le plus vieux avec un léger sourire narquois et crispé.
"N'essaie même plus de faire d'humour dans cet état! Pigé?"
Un silence lui répondit.
Esteban recommença à porter son ami et ils traversèrent ensemble le château et contournèrent la Forêt Interdite. Le jeune homme se posait énormément de questions. Il se sentait piéger et faible. Harry Potter lui avait dit qu'Alex avait voulu le tuer! Il avait même essayer de l'empoisonner! Il ne pouvait pas mettre cela de côté. Et pourtant, là, à cet instant, il l'aidait... Pourquoi? Ce gars le voulait mort...! N'est-ce pas? C'était lui! Il en était sûr! Mais... pourquoi était-il revenu? Pourquoi était-il là, ce soir? Cette nuit, bordel! Et pour le prévenir? Avoir fais tout ce chemin, seulement pour le mettre en garde?... C'était quoi? Une preuve... d'amitié? Après l'avoir dupé comme il l'avait fait...
"Tu t'es perdu?" Lui demanda soudainement son compagnon de mauvaise aventure.
"Hein?"
"Tu t'étais perdu dans tes pensées?... Quelle tête tu fais... dans ces situations..."
"Non...," essaya le blond.
"Tes yeux bleus deviennent plus clairs... et tes bras se font moins durs..."
Esteban rougit et remercia silencieusement la nuit d'être aussi sombre.
"Tais-toi au lieu de dire des bêtises! On va arriver. Tiens, regarde, la porte."
En effet, une gigantesque porte de bois se dessinait non loin. Esteban se posait encore la question de savoir comment il allait faire pour l'ouvrir quand celle-ci décida pour lui: grinçante, ne ouverture apparût à leur approche. Le jeune blond ne se sentait pas vraiment rassuré.
"C'est bon, tu peux me laisser ici...," avança McNaire d'un ton pâteux.
"Tu dis vraiment n'importe quoi! Allez, encore un effort..."
Les deux garçons passèrent le portail... qui se referma brutalement. Esteban sursauta. Quelques secondes plus tard il se rendit enfin compte qu'il ne portait plus son ami.
"Alex..."
Il regarda à sa droite et le vit, debout, parfaitement en forme, les yeux brillants et provocateurs. La dernière chose à laquelle il pensa après s'être dit qu'il s'était fais une nouvelle fois roulé, fût la découverte de la signification des yeux brillants d'Alexandre McNaire: le sanglant désir de tuer...
Puis ce fût le trou noir.
Ima
