Du venin dans le cœur
Auteur : Mélantha
Genre : Slash
Base : Harry Potter (se situe après le 5ème tome)
Résumé :
Voldemort transmet à Lucius deux journaux intimes ensorcelés. Pas à pas, il apprend à déchiffrer les sentiments troubles de son jeune fils. (SLASH)
Pairing : Draco X Lucius
Disclaimer : Comme d'habitude, les personnages ne m'appartiennent pas. Ils sont à J.K. Rowling à Bloomsbury et à la Warner Bros. Enfin j'ai fait quelques inventions, comme Reinelda. Eux m'appartiennent mais je suis prêteuse si ils vous intéressent.
Rating : C'est vous qui voyez : la fic contient une relation incestueuse. Aussi, on peut considérer que chaque chapitre est à classer dans R.
Note : "Entre guillemets dans le journal c'est les pensées de Lucius"
Chapitre 7 : Retour en avant
Pour sourire, il faut être heureux et la seule chose qui peut me rendre heureux est aussi la seule chose que je n'aurai jamais.
J'espère que mon père m'attend à la gare.
Il est beau quand même. Ce matin, je l'ai observé. Il lisait le journal ; les sourcils froncés. J'aime son profil aristocratique : il ferait joli sur un camé, sa fossette sur la joue, son regard pénétrant, sou sourire cruel. . .
J'ai étouffé un soupir de soulagement quand je l'ai vu respirer. Lentement, je me suis agenouillé près de lui et j'ai laissé courir mes doigts sur sa peau si douce. Comme je pensais qu'il était assommé, je voulais me pencher pour l'embrasser mais je l'ai senti trembler alors je me suis reculé brusquement et il s'est levé comme une furie puis il a commencé à me crier dessus.
Comme j'aurais aimé me pencher et l'embrasser. Je n'ai pas réussi à trouver ce courage au fond de moi. Probablement, vais-je m'en vouloir pour le restant de mes jours. Je sais que ce qui c'est produit n'arrivera plus jamais. J'ai senti la culpabilité dans sa voix. Père ne me touchera plus jamais.
J'ai rêvé, sans pouvoir fermer l'œil, de ses lèvres parcourant ma peau, se perdant sur les miennes. J'ai imaginé nos deux corps s'imbriquant dans un balai merveilleux. Je me suis vu vivre dans un monde où il n'est rien pour moi ou alors, un vague ami de la famille, une connaissance lointaine.
Dans la cabane où nous avons séjourné, j'ai passé deux heures sous la douche tentant vainement de nettoyer le sang qui maculait mes mains mais j'ai l'impression que son odeur de fer en fusion me poursuit dans mes songes les plus noirs. J'ai l'impression que c'est ce sang qui viendra maculer la tombe sur laquelle il me baisera. Pour sceller nos destinés marquées par le saut de la damnation.
- Si c'est ton seul souhait, je ne saurais te le refuser, mon jeune Draco ! J'aurais pourtant aimer que tu désire plus de sacrifice en échange de ta collaboration, ajouta-il avec dans la voix une supplique silencieuse.
- Je saurais à quoi m'en tenir si d'aventure, je voulais te demander quelques services.
Je lui tendis la main et il la serra chaleureusement.
- Neris, dis-je tandis qu'il franchissait la porte... Je n'oublie pas ce que tu es.
- Je sais, Draco, c'est ce qui te rend si attirant à mes yeux et n'oublie pas que Reinelda est comme moi. Elle obtient toujours ce qu'elle veut.
- J'en prends bonne note.
« Je tentais de mettre en ordre mes pensées. J'avais essayé avec l'énergie du désespoir de comprendre ce qui m'était arrivé. J'ai cherché dans les étoiles, dans le chant des tempêtes, dans les bruissements des feuilles, et enfin dans tes pensées étendues là, lascives et soumises entre mes mains. »
Reinelda est comme moi. Elle obtient toujours ce qu'elle veut.
« Quand on pense au loup, il sort du bois :
- Reinelda que veux-tu ? Dis je sur un ton profondément las.
La magnifique guerrière venait d'entrer dans la pièce. Elle portait un costume de cérémonie d'elfes noirs. Je ne me souviens plus de la célébration que cette parure bleue représentait. Peut être, le nouvel an, ou peut être la fête de l'été. Des lanières sombres coupaient sa poitrine en diagonale accentuant sa beauté. Et le bleu évanescent du tissu, tranchait avec sa peau. Une longue traîne dans des dégradés de ténèbres la poursuivait comme un ruisseau dans l'obscurité.
- Ce que je veux, Lucius ?
- Oui, pourquoi es-tu dans cette chambre ? Pourquoi tes yeux reflètent-ils un tel sentiment de victoire ?
- Tu te rappelles du jour où tu m'as demandé si je voulais un duel à minuit sous le clocher du village ? Interrogea-elle doucement.
- Je plaisantais...
- Merci de me prendre pour une attardée... Je sais cela. Je me demandais si tu le voulais toujours ton duel ? Demanda la belle elfe avec toute la sensualité dont je la sais capable, ce qui n'est pas peu dire.
- Pas maintenant !
- Tu te souviendras de ma proposition si le besoin s'en fait sentir, promis ?
- J'y penserai !
J'avais soudain l'impression d'un étrange miroir entre Draco et moi. Ce carnet, quels étaient réellement ses pouvoirs. Draco, Neris, Reinelda et moi, à quoi jouions-nous ?
Et une autre question ! Pourquoi l'attitude de Neris me portait-elle à ce point sur les nerfs ? Je devrais l'encourager. Il était notre rédemption, la porte du paradis pour les Malfoy. »
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« C'était la meilleure ! Moi, Lucius Henri Malfoy deuxième du nom, voilà que j'en étais réduit à espionner mon fils. J'étais bien évidemment parfaitement protégé par un des sorts que je maîtrisais le mieux, à savoir le fameux sortilège du caméléon mais tout de même. Draco n'avait plus écrit dans son journal depuis plusieurs jours. Je m'étais d'abord demandé s'il se doutait de quelque chose mais la réalité était peut être pire : il était bien trop occupé avec cet abominable animal de Neris.
Je le voyais venir celui-là à toujours tourner autour de mon fils s'il croyait que Draco pouvait s'abaisser à écarter les cuisses pour un sous-être ? Un elfe... et puis quoi encore... Hagrid peut-être ?
Les deux jeunes riaient comme des bossus en se lançant des poignées de boue. Si par malheur, Draco baissait sa garde son homologue en profitait pour essayer de le noyer ou de la plaquer contre le rivage. Les éclats de leurs voix graves se répandaient dans la pénombre, effrayant parfois quelques volatiles encore somnolents. Les battements d'ailes rageurs de ces derniers ne semblaient pas perturber les deux hommes. Enflammés par leurs jeux, ils oubliaient souvent de reprendre leur souffle.
Après ce qui me parut une éternité, Neris se dirigea vers le rivage suivit par un Draco hors d'haleine. Mon fils se laissa choir sur le sol tandis que l'autre s'étendait souplement à ses cotés. L'elfe déposa une main sur le ventre de Draco. Et, il... il ne... l'a pas chassée... Non, le blond est resté là, souriant à moitié, s'offrant à un autre que moi.
Au fond, je n'étais pas choqué. Les choses étaient telles qu'elles devaient être, telles que la morale les voulait, telles que le monde les approuvait. Je n'avais qu'à me soumettre. Je me relevais donc silencieusement, abandonnant mon fils à sa vie, à une vie où je n'avais plus ma place.
Comme un zombie, je me dirigeai jusqu'à la tente de la pulpeuse Reinelda. Je me souciais bien peu du couvre feu et encore moins du sortilège du caméléon qui s'était rompu en même temps que mon immobilité. J'aurais pourtant dû car depuis la berge, un regard d'acier venait de se tourner vers ma silhouette courbée de chagrin.
Tandis que j'écartai lentement les pans ocre délimitant l'entrée de la tente de la dangereuse nettoyeuse de Voldemort, je vis la jeune femme se lever. Je les laissai retomber mollement après mon passage. Il fallait que je m'applique pour ne pas avoir de gestes trop hargneux. Je ne devais pas laisser la colère m'envahir.
Les cheveux noirs de la princesse retombèrent souplement sur sa poitrine nue. Elle sourit en se déplaçant gracieusement vers moi. La belle a tout d'une danseuse. A moitié dévêtue, on pourrait même la croire fragile. Mais, malheureusement, on se tromperait...
- Tu savais que j'allais venir réclamer mon duel ? Une horloge quelque part dans le village des elfes venait de sonner douze coups.
- Tu es déjà à terre, Lucius, pourquoi vouloir te battre encore ?
- Je ne veux plus me battre, dis-je avec le souffle court, d'une voix rauque et tentatrice. »
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31 juillet, camp des elfes noirs : 6h21
Reinelda obtient toujours ce qu'elle veut. Reinelda obtient toujours ce qu'elle veut. REINELDA OBTIENT TOUJOURS CE QU' ELLE VEUT. EH BIEN, QU' ELLE AILLE CE FAIRE FOUTRE SI C' EST-CE QU'ELLE VEUT.
Père vient de passer la nuit dans la tente de l'autre conne et dire que je l'aimais bien. Au déjeuner, je lui ai crié qu'il trompait maman. Et il a osé me dire que ce n'était pas nouveau. Tout ça évidemment je le savais déjà. Et, ma mère, malgré tous les bons sentiments que je lui porte était le cadet de mes soucis. C'est moi qu'il avait blessé. Narcissa Malfoy se fichait pas mal que Lucius Malfoy parte voir ailleurs, n'étant elle-même pas un model de vertu.
J'avais passé la nuit la plus désolante de ma vie. Lorsque j'avais vu partir la forme sombre de mon père vers la tente de Reinelda. Je l'avais suivi. Je m'étais adossé à un arbre. Neris avait d'abord eu la décence de ne pas me suivre. Mais de loin, je savais qu'il m'observait. Et lorsque le chagrin m'a emporté, lorsque les larmes ont transcendé toute la mesure dont je suis capable, il n'a pas pu s'empêcher de venir me rejoindre. L'elfe m'a tenu dans ses bras doucement, il m'a bercé tendrement, alors que mes yeux trempaient son torse nu. De ses mains fines, il a protégé mes oreilles des gémissements de mon père. Comme un ange gardien, il a protégé ma raison... pour... pour mieux la posséder lui-même. Je n'étais pas dupe. Avant d'être un ami Neris était un politicien et il excellait dans ce domaine. Sa gentillesse n'était pas gratuite et je connaissais le prix à payer en l'acceptant.
- Neris, je veux rentrer à Londres... Les cours vont bientôt reprendre. Tant pis, si je dois servir Voldemort. Je veux être loin de lui. Je ne peux plus le supporter. Je ne veux pas les voir l'un contre l'autre. Je ne veux pas les entendre. Je veux que les bruits de la guerre couvrent ces soupirs là. Chuchotai-je à l'oreille de l'elfe alors que je désignai d'une main tremblante la tente de la princesse. Je veux que tu viennes avec moi. Je veux que tu me protèges encore. Je ne veux pas perdre l'esprit davantage, s'il te plait.
Il n'y avait aucun mot pour décrire mon désespoir. Je m'accrochai au cou de mon vis-à-vis pour ne pas me faire engloutir. L'elfe répondit en me serrant davantage contre lui.
Je toussai pour réfréner mes sanglots. Mon ami me conduisit jusqu'à sa tente. Il me laissa m'étendre. Je me callai confortablement dans les coussins multicolores. Neris fouilla dans une malle en bois noble et en sortit un flacon transparent qui contenait une potion bleuâtre.
- Allez, bois ça ! Il te faut dormir un peu, dit-il en me tendant la fiole.
Avant de sombrer, j'ai juste entendu les chuchotements paisibles et apaisants de mon protecteur. Lorsque je me suis réveillé, il était toujours là, assis dans un fauteuil en bois, sereinement endormi. J'ai fait attention à ne pas le réveiller et je suis sorti de son abri. Un lieu qui avait été un véritable hospice pour ma raison durant cette nuit abominable. L'aube se pointait, je me dirigeai d'un pas que je voulais conquérant vers le réfectoire. Mon père s'y trouvait déjà avec Reinelda. Elle m'a gratifié d'un demi-sourire moqueur. C'était plus qu'il ne m'en fallait pour exploser.
RAR
A tous, je m'excuse du temps que j'ai pris pour updater. Je suis parfaitement inexcusable mais j'avais vraiment de la peine à trouver des idées... La page blanche... Bref, ça à l'air d'aller un peu mieux alors je vais avancer toutes mes histoires le plus possible avant le prochain trou noir... Je vous remercie mille fois de votre patience et de votre gentillesse et... et... et... de toute vos gentilles reviews qui m'ont fait très plaisir.
Chaya : Merci d'avoir lu... Pas de problème pour le passage du chapitre deux. Ça me flatte au contraire beaucoup que tu veuilles l'utiliser.
ANox : Un grand merci pour avoir lu. Je regrette de t'avoir fait autant languir pour la suite mais apparemment les muses semblent revenues alors je vais en profiter au maximum
Ruines : Merci pour ta review... Pour la secte de slasheurs (maintenant il faut le mettre au pluriel vu qu'on est deux)... Je t'envoie le formulaire d'inscription par mail dac ? LOL
Madame Boris Jardel : Je suis heureuse que ce pairing te plaise. Moi aussi j'adore ces deux personnages. J'espère que cette suite te combler.. Même si j'ai été très sadique avec nos personnages préférés...
Ethna : Effectivement une review c'est malheureusement pas suffisant pour reconnaître celui qui l'envoie. En tout cas merci de ta fidélité et gros bisous.
Cyrano : Effectivement je suis rarement fière de moi, mais j'aime beaucoup le titre de cette histoire. Merci de l'avoir relever... Et pour le kidnapping de mes personnages, s'il te plait, attend juste que j'en ait finie avec eux.
Tami chéri lol : Merci de ta patience... Apparemment c'est reparti... pour ce qui est de l'inspiration en tout cas... Je suis contente et toi toujours la motiv pour écrire ? J'ai hâte d'avoir de tes nouvelles... Allez, gros gros gros bisous
Vif d'or : Toi, aussi merci de ta fidélité. J'ai conscience de ne pas vous gâter beaucoup en updatant si peu régulièrement. En tout cas maintenant que j'ai des idées j'en profite.
Lemoncurd : J'espère que tout va bien pour le troisième œil, comme j'habite en suisse et que j'ignorais comment ça se passait pour les frais de ports et de douanes. Je n'ai pas osé demander un exemplaire. En tout cas, j'espère que vous avez tout succès que vous méritez. Vous avez toutes tellement de talent.
Dans le prochain chapitre retour à Londres pour Draco
