Auteur : C-l-a-r-e / Angel of Discontent / Reginleif
Date : Vendredi 25 November
Base : Yami No Matsuei
Disclaim : Les persos ne sont pas à moi, à part Enji et ceux qui vont suivre.
Genre : Angst, shônen ai très léger encore dans l'acte 1, inexistant dans l'acte 2 et yaoi dans l'acte 3.
.Kizu voulant dire cicatrice et Namida larmes.
-Kizu-
Acte 1 : Namida
Chapitre 3.0 : Aside
(Un mois avant.
Kyoto.)
" Je pensais que tu ne reviendrais plus
jamais. Pas après ton dernier échec. A peine m'as tu
remercié de t'avoir sorti des flammes de Toda. Tu sais très
bien que je ne t'aurais pas laissé mourir. Même si tu le
voulais.. Même si.. "
La voix, froide, au ton égal et neutre, se tut, brisée sur cette dernière note. L'homme, habillé de vêtements traditionnels, plia les jambes et s'assit lourdement au sol.
Il maintenait ses yeux fixés au sol, la détermination dont il faisait preuve jusqu'a maintenant s'était éteinte en même temps que ses paroles.
Son visage, baissé, fut rapidement caché par de longues mèches brunes, moins soignées qu'avant.
Son interlocuteur haussa les épaules.
" Rien n'est perdu. Je..
- Oui ! Ca, rien n'est perdu, hein. Tu as encore une solution de secours ! Tu joues, tu joues. Tu vas perdre, un jour !"
Une paire de sourcils fins et clairs s'haussèrent. Un petit sourire anima le visage froid de l'autre. Celui là portait un éternel costume immaculé.
Adossé à un battant de papier, il prit, tranquille et muet, une inspiration sur la cigarette en équilibre au bout de ses doigts.
Les yeux, asymétriques, suivirent un rond de fumée, qui en s'élargissant devenait moins circulaire. Il soupira.
" Non.
- Quoi "non" ?
- Non. Je n'ai pas de solution de secours. je sais simplement qu'il va falloir l'attendre. Il n'aura pas besoin de provocation.
- Je ne comprends pas.
- Attends toi à sa visite, bientôt. Fais le patienter. Tu trouveras bien une idée pour retarder sa venue. Il me le faut épuisé, mentalement et physiquement.
- Qu'est ce que..
- Il faut qu'il soit assez aveuglé par sa colère, et par la crainte d'un échec pour ne pas comprendre ce qu'il va arriver. Je n'ai plus les forces nécessaires pour m'assurer la vie, sinon. Je vais devoir faire un gros sacrifice..
- Tu vas.. Je.. .. ..Bien.. "
Le brun hocha la tête. Un sourire amer aux lèvres. Que pouvait-il faire, que pouvait-il dire contre ça ?
Il savait, depuis très longtemps, qu'il ne gagnerait jamais contre cet homme. Qu'il obéirait, quoi qu'il dise.
Il lisait en lui comme dans un livre. Il savait ce qu'il devait faire.
Résigné, Oriya se leva, acquiesça un peu, tournant les talons, sortant, laissant Muraki seul dans la pièce emplie de fumée.
Chapitre 3.1 : White
Un pas après l'autre. Si douloureux. Si difficile. Son corps semblait trop faible pour se régénérer tout de suite.
Il ne sentait pas son bras gauche, qui pendait devant lui, attaché par quelques maigres fibres de chair, le droit lui faisait atrocement mal.
Ses jambes n'arrivaient qu'à grand peine à le porter, à l'aide d'un bâton ramassé et difficilement tenu par sa main droite rouge de sang à divers stades de coagulation, noire de poussière collée à ses plaies.
Il tentait de se repérer, de sortir d'ici. Sa vue brouillée de larmes ne l'aidait pas beaucoup.
Malgré l'engourdissement qu'il commençait à sentir, un rire saccadé lui monta aux lèvres. La joie malsaine de la victoire, de la vengeance inonda son cœur. Il avait gagné. Il avait suivi les conseils de Tatsumi.
Touche pause
Rembobinage
" Si le mécanisme est le même, tu peu sûrement le briser.."
Hisoka leva les yeux de la feuille de notes que venait de lui tendre Tatsumi. Il l'aidait depuis deux longs mois à accumuler des forces.
C'avait été un travail long et fastidieux, Hisoka n'étant pas le genre de personne disciplinée quand il s'agissait d'apprendre des choses logiques.
Tatsumi de son côté avait longtemps fouillé la bibliothèque, dans l'espoir de trouver quelque chose d'infaillible.
Et là, un presque sourire aux lèvres, il lui exposait, caustique, la théorie qui allait le mener à la victoire.
Play
C'était chose faite. La victoire lui
prêta quelques secondes ses ailes, lui permettant de se relever
sur ses deux jambes en hurlant brièvement de jubilation, avant
qu'elles ne se dérobent, et qu'il ne tombe inconscient.
Sa dernière pensée, piquante et tenace, fut pour Tatsumi.
-
Une désagréable impression fit
vibrer les mains de Tatsumi, décorant la lettre qu'il était
en train de recopier sur l'ordinateur de signes sans queue ni tête.
rageur, il fronça les sourcils, s'appliquant à rectifier ses fautes de frappe avant d'analyser l'appel qui avait résonné dans sa tête.
Le secrétaire, en se levant, fit tomber sa chaise. Il traversa son bureau et quelques couloirs pour rejoindre celui de Konoe, chez qui se trouvait un certain scientifique blond plein d'entrain à montrer sa dernière invention, une sauterelle mécanique, à son chef.
Coupant court ces réjouissances, il déboula dans la pièce, poings sur les hanches.
" Hisoka a réussi."
Konoe et Watari s'entre-regardèrent, puis fixèrent.. le vide. Tatsumi était déjà reparti.
-
"Wakaba-chan ! Il a réussi !
Tsuzuki croisa des collègues à lui, tout deux dans un état d'agitation palpable.
- Qui a réussi, Watari ?
Le blond se figea avant de relever deux prunelles ambre sur le Shinigami. Oups.. Rapidement, fixant Wakaba, il inventa.
- T.. Terazuma. Il a réussi.. Euh. A trouver à quoi servait ma carte sauteuse.
- Ah. Elle sert à quoi ?
Tsuzuki s'en fichait un peu.. Il se fichait un peu de tout, d'ailleurs. Mais il n'en restait pas moins poli. Fièrement, Watari s'expliqua.
- En fait ses pattes postérieures, crées en acier inoxydable à partir du model d'une patte de criquet Egyptien permet de donner des coups dans le ventilateur de la colonne, pour éviter qu'il ne s'engorge de poussière.. Les petites, elles, servent à éviter les faux contact des autres cartes en s'accrochant à elles pour les maintenir bien verticales. Mais je crois que les ai fait trop courtes.. Ah, et puis comme elles sont toutes dans le même sens, les postérieures doivent taper dans la carte mère au lieu du ventilateur.. A la fin ça doit la plier sur son support.. Ouh la la.. "
Réfléchissant tout haut, un air paniqué dans les yeux, il fit demi tour, en direction de son laboratoire. Silencieux, Tsuzuki le suivit des yeux. Il savait bien que Watari lui mentait, mais, après tout, ici, qui ne le faisait pas ?
Haussant une épaule, peu convaincu, il reprit son errance dans les longs couloirs du Meifu.
Wakaba, les doigts d'une main appuyé sur
ses lèvres, perplexe, n'osa pas lui adresser la parole. Elle
voyait bien à quel point il avait changé, en peu de
temps.
Lui, si sympathique, si enjoué, si rayonnant de vie, si insouciant était devenu en moins d'un mois l'ombre de lui même. Une silhouette au détour d'un couloir, au visage sombre, qui ne portait plus intérêt à rien. Elle ne l'avait pas vu comme ça depuis très longtemps.
C'était d'ailleurs sûrement pourquoi Tatsumi semblais le fuir. Le pauvre. Elle voyait bien qu'il n'attendait que du réconfort. Juste un amour sincère et désintéressé que peu de personnes pourrait lui offrir.
Tatsumi était trop faible pour l'aider. Hisoka était revenu. Elle avait apprit avant que Watari ne lui en parle qu'il avait été transporté chez lui, et que le secrétaire de l'Enma cho veillait sur sa santé plus que précaire.
Hisoka était revenu, mais Wakaba doutait for qu'il change grand chose à l'état de Tsuzuki, à présent. Elle n'ignorait en rien le pourquoi du comment il était devenu si sombre.
Il pensait qu'Hisoka était parti, avait été transféré sur le terrain, dans une ville du japon dont il ignorait tout. Enfin, en tout cas, il n'était plus au Meifu car il ne supportait plus son partenaire.
Voila la version officielle. Elle trouvait cela cruel. Tatsumi plus que personne était au courant des faiblesses de Tsuzuki et de sa peur de l'abandon.
Maintenant que le jeune Shinigami était revenu, elle imaginait leur réactions mutuelles. Hisoka ne pouvait pas savoir à quel point Tsuzuki avait dépéri en son absence. Evidement, ce dernier, lui, ferait tout pour qu'Hisoka n'ai pas à supporter sa si désagréable présence.
Là, la situation semblait vraiment sans espoir.
Elle était l'une des rares à connaître un peu de Tsuzuki. Enfin, Seul elle, Konoe et Tatsumi, évidement, et Watari savaient pour l'histoire d'Hisoka.
Ah oui. S'ajoutait à cela un nouveau problème, qui n'allait rien arranger.
Soupir. La jeune femme sentait que la suite des événements n'allait pas être toute rose.
Loin de là, même.
Chapitre 3.2 : Awake
Hisoka ouvrit péniblement les yeux. Il était réveillé depuis un petit moment. Une demi-heure peut-être. Une demi-heure où il avait entendu au dessus de lui des murmures indistincts, des chuchotements sur le ton de l'inquiétude, et du soulagement..
Puis, plus rien. Il s'était alors décidé à ouvrir les yeux, difficilement. Il sentait un linge froid sur son front, une couverture sur son corps. Il bougea lentement la main droite. Puis la gauche, sans y parvenir.
Où était-il ? Il ne voyait que le plafond, au dessus de lui. Un plafond familier dans ses fissures légères et sa couleur blanc cassé. Le plafond de sa chambre.
Il gémit légèrement, s'attirant un mouvement à côté de lui. Tiens, il n'était pas seul.. Il aurait juré. Enfin. La voix trop douce de Tatsumi résonna à ses oreilles.
On lui disait de se calmer. qu'il se régénèrerait plus vite s'il ne bougeait pas.. c'était un peu idiot, il n'était pas vraiment en état de bouger.
-
Tatsumi chercha à contrôler les mouvements désuets de son cœur. Cet idiot de Shinigami lui avait fait peur. Il se leva de sa chaise, chuchota quelques mots de réconfort à son petit protégé du moment, et s'appliqua à changer le linge sur son front.
Le bras gauche d'Hisoka, arraché aux neuf dixièmes, mettrait quelques jours à se souder à nouveau à l'épaule. Les autres blessures, plus superficielles, mais nombreuses et étendues, ne serraient plus visibles dans peu de temps.
Tatsumi était tombé dessus, dans le sens littéral du mot, aux abords d'une vieille maison près d'Osaka. Il avait fouillé sommairement la bâtisse sans trouver plus que des murs repeint de sang. Du sang de qui, là était toute la question.
Il avait, la veille au soir, patiemment désinfecté, puis bandé toutes les plaies parsemées sur le corps du jeune garçon, pâle comme la mort.
Le fait qu'Hisoka était revenu vivant et entier -enfin, presque..- n'était peut-être pas forcément une bonne chose.
Il pouvait avoir gagné, et être revenu victorieux, ou tout aussi bien avoir été relâché après des jours et des jours de tortures, évidement perpétrées par Muraki.
Car quoi il en dise, un mois, c'était beaucoup, pour un affrontement finalement gagné. Enfin, cela, il le saurait quand Hisoka sera réveillé, assez reposé pour pouvoir parler.. S'il le pouvait.
Il savait qu'Hisoka n'était pas au bout de ses peines, et qu'il aurait, encore une fois, celles de son ancien partenaire à supporter. Mais le blond alité lui avait répété plusieurs fois qu'ils serrais prêt à tout accepter s'il pouvait obtenir l'objet de toutes ses convoitises, autre que la paix : la puissance.
Car combien de fois l'avait-il entendu dire qu'il enviait Tsuzuki ? Combien de fois lui avait-il dit qu'il désirait plus que tout posséder autant de pouvoir que son partenaire ? Hisoka ne se confiait qu'à lui, sur ce sujet. Hisoka se pensait si faible..
Encore une idée implantée dans sa tête par Muraki.
Voila pourquoi, plus qu'à cause de sa vengeance, il voulait battre et tuer son bourreau. Tatsumi n'avait pas eu le courage de briser sa volonté.
Il connaissait par avance la réaction de Tsuzuki. Son départ le tuerait comme son arrivé avait commencé à soigner ses blessures. Il le savait.
Il le savait et il n'avait rien dit. Une confiance certaine en Hisoka en était peut-être la cause. Jamais, de sa vie, il ne s'était fait tant de soucis pour deux personnes.
Mais le temps n'était à présent plus à l'attente. A présent, tout aller se jouer sur un laps de temps très court. Les deux anciens partenaires ne pourraient pas se revoir longtemps.
Ah oui. Il fallait aussi expliquer la situation au pauvre Tsuzuki. Cela, Tatsumi supposait que le jeune blond s'en chargerait..
-
"Hisoka.. Hisoka.. "
Il se sentit bouger. Gémit. râla. Le sommeil est sacré, bon sang ! Puis ouvrit les yeux. Croisant ceux, très bleus, de Tatsumi au dessus de lui. Il haussa les sourcils. Tiens, que foutait son supérieur dans sa chambre..?
Il se sentait bien. Calme, reposé. Serein. Sensations rares et apaisantes. Un embryon de sourire s'installa sur ses lèvres.
" J'ai gagné, Tatsumi. J'ai.. Gagné.
- J'en suis énormément soulagé.. Tu sais que tu n'est pas au bout de tes peines..
-.. Oui.. Je sais bien que je vais devoir réparer les dégats.."
Hisoka se redressa, et pu faire quelques mouvements, pour la première fois depuis les six jours d'alitement qui venaient de passer. Il eu la sensation que son bras gauche était tout neuf, ses nerfs réagissaient par de petits picotements désagréables.
Tatsumi prit place au bord du lit, lui annonçant placidement qu'il avait dormi une bonne semaine, qu'il n'avait plus aucune traces sur le corps, et qu'il pourrait reprendre sa place dès demain.
"Tu sais très bien que tu ne pourra pas redevenir le partenaire de Tsuzuki.
- .. Oui. Je sais. Je vais quitter Tokyo, alors ?
- .. Je.. Je ne suis pour rien dans la décision qui a été prise. Mais tu ne restera pas au Meifu. Tu va aller aider les Shinigami du SouteiCho.
- Ces Folles ?
- Si tu parle des soeurs Kanawa, je ne sais pas si tu les verra.. J'ai tout essayé pour que tu reste à l'EnmaCho, mais je n'ai rien pu faire contre la décision finale.. Ils on trop de boulot sur le district de Kyuushu pour se permettre d'attendre un mois que tu revienne.. Tsuzuki a un nouveau partenaire.
- Qui est-ce ?
- Je ne sais pas bien.. Je n'ai jamais le temps d'accéder à ses archives sauf sous le nez des frères GuShoShin.. Mais tu le reconnaîtra facilement..
- Et je vais avoir un nouveau partenaire, moi aussi ?
Hisoka était déçu. Tatsumi lui avait assuré qu'on attendrait son retour. Apparemment, il ne devait s'en prendre qu'a lui-même et ses coups de folie.
- Euh oui..
Le brun se leva, attrapant quelques papiers posés sur un meuble. Il les tendit ensuite à Hisoka, qui en parcourut rapidement les pages.
- Tatsumi-san..
- Oui ?
- Ma partenaire est Tsukiko Kanawa..
- Ah.
- Euh.. Tatsumi-san ?
-.. Oui ?
- Est ce que.. Euh.. Est ce que.. Je pourrais revoir Tsuzuki.. Avant de partir pour le bloc de Shigoku ?
- Tu n'a pas a me demander ça, Hisoka.. Tu sais où le trouver, non ? .. Ah, par contre, je te préviens.. Ton départ l'a affecté encore plus que tu ne le pensais.. Essaie de ne pas t'énerver.."
Hisoka hocha la tête, pris d'une drôle d'impression. Anxieusement, il se leva, s'habilla sommairement, et quitta la pièce, accompagné de Tatsumi.
chapitre 3.3 : Welcome Back
Une chemise blanche, sortie du pantalon noir. Une cravate à moitié défaite, des clavicules saillantes offertes à la vue de tous, une stature carrée et protectrice. Des cheveux bruns, sans ordre. Mais là s'arrêtait la ressemblance avec son ancien partenaire.
A la place, il y avait un espèce de zombie. Un homme de trente ans traînant les pieds comme s'ils étaient attachés à des chaînes. Le regard fixe sur le sol.
Tsuzuki finit par s'asseoir sur une chaise abritée du soleil par un cerisier rose.
Hisoka était choqué. Il voyait un fantôme pour la première fois de son existence. Et que ce soit lui qui ai mis Tsuzuki dans cet état le bourrelait de douloureux remords.
Il s'approcha lentement, les mains dans le dos.
Une paire de basquet bleues. Un jean un peu trop
long. assorti à une veste de même matière. un tee
shirt bleu pâle porté par des épaules étroites.
des mèches claires, et deux yeux immenses couleur bonbon
acidulé.
Tsuzuki resta muet. Il rêvait la journée, maintenant. Il s'était juste assis sous un Sakura, et il avait du s'endormir. Il attendit, crispé, les reproches de son rêve qui n'allaient pas tarder à fuser.
Comme d'habitude, quoi. Comme d'habitude depuis un mois. Le rêve changeait à chaque fois, et ne mettait jamais en scène Hisoka directement.
Mais il y avait bien un début à tout, non ?
Instinctivement, il recula dans le fond de sa chaise.
Mais au lieu de paroles dures, c'est un léger murmure qui se fit entendre.
" .. Tsuzuki.."
Uh ? Ah voila. Il comprenait. Ses rêves devenaient cruels. Jusqu'alors directs, ils semblaient avoir décidé de devenir insidieusement destructeurs. Lui laissant voir un peu de bonheur factice pour mieux ensuite le plonger dans l'horreur et le désespoir.
Il baissa le nez, résigné à ne pas faire face à Hisoka, mais bien décidé à lui répondre. Même durement.
" Tsuzuki.. Je suis désolé.. Je..
- Tu est revenu ? Pourquoi ? Pour me confirmer mes doutes ? Tatsumi me l'a dit, que tu me déteste. Je le sais. T'a fait du chemin pour rien, Kurosaki.
- Tsuzuki..
Hisoka se mordit la lèvre. Jamais il ne lui avait parlé avec tant de hargne. Avec tant d'impersonnalité, aussi. Kurosaki. Il l'avait appelé Kurosaki.
- Tsuzuki.. Ce n'est pas ce que tu crois. Tatsumi-san t'a dit ça parce que je lui ai demandé. Je.. Je ne voulais pas que tu sache pourquoi je suis parti..
Son rêve prenait une drôle de tournure. Il leva la tête vers son ancien partenaire, pour le trouver les larmes aux yeux. La voix tremblante, le plus jeune reprit.
- Je suis parti affronter Muraki.. tout seul.. Tatsumi-san m'a aidé à développer mon pouvoir d'empathie.. Je suis retourné à Kyoto.. Je savait que le directeur d'une des maisons de Call girl était un ami de Muraki..
Muraki. Call girl. Empathie. Kyoto. Tout ces mots tournoyaient dans l'esprit de Tsuzuki... Manifestement, il ne rêvait pas, en fait.. leurs regards se croisèrent. L'un, vert, était brouillé de larmes. L'autre, pourpre électrique, se noyait dans la confusion.
- Hisoka.. pourquoi ?
- Je voulais.. .. Tatsumi pense que tant que je serais lié à Muraki.. Il.. Sa présence dans ma chair m'empêcherait de devenir plus puissant.. Je veux.. Etre aussi puissant que toi..
- Tu a disparu pendant tout ce temps à cause de ça ?
- Oui..
- ..Alors, tu ne me déteste pas ?"
Hisoka prit une mine coupable. Bien sur que non, qu'il ne le détestait pas. C'était ridicule. Mais tellement compréhensible après ce que Tsuzuki avait du subir. Il savait bien que son départ complet du Meifu n'était pas passé inaperçu. Seul très peu de monde connaissait la version exacte des faits.
Evidement, on l'avait caché à Tsuzuki. Il pensait que préserver son coéquipier de l'évidence de son avidité était la meilleure chose à faire. Sachant le peu de chances qu'il avait de gagner contre Muraki, il avait préféré répandre la rumeur qu'il haïssait Tsuzuki.
La mort de son partenaire en quête d'une puissance égale à la sienne aurait fait le poids de trop sur les épaules de Tsuzuki.
Autant qu'il pense être détesté par son partenaire.
Mais à présent qu'Hisoka était
revenu, le courant avait du mal à passer. Il n'avait pas prévu
devoir faire un discours pour expliquer les raisons de son
acharnement à devenir plus fort. Ni même juste
l'explication de ses remords à penser au poids de sa mort sur
les épaules de son compagnon.
Il resta muet, un moment. Puis secoua la tête.
" Non. Je ne te déteste pas.
- Tu va rester ? Tu ne va plus partir ? Hein ?
Un sourire confiant éclairait à présent le visage du brun. Hisoka fut tenté de ne rien dire, de peur d'effacer cette expression si fragile.
- Non.. Je ne peux pas rester.
- ..Tu ne viens pas reprendre la place d'Enji ?
-.. Non. Je ne peux pas redevenir ton partenaire, dans ces conditions. J'ai demandé à partir de moi-même.
- Hisoka..
Le Shinigami se leva da sa chaise, juste pour essuyer les larmes sur le visage de son jeune compagnon. Hisoka se serra contre lui. Décidé à profiter, ne serait-ce qu'un peu, du moment. concédant à montrer ses faiblesses une dernière fois, avant de partir si loin de son ami.
- Je reviendrais te voir.. Dès que possible.. Je ne te déteste pas.. Tu n'est pas seul.. Tsuzuki."
Tsuzuki eu un sourire humide de larmes. Il
caressa doucement les cheveux clairs de son jeune ex-partenaire, le
berçant légèrement. Il n'était pas seul.
Hisoka était là. Il aurait du s'en rappeler.
Il avait été défaitiste. Si vite. Sans plus chercher une cause aux rumeurs.
Peut-être que l'amitié-profonde-et-sincère existait bel et bien, en fin de compte.
chapitre 3.4 : Hello !
Hisoka passait et repassait dans sa tête ses adieux à Tsuzuki, un pli amer aux lèvres. Il ne savait absolument pas ce qu'allait lui réserver l'avenir, loin du seul être a lui manifester de l'amitié. Une vrai amitié, désintéressée et altruiste.
Il haïssait par anticipation sa partenaire, se rappelant très bien comment elle et ses sœurs avaient truqué le concours de tir à l'arc, quelques temps avant.
Touche pause
Rembobinage
" Alors.. Adieu.. Hisoka."
Ils s'étaient promenés une bonne partie de la journée dans les allées de cerisiers fleuris. Côte à côte, leurs épaules se frôlant de temps en temps. Ils avaient parlé de tout et de rien, tentant tout deux d'oublier, un peu, ces quatre dernières semaines passées dans la souffrance.
Pour rien au monde ils ne voulaient se quitter trop vite, sachant que leurs souvenirs communs s'arrêteraient là pour une durée indéterminée.
Tsuzuki avait reprit son compagnon dans ses bras, longuement, sans un mot, juste pour apprécier le contact de leurs deux corps étroitement et brièvement collés, réconfortant l'autre mieux qu'aucun mot possible.
Et puis ils s'étaient enfin résignés. Avec un petit sourire légèrement triste, beaucoup plus qu'il n'aurait voulu le montrer, Tsuzuki lui fit un au revoir de la main, comme un gamin. Serrant du poing enfin quand Hisoka disparut dans le bâtiment imposant au bout des allées de cerisiers.
Ils ne s'étaient plus croisés, depuis.
Play
Il ne s'était pas énervé. Conformément au vœu de Tatsumi. Il n'en avait pas ressenti le besoin. Pas une seule fois. L'expression si triste des yeux de Tsuzuki, présente sans relâche toute la journée qu'ils avaient passés ensemble, l'avait tenu en laisse plus sûrement qu'aucun conseil, si bien avisé qu'il soit.
Une aspérité dans le sol lui fit perdre l'équilibre. L'esprit ailleurs, il n'avait pas fait attention au fait qu'il traînait des pieds en marchant. Il s'attira un gloussement pointu, peu retenu.
Furieux d'être pris en défaut, et que l'on se moque aussi ouvertement de lui, il chercha du regard la provenance du rire. Une jeune femme semblait le suivre depuis un petit moment. Il était d'ailleurs étrange qu'il n'ai pas ressenti sa présence.
Les cheveux, très foncés, coupés dans un carré un peu long, et relevé de légères pinces enrubannées, tout comme les yeux à l'expression méchante et calculatrice ne trompaient pas. Hisoka avait en face de lui sa nouvelle partenaire. Qui se foutait de lui, accessoirement.
ses lèvres fines et colorées de sombre étaient relevées en un sourire des plus narquois. feintant un rire parlé, elle lui adressa la parole.
" Hi-hi ! Je vois qu'on m'a assigné un véritable gamin, cette fois-ci.
Hisoka, peu appréciateur de la remarque sur son âge, toisa la jeune femme du haut de son mètre soixante huit, l'expression glaciale. Tsukiko Kanawa posa le bout d'un doigt fin sur le nez du garçon.
- Si tes yeux pouvaient tuer, j'aurais déjà rejoins le monde des morts.. Malheureusement pour toi, reprit-elle en s'éloignant, théâtralement, de quelques pas, ce n'est pas le cas. Je te pris d'avoir un peu de respect pour tes aînés, Hisoka-chan.
- Hisoka chériiiiiiiiiiii !
- babyyyyyyyy ! "
Les deux dernières sœurs déboulèrent en chantant d'une seule voix une parodie d'hymne nuptial occidental, faisant des ronds autour de lui, s'appliquant a marcher sur la pointe des pieds, et a maniérer leurs gestes en les accopagnant de précieux mouvements de mains.
Hisoka ferma les yeux, serrant des dents pour rester calme. Contrairement aux gentilles Yuma et Saya, ces trois là dans leurs attitudes lui faisait sentir leur hostilité et leur manières naturellement méchantes, sournoises.
Il sentit que la cohabitation et le travail avec elles allaient être des étapes houleuses dont il ne ressortirait pas indemne. Elles lui avaient grandement fait sentir à quel point, ici, il était indésirable.
Tsukiko glissa sa main dans celle d'Hisoka, trop fermement pour qu'il n'arrive à l'en retirer sans devenir brusque. Il la garda donc, rageusement, sans émettre un seul son, un seul mouvement qui aurait pu traduire son énervement, et sa gène latente, quand la main fine se sentit le besoin d'enfoncer l'extrémité de ses ongles dans la paume douce du jeune homme.
faisant cercle autour de lui, l'asticotant, l'agaçant, le jaugeant, les trois sœurs semblaient s'amuser. Elles s'empressèrent de vouloir montrer à leur nouvel équipier les bâtiments du SouteiCho.
La semaine allait être dure.
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J'aurais rarement été aussi
insatisfaite d'un chapitre. Je n'arrive pas à retranscrire toutes les
émotions que je voudrais, mes mots n'arrivent pas a se
diversifier, je suis désespérée TT.
Merci pour vos reviews.
'Discontent
