Du venin dans le cœur
Auteur : Melantha
Genre : Pas encore de lemon mais ça va venir
Base : Harry Potter (se situe après le 5ème tome)
Résumé :
Voldemort transmet à Lucius deux journaux intimes ensorcelés. Pas à pas, il apprend à déchiffrer les sentiments troubles de son jeune fils. (SLASH)
Pairing : Draco X Lucius
Disclaimer :
Les personnages de Harry Potter ne m'appartiennent pas. Ils sont la propriété de JKR. Cependant, j'envisage très sérieusement de faire fortune pour racheter Lucius et également de prendre la tête d'une maison d'édition influente dans le but de rétablir le droit de cuissage sur les personnages (interdiction de m'envoyer des menaces de mort si j'y arrive. Promis, Nini je pense à toi si j'y arrive) J'ajouterais que les chansons que j'utilise pour commencer chaque chapitre ne m'appartiennent pas davantage.
Rating : C'est vous qui voyez : la fic contient une relation incestueuse. Aussi, on peut considérer que chaque chapitre est à classer dans R.
Note : "Entre guillemets dans le journal c'est les pensées de Lucius"
Et en levant la tête, j'aperçus deux lacs bleus qui m'observaient voilés par le désir.
So Far Away
Si Loin
This is my life,
Voici ma vie,
It's not what it was before,
Elle n'est plus ce qu'elle était auparavant,
All these feelings I've shared,
Toutes ces sensations que j'ai partagées
And these are my dreams,
Et voici mes rêves,
That I've never lived before,
Que je n'ai jamais vécu avant
Somebody shake me cause I,
Que quelqu'un me secoue car,
I must be sleeping,
Je dois être en train de dormir
And now that we're here,
Et maintenant que nous sommes ici,
It's so far away,
Tout cela est si loin,
All the struggle we thought was in vain,
Toute cette lutte que nous avons menée était vaine,
All the mistakes,
Toutes les erreurs,
One life contained,
Qu'une vie contenait,
They all finally start to go away,
Finissent toutes par partir,
And now that we're here,
Et maintenant que nous sommes ici,
It's so far away,
Tout cela est si loin,
And I feel like I can face the day,
Et je sens que je peux affronter le jour,
I can forgive,
Je peux pardonner,
And I'm not ashamed,
Et je n'ai pas honte,
To be the person that I am today.
D'être la personne que je suis aujourd'hui.
These are my words,
Ce sont mes mots,
That I've never said before,
Que je n'avais jamais prononcés auparavant,
I think I'm doing okay,
Je pense que je fais bien,
And this is the smile,
Et voici le sourire,
That I've never shown before,
Que je n'ai jamais montré auparavant,
Somebody shake me cause I,
Que quelqu'un me secoue car,
I must be sleeping,
Je dois être en train de dormir
I'm so afraid of waking,
J'ai si peur de me réveiller,
Please don't shake me!
S'il vous plaît ne me secouez pas!
Afraid of waking
Peur de me réveiller,
Please don't shake me!
S'il vous plaît ne me secouez pas!
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Je ne sais combien de temps je suis resté absorbé par son regard pervenche, par son air perdu d'agneau égaré, sa main dans la mienne, mes prunelles dans les siennes.
Si la damnation avait le goût de sa peau, je pourrais accepter d'être déchu. Si elle avait la beauté de son sourire, je me torturerais moi-même en enfer.
Son souffle était court, comme s'il voulait s'échapper de sa gorge. Ses doigts s'emmêlèrent aux miens, les emprisonnant tendrement dans la cage du péché. J'avais conscience qu'à partir de cet instant, tout allait changer. Aucun de nous ne pourrait revenir en arrière, réparer ma faute ; la seule pour l'instant mais même si je le fuyais éternellement, je ne pourrais effacer l'amour que je lui porte et ce sentiment, en lui-même, me désespérait plus que toutes les folies.
Draco berça ma main quelques secondes dans la sienne, la caressant du regard, faisant varier parfois la pression qu'il y exerçait. Et dehors, la guerre se préparait à déchaîner ses imprécations sur mon monde. Pour une fois, c'était moi qui agissais en petit prince insouciant, savourant ma propre démence dans le calice de ses paumes.
- Tu me portes jusqu à mon lit ? Demanda Draco en passant ses bras autour de mon cou... Comme avant ! Ajouta-il en serrant un peu plus fort, impérieux dans ses décisions, à mon image.
Je passais un bras sous ses aisselles, un autre sous ses genoux, et me relevais d'un mouvement fluide avec ma petite plume accroché au cou.
Je m'engageai dans le hall et parcourai la distance qui nous séparait de sa chambre. Sa tête reposait contre mon épaule et son souffle court et puissant sur mon épaule semblait réveiller des nerfs dont je n'avais jamais connu l'existence. Je réajustai un peu ma prise contre son dos. Ses mains répondirent en s'accrochant à ma nuque plus énergiquement.
Devant la porte, je m'arrêtai . . .
- Tu devrais continuer... Seul ! Dis-je en le reposant promptement au sol. J'essayai de donner à ma voix une tonalité menaçante mais mon timbre semblait ne plus vouloir quitter sa geôle de satin.
- Tu as honte de moi ? Tu ne m'aimes pas ? Demanda-il. Ce n'était pas une accusation. Draco semblait soucieux.
- Non, j'ai honte de moi et c'est moi que je n'aime pas.
Il sourit, posa une main sur ma joue, avant de se laisser glisser, à reculons, par la porte entrouverte. Nos regards restèrent rivés l'un à l'autre, tandis que la porte se refermait tel un barrage au milieu de deux océans brillants de l'immensité de l'azur.
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- Luciusssss, ma fidèle lumière, mon petit ange damné !
- Maître ? Vous semblez content. Dis-je, agenouillé devant lui.
- Je le suis. Le chaos se prépare à recouvrir la terre comme du fiel sur l'océan. Expliqua le terrible mage noir.
- J'espère porter la flamme qui le fera s'embraser.
Les prunelles du maître fixèrent un point dans mon dos.
- Puis-je ? Demandai-je en faisant mine de me relever.
- Fais donc, mon doux chérubin dont la beauté éclatante fait pâlir le soleil. °C'est ça, continue à fantasmer, abruti°
Je me postais à sa gauche. Sur le sol, une femme brune aux cheveux ondulés se prosternait respectueusement. Elle leva la tête vers moi et son regard se planta dans le mien dans une attitude de défiance.
- Reinelda, l'identifiai-je.
J'observais ses yeux vert comme les aiguilles des pins, pailletés du doré, signe de la damnation. Malgré moi, je frissonnais, son expression m'inspirait une terreur indicible.
- Les plus belles fleurs ne sont-elles pas les plus vénéneuses, Lucius ?
- Certes ! Dis-je en ne pensant pas uniquement à Reinelda.
- Mes enfants, dans cette guerre, je cherche mes alliés. Les elfes noirs de Roumanie m'ont promis allégeance ; il est temps que je réclame mon dû. J'ai fait assez de cadeau à cette race de dégénérés.
Sans mots dire, Reinelda se leva et fit mine de quitter la pièce dignement mais le mage noir la retint d'un sort bien placé entre les omoplates. Elle se retourna, donc, et défendit les siens avec morgue :
- Vous insultez les miens et espérez que je vous serve. Je préfère la mort au déshonneur... Mettez-vous ça en tête, une bonne fois pour toute. Elle serrait les poings et ses lèvres tremblaient de colère. Peu de gens peuvent se permettre une telle attitude devant Voldemort.
Et le seigneur des ténèbres fit une chose dont je ne l'aurais pas crû capable : Il s'excusa. De toute évidence, l'attitude résolue de la jeune femme l'avait conquis. Nous discutâmes ensuite de diverses affaires communes et il fut convenu que j'accompagnerais Reinelda en Roumanie. Je sautais sur cette occasion pour demander l'autorisation de prendre Draco avec moi.
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7 Juillet 1996
Ma chambre : 9h32
Hier soir, j'avais envie de le voir. J'avais conscience que nous ne nous dirions certainement rien ou alors, il me ferait souffrir mais peu importe. J'ai marché, d'abord, me perdant dans les pierres grises du manoir. J'avais l'impression que le décor monotone prenait possession de mes sens, m'arrachant à la douleur, m'endormant comme une drogue, délicieux instants de félicité où j'oublie jusqu'à la nature même de mes peines. Puis, fatigué, je m'installais dans le petit salon, prenant soin au préalable d'allumer un brasier dans l'âtre et j'entamais la lecture du « Manifeste ténébreux », un grimoire de magie noir. Je doute d'arriver un jour à exécuter ces sorts là. Ils semblent d'une telle difficulté. Bientôt, mon esprit s'engourdit et je reposai le livre sur la table basse. Le sommeil ne tarda pas à me gagner.
Quel ne fut pas mon étonnement, en me réveillant de sentir deux lèvres chaudes parcourir mes doigts. J'ai d'abord gardé les yeux clos, pensant vaguement que j'étais dans ma chambre à Poudlard. Soudain, je me souvins que les cours étaient terminés depuis plus d'une semaine. Je n'osais ouvrir les yeux, de peur que mon songe ne m'échappe. Ça ne pouvait être que lui qui me caressait si délicieusement. J'eu l'impression que mes pantalons c'étaient rétréci, curieuse pensée au milieu du flot de ma passion !
Prenant mon courage à deux mains, j'ouvris les yeux. C'est alors, que je le vis, penché sur mes mains. Les lèvres de Lucius parcouraient tendrement mes paumes.
Bientôt, il leva la tête et une série d'émotions voilèrent ses traits si doux. Comme j'aurais aimé me pencher et l'embrasser. Je n'ai pas réussi à trouver ce courage au fond de moi. Probablement, vais-je m'en vouloir pour le restant de mes jours. Je sais que ce qui c'est produit n'arrivera plus jamais. J'ai senti la culpabilité dans sa voix. Père ne me touchera plus jamais.
« Il a raison, je ne dois plus »
Il m'a porté jusqu'à ma chambre et m'a abandonné, là, avec quelques mots en guise d'excuse.
Évidemment, je n'ai pas dormi pendant la nuit qui a suivie. Je n'ai fait que tourner et retourner les derniers événements dans ma tête. J'ai rêvé, sans pouvoir fermer l'œil, de ses lèvres parcourant ma peau, se perdant sur les miennes. J'ai imaginé nos deux corps s'imbriquant dans un balai merveilleux. Je me suis vu vivre dans un monde où il n'est rien pour moi ou alors, un vague ami de la famille, une connaissance lointaine.
Je me suis levé avec le soleil et mon souci était tout pareil que la veille.
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Nous nous trouvions, Draco et moi, dans ma bibliothèque. Je l'avais fait appeler. D'un mouvement de tête, je congédiais Konffitur.
Je pris le parti de garder le silence, sans quitter des yeux le document sur lequel je travaillais. Draco se posta derrière un fauteuil et attendit patiemment que je daigne reporter mon attention sur lui. J'avais pris l'habitude d'ignorer sciemment les gens qui se faisaient introduire dans mon cabinet. Cette attitude les mettait automatiquement mal à l'aise et me donnait un avantage pour imposer mes vues lors de la discussion.
Cependant, je n'avais pas besoin de ça avec mon fils. Je relevais lentement le menton, détaillant, au passage, ses vêtements. Il portait un pull kaki sur un pantalon en jeans relativement large. Ça lui donnait vraiment dégaine de paysan.
- J'aimerais que tu fasses préparer ton sac !
- Pourquoi ? Me demanda-il, subitement sur la défensive.
- Ne vas pas t'imaginer que je te chasse. Nous partons en Roumanie pour une de mes missions. J'ai pris l'initiative de proposer que tu m'accompagnes. Il n'y aura rien de dangereux.
- C'est une sorte de voyage en somme ?
- Exactement ! Répondis-je
- Je vais demander à un elfe de maison de s'occuper de mes bagages. Quand partons-nous ?
- Probablement demain soir !!!
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9 juillet 1996
Cabane magique : 10h45
Père m'a fait convoquer : on part en vacances tout les deux avec une autre miss, une elfe noire, d'après lui. Je n'en ai jamais rencontré. Ça m'inquiète un peu. J'ai peur de ne pas savoir comment me comporter avec elle.
En partant, il m'a demandé si je voulais reparler de ce qui c'était passé l'autre soir. J'ai dit : « non ». C'est complètement stupide mais je suis complètement stupide. Alors !
Il vaut mieux continuer à rêver... N'est-ce pas ? Je préfère me promettre à la solitude en l'aimant lui que d'accepter la médiocrité de tous les autres.
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10 juillet
Taverne du Pendu : 23h24
Si nous n'étions pas si semblables, on pourrait nous prendre pour deux potes tranquillement posés derrière un « Whisky Pur Feu » au bar du Pendu.
A ma gauche, un vieil alcolo sirote une « Tequila Witches », en se cramponnant au rebord du comptoir. Ses ongles se plantent dans le pin et s'impriment comme quatre petites traces blanches. Elles ressemblent à celles qui marquent mes paumes.
Wilde faisait dire à son personnage Lord Henry : « Aujourd'hui, la plupart des gens meurent d'une sorte de bon sens terre à terre, et découvrent lorsqu'il est trop tard que les seules choses qu'on ne regrette jamais sont les erreurs qu'on a commises. »
J'aurais aimé qu'il parle pour moi. J'aimerais qu'une autre vie s'offre à nous, de l'autre côté de ce portoloin. Je veux croire que tout va changer, que je vais pouvoir l'aimer librement.
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Reinelda s'approche comme une sirène dans le brouillard. Elle se faufile tel un phare dans les fumées de la vieille taverne. Il y a de la poésie dans ces mouvements. La princesse Reinelda Genteldakrof, fille d'Aposius, promises aux sept temples et gardienne des limbes. Beaucoup de titres qui ne veulent plus rien dire. Sa société est en déclin. Voilà, les terribles elfes noirs dont le seul nom faisait, jadis, trembler les plus grands guerriers, réduits à vendre leurs pouvoirs au plus offrant, en l'occurrence : « Voldemort ».
Draco l'observe fasciné. °Garce°
- Messieurs, allons-y ! Lança-elle de sa petite voix chantante, jeune pinson... Aux serres de vautours !!!
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Réponses aux reviews
Kikimette Malfoy : Contente que ça te plaise... J'ai choisi un couple bizarre. J'ai toujours peur qu'il choque.
Apocalypse Nox : La voilà, elle n'a pas été trop longue ?
Isilme.elfe : Merci, comme toujours, ce que tu me dis me touche beaucoup. C'est la fic sur laquelle je travaille le plus lentement. Je ne m'autorise pas le droit à l'erreur ; le sujet est bien trop délicat pour que je le puisse.
Vif d'or : Merci, il y aussi beaucoup de DM/LM qui me mettent mal à l'aise mais ce n'est pas le cas de celle de Tiyael qui est dans mes « fics favorites », elle a rusé pour introduire une relation entre Draco et son père, ça rend la fic très poétique et la tendresse entre les personnages fait plaisir à voir. Dommage, je crois qu'elle a arrêté de l'updater.
Syl2Sy : Merci, c'est gentil
SNAPESLOVE : Voilà, la suite et je te remercie d'être toujours fidèle au poste.
Yami ni hikari : Comme je l'ai dit à Isilme, c'est une fic que je publie plus lentement car je ne m'autorise pas le droit à l'erreur. Le terrain est trop glissant. J'espère ne pas trop vous faire patienter
Bisous à tous
