Yazoo Soma : merchi (je l'ai commencée ta fic, mais je voulais attendre d'avoir fini avant de laisser un commentaire ;p). j'espère que ce chapitre là te plaira aussi !

Chapitre quatre : Fuuu.

C'était la veille du nouvel an.
A minuit, le lapin laisserait place au dragon.
Chuuou avait appris la tradition des Soma de fêter les trois jours du nouvel an au manoir.
Elle avait donc invité Tohru à passer le nouvel an avec les Magure : Chuuou, Sen'nyu, Osore, Ryuu, Nayami, Nyuuva, Koori, Kimitsu, Kokaku et Majutsu passeraient les fêtes chez ces deux derniers, et, comme l'avait dit Chuuou « plus on est de fous… enfin, je ne veux pas dire que tu sois folle, mais… ».
Tohru quitta donc la maison de Shiguré avant que ce dernier ne se rende au manoir avec Yuki et Kyo, ces deux-là aussi enthousiastes que si on leur avait demandé de passer la nuit dans la même chambre.

Chuuou vint accueillir Tohru à la grille du jardin.
« - Tohru-kun ! Tout va bien ? demanda-t-elle
- Oui…
- Ah bon ? Tu avais l'air triste…
- Oh… Non, ce n'est rien… »
Je m'inquiète un peu pour Kyo et Yuki… Mais ça devrait bien se passer.
Comme pour répondre aux pensées de la jeune fille, le sourire de Chuuou se fit plus distant.
« - Ne t'en fais pas. Kyo et Yuki s'en sortiront. »
J'espère…
Chuuou sourit et prit Tohru par la main.
« - Viens ! Je voudrais te montrer quelque chose ! »
Elle la conduisit jusqu'à la maison.
« - Tu nous ouvre, Shouji ? demanda-t-elle »
Aussitôt, la porte s'ouvrit et se referma derrière eux.
« - C'est automatique ? demanda Tohru
- Automatique ? s'étonna Chuuou. Oh, désolée ! J'avais oublié que tu n'étais pas habituée à vivre avec des gens qui ont des pouvoirs !
- Des pouvoirs… Oui, c'est comme ça que tu as guéri ma main l'autre jour, hein ? »
Chuuou hocha la tête.
« - Je contrôle les possibilités… donc…
- Donc tu as ouvert la porte par magie ?
- Non. En fait, le fait que les objets parlent est une possibilité tant qu'un des enfants Magure est dans le coin. A cause de leurs pouvoirs. Donc je parle aux objets ! conclut Chuuou. »
Elle sourit devant l'air ébahi de Tohru.
Ça surprenait toujours, au début.
« - Viens, fit-elle. C'est en haut. »

En début de soirée, il y avait eu un buffet, durant lequel Ritsu avait renversé son assiette sur Hatsuharu.
Haru était devenu black et avait renversé beaucoup de plats avant de se calmer. Ce n'est qu'après ça que Shiguré pensa à calmer aussi Ritsu qui se répandait en excuses dans l'indifférence générale.
Puis Ayame s'était approché trop près d'une bougie et ses cheveux avaient pris feu, mais une intervention rapide d'Hatori avait limité les dégâts à quelques millimètres de cheveux brûlés et un Ayame trempé.
Maintenant, Momiji et Hatori évoluaient au rythme de leur danse, resplendissants dans leurs costumes, exécutant parfaitement le rituel symbolisant le passage d'une année à l'autre.
D'un signe à l'autre.
D'un maudit à l'autre.
Akito était d'une humeur massacrante.
Kyo aussi : il pleuvait, ce qui n'était pas de saison et n'arrangeait pas son humeur.
Par conséquent, les autres maudits évitaient soigneusement de s'approcher d'eux, excepté Kureno qui était à côté d'Akito.
Momiji faillit glisser dans une flaque, ce qui aurait aggravé l'état moral de leur chef de famille, mais Hatori le rattrapa discrètement et ils continuèrent à danser.
Qu'est-ce que c'était que cette pluie ?

Chuuou avait récupéré toutes les affaires qu'elle avait laissé dans sa chambre, y comprit son réveil en piteux état et son discman qui avait été réparé.
Puis elle était redescendu avec Tohru et lui avait montré les photos des Somas qu'elle avait depuis longtemps.
Enfin, ils étaient tous allés sur la terrasse : un toit monté sur colonnes les abritaient de la pluie.
Chuuou s'était assise dans un fauteuil.
Elle sourit.
Tohru avait l'air de bien s'entendre avec Ryuu et Osore. Ça n'étonnait pas du tout Chuuou : elle était tellement gentille, de toute manière.
Chuuou hésita longuement avant de remettre ses écouteurs.
Ça faisait tellement longtemps…
Il fallait qu'elle arrête d'en avoir peur comme ça !
Elle mit le cd en route.
La voix du chanteur ne s'éleva pas tout de suite.
« - Ça faisait longtemps, lui dit le discman.
- Désolée, marmonna Chuuou.
- Tu me demandais des conseils, avant…
- Tu en as encore pour moi ? demanda la jeune fille »
Bien sûr, c'était impossible, mais elle aurait juré que l'appareil souriait.
Puis la musique s'éleva, comme avant…

Je suis tout seul ce soir
J'ai les bras collés au comptoir
J'ai les pieds en bas dans la poussière
La tête là-haut dans le brouillard
Dans tous les couloirs
J'ai cru revoir les courbes de ton corps
Dans toutes les salles des aérogares
Dans toutes les cales des navires du port

J'ai besoin de toi pour vivre
C'est une question d'équilibre
Quand t'es partie ça m'a coupé les ailes
Depuis le plancher m'appelle
Le plancher m'appelle
Le plancher m'appelle

Chuuou sourit et aperçut un mouvement, sur sa droite.
Elle se leva et se dirigea vers l'angle du mur.

Haru rejoignit Rin dans le couloir.
Il l'avait vu s'éloigner quand Momiji avait glissé et avait décidé de la suivre.
Elle marchait encore avec difficulté et s'appuya sur le mur après quelques mètres.
« - Rin… souffla-t-il
- Qu'est-ce que tu fous là ? gronda-t-elle en se retournant
- Je voulais te parler.
- J'ai plus rien à te dire ! Fous le camp ! »
Elle voulut partir. Il la retint par la poignet.
« - Hey ! cria-t-elle
- Rin…
- Va-t-en ! Je veux pas te voir, ok ? Va-t-en ! Je n'ai plus besoin de toi !
- Mais… moi, j'ai besoin de toi… »
Rin s'arrêta et se retourna lentement.
« - Hein ?
- J'ai besoin de toi, Rin. Je t'aime… »
Rin le regarda un moment, puis se dégagea brusquement.
« - Pas ici. Pas maintenant… Va-t-en, Haru. Va-t-en. Ne reviens pas. »
Elle courut jusqu'au bout du couloir, jusqu'à ce qu'elle soit sûre qu'il ne l'ai pas suivie.
Puis elle s'efforça de retenir les larmes qui menaçaient de déborder de ses yeux.
Pas ici.
Pas maintenant.

Hiro avait vu Rin partir avec beaucoup d'agacement, et Hatsuharu la suivre avec encore plus d'agacement.
Qu'est-ce qu'il lui voulait, encore ?
Il ne pouvait pas la laisser tranquille, non ? Elle avait eu suffisamment d'ennuis comme ça…
Mais…
Hiro se retourna et observa un moment Kisa.
L'adolescente sentit son regard, se tourna vers lui et lui sourit.
« - Qu'est-ce qui se passe, Hiro-chan ? »
Hiro rougit. Pourquoi il rougissait toujours quand elle l'appelait comme ça ? C'était ridicule ! Comme si…
Comme si…
Il lui sourit.
« - Kisa… Je voulais te dire…
- Oui, Hiro-chan ?
- Je… Je t'… »
Il frissonna et vit le regard d'Akito, au loin.
Non.
Il ne pouvait pas.
Kisa ne devait plus être blessée à cause de lui.
« - Hiro-chan ? s'inquiéta Kisa
- Rien du tout, fit Hiro, un peu brusquement. »
Loin, dans l'ombre, Akito sourit.

Chuuou rejoignit Heiki au coin de la maison, sous la pluie.
Le jeune homme sursauta – il ne l'avait pas vue approcher.
« - Heiki… Tu ne veux pas venir ? demanda-t-elle »
Il l'observa un moment, hébétée. On le tira par la manche, et Chuuou remarqua alors la jeune fille aux longs cheveux bleutés qui était avec lui.
« - Konnichiha ! fit-elle. Tu es… »
Des cheveux et des yeux bleus… un collier de larmes gelées…
« - Namida, devina Chuuou. La sœur de Koori. »
Namida hocha brièvement la tête.
Chuuou sourit. Elle commençait à comprendre.
« - Enchantée. Vous ne voulez pas venir, tous les deux ? »
Elle prit Namida par la main. Si elle ne se trompait pas, Heiki suivrait.
« - Allez, n'ait pas peur ! dit-elle. Tu verras, on va bien s'amuser ! »
Chuuou entraîna Namida vers la terrasse.
Et Heiki les suivit.

Namida s'assit près de Tohru, qui engagea aussitôt la conversation.
A la grande surprise de Koori et de Nayami, Namida parut se détendre et finit par répondre naturellement aux questions de Tohru.
Plus tard, Ryuu jurerait avoir entendu Namida poser elle-même une question, ce qui était un exploit suprême !
Chuuou sourit et se tourna vers Heiki.
« - Elle n'aime pas les autres ? demanda-t-elle
- Elle stresse dés qu'il y a plus d'une personne en face d'elle, répondit Heiki.
- Je vois. Ça ne doit pas être facile de l'aimer, hein ? »
Heiki tressaillit et se tourna vers Chuuou.
« - Comment est-ce que tu… »
Il s'interrompit en voyant le sourire de la jeune fille et soupira.
« - Bon. Ce n'est pas important, je suppose, dit-il. Merci de l'avoir emmenée jusque là. »

A suivre...

Fuuu : vent et pluie
Shouji : porte coulissante japonaise