Fan2Tout : merci beaucoup n.n et oui, j'adore Momo, donc... (nyo elle est trop chou !)

Kyarah : merci. Voilà la suite, donc (j'y ai mis le temps, désolée >. )

Partie six : Myoujou

Chapitre cinquante-un : La fin des vacances

Ou

Retour approximatif à la normale.

Le chauffeur s'appuya à la portière de son bus et porta les mains à ses tempes.

Non, pas encore eux !

Ils n'auraient pas pu demander quelqu'un d'autre, non ?

Il ouvrit la porte en soupirant et aida les soi-disant adultes à charger les bagages.

Le rouquin se disputait encore avec la décolorée.

L'autre, le petit blond, parlait gaiement et très fort avec sa copine.

Le chauffeur soupira de nouveau et prit de l'aspirine.

La brunette se jeta sur le rouquin en criant.

Beaucoup d'aspirine.


Kyo repoussa légèrement Kagura, poussa presque tout le monde, et réussit à atteindre la place à côté de Tohru le premier.

Il soupira de soulagement et sourit à sa voisine.

Kisa s'installa derrière Tohru, et Hiro bouscula Momiji pour l'empêcher de s'installer à côté de Kisa.

En désespoir de cause, Momiji s'assit de l'autre côté du bus, à la hauteur de Tohru, à côté de Haru.

Mi-chan délaissa Shigure pour s'installer près de Ritsu.

Les autres reprirent à peu près les mêmes places qu'à l'aller.


Le chauffeur poussa un nouveau soupir.

Quelque chose lui disait que ce voyage n'allait pas être de tout repos non plus.

Il était un peu ailleurs, toutefois, et avait un peu de mal à suivre la route, et là, quelque chose lui assurait que l'aspirine n'était pas étrangère à tout ça.


Le chauffeur avait l'air tellement dans les vapes que personne n'osa dire un mot. Ils étaient tous trop occupés à se cramponner à leur siège en priant pour qu'il ne rate pas un virage.

Etrangement, quand le chauffeur s'arrêta enfin devant chez les Yuki et proposa de ramener aussi les autres, ils lui assurèrent tous que ce n'était pas la peine, merci, et qu'ils se débrouilleraient très bien tout seuls.

Le chauffeur redémarra en se disant qu'il devrait utiliser la même méthode avec les centres de loisirs.


Ils se séparèrent tous assez rapidement.

Hoshi prit Un'mei par la main et l'entraîna à l'intérieur en criant à ses deux cousins de ramener les valises à l'intérieur, s'il vous plait, et de les attendre pour manger.

« - Alors ? demanda Hoshi dés qu'ils furent seuls.

- Rien, répondit Un'mei. J'ai fouillé partout, j'ai crocheté toutes les portes. Rien. Pas une archive, pas un papier, comme si aucun Yuki n'était jamais passé par là.

- Et flute ! »

Un'mei hocha la tête.

Restait la piste d'Akito, mais Hoshi semblait hésiter à la suivre.

« - Tout ce qui me rassure, souffla Hoshi, c'est que Ren'ai ne devrai plus tarder, maintenant. »

Un'mei hocha la tête.

Lui voyait mal en quoi la présence de Ren'ai changerait quoi que ce soit à ce fait : ils étaient dans la merde, jusqu'au cou.

Chapitre cinquante-deux : Les grèves

Ou

Comment rater son entrée en scène.

Ren'ai repoussa les mèches auburn qui lui tombaient devant les yeux et refit sa tresse droite qui s'était défaite.

Elle approchait de l'aéroport.
Et elle allait être en retard.

Elle aurait bien demandé au chauffeur de taxi d'aller plus vite, mais elle ne voulait pas non plus que le véhicule s'écrase contre un mur.

Ç'aurait été dommage.

Surtout qu'apparemment, ils avaient bien besoin d'un coup de main, là-bas.

D'après Kitai, ils n'avaient même pas encore de piste sérieuse.

Donc c'était vraiment grave.
En temps normal, la malédiction aurait été levée et classée en une semaine.

Sept fois plus de temps que pour n'importe quelle légende.
Le même temps que pour la malédiction de Shikyo.

Mais là…

Ça faisait combien de temps ?

Quatre, cinq mois ?

Trop longtemps, en tout cas.

Ren'ai soupira et serra son sac contre elle.

Agée de quatorze ans, la plus jeune de la famille, pour l'instant, elle détestait les voyages comme ça.

Mais elle n'avait pas le choix.

Ils avaient besoin d'elle.

Le taxi arriva à l'aéroport.

Ren'ai paya, sortit, tira son sac, le poussa, le tortura jusqu'à ce qu'il se laisse soulever, et courut vers la salle d'embarquement.

Elle allait le rater.

Vite !

Elle arriva juste à temps.

L'avion n'était pas encore parti.

Elle poussa un soupir de soulagement.

Elle était à l'heure.

Elle s'avança vers l'avion…

Et une voix grésilla dans le haut-parleur.

Une voix douce et mielleuse.

« - En raison d'un mouvement de grève, tous les vols sont annulés jusqu'à nouvel ordre. Merci de bien vouloir patienter… »

Ren'ai lâcha son sac.

« - Merde ! »

Foutu pays.

Quelle poisse.


Le téléphone sonna. Hoshi décrocha distraitement.

« - Moshi moshi ? Oh, Ai-chan ? Tout va bien ? Où es-tu ?

- En France, figure-toi ! Et je ne serais pas là avant un bon moment.

- Qu'est-ce qui se passe ?

- En raison d'un mouvement de grève, singea Ren'ai, tous les vols sont annulés jusqu'à nouvel ordre…

- Ah, d'accord. Mais c'est pas si grave…

- Tu rigoles ? J'ai pas envie d'attendre moi ! Quitte à devoir partir, j'aime autant partir tout de suite !

- Mais…

- Il faut que je te laisse, coupa Ren'ai, j'ai presque plus d'unités. Bon, je te rappelle quand les grèves sont finies ! »

Ren'ai raccrocha.

Hoshi aussi, car il ne servirait à rien de garder l'écouteur en main.

Et elle poussa un long soupir.

Oh, encore un contretemps.

Ça commençait à bien faire.

Chapitre cinquante-trois : Rentrée des classes

Ou

Comment rester calme…

Un'mei soupira.

C'était la rentrée.

Enfin.

Il fallait bien en passer par là, non ?

Hoshi sourit et s'installa à sa place d'habitude.

Les vacances ne duraient jamais éternellement…


Un'mei se tourna vers la fenêtre.

Il se sentait étrangement calme, et il se demandait bien pourquoi.

Pourtant…

Il n'y a aucune raison…

Hoshi a beau dire…

On est très mal partis…

D'abord Kit qui disparaît…

Maintenant Ren'ai qui ne peut pas venir…
Et pour en rajouter…

Nous ne savons toujours pas…

Si ça va marcher…

Ou si ça échouera…

A moins que…

Un'mei cilla.

Une idée venait de lui traverser l'esprit, fugace, insaisissable, mais présente, et il était sûr d'avoir trouvé la solution à toute cette affaire.
Mais…

Que…

« - Yuki-san, je veux bien comprendre que le paysage soit plus intéressant que mon cours, malheureusement vous êtes censé vous concentrer sur ce dernier… »

Un'mei sursauta.

Il ne s'était même pas rendu compte que la prof lui parlait.

Mayuko et lui se défièrent un moment du regard.

« - Désolé, fit-il. »

Toute la classe sursauta et Hoshi lui lança un regard surpris.

Ça, ce n'était vraiment pas dans ses habitudes.

Un'mei se mordit la lèvre et, dés que la prof reprit son cours, tenta de reprendre son idée.

Impossible.

Il ne savait même plus à quoi elle était liée.


La cloche sonna enfin l'heure de la pause.

Les élèves se levaient plus ou moins lentement pour aller manger.

Hoshi s'approcha d'Un'mei.

« - Désolé ? répéta-t-elle.

- Et après ?

- Ben c'est rare… »

Un'mei haussa les épaules.

Oui, et après ?

« - Ça m'a traversé l'esprit pendant une seconde, souffla-t-il.

- Hein ?

- Le moyen de mettre fin à la malédiction. Ça m'a traversé l'esprit pendant une seconde et je suis incapable de le retrouver. »

Hoshi ouvrit des yeux ronds.

Ça, c'était un problème…

« - Je vais au cimetière, déclara abruptement Hoshi.

- Pour quoi faire ? demanda Un'mei, surpris.

- Quelque chose à vérifier… »

Si l'histoire de Shigure était vraie, entre autres…

Chapitre cinquante-quatre : Petit à petit…

Ou

Le sourire d'un ange.

Hiro s'appuya contre la grille.

Il était venu chercher Kisa au collège.

Kisa le vit dés qu'elle sortit et elle s'approcha de lui avec un immense sourire.

Hiro soupira.

Kisa était mignonne.

En plus elle était gentille.

Trop peut-être.

Elle était gentille.

Et lui…

Il était toujours le même…

Trop brusque, trop nerveux…

Trop méchant avec tout le monde…

Mais, petit à petit…

Il essayait de se calmer…

Comme ça, pour voir…

Comme ça, pour faire plaisir à Kisa…


Hoshi remontait l'allée, en silence.

Un'mei la suivait, troublé.

Il n'aimait pas les cimetières.

Qui aimait ça, d'ailleurs ?

Mais Hoshi avait l'air d'y tenir.

Enfin, elle parut trouver ce qu'elle cherchait.

Un tombe qui n'avait pas été fleurie.

« - Kisaki Yuki, souffla Hoshi »

Elle se tourna vers son cousin et lui raconta tout.

L'histoire de Shigure.

Kisaki, jumelle de Kitai.

Et ce que ça pouvait signifier.

Mais ça, Un'mei le comprenait parfaitement.


Hoshi et Un'mei croisèrent Kisa et Hiro sur le chemin du retour.

Hoshi sourit et s'approcha des deux adolescents.

Un'mei soupira et se tourna vers la rangée d'arbres, à sa droite.

Cette idée…

Il n'arrivait pas à remettre la main dessus…

C'était très vexant.

Pourquoi fallait-il que se soit pile cette idée-la ?

« - Venez donc goûter chez nous ! proposa Hoshi »

Un'mei releva la tête et fixa Hoshi.

Elle n'en avait pas marre de voir des Soma partout ?

« - Quoi ? Qu'est-ce qui te fais croire qu'on a envie de venir ? râla Hiro. Tu crois pas qu'on s'est déjà assez vu pendant une semaine ? A moins que…

- Hiro-chan… souffla Kisa. »

Hiro se tourna vers elle, et rougit. Elle le regardait, l'air un peu surprise.

« - Comme tu voudras, murmura Hiro. »

Comme elle voudra…

C'est tout ce qui compte…

Elle…


C'est ainsi que Hiro Kisa et Hoshi se retrouvèrent au salon quand le portable de Hiro sonna.

Dés qu'ils étaient rentrés, Un'mei s'était enfermé dans sa chambre en marmonnant un truc comme « j'en ai marre des Soma ».

Hiro décrocha son portable.

« - Moshi moshi ? Maman… Que… QUOI ? »

Hiro se leva d'un bond, raccrocha et se tourna vers les deux jeunes filles.

« - C-c'était ma mère. Elle… Elle est à la maternité… »

Hiro trépignait, sans trop savoir quoi faire, apparemment.

« - Qu'est-ce que tu attends ? demanda Hoshi en se levant. Vas-y ! »

Hiro la regarda, parut sur le point de dire quelque chose, se ravisa et courut vers la porte.

« - Hiro-chan, souffla Kisa, presque inaudible »

Hoshi revint dans la pièce et tendit à l'adolescente son manteau et ses chaussures.

« - Suis-le, il n'attends que ça, fit Hoshi »


Hiro arriva à la maternité, suivi de près par Kisa.

Les couloirs…

Trouver le bon étage…

Trouver la chambre…

Il s'avança doucement.

Sa mère était allongée sur le lit.

Hiro s'approcha timidement d'elle.


Kisa appuya la joue contre l'encadrement de la porte.

Satsuki tenait une adorable petite fille dans ses bras.

Une petite fille qui regardait son grand frère avec un éblouissant sourire.

Le sourire d'un ange…

Chapitre cinquante-cinq : L'intervention d'Akito

Ou

Comment se retrouver à l'hôpital en trois rounds.

Hoshi sourit et sortit de nouveau.

Hiro allait devenir grand frère…

Tant mieux.

Ça ne pouvait lui faire que du bien.

Hoshi souriait toujours en passant devant le manoir Soma.

« - Tiens… Alors c'est toi… »

Hoshi sursauta et pivota sur elle-même.

Qui…

Un jeune homme se tenait devant elle, cheveux noirs, yeux noirs, cœur noir.

Qui était-ce ?

Cet homme…

Cette colère…

Et une telle douleur…

Pourquoi ?

Cet homme…

Je l'ai…

Déjà vu

Il s'approcha d'elle.

Instinctivement, Hoshi recula.

Les lèvres du jeune homme s'ourlèrent d'un fin sourire, un peu mauvais, un peu moqueur.

« - Je vois. Tu lui ressemble vraiment. »

Hoshi fronça les sourcils.

A qui ?

Bon sang, qu'est-ce qu'il me veut ?

Et pourquoi est-ce qu'il me fait tellement peur ?

Alors que…

Lui-même, il a…

Peur de moi

« - Akito Soma, souffla Hoshi. »

Elle frissonna.

Oui, elle se souvenait.

Elle l'avait déjà vu…

Avec Hatori…

Déjà, ce jour-là…

Il était tellement sombre…

Et aujourd'hui…

Aujourd'hui, ça s'était un peu éclairci, sur les bords, mais ça restait beaucoup d'obscur, beaucoup de ténèbres…

Hoshi recula de nouveau.

Il lui faisait peur.

Vraiment peur.

Quand il s'approcha d'elle, elle sentit son cœur se glacer.

Qu'il la laisse.

Qu'il s'en aille.

N'importe quoi, mais qu'il ne reste pas là, sans rien dire, à la regarder.

« - Alors, c'est toi, répéta-t-il. Tu étais près du manoir, l'autre jour.

- Oui, souffla Hoshi.

- Tu voulais me voir…

- Oui… »

Mais qu'est-ce que je raconte ?

Un'mei aurait été là, il l'aurait poussée vers le bout de la rue en lui criant de ne pas rester plantée là comme une idiote.

Elle frémit, encore une fois.

Pourquoi je lui ai dit ça ?

C'était si dur de lui mentir ?

Moins que de dire la vérité, non ?

Alors…

Pourquoi…

Pourquoi est-ce que je n'arrive pas à lui mentir ?

« - Tu es l'une d'entre eux, pas vrai ? L'une des briseuses de malédiction…

- Oui…

- Mais ce n'est pas toi, si ?

- Non… Non, ce n'est pas… Je ne suis pas… »

Hoshi s'interrompit. Akito venait de la prendre par la nuque et de l'attirer vers lui, violemment.

« - Qu'est-ce que tu fous là ? gronda-t-il.

- Je… Je… »

Ne lui dit pas…

NE LUI DIT PAS !

Un'mei…

Il ne doit pas savoir…

« - Je viens pour… »

Non, NON

Hoshi se mordit les lèvres, tellement fort qu'une goutte de sang perla.

Il ne devait pas savoir…

Pour Un'mei…

Sinon…

C'était foutu, pour de bon cette fois…

Et vu le caractère d'Akito…

Un'mei serait en danger…

Il ne devait pas savoir…

Elle sentit la pression sur sa nuque se relâcher, releva timidement la tête, et croisa les yeux d'Akito.
Et elle comprit qu'elle était loin d'être sauvée.

Le premier coupa l'atteignit au visage.

Le dernier lui fit perdre connaissance…

Chapitre cinquante-six : Vite, loin, longtemps

Ou

Comment récupérer une phrase latine à son compte.

Hoshi rouvrit péniblement les yeux.

Elle était dans un lit.
Dans une chambre blanche.

Un'mei était assis au bord de son lit, tapotant nerveusement du pied sur le sol.

Il avait déjà dû faire un effort considérable pour arrêter de tourner en rond dans la pièce.

Hoshi se redressa doucement.

Un'mei sursauta et se tourna vers elle. Il avait l'air… furieux ?

« - Salut, lança Hoshi.

- On peut savoir ce qui s'est passé ?

- J'ai croisé Akito. »

Un'mei haussa les sourcils. Hoshi lui raconta ce qui s'était passé.

« - Baka, souffla Un'mei.

- Hein ?

- T'aurais pas pu lui répondre, non ? »

Les yeux de Hoshi s'arrondirent de surprise.

Lui répondre ?

Mais… non…

« - Ça ne va pas ? murmura-t-elle. Il s'en serait pris à toi… Il…

- Je peux me défendre ! s'écria Un'mei »

Il s'était brusquement levé, poings serrés.

Il pouvait se défendre.

Il n'avait pas besoin d'elle pour ça…

Surtout pas d'elle…

Hoshi soupira légèrement.

Et se leva.

Un'mei leva les yeux au ciel.
Quoi encore ?

« - Pas la peine de faire cette tête-là, fit remarquer Hoshi. Je peux encore me lever, tu sais. »

Un'mei haussa les épaules.

« - Au fait, on peut savoir comment je suis passée du manoir Soma à ici ?

- Hatori t'a retrouvée, répondit Un'mei. »

Hoshi hocha la tête.

Logique, au fond.

Son manteau était sur une chaise, près de son lit.

Elle le prit et se dirigea vers la porte.

« - Où tu vas, ce coup-ci ? demanda Un'mei. »

La main sur la poignée de la porte, Hoshi se retourna.

Il n'avait pas été aussi furieux depuis un bon moment…

« - Ne t'inquiète pas, Mei-chan, souffla-t-elle. »

Un'mei rougit et détourna les yeux.

Hoshi sourit.

« - Ne t'inquiète pas, répéta-t-elle. Je ne vais pas très loin…

- Pourquoi faire ? répliqua Un'mei. Hoshi, je te jure que si tu te fais de nouveau agresser, je t'achèves ! »

Hoshi rit.

« - Non, répondit-elle. C'est juste que Yuki est venu jusqu'à l'entrée de la chambre, mais il n'a pas osé allé plus loin et il est reparti. Alors j'aimerais bien aller lui parler. »

Un'mei soupira, haussa les épaules.

Et Hoshi sortit.


Yuki marchait.

Il ne savait pas trop où.

Il voulait juste s'éloigner de l'hôpital.

S'éloigner d'Hoshi.

Fuir.

Vite, loin, longtemps.

Hoshi…

Akito s'en était pris à elle…

Et…

Yuki soupira.

Ce coup-ci, il n'avait pas été là.

Mais…

En fait…

Si ça c'était passé autrement…

Il n'aurait quand même rien pu faire…

Contre Akito…

Comme toujours…

Il n'aurait pas pu…

La protéger…

Alors que…

Yuki s'arrêta enfin.

Un peu plus calme, peut-être.

Il entendit un bruit de pas derrière lui, et se retourna.
Hoshi l'avait suivi.

La jeune fille s'approcha de lui.

« - Désolé, souffla-t-il. »

Hoshi haussa les épaules.

« - De quoi ? De ne pas avoir été là ? »

Yuki secoua la tête.

« - De toute façon… Mais même si j'avais été là… »

Hoshi sourit.

Comme toujours.

« - Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? J'étais carrément incapable de lui mentir… »

Elle baissa la tête.

« - C'est la première fois que ça m'arrive, d'ailleurs, précisa-t-il.

- Tu es surréelle.

- Oui, un peu. »

Hoshi s'étira.

« - Tu sais quoi ? Ça me plait ! annonça-t-elle. A deux impuissances, il n'y a pas de raisons de ne pas réussir un parfait désastre ! »

Bizarrement, ça la faisait plutôt rire.

Chapitre cinquante-sept : Mais moi, je…

Ou

Comment faire le bon choix…

Hoshi s'assit sur la balançoire avec une grimace.

Elle était sortie de l'hôpital depuis deux semaines.

Et elle avait toujours mal au bras.

Mais bon, ce n'était pas grand chose.

Momo la rejoignit en courant.

« - Désolée, s'excusa-t-elle. Je suis en retard…

- Pas trop, non, répondit Hoshi. »

Elle sourit. Momo était vraiment adorable.

« - J'avais un cours, souffla Momo. »

Hoshi fronça les sourcils.

Un cours…

Un dimanche ?

« - Un cours de quoi ? demanda-t-elle.

- De violon ! »

Bien sûr…

Momiji m'en avait parlé mais…

Je n'y avais pas vraiment fait attention…

« - Dis, dis, tu as revu Momiji ? demanda Momo

- Oui…

- Il va bien ? Il…

- Il est toujours aussi en forme. »

Hoshi se balança légèrement. Momo ressemblait encore plus à Momiji qu'elle ne le pensait.

Momo rougit et se mordit la lèvre.

Hoshi s'arrêta.

Elle voulait lui demander quelque chose ?
Finalement, Momo tendit quelque chose à Hoshi.

« - Tu pourrais… Lui donner ça… S'il te plait ? »

Hoshi écarquilla les yeux.

Là, elle allait trop loin…

« - Non, souffla Hoshi. Je ne peux pas…

- Oh, s'il te plait ! Papa dit que je ne dois pas lui parler… Mais… Il ressemble tellement à maman… S'il te plait, répéta-t-elle.

- Non… »

Momo la fixait de ses beaux yeux noisette.

Des yeux larmoyants…

Hoshi soupira.

« - Non, Momo, je t'en prie, ne me regarde pas comme ça…

- S'il te plait… »

Momo était au bord des larmes.

Hoshi se leva.

Non, elle ne pouvait pas…

Bien sûr, ça pourrait faire très plaisir à Momiji…

Mais ça pourrait aussi…

Produire l'effet inverse…

Et ça…

Momo leva de nouveau les yeux vers Hoshi.

Une larme roula sur sa joue.

Hoshi s'accroupit devant elle.

« - N-non, Momo, ne pleure pas, je t'en prie, chuchota-t-elle. Je vais lui donner. C'est bon. Je vais lui donner. »

Hoshi prit l'objet que Momo lui tendait, et sourit à la fillette.

« - Je lui donnerais. Arrête de pleurer, d'accord ? »

Momo hocha la tête et essuya ses larmes.

Momiji…

J'aimerais tellement…

Ne plus le voir de loin…

Chapitre cinquante-huit : Seuls

Ou

Comment apprendre à s'aimer.

Hoshi rejoignit Tohru, Arisa et Saki.

Yuki était avec l'association des élèves.

Kyo était on ne sait trop où.

Un'mei s'était esquivé aussi.

Les filles s'installèrent à l'endroit habituel.

Hoshi se tourna vers Tohru.

« - Dis, tu sais où je pourrais trouver Momiji ? J'ai quelque chose à lui donner… »

Tohru ouvrit des yeux ronds.

« - Momiji ? Il est…

- Derrière toi, complète Arisa.

- Hallo ! s'écria Momiji au même moment »

Il les rejoignit et s'assit près de Tohru, un immense sourire aux lèvres.

« - Haru n'est pas avec toi ? s'étonna Hoshi.

- Non ! Il a dit qu'il devait voir quelqu'un… »


Hatsuharu s'adossa à un muret, près du lycée de Rin.

Il voulait lui parler.

Juste la voir, peut-être.

Ou bien juste se prouver qu'il pouvait encore la déranger ?

Il ne savait pas trop.

Haru soupira.

Non, il ne savait pas ce qu'il comptait faire.

On dirait Hoshi…

Elle aussi ne sait jamais ce qu'elle cherche…
Pourtant elle a l'air de trouver…

On se demande comment…

Moi…

Dans ces cas-là…

Je ne sais jamais…

Je ne fais jamais…

Ce qu'il faut…

Rin sortit du lycée d'un pas vif.

Elle voulait s'éloigner d'ici.

Courir lui aurait fait du bien, mais depuis qu'elle avait failli s'évanouir, quelques semaines plus tôt…

Elle préférait éviter…

Marcher, simplement…

Mais son rythme l'énervait.

Trop lent.

Elle avait besoin de vitesse.

Un frisson lui parcourut l'échine, et elle se retourna.

Haru était là.

Il l'observait, sans rien dire, sans faire un geste.

Mais avec une telle intensité…

Rin secoua lentement la tête.

Non.

Elle ne pouvait pas…

Je ne veux pas…

Je ne peux pas…

Je ne pourrais pas le supporter…

Si…

Akito…

Haru se mordit la lèvre en voyant le regard que lui lançait Rin.

Il soupira et recula.

Il n'aurait pas dû venir.

Pourquoi avait-il fait ça ?

Il ne savait pas trop.

Il voulait la revoir.

Il voulait la revoir.

Il voulait la revoir.


La fin de la pause déjeuner arriva.

Les quatre jeunes filles se levèrent et se dirigèrent vers le bâtiment.

Hoshi s'arrêta, parut se rappeler de quelque chose, et rattrapa Momiji.

« - Hey ! Attends ! »

Momiji se retourna, surpris.

Hoshi sortit le tissu de sa poche et le noua autour de la bretelle du sac du jeune homme.

« - Pour toi, dit-elle. De la part d'une toute petite fille. »

Momiji la regarda, surpris.

Une tout petite…

Momo ?

Momiji sourit.

« - Merci. »

Chapitre cinquante-neuf : Jamais.

Ou

Comment haïr Akito encore plus qu'avant (sisi, c'est possible)

Kureno s'approcha du café, et hésita longuement avant d'aller plus loin.

Je n'aurais pas dû venir.

Je ne sais même pas ce que je fais là…

Quel idiot…

Qu'est-ce que je peux lui dire ?

Qu'est-ce que je peux faire ?

Je ne peux pas…

Rester…

Je ne peux pas…

La revoir…


Arisa posa son plateau et soupira.

Faire une pause, juste un moment.

Il faisait chaud.

Mais à la fin du mois de mai, c'était normal.

Elle commençait à fatiguer.

La chaleur…

Tellement accablante…

Ça lui faisait penser à…

Ce jour-là…

Ce jour-là…

Ce jour-là…

Il faisait chaud, aussi…

La première fois que je l'ai vu…

Toutes les fois où je l'ai vu…

Il faisait chaud, comme aujourd'hui…

Ça va faire un an…

Un an, dans deux mois…

Mais qu'est-ce qu'il fait…

Pourquoi…

Il ne revient pas…

Pourtant…

Son sourire, ce jour-là…

Son sourire était…

Heureux…

Un vrai sourire…

Pour la première fois…

C'est moi ?

Je l'ai rendu…

Heureux, un peu ?

Alors…

Pourquoi il ne vient pas me voir…

Jamais…

Pourquoi…

Est-ce qu'il me laisse…

A l'attendre…

Seule…

Arisa soupira de nouveau et se retourna pour rentrer.

Et elle sentit son cœur s'arrêter.

Il était là.

Il était là, près de la porte.

Et il l'observait…

Avec ce sourire…

Encore une fois, ce sourire…

Si triste et si beau…

Pourquoi…

Arisa s'approcha de lui, lentement.

Il soupira, sourit de nouveau…

« - Konnichiha… Je… »

Et Arisa craqua.

« - T'en as mis un temps ! »

Kureno sursauta.

Que…

« - Presque un an sans nouvelles ? T'aurais pu passer plus tôt, non ! cria Arisa.

- Je sais. Désolé.

- Ça suffit pas ça !

- Je sais. Dés… »

Il s'interrompit en voyant le regard furibond d'Arisa.
Elle était déjà furieuse…

Alors…

Quand je lui dirais…
Que c'est fini…

Qu'est-ce que ce sera ?

« - Désolé, répéta-t-il. Je voulais juste te dire…

- Quoi !

-Que je ne reviendrais plus. Jamais. Je ne peux pas. »

Arisa ouvrit des yeux ronds.

Que…

Qu'est-ce qu'il…

« - Ah ouais ? Et tu débarques, comme ça, en t'imaginant que je t'aurais attendu tout ma vie ? râla-t-elle »

Elle baissa la tête pour masquer les larmes qui lui montaient aux yeux.

Non.

Il ne devait pas la voir comme ça.

« - Mais va te faire foutre ! cria-t-elle. Tu veux quoi au juste, me dire que c'est fini ? Tu sais quoi j'ai un scoop pour toi : ça n'avait même pas commencé ! »

Arisa se retourna et s'éloigna d'un pas vif.

Ne pas craquer.
Ne pas pleurer.

Ne pas penser que tout était fini…

Chapitre soixante : Le guide

Ou

Comment expliquer laborieusement le titre d'une partie.

Shikyo posa l'assiette sur la table, prit un gâteau, et s'affaissa sur le canapé.

Ça faisait du bien, de temps en temps.

Se laisser un peu aller.

« - Tadaima ! s'écria Jin'sei en passant la porte.

- Okaeri, répondit Shikyo. Tu devrais venir voir. »

Jin'sei passa dans le salon, prit à son tour un gâteau et s'assit sur l'accoudoir, près de son cousin.

« - Des gâteaux… c'est ça que je devais venir voir ? demanda Jin'sei. »

Shikyo secoua la tête et tendit une photo à son cousin.

« - Non, c'est ça. »

Jin'sei fronça les sourcils.

La photo…

Kokushi se tenait derrière deux petites filles…

Deux fillettes qui ne devaient pas avoir plus de six ou sept ans.

Une blonde aux yeux vairons, l'autre brune aux yeux ambrés.

« - Qu'est-ce qu'il y a à voir ? C'est une photo de Kit et Hoshi…

- Faux ! corrigea Shikyo. Elle date d'avant le départ de Kit pour la France. »

Il se redressa et pointa du doigt la brune.

« - Et ça, c'est Kisaki. »

Jin'sei se leva d'un bond.

« - Où as-tu eu cette photo ? »

Shikyo lui lança un regard surpris.

Quelle importance ?

Qu'est-ce que ça changeait, de toute façon ?

« - Dans les archives communes. Autrement dit, au grenier. »

Jin'sei hocha la tête et soupira.

Si même lui il commençait à se méfier de Shikyo…

Donc Kitai a bien une jumelle…

Alors ça veut dire…

Qu'elle n'est pas l'une d'entre nous…

Les faiseurs de malédictions…

N'ont pas de jumeau…

N'ont jamais eu de jumeau…

Ça veut dire qu'elle n'est pas…
Qu'elle n'a pas…

De malédiction ?

Alors pourquoi…

Est-ce qu'elle travaille toujours avec nous ?


Kitai s'assit sur un muret et inspira un grand coup.
Elle avait bel et bien une jumelle.

Kitai s'assit sur un muret et inspira un grand coup.Elle avait bel et bien une jumelle. Kitai s'assit sur un muret et inspira un grand coup.Elle avait bel et bien une jumelle. Kitai s'assit sur un muret et inspira un grand coup.Elle avait bel et bien une jumelle.

Alors…

Pourquoi est-ce qu'elle avait passé sa vie ainsi ?

Pourquoi avait-elle cru pendant seize ans…

Que elle aussi…

Elle avait…

Une malédiction…

Sa malédiction…

A défaire…


Jin'sei s'enferma dans sa chambre.

Il fallait faire quelque chose mais…

Quoi ?

Il ne pouvait rien faire…

A part attendre…

Attendre…

Ils avaient besoin d'un guide.

Ils avaient besoin de Ren'ai…

A suivre...

Myoujou : étoile du berger