Chapitre sept : Fuusoki.

Il était entourée par un feu qui détruisait tout.
Elle ne pouvait pas le rejoindre.
Akito se tenait derrière elle, triomphant.
Il lui posait la main sur l'épaule.
Et tout devenait noir…

Chuuou se releva en criant.
Elle mit quelques secondes à remettre ses idées en place.
On frappa à sa porte.
« - Chuuou-chan ? Tout va bien ? »
Chuuou soupira.
« - Ça va ! Juste un mauvais rêve. Ne t'inquiètes pas, Sen-chan… »
Elle se rallongea.
Elle n'avait pas fait se genre de rêve depuis longtemps.
Pourquoi justement aujourd'hui ?
C'était mauvais signe…

Mon enfant, nu sur les galets
Le vent dans tes cheveux défaits
Comme un printemps sur mon trajet
Un diamant tombé d'un coffret

Kagura s'adossa au mur en soupirant.
C'était la Saint-Valentin.
Elle aurait aimé aller voir Kyo mais…
La dernière fois qu'elle l'avait vu…
Au dojo… Il semblait tellement heureux…
Tohru s'était déclarée.
Impossible d'en douter.
Kagura sourit.
Elle était contente pour Kyo.
Elle aurait bien aimé passer cette journée avec lui, tout de même.
Mais Tohru était tellement gentille… elle aurait accepté…
Et ça n'aurait pas été juste.
Cette journée était à eux, et à eux seuls.
Kagura n'avait rien à y faire…

Et seule la lumière pourrait
Défaire nos repères secrets
Et mes doigts pris sur tes poignets
Je t'aimais, je t'aime, et je t'aimerai…

Rin avait posé sa tête contre la vitre.
Le paysage était superbe, mais elle s'en moquait éperdument.
Elle pensait à Haru.
Elle ne pouvait pas s'en empêcher.
Pourtant…
Après ce qui s'était passé…
Elle devrait… l'oublier…
Non ?
Des mains se posèrent sur les siennes.
Elle sentit une joue se presser contre son front.
Haru…
« - Haru… V…
- Non. Ne dit rien. »
Elle se tut, sans trop savoir pourquoi elle lui obéissait.
« - Rin… Désolé. Reste, au moins cette fois… »
Au moins une fois…
Au moins une minute…
Ensemble, tous les deux…

Et quoi que tu fasses
L'amour est partout où tu regardes
Dans les moindres recoins de l'espace
Dans le moindre rêve où tu t'attardes

Chuuou et Yuki se dirigeait vers… (vers quoi au fait ? où est-ce qu'ils peuvent aller, tous les deux ? Bon allez, au pif : ) le restaurant (c'est tout ce que j'ai trouvé hein).
Ils marchaient côte à côte.
Sans un mot.
Mais ensemble.
Pour elle, c'était tout ce qui comptait.
Savoir qu'il était là.
Savoir qu'il était avec elle.
Savoir que ce n'était pas un rêve qui se dissiperait au son strident d'un réveil.
Savoir qu'elle n'allait pas le voir mourir…
Chuuou frémit involontairement et secoua la tête pour chasser cette image de son esprit.
Son rêve de cette nuit la hantait.
Elle ne parvenait pas à l'oublier.
Pourtant, la journée était si belle…
Comment…
Est-ce que…
Ça pourrait…
Mal tourner ?

L'amour, comme s'il en pleuvait
Nu sur les galets…

Namida rejoignit Heiki en silence.
« - On y va ? demanda-t-il »
Elle hocha la tête.
Sans répondre.
Heiki sourit, la prit par le bras et l'entraîna vers le cinéma.
C'était la seule activité qui ne risquait pas de la faire s'enfuir en hurlant.
Namida rougit mais se laissa entraîner.
Après tout, tant qu'elle était avec Heiki…
Tout se passerait bien.
Non ?

Le ciel prétend qu'il te connaît
Il est si beau, c'est sûrement vrai
Lui qui ne s'approche jamais
Je l'ai vu, pris dans tes filets

Kyo grommela dans sa barbe (kyo : quelle barbe /moi : je sais pas)
Kyo grommela dans la barbe qu'il n'avait pas quelque chose qui aurait sans doute été assez déplacé s'il avait été avec quelqu'un d'autre.
Mais Tohru le connaissait trop bien.
Elle sourit et prit Kyo par la main.
« - Ce n'est qu'un cinéma ! fit-elle remarquer.
- Mouais, on dit ça… »
Tohru rit.
Kyo sourit. Le rire de Tohru était vraiment superbe.
Mais elle semblait si inquiète…
Pourquoi…
Kyo frissonna.
Non, elle ne pouvait pas savoir…
Lui serait enfermé dés que le lycée serait terminé.
Il ne reverrait plus Tohru.
Il ne reverrait plus personne.
Non, elle ne devait pas savoir…

Le monde a tellement de regrets
Tellement de choses qu'on promet
Une seule pour laquelle je suis fait
Je t'aimais, je t'aime, et je t'aimerai…

Kisa sourit.
Hiro venait d'arriver.
« - Hiro-chan… Il faut partir maintenant, ne ?
- Oui… Allons-y. »
Il lui tendit la main.
Elle la prit avec un immense sourire.
Hiro rougit.
Dans sa poche, il sentait encore la bague…
Un jour…
Mais pas celui-ci.
Pas maintenant.
Plus tard, il serait encore temps…
Toute la vie, il serait temps.
Aujourd'hui, il voulait juste savoir qu'elle était là, avec lui.
Juste ça.
C'était bien suffisant…

Et quoi que tu fasses
L'amour est partout où tu regardes
Dans les moindres recoins de l'espace
Dans le moindre rêve où tu t'attardes

Arisa soupira en remportant le plateau.
Elle les posa sur le comptoir et repartit avec un plateau plein.
C'était la Saint-Valentin, aujourd'hui.
Elle aurait bien aimé le revoir.
Kureno…
Le revoir.
Juste pour voir, juste comme ça…
Savoir comment…
On l'appela de la terrasse.
« - Uotani ! Quelqu'un pour toi ! »
Elle soupira et sortit…
Pour se retrouver en face de lui.
« - Que… »
Il sourit, de ce sourire qui l'avait déjà fait chavirer, et lui tendit une boite.
« - C'est la coutume, non ? »
Arisa fronça les sourcils et ouvrit la boite.
Des chocolats…
« - Normalement, c'est les filles qui offrent aux garçons, fit-elle remarquer.
- Ah ? s'étonna-t-il. Mais ce n'est pas grave. »
Il lui sourit de nouveau et s'éloigna.
« - Je dois y aller.
- Hein ? Hey, pourquoi t'es venu alors !
- … Juste pour te voir… »
Arisa ne le quitta pas des yeux, restant plantée sur la terrasse jusqu'à ce qu'il disparaisse…

L'amour, comme s'il en pleuvait
Nu sur les galets…

Momo rit et rentra dans la maison.
Caché dans les buissons, Momiji sourit tendrement.
Elle était si mignonne.
Momo…
Sa sœur…
Il aurait tellement aimé pouvoir lui dire…
Pouvoir la serrer dans ses bras…
Il soupira, secoua la tête et repartit.
Un jour, peut-être…
Un jour, si tout allait bien…

Chuuou rentrait chez elle d'un pas dansant.
Elle venait de passer une journée formidable…
La Saint-Valentin avec l'homme qu'elle aimait… quoi de mieux ?
Pour une fois, son discman semblait d'accord avec elle…

On s'envolera du même quai
Les yeux dans les mêmes reflets
Pour cette vie et celle d'après
Tu sera mon unique projet
Je m'en irai poser tes portraits
A tous les plafonds de tous les palais
Sur tous les murs que je trouverais
Et juste en-dessous, j'écrirai,

Que seule la lumière pourrait…

Et mes doigts pris sur tes poignets
Je t'aimais, je t'aime, et je t'aimerai…

Akito releva la tête.
Elle était revenue.
Cette sale môme…
Bien.
Apparemment, elle n'avait pas retenu la leçon.
Il allait devoir se montrer plus…
Persuasif…

A suivre...

Fuusoki : vitesse du vent

chanson : Je t'aimais, je t'aime, je t'aimerais (Cabrel)