Hop me revoilà pour ce troisième chapitre, désolée, je ne vais pas très vite, jamais le temps de m'y mettre pourtant j'ai toute la trame à l'esprit.
Dans ce chapitre, comme je souhaite suivre la trame du roman sans vraiment la modifier, on va parler un peu de Ron/Hermione puis après Draco reviendra
Chapitre 3
Le vieil homme s'avança vers ses professeurs, un sourire mutin aux lèvres.
- "Severus, si vous y consentiez, j'aimerais que vous rendiez ce rat à mademoiselle Granger."
Le professeur de potion fronça les sourcils. Dumbledore lui adressa un clin d'œil rapide et pris le rongeur des mains de l'ancien mangemort pour le tendre à Hermione. Celle-ci, sous le coup de la surprise ne pu effectuer un mouvement.
-" Tout va bien Miss Granger", fit le directeur avec un grand sourire." Je pense que la meilleure façon pour vous d'accomplir votre punition est d'assumer les conséquences de votre geste. Ainsi je vous donne pour tâche de vous occuper de Mr Malfoy jusqu'à ce que celui-ci retrouve sa forme d'origine."
-"Mais !... "Interjecta Snape.
Le vieil homme se retourna et lui adressa un sourire complice.
- "Bien sûr, il va de soi que le vol de biens d'autrui ainsi que l'entrée par effraction d'une pièce protégée restent indépendants de la fabrication d'une potion interdite. Je laisse donc au professeur Snape, le soin de vous assujettir à la peine de son choix pour ces méfaits."
Un rictus mauvais traversa furtivement le visage du professeur mais quand il se tourna vers Hermione, son masque d'impassibilité avait retrouvé sa place.
- "Mademoiselle Granger, à partir d'aujourd'hui et pour les trois semaines à suivre, vous viendrez chaque soir, ranger et nettoyer ma salle de classe jusqu'à ce que les lustres y brillent. En plus de cela, à chacun de mes cours vous copierez deux fois les leçons, afin que Draco ne prenne aucun retard et n'ai pas à rattraper ses cours. Bien entendu, votre maison accuse de nouveau une perte de 50 points. Je vous vois cet après-midi en cours."
Hermione saisit le rongeur que lui tendait son directeur et baissa la tête.
-" Oui monsieur..."
Draco s'était décomposé au cours de la scène. Lui qui se croyait tiré d'affaire se sentait maintenant sombrer dans un puits sans fond. Le vieux fou, plutôt que de lui venir en aide, le condamnait à une peine injustifiée et Snape ne s'y opposait même pas.
- "Traître ! " cria-t-il à l'attention de son protecteur. " Je vous faisais confiance ! Vous ne valez pas mieux que Potter !"
A peine avait-il prononcé ses mots qu'un semblant de remords l'assailli. Cependant, ni Snape, ni Dumbledore ne parût avoir compris ses couinements stridents.
- "Mademoiselle Granger", interpella doucement Dumbledore, "pour préserver l'honneur de monsieur Malfoy, évitez d'ébruiter l'affaire."
Et sur un sourire entendu, le vieil homme fit demi-tour bientôt suivit par Snape, laissant la jeune Griffondor déconcertée dans le couloir, alors que retentissait la cloche de cours.
- " Ne tenez pas cette mine renfrognée mon ami", conseilla le vieux directeur de Poudlard à son professeur tendit qu'ils regagnaient le corridor principal de l'école, " un jour prochain, Griffondors et Serpentards devront se serrer les coudes, et si besoin d'un coup de pouce il y a pour amorcer la réconciliation, alors je serais celui-là."
Hermione avait reconduit Draco dans sa chambre et était redescendue après avoir verrouillé la cage à l'aide d'un sort que le jeune homme, sans baguette, ne pourrait contourner. Elle venait de rejoindre les autres élèves pour entrer dans la salle de potion lorsqu' Harry trébucha, victime du croc-en-jambe d'un Serpentard. Le garçon se releva pour apercevoir Blaise Zabini se gausser méchamment de lui. Pansy Parkinson se planta devant lui.
-" Dit nous ce que tu lui as fait!"
Harry releva les sourcils sans comprendre alors qu'il rejoignait son pupitre.
-" Pardon ?"
- "Draco ! Où est-il ?"
-" Je suis désolé, mais je ne vois pas de quoi tu parles", fit le jeune homme stupéfait.
-" Ne joue pas à ça avec nous" répliqua la jeune fille.
Crabbe et Goyle menaçants s'était rapprochés derrière elle.
-" La dernière fois qu'on l'a vu, il venait de nous parler de toi. Il était sûr que tu l'espionnais, comme le sale fouineur que tu es !"
- " je ne te permets pas Parkinson !" Rugit Hermione en s'interposant." Harry n'a rien fait et si Malfoy est absent, cela n'a rien à voir avec lui ! Il doit sûrement être trop occupé à préparer quelque coup fumeux à l'abris des jupes d'un de ses amis mangemorts !"
L'accusation fit frémir la classe entière. Harry abasourdi par la véhémence de son amie, se tourna vers elle. Ron qui jusque là était resté en retrait, s'avança à ses côtés.
-" Exactement !" Fit-il d'un ton timide." Alors garde tes accusations pour toi !"
-" Ca suffit !" Coupa la voix sèche et mauvaise de Snape qui venait d'arriver. " Regagnez vos places immédiatement, je ne veux plus entendre un son sortir de vos bouches ! Exécution Potter !"
Le garçon émit un grognement sourd, comme à son habitude, le professeur s'en prenait à lui par défaut, sans chercher plus loin le vrai coupable. Mais à sa surprise, Snape ne rajouta rien. Il posa sa serviette sur son bureau et ouvrit son grimoire.
- " Monsieur Malfoy est malade" fit-il en direction des Serpentards," j'ai moi-même veillé à ce qu'il prenne quelques jours de repos."
Les verts argent s'agitèrent. Snape imposa le silence d'une main menaçante. Harry adressa un regard de stupéfaction à ses amis. Non seulement Snape ne l'accusait pas, mais en plus, il venait de lui fournir un alibi pour sa défense. Le garçon ne pouvait croire à la véracité des propos de son professeur. Tout cela lui semblait bien trop louche. Ses soupçons envers Malfoy n'en étaient que renforcés. Son regard croisa celui d'Hermione qui détourna la tête instantanément, vraisemblablement gênée. Harry fronça les sourcils, interrogateur.
Le cours avait été presque totalement magistral. Hermione commençait à sentir les effets d'une crampe dans la main droite alors qu'elle recopiait pour la deuxième fois, le discours de Snape. Le professeur avait privilégié le cours magistral aux travaux pratiques uniquement pour le plaisir de la voir lutter à recopier pour son élève adoré la masse d'informations qu'il avait exposé, elle en était convaincue. Ron, ayant remarqué que la jeune fille n'avait pas redressé la tête durant tout le cours contrairement à son habitude, envoya un coup de coude à Harry. Celui-ci observa les cahiers de la Griffondor quelques instants et profita d'un instant d'inattention de Snape pour lui glisser:
- " Pourquoi tu recopies ton cours plusieurs fois ?"
- "Je suis punie", chuchota la jeune fille en gardant un oeil sur le professeur.
-" Hein !"
-" Je dois recopier le cours, pour Malfoy. Snape à dû trouver cette idée de punition géniale."
-" Hein quoi! Pour Malfoy ! Pourquoi tu es punie ?" S'indigna le jeune homme.
- " Je t'expliq..."
- Mademoiselle Je sais tout et Monsieur Potter ! Je croyais vous avoir demandé le silence ! Votre punition ne vous suffit pas Granger ?
Les deux interpellés baissèrent la tête.
Le cours termina à 16h50, les élèves sortirent en silence. Ron rejoignit ses deux amis en se frottant les mains.
- " Dis Hermione", fit le rouquin, "tu nous accompagnes avant dîner au Pré au Llard, on va aller chercher des friandises et passer voir Fred et Georges."
-" je suis désolée Ron je ne peux pas."
Le sourire du garçon s'effaça pour laisser place à une mine renfrognée
-" je, j'ai des choses à faire", se défendit la jeune fille.
-" C'est bon", répondit le garçon en tournant les talons.
-" Attends Ron !"
Le jeune homme ne l'écouta pas et s'éloigna les mains dans les poches.
- " Je suis punie...", termina Hermione. "Harry…", fit-elle en regardant son ami avec des yeux suppliants.
-" Qu'est-ce que je peux faire ?..." Soupira le jeune homme." Je ne sais pas ce qui vous prend à tous les deux en ce moment, mais dit-toi que ça n'est pas facile pour moi non plus."
-" Harry, je ne peux pas vous accompagner car je dois finir de recopier les cours et nettoyer la classe de Snape. Cela fait aussi partie de la punition qu'il ma imposée."
-" Qu'est-ce que tu as donc fait ? Toi, l'élève modèle ?"
-" Je... J'ai travaillé sur une potion que l'on a pas au programme, avec des ingrédients, disons "empruntés" à Snape."
-" Tu as fait quoi ! J'ai bien compris ? Tu veux dire que tu as "volé" les éléments qu'il te fallait ? " S'exclama le garçon avec un sourire ébahi en roulant des yeux. "C'est la classe ! Faire ça à Snape ! Je te trouve super courageuse."
Hermione baissa la tête. Comprenant qu'elle ne partageait pas son enthousiasme, Harry n'insista pas. Il passa son bras sur l'épaule de la jeune fille.
- "Aller, t'en fais pas, j'expliquerais à Ron, il comprendra."
-" Merci Harry, t'es un ami", fit la jeune fille en lui collant un bisous sonore sur la joue.
Hermione lui adressa un petit signe de la main et se dirigea vers les escaliers qui menaient à la salle commune. Harry regarda son la jeune fille s'éloigner et secoua la tête en souriant. Décidément, ses amis ne cesseraient de l'étonner.
La Griffondor avait passé toute la fin d'après-midi à récurer de fond en comble la salle de cours et tous les ustensiles de Snape. En sortant, elle aperçu ses amis rentrer du pré au lard. Ses poings se serrèrent. Ils n'étaient pas en position de la voir, dissimulée par l'ombre des voûtes. Lavande accompagnait Ron. Les deux jeunes gens semblaient partager une hilarité commune. Hermione remarqua que la distance qui les séparait était si infime qu'ils auraient pu se tenir la main. La jeune fille sentit une sourde colère l'envahir. Elle pivota et se dirigea vers la bibliothèque, elle avait encore plusieurs chapitres de cours à recopier.
L'humeur maussade, Hermione n'avait pas rejoint les autres à l'heure du dîner. Trop occupée à terminer la copie de Malfoy et de toute manière, elle n'avait pas faim. Après avoir indiqué le mot de passe à la grosse dame, elle rejoignit son dortoir. La plupart des élèves se trouvaient dans leur salle commune. La Griffondor, exténuée, espérait pouvoir être tranquille, hélas, Katie et Parvati se trouvait déjà dans la chambre. Les deux jeunes filles assises sur un lit discutaient à voix basse.
-" Tiens, vous n'êtes pas dans la salle commune ?" Remarqua la Griffondor
-" Heu on voulait, heu...," fit Katie gênée.
Mais Hermione avait déjà remarqué la cause évidente de l'embarras de la jeune fille. La cage de Mimola était vide et Parvati tenait la petite souris sur ses genoux. Quand à Draco, il n'y en avait aucune trace.
-" Où est Fievel ?" S'exclama la Griffondor en se précipitant vers la cage.
Elle fouilla la petite prison de fer des yeux mais son attention fut attirée par Pattenrond qui tentait désespérément de passer son gros museau sous la grande armoire qui trônait contre le mur. La jeune fille poussa le félin qui émit un miaulement de protestation, et s'agenouilla. Tout au fond, contre le mur, elle découvrit Draco blottit et tremblant.
-" Mais qu'est-ce qu'il fait là ?" Fit la jeune fille scandalisée.
- " On voulait juste lui donner à manger et jour un peu avec," répondit Katie embarrassée. " Mais quand on a voulu le prendre, il a mordu Parvati"
La concernée leva son index enflé comme pour se déculpabiliser.
- " je l'ai lâché," continua celle-ci,"mais il s'est mis à courir partout. Pattenrond l'a aperçu et a voulu l'attraper. Alors il s'est réfugié sous l'armoire et depuis on arrive plus à l'en déloger. Si on essaie, il tente de nous mordre. Ce rat à un problème ! "
Hermione se pencha de nouveau et plissa les yeux pour mieux distinguer l'animal, camouflé par la pénombre.
- " Il n'a pas l'habitude qu'on s'amuse avec lui, il ne doit pas aimer ça tout simplement !" Elle regarda le chat qui la fixait d'un oeil rancunier à l'autre bout de la pièce." Vous avez laissé Pattenrond l'attaquer en plus !"
-" Il ne pouvait pas lui faire de mal, ses pattes sont trop courtes pour l'attraper sous l'armoire," se justifia Parvati.
Hermione lui adressa un regard courroucé
- " Il est juste mort de peur maintenant, » fit elle compatissante en se tournant vers le rongeur.
Elle tendit le bras sous la commode.
Draco ne voyait plus rien. Aveuglé par la poussière qui avait établi son nid sous l'armoire, il toussota et se recroquevilla contre le mur. Il haïssait ses deux imbéciles de Griffondor. L'une des deux, celle à la peau mate, avait voulu jouer avec lui, le prendre dans ses mains comme un vulgaire rat. Il l'avait mordu. Elle avait crié et tenter de l'écraser avec son pied. Il s'était enfuit dans la pièce mais ce cinglé de chat monstrueux l'avait pris en chasse. Plutôt que de l'aider, les deux filles étaient restées plantées là, sans bouger. Depuis il avait trouvé refuge sous cette vieille armoire qui grinçait. Il se sentait terriblement seul et acculé. Soudain, le chat, qui s'efforçait de l'attraper depuis une bonne demi-heure, disparut. Une silhouette obstrua le peu de lumière qui filtrait sous l'armoire. Il perçut une conversation, sans pour autant en distinguer le contenu. Il ne laisserait pas ces idiotes s'emparer de lui. Quand il retrouverait sa taille, il se vengerait de tous ces tortionnaires. Il avait eu le temps d'y songer lorsqu'il était enfermé. Si seulement son père n'était pas à Azkaban, cette mauvaise plaisanterie aurait pris fin depuis longtemps et les coupables ne se porteraient pas aussi bien qu'à cet instant. Une main se faufila vers lui. Le garçon arqua ses pattes et se mis à cracher.
- "Draco, c'est moi," lui chuchota la silhouette.
Il reconnut alors les cheveux châtains et ondulés qui effleuraient le sol. Ces yeux noisette qui tentaient de capter son attention et ce parfum sucré, si particulier, de son ennemie. Il tenta de reculer mais le mur l'en empêchait.
-" allez, viens, ça ne sert à rien de rester là-dessous. Tu vas finir par attraper quelque chose avec toute cette poussière."
Sa voix se faisait rassurante. Draco aurait voulu lacérer de ses griffes cette main tendue vers lui. Cette main qu'il le prenait en pitié. Sa haine envers la jeune fille lui brûlait les entrailles, mais quelque chose au fond de lui le fit s'avancer hors de sa cachette. La jeune fille le saisit sans violence et l'extirpa de son abri. Elle le posa sur sa table de nuit où il resta sans bouger. Il la vit alors prendre 2 trombones ainsi qu'une boîte d'allumettes et à l'aide d'une formule magique qu'il ne connaissait pas, sûrement un sort appris lors d'un cours où il n'aurait pas écouté, elle transforma le tout en petite cage aménagée.
-" j'aurais dû faire ça dès le début," dit elle d'un ton conciliant. " Je sais que tu me détestes et je ne te porte pas dans mon coeur non plus, mais tant que tu seras comme ça, je n'ai pas d'autre choix.
Elle le plaça dans sa nouvelle prison et referma la porte. Les deux autres Griffondors l'observaient depuis le seuil de la chambre. Draco envoya un coup de tête dans sa cage et retroussa ses babines.
-" Ne t'attends pas à ce que je te sois reconnaissant de m'avoir sorti de là,"cracha-t-il. " Je n'ai que faire de ta pitié ! Tu me débectes !"
- " Crétin." Lâcha la jeune fille découragée.
Il la vit s'éloigner et s'adresser à ses deux sottes de camarades de chambre. Celles-ci, vraisemblablement confuses se retirèrent. Draco soupira de soulagement. Seulement, son répit fut de courte durée quand il compris que la sang de bourbe ne rejoindrait pas ses camarades. Mais celle-ci l'ignora totalement. Elle paraissait soucieuse et contrariée. Il l'entendit prendre une douche. Quand elle revint, elle avait passé sa tenue de nuit. Il en fut étonné. Il n'était pas plus de 21h à en juger par l'horloge accrochée au dessus de sa tête. Il aurait mis sa main à couper que la sang de bourbe ne se coucherait pas avant d'avoir travaillé pendant au moins 1 heure. Mais la Griffondor se coucha et s'enfouit sous ses couettes. Draco s'assit sur son postérieur et l'observa.
- " Alors Granger, ça va pas ? T'as des petits ennuis ? Ton petit Potter et son toutou Weasley te donnent des soucis ? A moins que ça ne soit le fait d'avoir des parents moldus. C'est vrai, ça doit être vraiment déprimant d'avoir des parents moldus."
La nuit terminait de tomber lentement quand le reste du dortoir rejoignit sa couchette. Lorsque l'agitation se dissipa et que les dernières respirations endormies se firent entendre, Draco se lova en boule contre son lit de paille. Du coin de l'oeil cependant, il observait Granger. La jeune fille paraissait avoir un sommeil tourmenté. Il l'entendit gémir et murmurer quelques syllabes presque inaudibles.
-" Ron... je suis désolée... Ron.." Souffla la jeune fille.
- " Alors comme ça, la sang de bourbe est amoureuse du toutou à Potter," ricana intérieurement le jeune garçon.
- " Malfoy... "
Le fait d'entendre son nom laissa le Serpentard sans commentaire. Il lâcha un grognement et ferma les yeux pour tenter de trouver le sommeil. Cependant la voix de la jeune fille prononçant son nom, résonna encore une bonne partie de la nuit à ses oreilles..
a suivre ...
