Du venin dans le cœur

Auteur : Melantha

Genre : Pas encore de lemon mais ça vas venir

Base : Harry Potter (se situe après le 5ème tome)

Résumé :

Voldemort transmet à Lucius deux journaux intimes ensorcelés. Pas à pas, il apprend à déchiffrer les sentiments troubles de son jeune fils. (SLASH)

Pairing : Draco X Lucius

Disclaimer :

Les personnages de Harry Potter ne m'appartiennent pas. Ils sont la propriété de JKR. Cependant, j'envisage très sérieusement de faire fortune pour racheter Lucius et également de prendre la tête d'une maison d'édition influente dans le but de rétablir le droit de cuissage sur les personnages (interdiction de m'envoyer des menaces de mort si j'y arrive. Promis, Nini je pense à toi si j'y arrive) J'ajouterais que les chansons que j'utilise pour commencer chaque chapitre ne m'appartiennent pas davantage.

Rating : C'est vous qui voyez : la fic contient une relation incestueuse. Aussi, on peut considérer que chaque chapitre est à classé dans R et je ne sais pas si je veux mettre un lemon ou me contenter d'une ellipse (si vous avez une opinion à ce sujet ne vous gênez pas écrivez moi).

Note : "Entre guillemets dans le journal c'est les pensées de Lucius"

Réponses

Syana : Merci je suis contente que ça te plaise

Altea : Na na et quand c'est moi qui corrigeais les tiennes :oP

Isilme.elfe : Merci, tes reviews me font toujours super plaisir. On voit que tu lis l'histoire attentivement. En plus, j'aime énormément tes fics et ton évolution au fil des chapitres alors je suis encore 5 X plus flattée

Yami ni hikari : C'est gentil ! J'espère que ce nouveau chapitre va te plaire.

SNAPESLOVE : Tu risques d'avoir une réponse à cette question à la fin de ce chapitre mais interdiction de commencer par le fond.

A ma bêta :

1) J'ai effectivement oublié de taper des mots ! oups

2) J'ai trouvé le nom Reinelda dans un livre sur les prénoms. . . Il collait bien avec le personnage qui comme vous allez le voir au fil des chapitres va gagner en importance.

3) Ah, j'aime casser Pansy par l'intermédiaire de mes persos mais en lui donnant un caractère un peu OOC, on peut aussi en faire une fille géniale. Il me semble que c'est le cas dans plusieurs fics d'Ivrian.

4) Tu penses que Draco va suivre son père ? A ça, certainement mais peut être pas au sens où tu l'entends. Indices dans ce chapitre.

5) Lucius est dans une sorte de déni par rapport aux sentiments de Draco. Dans la vie, c'est déjà dur de prendre conscience de l'ambiguïté de nos relations avec certaines personnes alors imagine avec notre propre gamin. D'ailleurs, pour moi tout doit venir de Draco. C'est à lui de faire évoluer leurs relations si non c'est trop glauque.

6) Le poème du chapitre deux est en fait de moi... Je l'ai écris un soir de grosse colère. Je n'ai même pas pris la peine de mettre des rimes.

7) Je n'ai jamais tenu de journal au sens premier de terme mais j'écris souvent des réflexions, des petites histoires, des parties de fics, etc. sur des bouts de papier ou dans mon ordinateur et je compile.

8) Oui, Draco est un persos super intéressant à travailler. Son cynisme feint et sa froideur me le rendent bizarrement sympathique.

9) En fait j'aimerais écrire un one-shot/songfic sur lui à partir de la chanson Popular de Nada Surf dont le point de départ serait une rupture et qui le pousserait à s'interroger sur son existence.

Chapitre III : Trouble (Coldplay)

Oh no, I see,

Oh non, je vois

A spiderweb, it's tangled up with me,

Une toile d'araignée, je m'y suis emmêlé,

And I lost my head,

Et j'ai perdu la tête,

The thought of all the stupid things I said,

Le souvenir de toutes les choses stupides que j'ai dites,

Oh no what's this ?

Oh non qu'est-ce que cela ?

A spider web, and I'm caught in the middle,

Une toile d'araignée, et je suis pris au milieu,

I turned to run,

Je me suis retourné pour fuir,

The thought of all the stupid things I've done,

Le souvenir de toutes les choses stupides que j'ai faites,

I never meant to cause you trouble,

Je n'ai jamais voulu te faire du tort,

And I never meant to do you wrong,

Et je n'ai jamais voulu te faire de mal,

And I, well if I ever caused you trouble,

Et si je t'ai causé du tort,

Oh no, I never meant to do you harm.

Oh non, je n'ai jamais voulu te blesser.

Oh no I see,

Oh non je vois,

A spider web and it's me in the middle,

Une toile d'araignée et je suis au milieu,

So I twist and turn,

Donc je me contorsionne et tourne,

Here I am in love in a bubble, singing

Me voilà amoureux dans une bulle, chantant

They spun a web for me

Ils m'ont tissé une toile

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- Lucius en retard comme d'habitude. Petit chenapan, me sermonna ma tante en tirant sur ma joue comme un chirurgien plasticien.

- Bonjour, ma tante, la saluai-je en baisant respectueusement ses deux mains jointes.

- Ton ami Alec est ici, dit elle en désignant un petit homme grisonnant et énergique qui se dandinait tout en alimentant toute l'assemblée en potins divers.

Lorsqu'il m'aperçut ce dernier abandonna sa cour pour me rejoindre, ses joues rosissant de plaisir furtivement.

- Malfoy, quoi de neuf ? Demanda-il chaleureusement.

- Officiellement ou officieusement ?

Alec Hitcliff avait travaillé pendant plusieurs années au ministère en tant que documentaliste. Après sa retraite, il était passé à une autre forme d'archivage à tel point que dans les cercles mondains tout le monde avait pris l'habitude de l'appeler « gazette ».

- Alors officiellement je me suis éloigné de Voldemort après mon incarcération. Ma femme me trompe avec un journaliste du Wizard Explorer. Mon fils est second de sa promotion et ma tante s'envoie la moitié de l'assemblée. . . Mince, ça en fait c'était officieux.

Alec était probablement mon seul véritable ami et probablement la personne la plus utile en Grande-Bretagne. Si Voldemort ou Dumbledore entendait parler de lui l'épilogue de la guerre s'en trouverait grandement changé. Ce type était plus efficace que leurs deux services de renseignements réunis. Je le connaissais depuis des siècles et, bizarrement, je lui avais immédiatement fait confiance ; confiance qu'il n'avait jamais trahie, trop content de ne pas se retrouver à jouer le rôle du bulletin d'information pour une personne sur cette foutue terre.

- Je te fais faire le tour du propriétaire, me proposa-il en saisissant mon bras.

- Allons-y !

- Le grand blond, là bas, tu le vois ?

- Je le vois.

- C'est Rupert Talbot, député chez les FLIC (fédération de la ligue intra communautaire), on dit qu'il ne crache pas sur les pots de vins. Il s'est d'ailleurs acheté une villa en Irlande récemment soit disant un héritage mais je parierais plus tôt sur les revenus qu'il s'est fait en octroyant le permis de construire du nouveau stade à la fédération de Quidditch internationale. La fille avec laquelle il discute c'est Reinelda Weiss, moitié juive, moitié fairy. Je ne sais pas grand-chose sur elle. On en parle comme d'une alliée de ton patron.

- C'est plus ou moins exact.

- Information confidentielle ?

- Tu me crois suffisamment naïf pour lâcher des choses importantes devant toi ?

Soudain, Alec tira plus fortement sur mon bras pour m'éloigner d'un vieil homme en robe de sorcier blanche. Personnage que j'identifiais comme étant le professeur Albus Dumbledore, directeur du collège de sorcellerie de Poudlard. Il s'approcha de nous et sans la moindre forme de cérémonie, il me demanda si, à l'heure actuelle, je n'étais pas censé me trouver ailleurs. Il voulait parler d'Azkaban. C'est alors que Reinelda nous aperçut. Elle se jeta littéralement sur le vieux sorcier l'étreignant avec force d'effusions et s'exclama :

- Lucius, je vous l'emprunte ! Il faut absolument que je le présente à mon patron !

Elle l'entraîna à l'écart non sans m'adresser un dernier regard chargé de sous-entendus.

- Cette fille en veut à ton corps, dit Alec sur un ton doct.

- Toutes les femmes me regardent comme ça ; c'est un forme de politesse quand elles se trouvent devant un être aussi réussi que le suis.

- T'es surréaliste comme gus. Annonça-il tout sourire.

- De toute manière, elle ne m'intéresse pas. J'aime les histoires compliquées. Expliquai-je.

- Et bien, je me dis que j'aurais adorer te rencontrer quand j'étais encore jeune, beau et suffisamment digne pour tirer sur tes attributs royaux.

- Voyons Alec ? Tu n'as jamais cessé d'être beau quant à mes « attributs royaux » c'est eux qui sont indignes de ta bouche.

- Ha Ha, tu sais flatter les vieil gens, s'exclama Alec en me tapant joyeusement sur les fesses.

Subitement redevenu sérieux, il regarda Dumbledore.

- Tu sais on s'active du côté de l'ordre pour ma part, je vais m'éloigner de Grande Bretagne pendant quelques temps et à ta place, je sauterais sur le 1 er prétexte pour éloigner les miens d'ici. Expliqua Alec.

- Draco est en danger ?

- Pour ce que j'en sais, les membres de l'ordre pensent qu'il a déjà choisi son camp. Ils ne lui feront pas de cadeaux. Dit-il sombrement.

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En rentrant, je trouvais Draco endormi sur le canapé sans la moindre trace derrière ses paupières closes de nos cris de la veille. Dans la lumière vacillante de la cheminée j'observais sa peau diaphane comme celle d'un rose ; symbole si pur d'une virginité, d'une innocence qui comme toujours se perdraient dans le sang mais même les plus belles roses ont leurs épines. Ceux qui voudront le blesser s'y piqueront mais avant que ses dernières ne soient suffisamment aiguisées pour lui servir de poignard, il me faudra le protéger moi.

Je pris une couverture pour la déposer sur son corps étendu voluptueusement offert aux ombres. Une fois couvert il se retourna vaguement comme pour s'emballer dans un cocon. Une sorte d'instinct me poussait à rester auprès de lui mais la raison l'emporta : Je partis dans mon bureau pour me replonger dans la lecture du journal.

Je n'y lirais rien qui puisse me faire plaisir. Certainement des chapelets d'insultes ou sa souffrance traduite en mots. Ses peines dont j'étais le seul responsable viendraient s'imposer à mes yeux et me priver de sommeil.

Alors je crierais plus fort ! Pris dans ma spirale infernale dans mon cercle vicieux, je regarderais se consumer notre amour et il me fuira car je veux qu'il me fui ; il me haïra car je veux qu'il me haïsse.

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5 juillet 1996

Cabane magique : heure indéterminée

Me voilà à nouveau dans la cabane des âmes solitaires ! Un plume à la main comme un poète maudit, la tête appuyée bêtement contre un balai, j'écris . . . quoi ?

Ma journée : Je me suis levé à 9h00. Ensuite, je me suis gavé de tartines au petit-déjeuner. Je crois que c'est maman qui a fait cette confiture à moins que ce ne soit Konffitur. J'ai lu des romans de gare moldus et puis j'ai mangé, marché et j'ai fait du quiddich mais pas au bon moment.

Je fonçai après le vif d'or. Je devais faire plus de 120 kilomètres/heure et, tout d'un coup, je vois la silhouette de mon père se détacher entre deux arbres. J'ai essayé de l'éviter. Merlin, j'ai cru que j'allais le tuer. J'ai dû le percuter quand même car il est tombé et, là, j'ai crû qu'il était mort. Je me serais flingué. Sur le coup, j'ai sauté à terre même si mon ballai volait toujours. Il était étendu sur le sol inerte et magnifique.

J'ai étouffé un soupir de soulagement quand je l'ai vu respirer. Lentement, je me suis agenouillé près de lui et j'ai laissé courir mes doigts sur sa peau si douce. Comme je pensais qu'il était assommé, je voulais me pencher pour l'embrasser mais je l'ai senti trembler alors je me suis reculé brusquement et il s'est levé comme une furie puis il a commencé à me crier dessus.

J'ai serré les poings si fort que j'ai des croissants de lune ensanglantés gravés dans la paume de mes mains.

« Draco, je t'en supplie ne dis rien qui me pousse à faire des folies »

Et puis je suis venu ici et j'ai pleuré jusqu'à me vider de toute l'eau de mon corps mais mes yeux doivent être une source intarissable.

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Sans lire la suite, je suis parti comme un zombie vers le salon. J'ai pris ses petites mains serrées sur les couvertures. Les arcs de cercle y étaient, comme il l'avait dit dans son journal. Les lunes de sangs avaient cicatrisées mais le venin que j'avais mis dans mes paroles y était toujours. J'ai laissé ma langue glisser sous ses paumes pour laver mes affronts de la veille. J'ai goûté les petites marques avant de sucer délicatement ses doigts, mordillant tantôt une articulation, tantôt la pulpe tendre, me délectant de cette saveur salée.

Et en levant la tête, j'ai aperçu deux lacs bleus qui m'observaient voilé par le désir.

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Sorry, je sais que ce chapitre n'est pas super long mais j'ai plein de fic en cours, dont une que je vais bientôt finir. Et deux que j'entame à peine. Bref, j'espère que je ne vous ai pas fait languir pour rien.

Bisous à tous et Merci pour votre patience Mélantha