Yazoo Soma : contente de te revoir ! merci pour ta review, j'espère que la suite te plaira toujours autant !
Chapitre huit : Kyoufuu
Chuuou ouvrit doucement les yeux.
C'était étrange…
Elle ne se souvenait pas de son rêve mais… elle ne se sentait pas bien…
Pourquoi ?
Elle essaya de se lever…
Et retomba sur le lit.
Elle se rendormit presque aussitôt.
Chuuou rouvrit les yeux.
Elle avait les paupières lourdes.
Qu'est-ce que…
Quelqu'un était penché sur elle.
Qui… ?
Elle sursauta en reconnaissant Hatori. Sen'nyu et Osore se tenaient près de la porte. Kyo, Yuki et Tohru étaient aussi dans la pièce.
Elle voulut s'asseoir…
Hatori la força à se rallonger.
« - Doucement…
- Qu'est-ce qui se passe ? demanda-t-elle
- Pour résumer, tu as pris un bon coup de froid. »
Chuuou ouvrit des yeux ronds.
C'était la première fois qu'elle tombait malade…
Etrange…
Hatori l'observa un moment, puis se leva en soupirant.
« - Essaie de rester au calme pendant deux ou trois jours, d'accord ? »
Chuuou hocha la tête.
Elle se sentait vide. C'était étrange et assez désagréable.
Elle était contente de ne jamais être tombée malade jusqu'ici…
Hatori lui sourit, la salua et quitta la pièce.
Tohru, Kyo et Yuki étaient restés autant que possible, mais ils avaient chacun des obligations (mais si, mais si…).
Sen'nyu était à son tour sorti en faisant promettre à Osore de ne pas quitter Chuuou d'une semelle.
Dés que la porte se fut refermée sur Sen'nyu, Chuuou se redressa.
Osore bondit près de son lit.
« - Eh ! Il t'a dit de rester tranquille ! s'écria Osore
- Ça va, souffla Chuuou. Je peux me lever… »
Elle voulut se mettre debout et retomba aussitôt sur le matelas.
« - Hatori-san s'y connaît pour ça, fit remarquer Osore. »
Chuuou sourit et inspira un grand coup.
Elle ne réussit pas à trouver la possibilité qu'elle ne soit pas malade. En revanche, elle pouvait se lever.
Osore se plaça devant elle.
« - Chuuou !
- Osore-chan, s'il te plait… Je dois y aller… j'ai besoin de le voir, et il faudrait que ce soit aujourd'hui…
- Voir qui ? s'étonna Osore
- Je ne sais pas. Mais je dois y aller.
- J'ai promis à Sen'nyu…
- De ne pas me lâcher d'une semelle. Tu n'as qu'à venir avec moi ! »
Osore parut réfléchir un moment.
« - Ça ne me dit rien, Chuuou, souffla-t-il finalement. Ça me fait un peu peur. Pourquoi tu veux « le » voir ?
- Pour rien. Juste pour savoir.
- Savoir quoi ?
- Juste savoir son prénom… »
Tohru était à son travail.
Elle n'aimait pas savoir Chuuou malade, mais… apparemment, la jeune fille n'allait pas trop mal. C'était déjà ça…
Un cri lui fit relever la tête.
« - Tohru !
- Momiji-kun ! Tout va bien ?
- Oui ! Et Chuuou-chan ? Elle va bien, ne ?
- Hatori dit qu'elle va devoir se reposer pendant quelques jours ?
- Ee elle ne pourra jamais ! Elle ne peut pas rester en place ! Il faut qu'on aille la voir, ne, Tohru ? »
Tohru sourit.
Pourvu que Chuuou ne fasse pas de bêtises…
Manque de chance, Chuuou était justement en train de faire ce qui allait se révéler être une des plus graves erreurs de sa vie.
Elle se dirigeait vers le manoir Soma.
Si elle ne s'était pas dirigée par là, elle n'aurait pas vu Akito.
Et si elle ne l'avait pas vu, elle ne l'aurait pas suivi.
Et si elle ne l'avait pas suivi, elle n'aurait pas tout entendu…
Mais à ce moment là, elle ne pensait pas à Akito.
Elle ne pensait qu'à cet homme qui était sur une de ses photos et dont elle ne connaissait toujours pas le nom…
Kureno approchait de la porte du manoir.
Il n'aurait pas dû se trouver là.
Akito allait le chercher…
Alors pourquoi se sentait-il…
Attiré vers le portail ?
Chuuou s'arrêta.
Osore faillit la heurter.
« - Quoi ? souffla-t-il
- Il est là, répondit Chuuou. »
Osore leva les yeux. Un homme aux cheveux auburn venait de sortir du manoir.
« - Qui est-ce ? demanda Osore
- Je ne sais pas. Mais… Oui… Elle... Osore-chan ?
- Oui ?
- Tu veux bien aller voir Sen'nyu ? Dis-lui où je suis. Il comprendra. »
Osore sursauta. Chuuou et lui échangèrent un long regard.
Puis il soupira.
« - Tu sais ce que tu fais, je suppose ?
- Je suppose aussi, répondit Chuuou. »
Osore soupira de nouveau.
Et retourna prévenir Sen'nyu.
Chuuou s'approcha de l'homme.
« - Konnichiha ! »
L'homme se tourna vers elle. Il avait de très beaux yeux, très noirs et très tristes.
Chuuou sourit.
L'homme soupira.
« - Il t'avait dit de ne pas revenir… souffla-t-il
- Je n'écoute jamais ce qu'on me dit.
- Ce n'est pas forcément une bonne chose…
- Pour cette fois, si, sourit Chuuou. Je peux savoir votre prénom ? »
Il l'observa un moment en silence.
« - Kureno, répondit-il enfin.
- Kureno… Vous êtes des douze ? L'oiseau ? »
Il ne répondit pas, ce que Chuuou prit pour une affirmation.
« - Ravie de vous rencontrer ! Je suis Chuuou Magure !
- Je sais…
- Hein ? Oh, oui, bien sûr…
- Tu ne devrais pas être ici.
- Pourquoi ? Ah… Akito ? »
Chuuou haussa les épaules.
« - Mais il fallait que je sache, souffla-t-elle. »
Elle sourit.
« - J'y vais ! A bientôt ! »
Elle se retourna et s'éloigna un peu.
Kureno soupira et rentra en se demandant vaguement pourquoi il s'était déplacé.
Chuuou s'arrêta au bout de quelques mètres et se retourna.
Que…
La porte du manoir venait de s'ouvrir.
Une silhouette vêtue de noir sortit et se dirigea vers… chez Shiguré ?
Chuuou fronça les sourcils.
Cette silhouette, c'était…
Akito ?
Chuuou inspira un grand coup, prit son courage à deux mains, le força à rester… et suivit le chef de la famille Soma.
Loin.
Longtemps.
Elle le perdit plusieurs fois de vue.
C'est sans doute pour ça qu'elle n'entendit que des bribes.
Assez pour comprendre que Akito parlait à Yuki.
Et assez pour comprendre de quoi ils parlaient…
« - … cette fille, entendit Chuuou. »
C'était Akito qui venait de parler.
Inutile de se demander de qui il parlait…
Chuuou s'avança encore un peu.
Et elle entendit parfaitement la réponse de Yuki…
« - Elle ? Je l'ai rencontré, comme ça… Je voulais juste m'amuser un peu… C'était juste un jeu. »
Chuuou dut s'appuyer contre un arbre.
Il avait dit ça…
Avec tellement de vérité dans la voix…
Non…
Pas ça…
C'était juste un jeu…
Chuuou savait qu'elle aurait dû rejoindre les deux hommes, les affronter dés maintenant…
Elle était incapable d'avancer.
Elle rebroussa lentement chemin.
Elle marcha autant qu'elle le put.
Puis elle tomba à genoux et éclata en sanglots.
A suivre...
Kyoufuu : vent fort
