Auteur : C-l-a-r-e / Angel of Discontent / Reginleif
Date : Mardi first november
Base : Yami No Matsuei
Disclaim : Les persos ne sont pas a moi, à part Enji et ceux qui vont suivre.
Genre : Angst, shônen ai très léger encore dans l'acte 1, inexistant dans l'acte 2 et yaoi dans l'acte 3
.Kizu voulant dire "cicatrice" et Namida "larmes".
-Kizu-
Acte 1 : Namida
Chapitre 1.0 : Prologue
"Ça ne te dérange pas ?"
Un mouvement de tête négatif, juste esquissé, presque seulement pensé.
"Alors tu peux y aller."
La porte claqua derrière les pans d'un manteau sombre.
Tatsumi ôta ses lunettes, qu'il posa sur la table, dans un soupir. Tsuzuki se comportait comme ça depuis deux semaines.
Il semblait se complaire dans une tristesse et un mutisme tout nouveaux. Il avait perdu toute sa gaieté.
Elle était partie en même temps qu'Hisoka.
Touche pause.
Rembobinage.
La porte venait de s'ouvrir à grand bruit. Le secrétaire de l'Enma-cho leva les yeux sur un Tsuzuki en proie a une panique sans nom.
"Où est-il parti ?
- Qui ?
Il avait feinté de ne pas savoir. Il lui avait menti.
-Hisoka ! Pourquoi est-il parti ?
Il lui avait caché la décision du jeune Shinigami trop longtemps. Il allait encore mentir.
- Ce n'est plus ton partenaire, Tsuzuki.
Il ne l'avait pas regardé. Il était resté froid, glacial même, face à la détresse de son ami.
- Quoi ?
- Il a été muté ailleurs. Et je n'ai pas le droit de te dire où. Je lui ai promis.
Il avait sciemment ignoré ses larmes. Il l'avait laissé seul avec sa détresse.
- Mais pourquoi ?
- Il ne te supporte plus."
Play.
Il avait volontairement menti à son ami le plus cher.
Rouvrant des plaies pas tout à fait guéries, les approfondissant encore un peu plus, comme pour être sûre qu'elles laisseront à jamais une cicatrice.
Tout ça à cause de ce monstre. Kazutaka Muraki.
Chapitre 1.1 : Despair
Tsuzuki examina le mince dossier ouvert entre ses mains.
Il fixa son regard sur une photo de l'âme égarée qu'il avait à charge de ramener.
Une fillette étonnamment jeune, aux grands yeux sérieux, dont la joue balafrée de rouge n'arrivait pas à ternir la candeur.
Il considéra l'Immeuble sale en face de lui, froidement. Qu'il se débarrasse vite de cette tâche !
L'appartement était au rez-de-chaussée. Il passa par une fenêtre laissée entrouverte ; l'intérieur, miteusement meublé, exhalait une fade odeur de nouilles instantanées.
Tsuzuki fronça le nez, ouvrant une porte au hasard. De petits pas se firent entendre derrière lui.
" Monsieur ?"
Le Shinigami fit volte face. La gamine était apparue par le couloir derrière elle.
Elle semblait prête à partir quelque part, et s'était vêtue pour l'occasion d'une jolie robe ocre. De petites mèches claires retombaient devant ses yeux noirs a l'expression sérieuse ; ses bras croisés sur son ventre signalaient par leur maigreur un manque de nutrition certain.
Elle sourit à Tsuzuki, qui s'informa :
" Tu es toute seule ?
Elle hocha légèrement la tête.
- Oui.
-Depuis longtemps ?
Nouvelle réponse positive.
- Vous êtes venu me chercher ? Monsieur ?"
Cette fillette savait ce qui l'attendait. Elle semblait s'être préparée exprès pour ça, et avança vers Tsuzuki, confiante.
Le brun eu un petit temps de perplexité.
Elle n'avait ni peur ni appréhension dans ses gestes, juste une sorte de soulagement. Elle était sereine, une main posée sur sa joue blessée.
-
Tsuzuki errait dans les rues.
Il ne voulait pas rentrer à Enma-Cho.
Il savait par avance qu'il aurait droit a des regards hostiles. Le fait qu'Hisoka, après tant de temps passé en sa compagnie en tant qu'équipier le fuie tout d'un coup, avait fait le tour des bureaux, et l'on se demandait ce qu'avait pu faire son Partenaire pour qu'il s'en aille comme ça. Certains même, il le savait, supposaient à un viol.
Soupirant profondément, il enfonça ses mains dans ses poches. Il les détestait tous.
Et Hisoka lui manquait terriblement. C'était encore de sa faute, s'il était parti. Il avait fini par le mettre à bout.
A bien y repenser, Tsuzuki se souvint de l'attitude des derniers jours. Froid, glacial comme à leur première rencontre. Le Shinigami avait juré entendre Hisoka scander haineusement des paroles très basses qu'il n'avait pas comprises.
Touche pause.
Rembobinage.
"Hisoka ? Qu'est ce que tu fais ?
- Ma valise.
- Hein ?"
Le jeune Shinigami passa en coup de vent dans la salle de bain, rajoutant quelques affaires dans une valise au trois quarts vide. Il la boucla, en vérifia les fermetures, se releva et se planta devant Tsuzuki, lui-même planté au sol dans l'encadrement de la porte.
" Tu me laisse passer ?"
Il fit machinalement un pas de côté, trop sidéré.
Hisoka disparu avant d'avoir atteint le bout du couloir.
Play.
Il en avait fait fuir un de plus. Il pensait que celui là allait vraiment rester. Qu'il pourrait aider le blond à vaincre ses peurs et à effacer son passé. Qu'ils deviendraient de vrais amis. Qu'il avait été naïf !
Il ne le reverrait jamais.
A cette pensée, Tsuzuki serra des poings, les plongeant plus profondément encore dans les poches de sa veste. Un coin de bois dur lui écorcha un doigt. Sa main se referma sur une petite boite.
Le Shinigami sentit son cœur battre la chamade. Il n'avait rien mis dans les poches de sa veste depuis qu'Hisoka était parti.
Il sortit le petit coffret de bois clair et en fit jouer le loquet, en arrêtant sa marche erratique. L'intérieur était tapissé de velours bleu nuit.
Une lettre pliée exactement à la taille du coffret reposait sur le coussin de velours.
Tsuzuki fut amèrement déçu. Ce n'était pas du tout le genre d'Hisoka de lui offrir des lettres, surtout dans un écrin de velours.
Rageur, il envoya le petit coffret fermé dans un buisson épais a sa gauche, et repris sa marche.
Chapitre 1.2 : Dreams
La tombe, devant lui, semblait l'appeler. Quelle place inhabituelle pour une sépulture : Elle était au milieu d'un Salon !
Le marbre noir piqué de points clairs portait une inscription, mais Tsuzuki était trop loin pour la lire.
Il se rapprocha, tout près, et ressentit des pulsations curieuses, comme celles d'un cœur au repos, émaner de la pierre alors qu'il s'y penchait.
Le portrait d'un jeune homme brun au visage de poupée, éclairé par de grands yeux douloureux décorait la pierre, au-dessus d'un nom écrit en lettres romanes. "ASATO Tsuzuki". Sans dates..(1)
Tsuzuki recula, saisi d'horreur.
"Encore là ?"
Il se retourna vers la voix d'Hisoka, beau comme jamais, assis en compagnie de Muraki dans un fauteuil du salon.
" Tu sais, Tsuzuki, fit Hisoka en s'appuyant doucement contre le torse du Docteur, Si tu vis marié avec tes regrets, tu ne connaîtras jamais le bonheur.. Tu perdras toujours les êtres qui te sont chers. Moi, ajouta-t-il, un sourire moqueur aux lèvres, Je suis heureux, maintenant..
- Mais ce cher Tsuzuki a toujours choisi la solution de facilité, renchéri Muraki de sa voix moqueuse, c'est tellement plus facile, de se lamenter sur son sort et demander pardon ! Pourquoi ferrais-t-il l'effort de voir que tu as besoin de lui ? Puis il rajouta, entre deux baisers, penché sur Hisoka, Tu as fait le mauvais choix.."
Le Shinigami brun subit le discours des deux hommes sans broncher, larmes aux yeux.
Une vague de désespoir intense nimbait en continu de son cœur, le secouant de tremblements.
Hisoka, répondant passionnément au baiser de son ennemi juré fixait son partenaire d'un œil narquois.
Il sembla à Tsuzuki que cette scène durait des heures.
Sans bouger, appuyé à la pierre tombale, il ne réagit que quand Hisoka referma les yeux en soupirant de plaisir sous les lèvres du Docteur.
La jalousie, l'amertume et d'autres sentiments qu'il ne prit pas le temps de démêler jaillirent tout d'un coup en lui comme un geyser.
Un rideau rouge voila ses yeux.
"HISOKAAAA !"
Son propre cri le réveilla. Il fixa le plafond sans comprendre, et frissonna.
Ce rêve avait tellement l'air réel !
Il ne savait pas ce qui le dérangeait le plus. Sa propre tombe, le fait qu'Hisoka lui aie dit des choses si véridiques, ou cette si grande jalousie au moment du baiser?
Il s'emmitoufla dans la couverture jusqu'au menton, frileusement, replongeant très vite au pays des cauchemars.
"Oh.. Tsuzuki-San, que faites-vous là ?"
Tsuzuki serra les paupières.
Il savait d'avance ce qu'il allait voir. Il ne voulait ouvrir les yeux pour rien au monde.
Il ne voulait pas voir sa propre image le narguer alors qu'il avait les mains tout bonnement jointes au-dessus de sa tête, attachée a il ne savait quoi.
"Qui vous a attaché? N'est-ce pas moi ? Et que fait-je ici ? Viendrai-je vous chercher ? Vous fermez les yeux ? Tsuzuki, suis-je donc si horrible?"
Il hocha la tête, convulsivement, resserrant ses bras autour de son corps. (2)
"Vous m'offensez, Tsuzuki-San. Allons, ouvrez les yeux ! Regardez-moi en face, Tsuzuki ! Regardez-vous en face ! ..Tsuzuki, ajouta plus doucement la voix face au mutisme de l'intéressé, Pendant combien de temps vas-tu te couvrir les yeux ? Quand vas-tu admettre tes tords, Shinigami ? Nous t'avons tous abandonnés, Tsuzuki ! A cause de toi ! A Cause de ton égoïsme ! Admet-le ! OUVRE LES YEUX !
- OUVRE LES YEUX, TSUZUKIII !"
Il ouvrit les yeux, parfaitement réveillé. C'était Tatsumi qui avait crié, le soustrayant à son cauchemar, et qui était penché sur lui, l'expression inquiète.
"Ta.. Tatsumi ..?
- Tu criais si fort dans ton sommeil, tu as réveillé tout le monde dans un rayon d'un kilomètre.
- ..Mais.. Mais.. Qu'est ce que tu fous chez moi..?
A la grande surprise de Tsuzuki, les joues de son ancien partenaire se colorèrent délicatement.
- Euh. Je passais pas loin.. J'ai entendu tes cris..
- Mais la porte et fermé à clé..
- Ah bon ?
Tatsumi se leva et sortit de la pièce. Il y revint peu après avec une mine embarrassée.
- Euh, oui, elle devait être fermée..
- Tatsumi.. Tu.. T'inquiétait pour moi ?"
Le maître des ombres s'assit au bord du lit occidental de Tsuzuki, avec une nouvelle fois au visage son air préoccupé.
Tsuzuki le fixait, avec une expression un peu perdue lui conférant des airs de chaton encore plus poignants que son mode "je veux quelque chose".
Tatsumi sentit son cœur se serrer et se vit prendre son ex équipier dans ses bras, très doucement, son visage se perdant dans les mèches sombres du plus jeune.
"Oui.. Oui, je me faisais du souci.. J'ai peur pour toi, Tsuzuki.. J'ai peur qu'il t'arrive malheur.."
Tsuzuki, rassuré par la présence du Shinigami a ses côtés, se serra contre lui, en recherche de chaleur et d'attention.
Il sentait l'amour que Tatsumi portait pour lui et cela l'apaisait.
D'un autre côté, un autre sentiment s'étendait, bien plus tenace que cette dérisoire impression de protection.
Il se sentait misérable. Ses rêves avaient raison. Il était lâche, il choisissait la facilité de se faire dorloter et conditionner..
Mais.. Là, ce soir, il ne voulait pas changer. Pas tout de suite.. A cause de ces bras tendrement passés autour de lui.
"Tatsumi.. Me laisse pas.. S'il te plaît.. Me laisse pas tout seul.. Tatsumi.."
-
Un rayon de soleil vint déranger le sommeil de Tsuzuki, qui grogna.
Il émergea doucement, se frottant les yeux comme un enfant.
La place à côté de lui était défaite et encore légèrement tiède. Il haussa les sourcils.
Qui était venu hier soir ?
Ah oui, il se rappelait.. Tatsumi avait dormi ici ?
Non, non, il délirait encore. Il était encore dans ses cauchemars.
Tatsumi n'aurait pas pu venir ici. Il ne l'aurait pas voulu, non plus.
Rassuré à demi, Tsuzuki s'habilla.
Arrivé dans la cuisine, il se stoppa tout net.
"Bien. Maintenant que tu est réveillé, si tu rencontrais ton nouvel équipier, Tsuzuki ?"
Et suivi simplement Tatsumi qui lui tendait une tasse de thé.
Chapitre 1.3 : Enji
" Il s'appelle Enji.
- Ohayo Tsuzuki San. "
Tsuzuki était arrivé au Meifu en même temps que Tatsumi.
Si pour le secrétaire général il avait une heure de retard, Tsuzuki était en avance de plusieurs par rapport à son horaire habituel.
C'est Konoe Kachô qui lui présenta le garçon avec qui il allait devoir travailler et ce pour une durée indéterminée.
Il l'observa des pieds a la tête, froidement. Enji devait être à peine plus vieux qu'Hisoka. Dix huit ou dix neuf ans.
Il semblait d'ailleurs manifester peu d'attention a Tsuzuki - il laissait ses yeux clairs vagabonder, observant un cerisier par la fenêtre.
Ses cheveux étaient d'une très vive couleur bordeaux, longs et très raides, laissés libres sur ses épaules frêles.
En se rapprochant pour engager sans trop d'intérêt la conversation, Tsuzuki put remarquer qu'ils faisaient la même taille. Même si la finesse de son nouveau partenaire avait tendance à le faire paraître un peu plus grand.
Il avait aussi été frappé par la voix unisexe (3) d'Enji.
Tout en lui amenait à une conclusion : il était.. Spécial.. Tsuzuki lui adressa néanmoins un sourire minimal et poli.
"Bien, à présent que tu as ton nouvel équipier, vous allez pouvoir vous charger de cette âme..
Leur chef fit glisser la photo d'un vieil homme sur le bureau derrière lequel il était assis
- Le problème, repris-il, c'est qu'on l'a perdue.
- perdue ?
- Euh oui.. On n'arrive pas à savoir ou elle est..
- Vous avez -perdu- une âme ?
Enji semblait un peu perplexe.
- c'est possible, ça ?
- En théorie, non, émit le chef à mi-voix, vexé.
- Et où l'avez vous perdue ?
- On l'a pas vraiment perdue.. Enfin.. Rha. Là.
- Kyoto ? Encooore ?"
Tsuzuki sentait poindre un désespoir tout nouveau qu'il était jusqu'à maintenant arrivé à contenir tant bien que mal en son fort intérieur.
Mais là, cela faisais un peu trop. Il ne voulait pas.. Il ne pouvait pas.. C'était trop lui demander.. Il ne pouvait pas aller à Kyoto..
C'était.. C'était à croire que tout le monde se liait définitivement contre lui. Pour faire une barrière totalement hermétique entre le bonheur, la paix et lui.
Qu'avait-il vraiment fait pour mériter ça ? Quel crime dont il ne se rappelait plus l'existence avait-il bien pu commettre pour être poursuivi par son châtiment jusqu'après sa mort ?
Konoe, en voyant le changement d'expression du Shinigami brun, eu un pincement au cœur.
Qu'il avait l'air vulnérable et faible.. Perdu.. Avec ce masque de triste douleur, de triste résignation..
Et quel contraste avec Enji, juste à côté..
Lui gardait un visage.. Il n'était pas froid.. Non, juste placide, professionnellement calme.
Il avait remarqué l'attitude de Tsuzuki, il n'y avait pas de doutes là dessus.. Mais il prenait apparemment cela comme un acquis dont il n'y a pas à se soucier.
Il se retint de lui dire quelque chose autant qu'il se retint de rassurer son partenaire.. Qu'aurait-il pu dire, qu'est ce qui a ce moment, de sa part, aurait pu l'apaiser ?
Il n'en savait rien, et doutait que cela existe.
Il n'y avait qu'une, voir deux personnes à pouvoir le calmer.. La principale étant absente depuis quelques semaines..
Il murmura :
"Je suis désolé.. Tu es obligé d'accepter, tu sais..
- Etoo.. Quand partons-nous ?
- Le plus tôt possible, Enji.. Il n'est pas normal qu'une âme puisse nous échapper comme cela.."
Tsuzuki assura mollement qu'ils partiraient dans les deux heures. Adressant à son supérieur un pauvre sourire qui ne fit que renforcer le pincement au cœur de celui ci..
Watari survint avec quelques informations supplémentaires sur l'âme en cavale : Un ancien acteur arrivé a la fin de sa vie, qui au moment de mourir semblais avoir tout simplement disparu.. On supposait qu'il n'avait pas quitté sa ville de résidence, et donc était toujours a Kyoto.
Le scientifique blond apporta ses réflexions personnelles sur les endroits ou l'âme aurait pu se cacher, montrant tout de même un grand scepticisme face à ses propres théories, qui n'étaient pas d'une très grande aide a Tsuzuki et son compagnon..
Enfin, le chef les congédia, mais rattrapa son nouvel employé quelques secondes, lui glissant quelques mots a l'oreille.
-
"Ménage Tsuzuki.. S'il te plaît.."
Enji fixa le sol d'un air vaguement amusé. Il fallait donc le ménager, selon les désirs de son nouveau chef ?
Sa rencontre avec lui n'avait fait que renforcer ses convictions.
Alors le ménager.. Peut-être qu'il allait plutôt éprouver ses nerfs.. Voir de quoi ce Shinigami est capable une fois qu'il est poussé à bout..
A priori, ça n'allait pas être trop dur..
Chapitre 1.4 : Flesh - Bone - Blood (4)
Hisoka se tenait face à la très grande bâtisse. Perdue au milieu de rien. Un peu-beaucoup en ruine. Un parfait décor pour un film d'horreur..
Sauf que ce soir, le metteur en scène était aussi l'acteur principal de la scène..
Hisoka repensa à la patience et la détermination dont il avait fait preuve pendant ces.. Combien.. Deux ? Trois semaines ? Plus peut-être.. Il n'avait pas eu le temps de compter..
Il avait fallu retrouver Muraki.. Le prix à payer pour obtenir les informations était suffisamment cher pour qu'il abandonne..
Pourtant aujourd'hui, il était là, en face de cette vieille maison abritant un des plus grands fous, sadiques, pervers et bien d'autres termes du même acabit, que le japon ai connu.
La fierté, dans son cœur, laissa vite place à la peur. Qu'allait-il se passer, a présent ? Comment allait-il vaincre son ennemi de toujours ?
Muraki savait qu'il était là, à attendre, sous la pluie battante.
Il allait encore payer très cher.
Mais le jeu en valait sûrement la chandelle. Sûrement..
Il sentit ses jambes chanceler. De fines larmes lui montèrent aux yeux. Il les essuya rageusement.
Pas maintenant ! Pas si près du but ! Mais si Muraki savait déjà tout ? S'il avait deviné ses intentions ?
Après tout, ils étaient encore liés par le sortilège du docteur. Si Muraki savait tout, alors il pourrait dire définitivement adieu a sa deuxième vie.
Et cette fois, il n'y aura pas de deuxième chance. Tant pis.
Il finira soit anéanti, soit libéré.
C'était, dans tout les cas de figure, un sort bien plus enviable que celui dont il jouissait à ce moment.
Rassemblant tout son courage, Hisoka frappa à la porte.
Comme un parfait invité attendu qu'il était.
(1&2) : Oui, d'un côté il sait lire tout d'un coup les lettres latines, et de l'autre il se replie alors qu'il a les mains attachées.. On est dans le domaine du rêve, je rappelle
(3) : Je veux dire par-là qu'il a une voix trop claire pour un homme de son âge et encore un peu trop grave pour une femme..
(4) : Non .. C'est pas tiré d'Harry Potter.. xD' Mais d'un jeu game cube.. C'est encore pire ? ''
Premier chapitre pas terrible.. Je sais..