Ashtana : merci pour ta review. Pour Akito... la réponse d'ici une dizaine de chapitres lol

Chapitre dix : Mufuu.

« - Je veux sortir ! s'écria Chuuou
- Tu restes allongée ! ordonna Yuki
- Et arrête de râler ! renchérit Kyo
- Mais je m'ennuie !
- Tu t'ennuies ? Dis tout de suite qu'on sert à rien !
- Vous ne servez à rien, lâcha Chuuou
- Si, on te force à rester tranquille, précisa Yuki. »
Chuuou croisa les bras et grimaça. Ça faisait une semaine maintenant. Elle allait mieux ! Mais Hatori avait été intraitable…
« - Fallait pas faire n'importe quoi ! râla Kyo. T'étais malade ! Tu serais restée au lit, ça irait déjà mieux ! »
Chuuou grommela quelque chose et lança un de ses coussins sur Kyo. Le chat recula et lui jeta un regard meurtrier.
« - Inutile de te venger sur moi !
- Je m'ennuie ! répéta Chuuou. J'en ai marre de rester au lit moi ! C'est bon maintenant, je peux me lever toute seule ! »
Kyo et Yuki soupirèrent.
Depuis une semaine, elle leur répétait ça…
« - Non ! s'écria Tohru. Tu dois te reposer, Chuuou… »
Elle sourit.
« - Il faut que tu sois en forme pour revenir en cours
- … J'avais oublié les cours, avoua Chuuou »
Elle tenait moins à se lever, soudain.
Elle se rallongea.
« - C'est bon, je reste calme. Mais pas plus que nécessaire !
- C'est à dire ? demanda Yuki, vaguement inquiet
- On peut faire un jeu de cartes ? »
Tohru rit.
Chuuou avait l'air d'aller mieux.
Yuki aussi, même s'il avait toujours un bras en écharpe.
Aucun des deux n'avait voulu dire ce qui s'était passé.
D'après Hatori, Akito semblait aller plus mal que jamais, mais Tohru n'était pas sûre de voir le rapport.
Peu importe.
Maintenant, il fallait juste s'assurer que Chuuou reste tranquille.

Deux mois avaient passé.
On était en avril.
Chuuou s'appuya sur le muret et se tourna vers Yuki.
« - C'est une belle journée, souffla-t-elle.
- Très. »
Surtout parce qu'Akito n'avait pas donné signe de vie…
Chuuou sourit… et son portable sonna.
« - Moshi moshi ? Ryuu ? Qu'est-ce que… »
Elle se redressa d'un bond. Yuki fronça les sourcils.
« - QUOI ? s'écria Chuuou »

Pleure pas petite sirène,
La ville dort encore
Ton histoire commence à peine
Pleure pas petite sirène,
Le jour attend dehors
Dans les brumes des fontaines

Tohru appuya sa tête contre l'épaule de Kyo.
C'était agréable de rester comme ça…
Sans penser à rien…
Sans s'inquiéter de rien…
Kyo rougit et s'efforça de rester tranquille.
Le téléphone sonna, mais aucun des deux ne fit un geste pour décrocher, ce qui força Shiguré a se lever pour répondre…
« - Moshi moshi ? Oui ? Que… »
Il écarquilla les yeux, salua son interlocuteur et raccrocha.
« - Tohru-kun, Kyo-kun ? Il faut qu'on aille à l'hôpital... »

Ce matin est si clair
Ce silence si doux
Des paroles d'homme flottent dans l'air
Tout le monde a rendez-vous
La nuit est passée toute entière
Creusée sur nos joues
Tu déchire tout d'un trait de lumière
C'est la vie tout à coup
La vie tout à coup…

Rin s'étira et descendit.
Kagura était au téléphone.
« - Oui. Bien sûr. On arrive. Toutes les deux. »
Elle raccrocha et se tourna vers Rin.
« - Je ne sais pas de quoi tu parles, dit celle-ci, mais c'est hors de question…
- Hiro est à l'hôpital, expliqua Kagura
- Quoi ? »
Kagura expliqua à Rin ce que venait de lui dire Shiguré.
Rin haussa les épaules et sortit.
Puis elle se dirigea vers l'hôpital.

Pleure pas petite sirène,
La ville dort encore
Ton histoire commence à peine
Pleure pas petite sirène,
Le jour attend dehors
Dans les brumes des fontaines

Momiji bondit sur Hatsuharu.
Il lui expliqua ce que Hatori venait de lui apprendre.
Puis il prit Haru par le bras et l'entraîna vers l'hôpital.

Ça se voit que tu viens de chez les anges
T'es belle comme tout
Ça se voit que nos manières te dérangent
Et ces lumières partout
Tous ces fantômes qui te touchent
Ces mains qui te secouent
Cette bouffée d'air froid dans sa bouche
C'est la vie tout à coup
La vie tout à coup…

Ayamé décrocha à la première sonnerie.
« - Moshi moshi ? Oh, Gure-san… Mon amour, pourquoi avoir mis tant de temps à m'appeler…
- Aya, tu sais bien que je ne peux pas me passer de toi… »
Ayame éclata de rire.
Puis Shiguré lui raconta la conversation qu'il venait d'avoir…

Pleure pas petite sirène,
La ville dort encore
Ton histoire commence à peine
Pleure pas petite sirène,
Le jour attend dehors
Dans les brumes des fontaines

Hiro attendait devant la chambre, tournant en rond.
Tout le monde s'était installé autour de la pièce, et beaucoup d'entre eux commençaient à être énervés, par l'attente prolongée et par la nervosité de Hiro.
« - Hiro, calme toi ! supplia Chuuou pour la énième fois.
- Facile à dire ! râla Hiro. Qu'est-ce que tu crois, que je peux attendre comme ça sans problèmes ? C'est…
- Hiro ! Qu'est-ce que ce sera le jour où ce sera Kisa qui…
- La ferme ! s'écria Hiro. »
Il s'adossa à un mur en soupirant.
Kisa sourit et lui prit la main.
« - Hiro-chan, ça va bien se passer… »
Hiro rougit et haussa les épaules.
Une infirmière sortit et s'approcha du groupe.
« - Hiro Soma ? demanda-t-elle
- C'est moi, répondit Hiro.
- C'est lui, répondirent tous les autres. »
L'infirmière sourit.
« - Vous pouvez venir.
- Elle va bien ? demanda Hiro
- Elles vont bien toutes les deux, précisa l'infirmière. »
Hiro rougit et entra dans la chambre pendant que ses cousins échangeaient des regard entendus et des sourires.

Voilà que tu viens comme une reine
Juste à la pointe du jour
Avec dans son écho de porcelaine
Ton appel au secours
Comme un signal pour que s'égraine
Ce temps qui s'enfuit à son tour
D'abord les heures, les jours, les semaines
Et puis les années d'amour
Les années d'amour…

Hiro s'approcha doucement du lit ou sa mère tenait sa petite sœur dans ses bras.
Satsuki sourit.
« - Elle s'appelle Hinata, souffla-t-elle. »

Fin
de la deuxième partie...

Mufuu : sans vent

chanson : Petite Sirène (de Cabrel)