Le peuple oublié

Auteur : Elennawen

Disclaimer : Tous les personnages appartiennent à Tolkien sauf ceux que j'ai créés.

Langue elfique

………. Délimitent un rêve ou une vision.

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Réponses aux reviews :

Le troll des montagnes : Contente de voir que le chapitre 2 t'as plu. J'espère qu'il en sera de même pour celui-ci.

vvjohan : Désolée si ça t'as parut un peu « mou » mais il ne peut pas y avoir de l'action à chaque chapitre et il me semblait plus judicieux de présenter un peu plus mon personnage principal avant de continuer l'histoire. J'espère que ce chapitre te plaira plus.

Bonne lecture à tous !

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Chapitre 3 : Bienvenue à Caras Galadhon

Plusieurs jours passèrent avant que le roi des sorciers ne convoque de nouveau sa nièce. Lorsque Elennawen pénétra dans la salle du trône, elle fut surprise de ne pas voir le garde royal de la Lothlórien aux côtés de sa reine. Elle s'avança auprès des deux souverains et les salua par une révérence. Le roi prit alors la parole.

– « Je suppose que tu te doutes de l'objet de ta venue ici Elennawen. Je pense qu'il est temps que tu nous fasses part de ta décision.

– Oui mon oncle. Le choix qu'il m'a été proposé de faire a été plus que difficile pour moi. J'ai eu beaucoup de mal à prendre ma décision et j'ai longtemps craint qu'elle ne soit pas la bonne car je ne suis toujours pas convaincue de pouvoir jouer un rôle fondamental dans l'avenir de nos nations, aussi bien d'un point de vue physique que psychologique. J'ai cependant décidé d'accompagner Dame Galadriel en Lothlórien car je souhaite en connaître un peu plus sur ma mère et sur le peuple auquel j'appartiens.

– Je suis enchantée de voir que vous allez découvrir notre royaume, princesse, et sachez que vous serez la bienvenue aussi longtemps qu'il vous en sera nécessaire. » Ajouta la Dame de Lórien.

– « Je vous en remercie infiniment. Je ne sais pas exactement quelle sera la durée de mon séjour chez vous mais je pense que j'en reviendrais grandement changée. » Termina la jeune fille, encore peu habituée au fait qu'elle soit de sang royal et que l'on puisse l'appeler princesse.

Il fut décidé que le départ s'effectuerait de nuit deux jours plus tard, afin de ne pas attirer l'attention. Elennawen ferait croire aux personnes qui la connaissaient qu'elle partait vivre chez sa tante, dans une région montagneuse du royaume, éloignée de la cité, pour des raisons de santé .

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L'après-midi, après avoir fini la préparation de son paquetage, Elennawen se rendit dans la forêt du royaume en attendant que ses parents soient rentrés de leur travail pour le dîner. La jeune fille s'était allongée dans une petite clairière et écoutait les bruits de la forêt lorsqu'une voix d'homme s'adressa à elle.

– « Il est indiscutable que vous êtes une demie elfe, jeune demoiselle. Je n'ai jamais vu une représentante du peuple des Edain aimer autant se promener en forêt. »

Elennawen sursauta et se releva en entendant ses paroles car elle n'avait discerné aucun bruit pouvant laisser croire que quelqu'un d'autre se trouvait avec elle en ces lieux. Elle se retourna et fut étonnée de voir le garde royal de la Lothlórien se tenir qu'à quelques dizaines de centimètres d'elle. Celui-ci eut un petit sourire en voyant la surprise qui pouvait se lire sur le visage de la jeune sorcière.

– « Je suis désolé de vous avoir fait sursauter princesse, il n'était pas dans mon intention de vous faire peur.

– Ce n'est rien. C'est juste que je suis étonnée de ne pas vous avoir entendu arriver.

– C'est tout à fait normal, les elfes sont des êtres très silencieux et seul un autre elfe peut entendre leurs pas. Il arrive même parfois qu'un edhel se déplace tellement discrètement qu'aucun de ses congénères ne peut l'entendre. » Expliqua Haldir à la jeune fille.

– Je comprends mieux alors. Y a-t-il d'autres caractéristiques liées aux elfes que je dois connaître afin de ne pas me laisser surprendre une seconde fois Monseigneur ?

– Je vous en prie, ne m'appelez pas Monseigneur, je ne suis que le capitaine de la garde royale et je ne fait partit que d'une humble famille. Appelez-moi par mon prénom tout simplement.

– D'accord monsieur Haldir, mais appelez-moi Elennawen s'il vous plait.

– Vous êtes de sang royal mais si telle est vôtre demande, je m'exécuterais, mademoiselle Elennawen. Et bien, pour en revenir aux eldar, nous avons une vue très perçante et pouvons voir à plusieurs kilomètres, nous avons également une ouie très développée et… ah oui, nous ne nous enfonçons pas dans la neige et sommes beaucoup moins sensibles au froid et à la fatigue que les humains. »

Tout en donnant ses explications à la jeune fille, le capitaine s'était assis à côté d'elle et ils restèrent un long moment à discuter. Puis vint l'heure du dîner et tous deux allaient se séparer quand Haldir ajouta :

– « C'est incroyable comme vous pouvez ressembler à Fëamenel, cependant, vos yeux doivent être ceux de votre père car elle avait les yeux bleus. »

Elennawen fut très touchée par ce compliment car c'était la première fois qu'on la comparait physiquement à ses parents.

– « Vous connaissiez bien ma mère ?

– Oui, elle et moi étions bons amis. Elle, toujours en train de partir à l'aventure au risque de se rompre le cou et moi, essayant de la raisonner en vain ; c'est comme cela que l'on pouvait résumer notre relation. » Répondit l'edhel en plaisantant. « Vous savez, Fëamenel était très appréciée et je pense que vous rencontrerez d'autres personnes l'ayant connue en Lórien. »

Sur ce, ils se séparèrent, Haldir retournant au château et Elennawen partant rejoindre ses parents chez elle.

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Le départ s'effectua simplement en présence de la famille royale et des parents de la jeune fille et fut plus qu'émouvant. Elennawen, qui avait pourtant décidé la veille de ne pas pleurer, ne put retenir ses larmes et resta de nombreuses minutes dans les bras de sa mère dont le visage était également recouvert de larmes. La princesse des sorciers allait monter à cheval lorsque son cousin, Ferréol, s'approcha d'elle.

– « On a toujours été inséparable étant enfants, ça fait vraiment bizarre de te voir partir maintenant Elenna. Je voudrais que tu prennes ceci, comme ça tu pourras penser à nous. C'est un bracelet qui est dans la famille royale depuis des générations et d'après ce qu'on dit, il permet à la personne qui le porte d'être moins sensible à la fatigue. Ca pourra sûrement te servir pendant ton voyage, vu que tu n'es pas une elfe à part entière. »

La jeune fille prit le présent du prince et le mit à son poignet. Le bracelet était fait d'une unique pièce d'argent, sur laquelle de nombreux motifs raffinés avaient été sculptés. A l'intérieur, un texte avait été gravé dans l'ancienne langue des sorciers.

– « Votre cadeau est magnifique et me fait énormément plaisir. » Remercia Elennawen.

Après un dernier adieu, elle monta sur son cheval. Les deux Eldar saluèrent le petit groupe et tous troispartirent au pas. Ils allaient franchir les portes de la courdu château lorsque Ferréol s'écria.

– « A ton retour, tu as intérêt à enfin me tutoyer cousine ! »

La jeune sorcière sourit et se mit à rire. Puis les trois cavaliers s'éloignèrent lentement. Une fois, les portes de la cité passées, ils partirent au trot en direction de la forêt bordant le royaume.

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Elennawen ne savait aucunement comment ils allaient pouvoir sortir du royaume caché des sorciers et fit part de ses inquiétudes à la Dame de Lórien. Galadriel lui expliqua que lorsqu'ils étaient parvenus jusqu'à ce pays, ils s'étaient retrouvés dans cette forêt. Le portail permettant de franchir la barrière magique devait donc s'y trouver. Il leur fallait tout simplement se rendre sur les lieux de leur venue afin de découvrir le moyen de repartir.

Cela devait faire presque deux heures qu'ils chevauchaient et le soleil pointait à l'horizon. Elennawen ne s'était jamais aventurée aussi loin dans la grande forêt du royaume, et il n'y avait aucune trace d'un passage reliant le royaume des sorciers au monde extérieur. La jeune fille commençait sérieusement à se demander comment sa mère pouvait faire ses allers-retours avec le reste d'Arda et craignit qu'il ne leur manque un objet magique ou une formule à prononcer, lorsque Haldir s'exclama.

– « Madame, regardez ces deux arbres entrelacées ! Je crois que nous sommes enfin revenus sur les lieux de notre arrivée en ce royaume.

– Je le pense également Haldir, à moins que deux arbres entrelacés et formant une arche ne soient courrant en ces bois.

– Maintenant que nous sommes revenus sur les lieux de votre venue ici, que pensez-vous qu'il faille faire ?» Demanda Elennawen.

– « Pour l'instant, je ne voie qu'une solution princesse. Nous allons traverser cette arche comme nous l'avons précédemment fait et voir ce qu'il va arriver. » Répondit la Dame de Lórien.

Le capitaine de la garde de Lothlórien partit au galop et traversa l'arche. Elennawen ne put retenir une exclamation lorsqu'elle le vit disparaître telle une ombre entre les deux arbres. Galadriel l'invita à faire de même et la jeune fille s'exécuta, suiviede près par la souveraine elfique.

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Les trois cavaliers se trouvaient au milieu d'une grande plaine. La jeune sorcière regarda derrière elle et fut surprise de voir qu'il n'y avait rien d'autre qu'une étendue verdoyante autour d'eux. Elle put cependant apercevoir une grande chaîne de montagne derrière eux et une plus petite sur sa droite.

– « Voilà qui est étrange. » Dit Haldir. « Nous ne sommes plus du tout là où nous nous trouvions en partant pour le pays des sorciers.

– En effet. Il semblerait que le royaume caché des sorciers n'ait pas de situation géographique fixe. Ou du moins, le sortilège le protégeant fait en sorte que les voyageurs le traversant ne puissent jamais lui attribuer une position géographique stable… Très ingénieux. » Termina Galadriel.

– « Alors où sommes-nous exactement ? Sommes-nous perdus ? » Demanda la jeune sorcière.

– « Non rassurez-vous mademoiselle Elennawen. Nous sommes sur les plaines du Rohan et les monts que vous pouvez apercevoir à votre droite s'appellent Emyn Muil. Avant notre arrivée dans votre monde, nous nous situions très loin d'ici, près de la cité elfique d'Imladris. Cela ne vous parle peut-être pas mais lorsque vous aurez un peu étudié la géographie des Terres Du Milieu, cela sera beaucoup plus clair. » Répondit le capitaine.

Il regarda un peu autour de lui puis se tourna vers la souveraine elfique.

– « Je pense que nous serons de retour à Caras Galadhon d'ici une semaine, si tout se passe bien Madame, et que nous ne croisons pas d'orcs. »

Elennawen ouvrit de grands yeux lorsqu'elle entendit le dernier mot prononcé par l'elfe et se sentit tout d'un coup beaucoup moins rassurée. La souveraine, quant à elle, avait fermé les yeux et s'était mise à parler en elfique. Une fois qu'elle eut terminé, elle se tourna vers la jeune fille.

– « Mon époux, Celeborn, vous salue et vous fait part de sa hâte à vous rencontrer. »

Les trois cavaliers dissimulèrent leur visage sous leur capes puis partirent au galop vers le royaume de la Lothlórien. Pendant le voyage, Galadriel entreprit d'enseigner l'elfique à la jeune sorcière, qui se révéla être assez douée. Cependant, les pensées de celle-ci n'étaient pas tournées que vers les enseignements de l'edhel et cette dernière sembla s'en apercevoir.

– « Qu'est-ce qui vous tracasse jeune demoiselle ?

– Une sensation étrange… Comme si une ombre sinistre nous suivait. » Répondit la jeune sorcière.

– « Vous avez raison princesse, nous sommes en effet suivi par des orcs depuis plus de trois jours. » Dit le capitaine de la garde de Lórien.

– « Comment se fait-il qu'ils ne nous attaquent pas ? » Interrogea la jeune fille

– « Vous n'en avez pas la moindre idée ? » Demanda à son tour la Dame de Lórien.

– « Je n'en vois vraiment pas la raison.

– Et bien, il semblerait que vous fassiez peur à ces créatures, Elennawen. » Expliqua la souveraine.

– « Je leur fais peur ? Mais comment cela est-ce possible ? Je ne comprends pas comment je peux réaliser un tel prodige !

– Apparemment, vous ne vous rendez pas compte de la puissance magique que vous dégagez, jeune demoiselle. Mais cela n'a rien de surprenant vu que vous avez toujours vécue entourée de sorciers.

– Ma puissance magique ! Que voulez-vous dire Madame ?

– Il s'agit d'une sorte d'aura qui se dégage de vous mais qui représente vos pouvoirs. Voyez-vous, lorsque nous sommes arrivés dans le royaume des sorciers, la première chose qui m'a frappé fut le fait qu'il y avait tellement d'auras magiques différentes qu'il était impossible de les distinguer ou même d'en évaluer la puissance. Maintenant que vous êtes la seule sorcière présente près de moi, je peux vous affirmer que votre magie est très puissante ; tellement puissante qu'elle peut se ressentir et qu'elle fait fuir nos ennemis, ce dont je lui en suis grès d'ailleurs. Malheureusement, il se pose le problème de votre séjour qui doit rester discret. Vous êtes très facilement repérable grâce à votre magie. Il vous faudra, par conséquent, apprendre à la dissimuler car je crains pour votre sécurité si Sauron arrive à découvrir qui détient de tels pouvoirs.

– Vous allez donc m'aider à maîtriser l'expression de mes pouvoirs ?

– Non, je n'en ai pas la capacité mais je demanderai à un ami Istari de s'occuper de vous.

– Un Istari ?

– Oui. Un puissant mage. Je peux même vous dire que celui qui s'occupera de vous sera Gandalf, appelé Mithrandir chez les Elfes. » Termina Galadriel.

Deux jours plus tard, bien qu'étant toujours suivis par les orcs, les trois cavaliers arrivèrent en vue des bois de Lothlórien. La jeune fille vit les visages des deux elfes s'illuminer à la vue de leur royaume et ils partirent au galop, Elennawen les suivant tant bien que mal. Une fois qu'ils eurent pénétrés dans la forêt, ils avancèrent au pas.

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Aucun bruit, hormis le chant mélodieux et enchanteur des oiseaux, ne venait troubler le calme qui régnait au sein de la magnifique forêt. Elennawen se laissait transporter par les innombrables senteurs agréables qui se dégageaient des Bois Dorés lorsqu'elle eut l'impression d'être déjà venue en ces lieux. Elle se souvint des deux visions qu'elle avait eut et reconnu alors le paysage qui l'entourait. Le souvenir de ces visions lui remit en mémoire les terribles images de la chute d'Arda. La jeune sorcière se perdit dans ses pensées et ne revint à la réalité que lorsque son cheval s'arrêta. Elle sursauta lorsqu'elle vit un elfe armé d'un arc se tenir devant elle. La princesse regarda rapidement autour d'elle et s'aperçut qu'ils étaient encerclés. Galadriel et Haldir abaissèrent les capes qui dissimulaient leur visage. Les gardes royaux s'inclinèrent devant eux en s'excusant de les avoir ainsi traités et se proposèrent de les escorter jusqu'à la cité elfique mais les deux elfes refusèrent, leur assurant que leur place était beaucoup plus utile à défendre le royaume et les prévenant de l'arrivée imminente d'un groupe d'orcs.

Les trois cavaliers repartirent au pas à travers la forêt du royaume. Il se passa presque une heure ainsi lorsque Elennawen entendit de nombreuses voix résonner dans les bois. Les chants émis par ces voix cristallines étaient magnifiques mais mélancoliques. La jeune fille crut qu'un drame était arrivé dans la cité elfique et en fit part à la Dame de Lórien.

– « Rassurez-vous Elennawen, les chants que vous entendez content les histoires passées d'Arda et le temps de l'Age d'Or pour les nations elfique. Ce temps est maintenant révolu et nombreux sont les Eldar qui quittent les Terres Du Milieu pour aller vers d'autres rivages puis en Valinor. »

Pour la première fois depuis qu'elle la connaissait, Elennawen vit le regard de la souveraine perdre de sa profondeur et devenir lointain. La jeune fille regretta d'avoir posé une telle question lorsqu'elle s'aperçut que Haldir et Galadriel semblaient tristes et perdus dans leurs pensées. Au bout de quelques minutes, la reine reprit la parole.

– « Je vous prie de nous excuser pour ce moment de silence mais beaucoup de souvenirs nous sont revenus en mémoire. Nous approchons de la capitale de notre royaume. Vous pouvez découvrir votre visage, vous êtes en sécurité ici. »

La jeune sorcière abaissa alors sa cape, laissant ses cheveux retrouver leur liberté et jouer avec la légère brise parfumée qui zigzaguait entre les arbres. Elle laissa son esprit vagabonder, bercé par les chants des elfes de la Lórien.

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A l'entrée de la cité elfique de Caras Galadhon, des enfants jouaient bruyamment sur une place, autour d'une fontaine, lorsqu'ils virent s'avancer trois cavaliers vers eux. A la vue de ceux-ci, leur visage s'éclaira d'un large sourire et l'un d'entre eux s'écria :

« La Dame Galadriel est de retour ! La Dame Galadriel et le capitaine Haldir sont là ! »

Les enfants entourèrent les trois cavaliers, saluant joyeusement le retour de la souveraine et du capitaine de la garde royale, pour le plus grand bonheur de ces derniers. De nombreux elfes, alertés par les cris des enfants, les rejoignirent et s'inclinèrent devant les deux eldar, heureux de les revoir de nouveaux parmi eux. Soudain l'un des enfants s'exclama :

« Dit Adar, c'est qui la jolie demoiselle avec la Dame Galadriel ? »

Le regard des Galadhrims se tourna alors vers une jeune fille dont le cheval était arrêté à côté de celui de leur souveraine. Elle avait de longs cheveux bruns, dont seules quelques mèches étaient attachées par un ruban de la même couleur vert amande que ses yeux. Ces derniers reflétaient une lueur propre aux elfes et les eldar ne purent que constater qu'il se dégageait de la jeune fille une beauté différente de celle observée habituellement chez les Edain. Elennawen, sentant tous les regards tournés vers elle, commença à se sentir mal à l'aise quand un bruit de sabots se fit entendre.

Elle vit un elfe blond galoper vers le groupe ainsi formé puis s'arrêter à quelques dizaines de centimètres d'eux. Il était vêtu d'une grande tunique blanc crème, ornée de nombreuses broderies dorées et portait un diadème argenté sur son front. Les elfes ainsi que Haldir s'inclinèrent devant lui, imités par la jeune sorcière.

« Galadriel, ma mie, je suis heureux de vous revoir de nouveaux parmi nous et j'espère que votre voyage s'est bien passé.

Je suis également heureuse de vous revoir mon ami. Rassurez-vous car notre voyage s'est passé au mieux grâce à la jeune Elennawen. »

Le seigneur de la Lórien se tourna alors vers la jeune fille.

– « Je vous remercie d'avoir permis à mon épouse et au capitaine de ma garde d'effectuer un voyage tranquille. Je me nomme Celeborn, souverain de Lothlórien. Je suis ravi de votre venue en ce royaume et je vous souhaite la bienvenue à Caras Galadhon. J'espère que votre séjour parmi nous vous sera des plus agréables.

C'est à moi de vous remercier pour votre accueil. » Répondit la jeune fille en elfique, pour la plus grande surprise du souverain et pour la plus grande joie de Galadriel.

Le petit groupe se dirigea vers le palais de Caras Galadhon. Elennawen fut impressionnée devant la beauté de la cité elfique et le décor magnifique des lieux. Comme le lui avait dit sa mère adoptive, calme et tranquillité se dégageaient de ces lieux et la jeune fille sentit une certaine sérénité l'envahir.

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Galadriel fit visiter les jardins de son palais à la jeune fille puis l'invita à prendre son déjeuner en présence des souverains. Haldir fut également convié au repas car Celeborn souhaitait entendre le récit de leur voyage. Elennawen se sentit gênée de se faire servir et de partager son repas en présence des deux seigneurs de la Lórien.

– « Détendez-vous chère demoiselle » Lui dit Galadriel.

– « Je m'excuse de paraître aussi gênée Madame, mais je ne suis pas encore habituée au fait que je suis de sang royal et c'est la première fois que je partage un tel repas en si bonne compagnie.

– Et bien, savoir vous tenir en société et accepter votre nouvelle condition pourra ainsi faire parti des enseignements qui vous seront dispensés pendant votre séjour. » Ajouta malicieusement le roi.

Durant le repas, Celeborn posa de nombreuses questions à la jeune fille sur le royaume des sorciers, ce qui eut pour effet de la mettre beaucoup plus à l'aise. Lorsque le déjeuner fut terminé, il fut décidé que chacun allait aller se reposer car une grande fête était prévue le soir même pour célébrer le retour de la souveraine des Galadhrims. Galadriel invita la jeune sorcière à la suivre, mais au grand étonnement de celle-ci, elle l'emmena en dehors du palais royal et retourna dans la cité elfique. Elles marchèrent ainsi environ cinq minutes puis montèrent jusqu'à une habitation.

– « Je pense qu'il vous sera beaucoup plus agréable de posséder votre propre demeure pendant la durée de votre séjour. Votre mère vivait ici. Comme nous n'avons jamais eubesoin de ces lieux, nous les avons laissés dans l'état dans lequel ils se trouvaient lors de la dernière venue de Fëamenel. »

L'edhel souleva le lourd rideau qui servait de porte d'entrée et invita la jeune fille à entrer. Cette dernière était très émue de pouvoir pénétrer dans les appartements de sa mère. Elles se retrouvèrent dans un petit vestibule qui donnait sur un immense salon salle à manger sur la gauche et sur une cuisine sur la droite. En face de l'entrée, se trouvait un escalier qui grimpait jusqu'à l'étage supérieur. Tout l'appartement baignait dans une douce lumière et la décoration épurée, tout en étant de très bon goût, lui donnait l'air d'un havre de paix.

Les deux femmes entrèrent dans le salon. En son centre deux divans étaient disposés autour d'une table basse et faisaient face à une cheminée. Une grande bibliothèque courrait le long des murs et un vaisselier se trouvait à proximité d'une grande table en bois, entourée de chaises assorties à celle-ci. Une fenêtre, dont le léger voilage servait de séparation entre l'intérieur et l'extérieur, donnait sur un balcon sur lequel un banc avait été disposé. Galadriel continua de faire visiter l'appartement à la jeune fille. Elles visitèrent ainsi la cuisine, qui avait été aménagée de la manière la plus pratique possible, puis montèrent à l'étage où se trouvaient deux chambres. Chacune d'entre elle possédait sa propre salle de bain et tout le mobilier nécessaire : un grand lit à baldaquin avec une table de chevet à chacun de ses côtés, une grande armoire, une coiffeuse ainsi qu'un bureau. Elennawen choisit la plus grande des chambres et y déposa ses affaires.

Galadriel conseilla à la jeune sorcière de se reposer, afin qu'elle soit en pleine forme pour la fête du soir, puis prit congé de la nouvelle hôte des lieux. La jeune fille, sentant la fatigue du voyage la rattraper, monta dans sa chambre. Après un bon bain relaxant, elle se glissa entre les draps légers de son lit et s'endormit profondément.