Ashtana : merci beaucoup. voilà la suite, j'espère que ça te plaira toujours autant !
Partie quatre : Kyosei
Chapitre trente-un : Jin'sei et Shikyo
Ou
La famille Yuki.
Jin'sei s'étira. Shikyo le rejoignit devant l'entrée.
« - On y va ? demanda-t-il
- Tout de suite, répondit Jin'sei. »
Ils sortirent dans la rue.
Le mois de mars commençait à peine, et déjà, on sentait le printemps arriver.
C'était l'époque où les deux jeunes gens sortaient régulièrement, à la recherche d'un nouveau moyen de prouver leurs talents de séducteurs.
En effet, Jin'sei avait toujours attiré les filles, pour sa plus grande joie. En cela, il était totalement opposé à Shikyo qui avait tendance à attirer les garçons, pour son grand malheur…
Shikyo soupira légèrement et regarda les boutiques qui défilaient dans le quartier.
La ville était tranquille.
Les gens avaient l'air calmes. C'était normal qu'Hoshi semble tellement se plaire ici…
Jin'sei s'assombrit. Il n'aimait pas que son cousin se perde en pensée comme ça.
Généralement, ça précédait de peu un désastre.
« - Kyo-chan, regarde devant toi ! s'écria Jin'sei. »
Trop tard. Le jeune homme avait bousculé une dame aux longs cheveux blonds relevés en chignon qui refaisait le lacet de sa fille.
Shikyo faillit tomber et se redressa en s'excusant.
« - Ah… Gomen, je n'avais pas vu que… »
Il s'interrompit. Elle était belle…
Jin'sei la dévisageait aussi, d'abord frappé par la beauté de la mère et de la fille, puis par leur ressemblance avec Momiji.
« - Gomen, répéta Shikyo en donnant un coup de coude à son cousin qui se rendit compte qu'il la fixait depuis une bonne minute »
Elle leur sourit.
« - Ça ne fait rien, dit-elle. »
Elle acheva de refaire le lacet de sa fille et se releva.
« - J'étais dans le chemin, sourit-elle.
- J'aurais quand même dû faire plus attention, assura Shikyo. C'est entièrement ma faute. »
Jin'sei dévorait la petite fille des yeux. Elle ne devait pas avoir plus de huit ans… assez petite, avec des cheveux blonds et de grands yeux noisette, comme Momiji. La mère, elle, parlait avec un accent allemand.
« - Vous ne seriez pas… commença-t-il »
Il ne finit pas sa phrase.
Tous les regards s'étaient tournés vers lui.
« - Oui ? demanda-t-elle
- Oh, non, rien. Je suis Jin'sei Yuki, et voici Shikyo Yuki. Enchantés.
- Moi aussi. Je suis Katja Soma.
- Allemande ? s'étonna Shikyo
- Oui.
- Comme… »
Ce fut au tour de Jin'sei de donner un coup dans les côtes de Shikyo.
« - Peu importe, fit-il. Nous devons y aller. A un de ses jours… »
Il entraîna son cousin avec lui.
Elfrida sourit et se pencha vers sa fille.
« - Tu viens, Momo-chan ? »
Momo hocha la tête et suivit sa mère, non sans jeter un regard en arrière.
Là-bas, elle avait cru voir…
Jin'sei entraîna Shikyo jusqu'au prochain tournant.
« - Jin', tu nous fais quoi là ? s'étonna son cousin
- Je t'évite de te rendre ridicule auprès d'Hoshi quand tu lui racontera ta journée. »
Jin'sei se tourna vers son cousin.
« - Tu as remarqué qu'elle ressemblait comme deux gouttes d'eau à Momiji ? En plus, elle est allemande. Momiji l'est aussi en partie, non ?
- Moui. Et après ?
- Kyo-chan, tu le fais exprès ?
- C'est sa mère, c'est ça que tu essaie de me dire ? »
Jin'sei soupira et hocha la tête.
Shikyo sourit.
« - Ça, je l'avais vu, merci, fit-il
- D'accord, et tu comptais faire quoi alors ? s'étonna Jin'sei
- Je ne sais pas trop. Elle pourrait en savoir plus sur eux, non ?
- Non, répondit une voix, derrière eux. »
Les deux cousins se retournèrent.
Momiji était derrière eux.
Chapitre trente-deux : Ils ne peuvent pas savoir
Ou
Comment se débrouiller sans aide.
Hoshi poussa un long soupir et s'appuya au dossier de sa chaise.
Un'mei était revenu en cours, même s'il avait encore du mal à marcher.
Minami avait lancé un regard furieux aux deux cousins, et, à voir le regard que lui avait renvoyé Un'mei, il aurait été ravi de décorer de nouveau ses joues d'un magnifique noir bleuté.
Hoshi se redressa, puis s'appuya de nouveau sur sa chaise, puis se redressa encore. Elle commençait à s'inquiéter.
Elle avait épluché la moitié des archives familiales : aucune trace des Soma. Rien, pas même une citation.
Comment pouvait-elle travailler correctement dans ces conditions ?
Ils s'attendaient à quoi, à ce qu'elle fasse apparaître la solution par magie ?
« - Comment ça « non » ? demanda Shikyo.
Non, elle n'en sait pas plus, répondit Momiji. »
Il avait son sourire habituel mais… tellement triste, cette fois…
Shikyo et Jin'sei échangèrent un bref regard.
Qu'est-ce que…
« - Vous voulez en savoir plus sur nous ? demanda Momiji »
Les deux cousins sursautèrent.
« - Ah euh non en fait c'est… paniqua Jin'sei
- Si, répondit Shikyo.
- QUOIIII ? s'écria son cousin »
Jin'sei crut un moment que Shikyo avait perdu la tête, mais le jeune homme semblait parfaitement sûr de lui.
« - Ben c'est normal non ? demanda-t-il. Après tout c'est pas tout les jours qu'on rencontre une famille comme ça… »
Momiji sourit de nouveau, mais il semblait toujours sceptique.
Jin'sei soupira.
« - Tu faisais quoi, par ici ? demanda-t-il »
Momiji rougit légèrement et son sourire se fit plus tendre.
« - Demain, c'est le trois mars… commença-t-il.
- Hina matsuri ? demanda Shikyo
- Oui… J'aurais voulu offrir des poupées à Momo, mais… je suppose que maman l'a déjà fait… »
Encore cette tristesse, au fond des yeux…
(nda : XD je viens de remarquer qu'il devrait être en cours '''… désolée je casse tout là)
Puis Momiji sourit de nouveau.
« - Bah. Il faut que je retourne au lycée. La pause va bientôt se terminer… »
(nda : ouais, on va dire ça )
Shikyo sourit.
« - Attends ! appela-t-il. Dis, avec les poupées, il faut une branche de pêcher, non ? »
Jin'sei fronça les sourcils. Momiji aussi. Puis le visage de l'adolescent s'éclaira.
« - Bien sûr ! s'écria-t-il. Ouah, c'est une super idée ! Il faut que je trouve ça ! »
Hoshi dit au revoir à ses amis et dut courir pour rattraper Un'mei.
« - Merci de m'attendre, ironisa-t-elle.
- Et après ? »
Hoshi soupira.
« - Non. Rien. »
Un'mei se tourna vers elle.
« - Inquiète ? demanda-t-il
Un peu. Je ne sais pas comment on va pouvoir faire ce coup-ci… »
Un'mei hocha la tête, l'air sombre.
Hoshi lui sourit.
« - Mais bon, on y arrivera, comme toujours ! »
Un'mei haussa les épaules.
Qu'est-ce qu'elle en savait ?
Ils pouvaient très bien se planter, ce coup-ci…
Ils pouvaient très bien…
« - Tu sais, Un'mei… On a toujours eu du mal, sur les débuts, mais… Si Kitai sans mêle… »
Hoshi soupira.
« - Tout est possible, avec elle. Sauf l'échec. Donc on finira par y arriver ! assura la jeune fille
Pourquoi tu ne leur demande pas à eux ? »
Hoshi secoua la tête, toujours souriante.
« - Ils ne doivent pas savoir.
- Pourquoi pas ?
- D'abord parce qu'il vaut mieux trouver sans aide, c'est plus sûr. Ensuite… »
Hoshi baissa la tête.
« - Je ne veux pas leur donner de faux espoirs, souffla-t-elle. Je ne veux pas qu'ils y croient et que… »
Un'mei s'arrêta et la dévisagea.
« - Je croyais que tout était possible, sauf l'échec, fit-il remarquer. »
Hoshi haussa les épaules.
Oui, c'était vrai.
Peut-être.
Le soleil se leva sur le trois mars.
Momiji s'étira, s'habilla en vitesse et sortit.
Il alla jusque « là-bas ».
Il s'appuya contre un arbre et sourit doucement.
Il ne voyait pas ce qui se passait à l'intérieur.
Pas la peine.
Il savait que Momo s'était déjà levée.
Sa mère avait sûrement installé le présentoir, les poupées…
Et Momiji savait que, dans un pot, sur le présentoir, il y avait une branche de pêcher…
Chapitre trente-trois : Kureno Soma
Ou
Le secret d'Arisa.
Arisa se leva.
Comme tous les jours.
Elle se lava, s'habilla. Prit son sac.
Elle se sentait seule.
Pourquoi est-ce qu'il ne venait pas la voir ?
Jamais ?
Il savait où la trouver, pourtant.
Elle en était sûre…
Alors pourquoi ?
Pourquoi il la laissait attendre, comme ça ?
Hoshi faillit tomber de son perchoir.
Un'mei leva la tête, soupira et s'adossa de nouveau au mur.
« - Tu comptes repartir entière ? râla-t-il
- Désolée ! Quelque chose m'a troublée.
- Excès de stupidité ? »
Hoshi grimaça et s'installa mieux sur le mur.
« - Hey, t'es censé être gentil avec moi maintenant, tu te rappelles ?
- Ouais, c'est ça, marmonna Un'mei »
Hoshi soupira et se tourna de nouveau vers le bâtiment principal.
Quand elle avait expliqué à son cousin qu'elle voulait voir un peu le manoir Soma, il l'avait regardé avec des yeux ronds, l'air de se demander si elle était devenue totalement folle.
Mais elle voulait voir ce bâtiment avant d'aller en cours.
Hoshi savait qu'il y avait quelqu'un, quelque part, dans cette espèce de ville bâtie à l'intérieur de la propriété, qui avait les réponses à ses questions.
Même si cette personne ne le savait pas encore…
Mais ce qu'elle avait senti, à l'instant…
…n'avait rien à voir à ce qu'elle cherchait…
Une tristesse, si profondément enfouie…
… qui était-ce ?
Hoshi se laissa tomber sur sa chaise.
Si Un'mei ne l'avait pas harcelée jusqu'à ce qu'elle descende de son mur, elle ne serait jamais arrivée à l'heure en cours.
Hoshi soupira et tenta sans succès de se concentrer sur le cours.
Et son regard se porta sur Arisa.
Elle se mordit la lèvre pour ne pas crier.
Elle ne s'attendait pas à ça.
Cette tristesse…
Comme ce qu'elle avait ressenti ce matin mais…
A fleur de peau…
Pourquoi ?
Enfin, la fin des cours arriva, au grand soulagement de Hoshi.
Un'mei partit sans l'attendre, pour changer.
Tant mieux.
Elle sortit et fit quelques mètres avant de se retourner.
Elle voulait parler à Arisa.
Seulement à Arisa.
Enfin, elle vit la yankee se séparer de ses amies et prendre un autre chemin.
Hoshi la suivit de loin, de très loin : elle n'avait pas besoin de la voir, de toute façon.
Enfin, Arisa s'arrêta au café où elle travaillait comme serveuse.
Hoshi s'assit tranquillement à une table, sur la terrasse, et attendit patiemment qu'Arisa revienne.
La jeune fille repéra aussitôt son amie, fronça les sourcils et se planta devant elle.
« - Hoshi ? Tu me suis maintenant ? »
Hoshi haussa les épaules.
« - Un peu, avoua-t-elle. J'avais une question à te poser.
- Laquelle ?
- Tu peux m'amener un chocolat chaud ? »
Arisa soupira et revint quelques minutes plus tard avec sa commande.
« - Merci, sourit Hoshi.
- C'est tout ? s'étonna Arisa.
- Non, je voulais aussi te demander… ça fait longtemps que tu connais Tohru ?
- Depuis le collège, pourquoi ?
- Et les Somas ?
- Pas trop. Que…
- Au fait, c'est quoi le nom du gars dont t'es amoureuse déjà ?
- Kureno, répondit Arisa par réflexe. Je… »
Elle s'interrompit en se rendant compte de ce qu'elle avait dit.
« - HEY ! »
Hoshi rit.
« - Désolée ! sourit-elle. Je voulais juste savoir ça ! »
Elle finit son chocolat chaud et posa l'argent sur la table.
« - Merci ! A demain, Arisa-san ! »
Elle se leva et repartit.
Arisa la regarda partir, soupira, donna un coup de pied dans la table, entendit son patron protester, haussa les épaules et retourna à l'intérieur.
Hoshi marchait en silence.
Kureno ?
Pourquoi est-ce que ça lui disait quelque chose ?
Peut-être que…
Dans les listes de Jin'sei…
Hoshi haussa les épaules.
Inutile d'espérer, Jin-chan était gentil mais ne la laisserait pas fouiller dans ses affaires.
Restait l'autre solution.
Demander à Un'mei.
Hoshi soupira.
Au fond, ça revenait un peu au même tout ça…
Chapitre trente-quatre : Kitai
Ou
Mei-chan XD.
Hoshi s'assis sur le bureau.
Un'mei se balançait sur sa chaise.
« - Vas-y, raconte, souffla-t-il, l'air las. »
Hoshi recula, s'adossa au mur, prit un stylo et un bloc-note.
Elle griffonna quelque mots.
Un'mei poussa un long soupir.
Hoshi sourit. Il avait vraiment changé…
« - Arisa est amoureuse, répondit-elle finalement.
- Et après ? demanda son cousin. C'est ça ta grande révélation ?
- Ce sont les mêmes émotions qui m'ont troublées ce matin. »
La chaise d'Un'mei retomba, bien droite.
« - Donc tu crois… qu'elle est amoureuse d'un Soma ? »
Hoshi hocha la tête.
« - Un Soma maudit ? demanda Un'mei»
Nouveau hochement de tête.
« - C'est censé nous intéresser ? »
Hoshi sourit.
Oui.
C'était ça, la vrai question.
« - Je ne sais pas, dit-elle. »
Un'mei soupira.
« - Franchement, tu ne sais pas grand chose…
- Mais si ! Fais quand même un peu attention à ce que tu dis, Mei-chan ! répondit Hoshi avec un immense sourire. »
Un'mei rougit et se demanda un moment s'il ne ferait pas mieux de l'étrangler tout de suite.
« - Tu sais, depuis tout le temps, je suis quand même venue à bout de soixante-quinze légendes ! Le premier cycle. Ce n'est pas rien, fit remarquer Hoshi.
Mais les malédictions, ça n'a rien à voir. »
Hoshi s'assombrit.
Un'mei soupira et se leva.
« - Ça n'a rien à voir, répéta-t-il. Les légendes, c'est facile. Les légendes, il suffit de les connaître à fond. Pour les malédictions, il faut quelque chose en plus.
- Je sais, souffla Hoshi. »
Un'mei haussa les épaules et se dirigea vers la porte.
« - Je sais, répéta Hoshi. J'en ai une, moi aussi. N'oublie pas. »
Un'mei sortit de la chambre de sa cousine et entra dans la sienne.
Il ferma la porte et s'y adossa.
Elle l'avait appelé « Mei-chan » ?
Il soupira.
Et sourit.
Hoshi sourit tristement et reprit son calepin.
Elle avait rencontré neuf Soma.
Bon.
Il était temps de faire la connaissance des autres, non ?
Elle se leva et descendit l'escalier.
Elle tendit la main vers la porte…
Qui s'ouvrit toute seule.
Ou presque.
Kitai était là.
Chapitre trente-cinq : Où de bonnes ondes interviennent.
Kitai était sur le palier, tout à fait souriante.
Hoshi ouvrit des yeux ronds.
« - Kit ? »
Kitai sourit encore plus.
Elle recula d'un pas.
Hoshi s'avança, tendit une main vers elle.
Kitai laissa échapper un petit rire, fit demi-tour et courut sur quelques mètres.
« - Attrape moi, Hoshi-chan ! lança-t-elle. »
Elle repartit en courant.
Hoshi hésita trente secondes…
Et la suivit…
Saki releva la tête.
Que…
Qu'est-ce que c'était ?
Ça…
Elle se leva, prit son manteau, et sortit.
Elle ne savait pas pourquoi.
Elle ne savait pas où elle allait.
Quelque chose l'appelait.
Ou quelqu'un.
…
…
Kitai ?
Jin'sei s'appuya contre la fenêtre.
Hoshi venait de partir en courant, derrière Kitai.
Le jeune homme soupira.
Tout cela commençait à lui portait sur les nerfs.
On aurait dit que Kitai s'amusait à les faire tourner en bourrique.
Pourtant…
A la base, c'était elle…
Qui avait envoyé Hoshi sur cette piste…
Jin'sei soupira, vérifia que ses archives étaient sous clé, et sortit.
Shikyo soupira en entendant son cousin passer devant sa chambre.
Lui aussi, il avait entendu la voix de Kitai s'élever du perron.
Kitai n'avait jamais su chuchoter.
Mais lui, il refusait de faire ce que la jeune fille attendait.
Il avait eu assez de problèmes comme ça…
La dernière fois…
Kitai tourna au coin de la rue.
Saki s'arrêta devant elle.
Kitai sourit.
Parfait.
Elle fit un pas de côté.
Hoshi, qui courait derrière elle et tourna derrière elle, heurta Saki de plein fouet, et les deux jeunes files roulèrent au sol.
Hoshi se releva en grimaçant et aida Saki à se redresser.
« - Désolée, fit Hoshi. Tout va bien ? »
Saki hocha la tête.
C'était bien Kitai…
Qu'elle venait de voir… ?
« - C'était bien Kitai, demanda-t-elle dans un souffle »
Hoshi sursauta.
« - Oui… Tu la connais ?
- … Elle était dans ma classe, au collège… C'était avant mon changement d'établissement… Je ne lui parlais pas beaucoup mais…
- Mais ça suffisait. Ça a toujours suffit. Kitai est comme ça, fit remarquer Hoshi »
Elle sourit et changea de sujet.
Elle avait l'impression que Kitai avait été partout à la fois.
Un hasard ?
Vraiment ?
Mais Hoshi ne croyait plus au hasard depuis longtemps…
Kitai recula et voulut s'effacer dans l'ombre.
Elle se cogna contre quelqu'un.
Jin'sei l'avait suivi.
« - Kit, il faut qu'on parle, souffla-t-il »
Kitai sourit.
Parfait.
Hoshi et Saki marchèrent un moment ensemble, presque en silence.
Presque, parce que, étrangement, elles avaient l'impression de parler quand même.
Les ondes.
Les sentiments.
Drôle de mélange…
« - Qu'est-ce que tu leur veux ? demanda enfin Saki.
Hein ?
Aux Soma. Qu'est-ce que tu leur veux ? »
Hoshi pila.
Elle savait ?
Pour…
Non.
Elle ne pouvait pas savoir.
Impossible.
Pourtant…
Ce regard…
« - Que du bien, avoua Hoshi.
- C'est faux.
- Ah ?
- Ou en tout cas, ça ne plait pas à tout le monde.
- Oh. »
Hoshi sourit.
Ça, ça ne l'étonnait pas.
« - Sans doute, sourit-elle. Mais c'est mon boulot. »
Mais Saki paraissait toujours attendre une réponse.
Hoshi comprit.
« - Et il n'arrivera rien à Tohru. Pas à cause de moi. »
Saki observa longuement Hoshi.
Puis hocha brièvement la tête.
Oui.
Elle avait confiance…
Un peu.
Chapitre trente-six : Le merveilleux grand frère de Yuki
Ou
Ah ! la famille, le retour.
Shikyo s'étira et se leva.
Il avait l'air de faire beau.
Tant mieux.
Tant mieux pour eux.
Lui n'avait jamais aimé le soleil, il ne savait même pas pourquoi.
Il préférait la nuit.
L'obscurité.
Les ténèbres, peut-être.
Ses volets étaient clos, mais une vive lumière perçait à travers les fentes.
Il soupira et descendit à la cuisine.
Jin'sei était là, devant la cuisinière.
« - Déjà là ? s'étonna Shikyo.
- Kyo-chan, il est midi. »
Shikyo haussa les épaules et s'assit.
« - Et Kit ? demanda-t-il. Qu'est-ce qu'elle voulait ? »
Jin'sei releva la tête. Il détestait les rares moments de sérieux de son cousin.
« - Rien, répondit-il, un peu trop vite, un peu trop sèchement.
- A part embrouiller un peu plus les choses, siffla Shikyo.
- Bah. Il faut lui faire un peu confiance…
- Bien sûr… »
Shikyo haussa les épaules et sortit.
Jin'sei poussa un long soupir.
Kitai…
Ce qu'elle voulait ?
Hoshi quittait le lycée tôt, aujourd'hui, et comme Un'mei ne se décidait toujours pas à l'attendre, elle prit un chemin au hasard.
Pourquoi pas, après tout ?
Qui sait ce qui peut se trouver au hasard d'un chemin…
« - Attention ! »
Hoshi sursauta et se jeta en arrière par réflexe.
Elle heurta un poteau.
« - Ça va ? lui demanda-t-on »
Elle hocha la tête et se redressa. Un homme aux longs cheveux blanc argenté se tenait devant elle. Il avait des yeux… jaunes ?
Hoshi sourit.
« - Oui, tout va bien, sourit-elle. Pourquoi avez-vous crié ?
- Ce n'était pas moi, mentit son interlocuteur »
Et Hoshi sur aussitôt que c'en état un.
Un Soma.
Un Soma maudit.
Ayame savait qu'il aurait dû s'excuser, dire au revoir et s'en aller, tout simplement.
Mais il ne parvenait pas à détacher son regard du visage de la jeune fille qui avait failli lui rentrer dedans.
Elle ressemblait tellement à Kisaki…
Alors c'était elle ?
Celle dont ils lui avaient tant parlé ?
Ayame les comprenait, maintenant.
Elle semblait tellement…
Tellement quoi, au juste ?
Elle lui sourit.
« - Excusez-moi, mais… Vous ne seriez pas… Un Soma ? »
Ayame ne voyait aucune raison de lui mentir, étant donné que de toute façon, elle était déjà au courant.
« - Tout à fait ! Je suis Ayame Soma, mais, confidence pour confidence, je suis le plus charismatique d'entre eux, haha !
- Je vois ça, sourit Hoshi. Je m'appelle Hoshi Yuki. Et… Vous êtes… »
L'un des douze
« - Moi ? Je suis le merveilleux grand frère de Yuki, HAHAHA ! »
Hoshi ouvrit des yeux ronds.
Yuki a un frère ?
Je ne savais pas…
Il ne m'a rien dit…
Il ne m'en a pas parlé…
Pourquoi…
En plus, je suis sûre qu'il est maudit !
Alors…
Qui…
« - C'est vrai ? s'étonna Hoshi. Ouah, ça c'est un hasard ! »
Hoshi continua à parler, sans vraiment prendre garde à ce qu'elle disait et, très vite, elle se rendit compte que ça la détendait énormément de parler à Ayame.
Je comprends pourquoi Yuki ne m'a pas parlé de lui…
Ayame est trop…
Mais ils ne doivent pas si bien s'entendre…
Il sont totalement opposés…
Ça plairait à Kyo-chan…
Kitai sourit.
Hoshi bavardait gaiement avec Ayame.
Kitai sourit.
Bien.
Plus que trois.
« - Ce qu'elle m'a dit ? souffla Jin'sei.
« Qu'elle rentrait en France…
« Mais ça, je ne l'ai pas cru…
Chapitre trente-sept : Je crois que…
Hoshi venait de laisser Ayame.
Elle avait rencontré dix Soma.
C'était bien.
Il n'en restait plus beaucoup.
Il faudrait qu'elle pense à les présenter à Un'mei, aussi.
C'étaient ses maudits, après tout.
Ses maudits…
Hoshi baissa la tête.
Un'mei n'avait pas l'air de croire qu'ils pourraient y arriver.
Et, après tout, il avait peut-être raison, non ?
Bon, et après ?
Inutile de penser à ça.
Pas encore.
Parce que sinon…
Elle n'arriverait plus à y croire.
Et ça…
Shikyo se laissa tomber sur son lit.
Et poussa un long soupir.
Ils n'y arriveraient pas.
Il en était sûr maintenant.
Aucune prise.
Aucun endroit ou chercher.
Aucune solution envisageable…
Il soupira de nouveau.
Il allait devoir utiliser son joker.
Et ça lui faisait peur.
Donc pas tout de suite.
Même si la malédiction leur donnait du fil à retordre…
Je ne suis pas prêt…
Je ne peux pas…
Pourquoi ?
J'ai peur ?
Mais ça fait longtemps que je le sais…
Depuis que les Hitome sont libres…
Je le sais…
Alors…
Peut-être que…
C'est le moment
Shikyo poussa un troisième soupir.
Et on frappa à sa porte.
« - Quoi ? demanda-t-il
- Kyo-chan, c'est moi, répondit Jin'sei. »
Shikyo se leva et alla ouvrir à son cousin.
« - Quoi ? demanda-t-il.
- Kyo-chan, je… »
Jin'sei croisa le regard de son ami, et compris qu'il attendait toujours une réponse.
« - Non, rien, soupira Jin'sei. »
Il fit demi-tour et repartit.
Shikyo secoua la tête.
Merde. Pourquoi Jin'sei ne lui disait rien ? C'était si dur de lui répéter ce que Kitai lui avait dit ?
Shikyo haussa les épaules et décida de sortir.
Faire un tour.
Prendre l'air.
N'importe où.
Kitai soupira et frappa à la porte.
Elle voulait lui parler.
Juste savoir pourquoi il avait eu l'air de la reconnaître, parce qu'elle ne pensait qu'à ça depuis un moment…
On vint lui ouvrir rapidement.
Une jeune fille aux cheveux châtains était devant elle.
Tohru.
Bon. Kitai jeta un coup d'œil par-dessus l'épaule de la jeune fille.
Deux jeunes hommes s'étaient tournés vers la porte.
L'un des deux avait des cheveux roux et des yeux carmin : Kyo Soma, supposa Kitai.
L'autre avait des cheveux argentés, des yeux violets, et un visage fin… délicat comme une fille… Yuki Soma… Alors c'était pour lui…
Que Hoshi faisait traîner toute cette histoire ?
C'était tout à fait compréhensible.
Kitai sourit.
« - Konnichiha. Excusez-moi de vous déranger, mais Shiguré Soma est-il là ? demanda-t-elle.
- Oh… Oui, répondit Tohru. Il doit être… »
A ce moment là, le dit Shiguré entra dans la pièce, suivit par une femme aux courts cheveux châtains.
« - Vos pages ! Allez ! Ecrivez vos pages, senseiii ! criait celle-ci. »
Kitai haussa les sourcils.
Drôle de fille (nda : c'est toi qui dit ça ?).
Que…
Shiguré s'arrêta net et Mi-chan faillit lui rentrer dedans.
« - Kitai ? s'étonna Shiguré »
La jeune fille s'approcha de lui avec un grand sourire.
« - Konnichiha, Shiguré… Je pourrais te parler un moment. »
Shiguré hocha la tête et la fit entrer dans son bureau, claquant la porte au nez de Mi-chan qui poussa un cri et tambourina à la porte, sans succès.
Yuki, Kyo et Tohru échangèrent un bref regard.
« - Qui est cette fille ? demanda Kyo
- C'est Kitai Yuki, souffla Tohru. Mais… »
Qu'est-ce qu'elle faisait là
Hoshi s'étira.
Elle se dirigeait vers la maison de Shiguré.
Elle avait quelque chose à lui demander.
Même si elle ne savait pas encore quoi.
Chapitre trente-huit : Oups…
« - AAAAAAH ! »
Ce cri de détresse avait retenti à quelques mètres à peine.
Hoshi courut vers le cri…
Et percuta une jeune femme aux cheveux blonds tirant sur le châtain et aux yeux noirs.
« POUF »
La jeune femme se transforma en singe.
Hoshi recula.
Tiens, c'était un jeune homme.
Le singe se retransforma rapidement en homme.
« - Désolée, s'excusa Hoshi. J'aurais dû faire plus attention…
- Non ! Gomen nasai ! C'est ma faute ! Gomen nasai ! Je ne regardais pas ! Gomen nasaaai ! »
Hoshi haussa les sourcils.
Oh, encore un Soma.
Kitai se laissa tomber dans un fauteuil sans rien demander.
Shiguré s'assit en face d'elle.
« - Kitai… Que…
Tu m'as déjà reconnu la première fois. Comment ? demanda-t-elle.
Tu ne te souviens vraiment pas ? »
Kitai fronça les sourcils.
De quoi parle-t-il ?
Il ne peut pas…
« - Non, répondit-elle. »
Shiguré soupira.
Elle ne se souvient pas…
Moi qui croyait qu'elle avait confié ce livre à Hoshi à cause de notre malédiction…
Finalement, ça n'a rien à voir…
Alors qu'est-ce qu'elle fait là ?
Qu'est-ce qu'elle cherche à faire…
« - Je t'ai connue quand tu avais six ans, expliqua Shiguré. J'en avais seize. »
Kitai hocha la tête… et fronça d'avantage les sourcils.
« - Non. C'est impossible, déclara-t-elle. »
Ce refus catégorique déstabilisa Shiguré.
« - Je me souviens très bien de cette période, souffla Kitai.
- Sans doute pas si bien que ça. Tu sais, pour… »
Shiguré s'interrompit.
Et si elle ne savait pas, qu'est-ce qu'il ferait ?
« - Oui, répondit-elle. Je sais pour la malédiction. »
Shiguré hocha pensivement la tête.
Elle était donc bien ici dans un but précis.
Shiguré la dévisagea un moment, cherchant dans ses souvenirs, cherchant à retrouver dans cette jeune fille à l'air calculateur l'enfant qu'il avait connu.
Sans succès.
Elle avait tellement changé…
Qu'est-ce qu'il pouvait lui raconter ?
Et qu'est-ce qu'il devait éviter ?
Hoshi accompagna Ritsu jusque chez Shiguré.
En fait, elle ne savait plus trop ce qu'elle voulait lui dire.
Mais ça n'avait pas tellement d'importance.
De toute façon, elle ne savait plus trop ce qu'elle faisait, en ce moment.
Un'mei était inquiet à s'en rendre malade.
Shikyo était en train de songer à utiliser son « joker ».
Jin se rongeait les sangs à cause de Kitai et de Shikyo.
Et elle, au milieu d'eux, elle avait l'impression d'étouffer.
Alors ce qu'elle avait voulu, ce soir, c'était peut-être simplement voir autre chose…
Hoshi jeta un regard en coin à Ritsu.
Le jeune homme s'était montré très vague sur la raison de sa présence ici.
Mais si elle ne se trompait pas…
Hoshi sourit.
Espérons que « elle » serait bien là…
Mi-chan ressortit de cette maison diabolique, les larmes aux yeux.
Elle en avait assez de tout ça.
Pourquoi était-elle encore là, à pleurer pour ce…
Elle soupira et commença à remonter le chemin.
Et s'arrêta.
Sur le chemin, il y avait…
Deux jeunes filles…
Non.
C'était…
Lui ?
Hoshi sourit, salua Mi-chan, Ritsu et les laissa là.
Ensemble.
Kitai se mordit les lèvres.
Ce que Shigure venait de lui raconter…
Est-ce que c'était possible ?
Qu'elle ait eu une jumelle…
Et qu'elle ait tout oublié…
Pourtant, à cette époque…
« - Non, répéta-t-elle. Tu te trompes. »
Elle se leva brusquement et sortit par la fenêtre.
Hoshi venait d'entrer dans la maison.
Elle ne voulait pas avoir à lui expliquer tout ça maintenant.
Resté seul, Shigure poussa un long soupir.
Elle avait vraiment oublié ?
Alors…
Qu'est-ce que Hoshi savait vraiment…
Sur Kitai ?
Et sur eux…
Shigure sortit une feuille de papier et commença à écrire…
Chapitre trente-neuf : White Day
Jin'sei se servit un café.
Il avait mal à la tête.
Et il commençait à s'inquiéter.
Répéter à Shikyo ce que Kit lui avait dit…
Non, il ne le pouvait pas…
/Kitai souriait.
« - Ça faisait longtemps, Jin… »
Jin'sei rendit son sourire à la jeune fille.
« - Plutôt, oui. Il faut qu'on parle, Kit.
- De quoi ? demanda Kitai »
Jin'sei se mordit la lèvre.
Elle jouait toujours à ce petit jeu…
Oui, elle adore ça…
Enerver les autres…
Les faire tourner en bourrique…
Mais ce coup-ci…
«- Qu'est-ce que tu cherches, Kit ? A quoi tu joue…
- Je ne joue pas, Jin. Je ne joue jamais avec les malédictions.
- Alors que…
- Réfléchis, Jin. Qu'est-ce que j'ai fait d'autre que vous aider, juste là ? »
Jin'sei sursauta.
Les aider ?
En poussant Un'mei sous les roues d'une voiture ?
En jouant au chat et à la souris ?
En refusant de les rejoindre ?
Qu'est-ce qu'ils pouvaient faire, sans elle…
A part recourir au « joker » de Shikyo.
Jin'sei ferma les yeux.
Il ne voulait pas penser à ça.
Surtout pas à ça.
« - Si, Jin. Je vous aide, je t'assure.
- Mais pourquoi…
- Vous devez apprendre à vous débrouiller sans moi, Jin.
- On ne peut pas.
- Alors pourquoi veux-tu que Hoshi reste ici ? »
Jin'sei tressaillit.
« - Je me trompe ? demanda Kitai. Vous voulez qu'elle reste, non ? Mais comment veux-tu qu'elle puisse rester si elle a toujours besoin de moi ? »
C'est vrai.
Bien sûr.
Nous sommes dépendants.
Nous ne pouvons pas nous passer d'elle.
Seul Shikyo le peut.
Seul Shikyo est libre.
Si nous ne pouvons pas nous détacher d'elle…
Hoshi devra repartir, encore.
Et ça…
C'est hors de question…
« - Comme ça, c'est mieux, assura Kitai. Vous ne risquez rien, si ? »
Si.
Et elle le sait.
« - Et puis, ajouta-t-elle, Mei va déjà mieux, non ? Alors, arrête de t'inquiéter. »
Elle s'éloigna de quelques pas.
« - Au fait, on t'a fait passer le message ? Ren'ai arrivera avant l'été.
- Pourquoi si tard ?
- Mais je ne peux pas tout vous amener sur un plateau ! Déjà, je ne devrais pas en faire autant. »
Elle disait ça avec un sourire si resplendissant…
Pourtant…
Nous avons si peu de chances…
D'y arriver…
Shikyo…/
Hoshi soupira, et courut à moitié vers la sortie.
Elle aurait voulu rattraper Un'mei.
Lui parler.
Lui poser la question, pour Arisa.
Elle ne trouverait pas autrement.
Et elle voulait savoir.
Mais elle ne réussit pas à rattraper son cousin.
Hoshi haussa les épaules.
Elle ne savait même pas pourquoi elle voulait absolument lui demander ça maintenant.
Elle ralentit.
Yuki l'attendait, à la sortie du lycée…
Kyo rejoignit Tohru.
La jeune fille se tourna vers lui…
Toujours souriante…
Sans un mot, Kyo sortit le paquet et lui tendit.
Tohru fronça les sourcils.
« - Ça fait un mois, expliqua Kyo. Nous sommes le quatorze mars. »
Tohru hocha la tête.
Le white day…
Chapitre quarante : L'espoir grandit
Ou
Une solution envisageable.
Hoshi frappa à la porte de la chambre d'Un'mei.
Le jeune homme lui ouvrit en soupirant.
Elle alla directement s'installer près de la fenêtre.
Un'mei la regarda avec surprise.
Elle semblait bien plus en forme que d'habitude…
« - Qu'est-ce qui se passe, demanda-t-il. »
Hoshi leva une main.
« - Cinq choses. Un, est-ce que tu connaissais le white day ? Deux, en tant que garçon, tu penses quoi d'un homme qui offre une perle à une femme ? Trois, en tant que Un'mei, tu penses quoi de Yuki en général ? Quatre, est-ce que tu connais un Kureno ? Cinq, tu ne trouves pas que Kitai est passé de « limite correct » à « franchement louche » ? »
Elle s'interrompit en voyant que Un'mei l'observait avec des yeux ronds.
« - Quoi ? s'étonna-t-elle.
- Toi aussi, par moment, tu deviens franchement louche, assura Un'mei »
Hoshi soupira.
« - Réponds-moi quand même, s'il te plait.
- Oui, je connaissais le white day puisque j'ai toujours vécu au Japon jusqu'ici… »
Hoshi se mordit la lèvre. Elle avait oublié.
C'est vrai qu'ils travaillaient ensemble pour la première fois…
« - Ensuite, en tant que garçon, je ne suis pas une référence, expliqua Un'mei.
- Ah non ?
- Non. Moi et les cadeaux…
- Vu comme ça…
- Après, c'est ton petit ami, pas le mien… »
Hoshi rougit violemment.
« - Mais tu…
- Je ne sais rien d'eux, Hoshi. Qu'est-ce que tu crois ? souffla Un'mei. »
Elle se tourna lentement vers lui.
Vraiment ?
Il ne savait…
Rien d'eux ?
Alors…
Comment…
« - Ce sont tes…
- Oui, coupa Un'mei. Mais ça ne change rien. Tu connais les tiens, toi ? »
Hoshi devait bien admettre que non.
Mais si il ne sait pas…
Si il ne sait rien d'eux…
Comment…
Pourra-t-on…
Finir cette histoire
« - Mei-chan, souffla Hoshi. Dans ce cas… Comment…
- Je ne sais pas, Hoshi… »
Et c'était ça qui l'angoissait autant, réalisa Hoshi.
Cette tension…
Il ne savait pas comment faire avec eux…
Alors…
Qui pouvait savoir ?
Un'mei soupira.
« - Hoshi… que…
- Mei-chan… Si toi tu ne sais pas… »
Elle releva brusquement la tête.
« - Il faut qu'on aille voir chez Jin ! »
Un'mei ouvrit des yeux ronds.
Qu'est-ce qu'elle voulait dire, exactement ?
« - Dans ses archives, précisa Hoshi.
- Mais il n'aura d'information que sur la sienne…
- Non ! Jin-chan partage ses archives avec Kit ! »
Un'mei haussa les sourcils.
Alors…
Il hocha la tête.
Oui, ils allaient y aller…
Un'mei entra en premier dans la chambre de son cousin.
Hoshi le suivit plus timidement.
« - Ça ne se fait pas trop, quand même, chuchota-t-elle. »
Un'mei haussa les épaules.
« - Parce que tu es trop pure. »
Il prit un fil de fer et s'attaqua à la serrure du placard.
« - C'est marrant, ça ne m'étonne pas que tu sache faire ça, remarqua Hoshi »
Un'mei ouvrit la porte.
Le placard était plein à craquer : des feuilles, des dossiers et quelques photos.
Seule l'étagère du bas pouvait les intéresser.
Ils trièrent les papiers pendant des heures.
Puis Hoshi sourit.
« - Je l'ai, annonça-t-elle »
Un'mei releva la tête. Elle s'était assise sur le lit. Lui était en tailleur sur le tapis.
« - Tu as quoi ? demanda-t-il. »
Elle lui tendit la feuille et commença à ranger le reste.
Elle l'avait trouvé.
La liste de solutions de Kit.
Et la première des solutions lui avait sauté aux yeux.
Rejeter son chef de famille, le symbole de la malédiction…
Hoshi s'étira et se leva.
Il faudrait qu'elle rencontre le chef de la famille Soma, bientôt…
A suivre...
