Du venin dans le cœur

Auteur : Mélantha

Genre : Slash

Base : Harry Potter (se situe après le 5ème tome)

Résumé :

Voldemort transmet à Lucius deux journaux intimes ensorcelés. Pas à pas, il apprend à déchiffrer les sentiments troubles de son jeune fils. (SLASH)

Pairing : Draco X Lucius

Disclaimer : Comme d'habitude, les personnages ne m'appartiennent pas. Ils sont à J.K. Rowling à Bloomsbury et à la Warner Bros. Enfin j'ai fait quelques inventions, comme Reinelda. Eux m'appartiennent mais je suis prêteuse si ils vous intéressent.

Rating : C'est vous qui voyez : la fic contient une relation incestueuse. Aussi, on peut considérer que chaque chapitre est à classer dans R.

Note : "Entre guillemets dans le journal c'est les pensées de Lucius"

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Plusieurs jours s'étaient écoulés depuis les événements qui avaient conduit Draco à ne plus m'adresser la parole. Je m'habituai à cet état de fait. J'en souffrais bien sûr et ça ne faisait qu'attiser ma folie et mon désire de le posséder.

Récemment, nous étions même arrivés au camp des elfes noirs. Moi, qui m'attendais à un accueil chaleureux, j'étais loin du compte. Visiblement ces derniers, recherchaient tous un moyen de rompre le pacte avec Voldemort. Reinelda était considérée comme une traîtresse qui se retournerait contre eux à la moindre occasion quant à moi, sans un minimum de diplomatie je serais déjà mort. Les chefs multipliaient les provocations et malgré des pourparlers interminables, nous n'avions toujours pas réussi à obtenir l'aide que souhaitait Voldemort. Ça c'était la version officielle ! Officieusement, tout le monde essayait de faire durer les négociations.

Draco, mon cher fils, avait compris de lui-même que si, en Grande Bretagne, la situation explosait, nous pourrions éviter d'être impliqués dans cette guerre et nous enfuir vers l'Amérique. Si les mangemorts étaient tous occupés par le conflit. Voldemort ne pourrait envoyer personne au cul des déserteurs. Nous attendions donc impatiemment le début des hostilités. Je voulais mettre mon fils à l'abri. Ma vie n'avait plus d'importance mais il était temps que la famille Malfoy se libère de la servilité. Voilà trop longtemps que les miens courbaient le dos devant tous les petits dictateurs en puissance.

Draco, pour sa part, s'était bien mieux intégré que nous. Il avait sympathisé avec quelques jeunes. Désormais son journal était le seul moyen que je possédais pour prendre des nouvelles de lui.

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15 juillet 1996

Quelque part à milieu de nulle part : 12h35

Dans la cabane où nous avons séjourné, j'ai passé deux heures sous la douche tentant vainement de nettoyer le sang qui maculait mes mains mais j'ai l'impression que son odeur de fer en fusion me poursuit dans mes songes les plus noirs. J'ai l'impression que c'est ce sang qui viendra maculer la tombe sur laquelle il me baisera. Pour sceller nos destinés marquées par le saut de la damnation.

J'aimerais qu'écrire me libère de cette tourmente incessante. J'aurais dû lutter. J'aurais pu lutter. Les imperiums de mon père ne sont pas très puissants. Mais je ne l'ai pas fait. Je me demande si une partie de moi que j'ai enfouis au fond de mes tripes ne souhaitait pas que je tue cet homme. C'est certainement ce qui me révolte le plus ou peut être est-ce une prédisposition génétique qui me voue au mal et à la mort. Est-ce moins affreux ainsi ? Si mon ADN m'excuse, ais-je le droit d'être un monstre un assassin ? Certainement pas ! Je ne donnerai jamais raison à St Potter (et ses lunettes qui le rendent plus manichéen qu'un fanatique religieux). Je ne serai pas Malfoy le sauveur, ni le dictateur, ni le tueur. Je serai Malfoy, juste Draco Malfoy.

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22 juillet

Réfectoire du camp des elfes noirs : 14h35

Nous sommes arrivé au camp des elfes il y a quelques jours. Heureusement, j'ai cru que j'allais devenir fou, enfin plus que je ne le suis déjà, coincé entre mon père et Reine. Moi, qui aimait bien cette femme. Depuis cette nuit à la cabane, elle n'a de cesse de tourner autour de mon père. On dirait une stupide écolière devant un élève de terminal. Comme je l'ai dit, nous sommes enfin au camp. Les jeunes sont plutôt sympa avec moi. Ça change, en général, c'est moi qu'on évite et on lèche le cul de mon père.

Voilà comment s'est passée notre arrivée :

Le chef des elfes, Sanubia nous a fait venir dans sa tente. Il y avait aussi son fils, Néris. J'ai tout de suite été fasciné par la beauté des elfes. Néris plus particulièrement. Il est si grand et aussi gracieux qu'une brindille secouée par des brises marine. Ses cheveux d'une couleur absolument exceptionnelle semblent fait de ténèbre et parsemés d'étoiles. Sa peau plus blanche que les premières neiges captait le peu de lumières de la pièce. Mais ne vous y trompez pas, la perfection plastique de cet être, n'est qu'une façade. Les elfes noirs de Roumanie sont une race de prédateurs. S'il veut votre corps, il l'aura, s'il veut votre vie, il l'aura, s'il veut votre âme, il devra dévoiler la sienne et vous comprendrez, vous fuirez. Mon regard a croisé le sien et une sorte de compréhension muette est passé entre nous. Je savais et il savait que je savais. J'avais une conscience aigue de ce qu'il était, je comprenais et bizarrement, j'avais confiance en lui. C'est lui qui a parlé le premier de sa voix chantante, presque féminine.

- Reinelda, petite sœur, tu ne nous as pas donné beaucoup de nouvelles ? La vie en Grande Bretagne t'aurait-elle fait oublier ton peuple.

- Ça te plairait ? Tu pourrais prétendre au trône ? La fille illégitime du roi se sent plus proche des sorciers que des elfes. Elle renie la meute. Et qui, dit-moi ! Qui peut la remplacer ? Qui à part, son demi-frère ? Qui à part, son cadet ? Qui à part, toi, le petit héros du peuple ? Je risque ma vie chaque jours pour honorer le pacte que ton imbécile de mère à signer avec Voldemort (mon père sursaute, je reste stoïque), pour vous protéger. Et vous ? Vous me traiter comme un paria quand je rentre. Bande d'ingrat !

- Reinelda, tais-toi ! Tu ne sais pas de quoi tu parles ! Les choses ont changé ici.

- Les choses ont changé en Angleterre aussi. Maintenant, à vous d'honorer votre promesse. Il veut ses guerriers. Vous avez une dette à effacer.

- Tu ne connais pas tout du marché, dit le vieil elfe, Sanubia ! Voldemort a promis de nous envoyer un guerrier digne de notre armée. Une personne qui puisse guider nos troupes dans cette guerre. A cette seule condition, nous acceptions de l'aider.

- Lucius est puissant, brillant, dangereux ! C'est certainement lui que vous envoie Voldemort. Expliqua Reinelda. Elle essayait de composer avec cette nouvelle donne mais elle allait échouer. La belle elfe n'était pas une diplomate et Voldemort n'aurait pas envoyé son bras droit en première ligne.

- Cette homme est un politicien, la voix de la corruption, les mains couvertes d'encre rouge, il doit être mille fois plus dangereux que la plus tranchante des épées mais il ne protégera pas mon peuple face à l'ennemi. Il ne connaît rien aux sacrifices. Rétorqua Sanubia.

Je connaissais mon père et ne pouvais donner tort à ce chef. Ses yeux blancs et vides d'aveugle voyaient au-delà des apparences.

- Draco alors ? Proposa Reinelda sans me regarder. Elle considérait déjà que je n'en étais pas capable. Quelle garce !

La réponse du vieux sage lui cloua littéralement le bec :

- Peut être !

Et la réponse de mon père me cloua littéralement le bec :

- Pas question, je refuse de transformer mon fils en stak tartare.

- Votre fils vaut mieux que le mien, Lucius ?

- A mes yeux, oui mais si j'étais objectif, je dirais qu'aucun de nos enfants ne mérite de mourir pour Voldemort. Sa cause est perdue d'avance.

- Vous pourriez arrêtez de parler de moi comme si je n'étais pas là ! Dis-je enfin.

Sanubia se mit à rire et ses cheveux blancs s'agitèrent dans les profondeurs noires de la tente.

- Nous reprendrons cette discussion demain. Draco, bienvenue au camp des elfes. Quant à vous, Lucius, et toi ma fille, Reinelda, je vous enjoins à ne pas quitter vos quartiers. Vous y serez en sécurité.

J'étais assez heureux de la tournure que prenaient les événements mais j'avais tort.

Le soir même après m'être dégourdie les jambes, j'ai rejoint ma tente. Neris m'attendait à l'intérieur.

- Salut ! Tu voulais me demander quelque chose ?

- Te prévenir en faite ! Précisa le jeune elfe.

- Le trip « Je suis en danger. On va attenter à ma vie. Les négociations doivent échouer et bla bla bla »

- Rien de tout ça, tu es en sécurité tant que tu restes au camp des elfes !

- Très bien !

- Mais ton père et le mien veulent faire durer les pourparlers.

- En quoi, ça me regarde ?

- Demain, les négociations auront lieu entre l'actuel chef des troupes elfiques et entre le général potentiel de l'armée des elfes de Voldemort.

- Toi et moi ? Demandai-je !

- Précisément ! Conclut-il

- Il faut qu'on fasse durer les négociations jusqu'à ce que la guerre soit déclarée et à ce moment là...

-... on affichera notre neutralité. Termina Neris.

- J'accepte à une condition !

- Laquelle ? Demanda-il suspicieusement.

- Je veux que vous protégiez mon père des foudres de Voldemort lorsque la guerre aura commencé.

- Draco, ton père est assez grand pour se sauver lui-même.

- Peu m'importe ! Je veux que vous le protégiez.

- Si c'est ton seul souhait, je ne saurais te le refuser, mon jeune Draco ! J'aurais pourtant aimer que tu désire plus de sacrifice en échange de ta collaboration, ajouta-il avec dans la voix une supplique silencieuse.

- Je saurais à quoi m'en tenir si d'aventure, je voulais te demander quelques services.

Je lui tendis la main et il la serra chaleureusement.

- Neris, dis-je tandis qu'il franchissait la porte... Je n'oublie pas ce que tu es.

- Je sais, Draco, c'est ce qui te rend si attirant à mes yeux et n'oublie pas que Reinelda est comme moi. Elle obtient toujours ce qu'elle veut.

- J'en prends bonne note.

Les quelques jours qui ont suivis ont été ponctués de quelques réunions futiles où moi et mon nouvel ami faisons semblant de parlementer, de nous énerver, de nous congratuler d'être des génies pour mieux, nous retrouver ensuite. Nous nous donnons toujours rendez-vous vers la cascade. Je n'ai jamais autant ri et pour la première fois de ma vie, je n'ai plus l'impression d'être seul. Neris me ressemble tellement.

A suivre

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Voilà, je me suis un peu emmêlée dans les reviews donc je m'excuse si j'oublie de vous laisser un mot et je vous remercie tous pour vos remarques qui sont toujours très gentilles. J'espère que vous n'avez pas trop dû attendre ce chapitre et gros bisous à tous !

Mélusine2 : Voilà un chapitre beaucoup plus apaisé ! J'espère qu'il t'a plu ! Bisous

Vif d'or : Comme toujours, ta review me fait tellement plaisir. C'est très gentil de ta part. Gros bec

Junie : Voilà j'ai updater, merci pour tes compliments. Bisous

Lemoncurd : Ça n'était qu'un juste retour des choses. Tu fais partie des auteurs qui m'ont redonné envie d'écrire cet été. Alors qu'on lisait pas mal de choses pas géniales sur tu es apparue avec tes histoires sombres et douces, piquantes et brûlantes, bref ce que j'avais envie de lire. Je t'embrasse très fort.

Sly2Sly : Merci, ça me fait plaisir. Je suis heureuse que ça te plaise.

Apocalypse nox : Voilà, le nouveau chapitre. Je m'excuse pour le temps que je mets entre mes updates mais j'ai un travail fou pour les cours. Je pensais être plus cool que ça.