Vers le milieu de l'histoire j'en profite pour rappeler que :

Tout appartient à JKR, et que je ne gagne aucun sous (dommage !)

Le Rating est R en raison de la violence de certaines paroles, de scènes qui viendront à l'avenir, et de la violence de certains sentiments, qui je pense ne sont pas comparables à ce qu'écris Mme Rowling…

Bonne Lecture à tous !

Un lendemain…un jour, puis un autre…une semaine, deux semaines….

Morwen

Deux semaines…Deux semaines !

Morwen secoua la tête, d'un geste rageur et jeta sa brosse à travers la pièce, avant de s'écrouler sur son lit, les bras en croix. Elle prit son oreiller, et le serrant contre son visage, se mit à crier le plus fort possible, sachant que le coussin étouffait ses cris… Deux longues semaines, qu'elle vivait dans cette maison…Elle s'étonnait elle-même d'avoir tenu le coup jusqu'ici.

Deux très longues semaines à vivre sous le toit de tant de personnes qu'elle détestait…

Elle jeta son oreiller au loin et se redressa, et de son pas hautain, alla s'asseoir sur le rebord de sa fenêtre, admirant l'agitation qui régnait dans la petite cour, sur laquelle donnait sa chambre. Ces quatorze jours lui avaient semblé une véritable éternité, et elle n'arrivait même plus à se dire qu'il y a deux semaines à peine, elle rencontrait Harry pour la première fois. Pourquoi avait-il fallu qu'il l'emmène ici ? Avec toutes ces personnes qu'elle exécrait à voir ?

Elle regarda le vieux fou discuter avec quelque nouveau membre de l'Ordre, en passant devant sa fenêtre, sans la voir. Tout était de sa faute, et il le savait très bien ! Elle se souvenait toutes les nuits dans ses cauchemars, de ce jour ou son père avait tué sous ses yeux sa mère et Elendhel… Son regard se voila de larmes. Elle ne comprenait pas, elle ne comprendrait jamais. Pourquoi les avoir tuées ? Elel était tout ce qu'il y a de plus pur, et sa famille était entièrement dévouée à Voldemort….Sa mère, sa pauvre mère, qu'avait-elle fait de si horrible pour mériter d'être tuée après 17 années loin d'elle…

Elle se souvenait de la première fois où elle avait rencontré Dumbledore…Elle ferma les yeux et deux larmes claires, coulèrent de ses paupières closes…Pour elle, il représentait tout, absolument tout. Et quand, pour la première fois de sa vie, elle faisait confiance à quelqu'un, elle avait perdu tout ce qu'elle avait de plus cher. Alors, elle était partie, retrouver le Survivant, lui seul ne manquerait, ni de courage, ni de haine, pour l'aider à assouvir sa vengeance.

Harry…Harry. Elle s'était attendue à tout sauf à ça. Elle avait tout imaginé…sauf de se retrouver face à un garçon qui n'en était plus un…, presque un homme. Elle aurait pu tout supporter sauf ca. Il avait ce regard vert qu'elle aurait aimé avoir, expressif et touchant. Ce côté puissant et rassurant qui l'électrisait, et cette beauté presque surnaturelle, qu'on tous ceux qui sont tout, sauf conscients d'être puissants.

Elle l'admirait sans se l'avouer et tenait déjà à lui, bien plus qu'à n'importe qui… Sans se l'avouer non plus…

Puis il y avait les autres : la Sang de Bourbe, et l'autre.

Un éclat de rire la fit sursauter. Elle releva la tête et regarda passer d'un air mauvais la petite rousse et Granger. Elle se rendait compte qu'elle la détestait pour des raisons bien simples. Elle était douée, jolie, elle avait une famille et des amis ; et surtout, Harry la regardait de ce regard que personne n'aurait jamais pour elle !

Une porte claqua, et elle tourna ses deux pupilles rouges et or dans cette direction… Non, pas lui…

Malfoy…Draco Malfoy dans toute sa splendeur. La tête haute, le regard fier, le sourire arrogant. Ses lèvres échappèrent un léger sifflement de rage…Pourquoi lui ? Pourquoi ? Elle en avait déjà assez de Dumbledore qui se prenait désespérément pour son grand-père, de la stupide Sang de Bourbe et du trouble qu'elle ressentait pour Harry… Pourquoi avait-il fallu que lui aussi soit là…

Elle avait entendu parler des Malfoy toute son enfance…Qui ne pouvait pas en avoir entendu parler ? La famille la plus riche et la plus noire de tous les temps…Elle avait grandi en écoutant toutes les stupides éloges sur l'héritier des Malfoy… En allant trouver Harry, elle était la dernière personne, sur qui elle pensait tomber.

Et voilà que maintenant, elle vivait sous le même toit que lui depuis deux semaines…Pourquoi l'énervait-il autant ?… Elle se mordit la lèvre inférieure-ce qui était chez elle signe de grande colère- en le voyant se rapprocher dangereusement de la porte de sa chambre…Pourquoi l'énervait-il autant ?… !

Son esprit vagabondait à toute allure et elle sentait son cœur s'accélérer brusquement au fur et à mesure que les pas du blond se rapprochaient de sa porte.

Elle se leva brusquement et marcha avec nervosité vers sa porte. Pourquoi ? Mais dites-moi pourquoi je cours comme ça vers ma porte ?

Elle sortit brusquement sa baguette magique et la pointa vers la poignée… Pourquoi l'énervait-il autant ?…Elle tentait de se rappeler de ces sorts, si simples, de verrouillage, mais son esprit était assailli par cette question, et sa main trembla sur sa baguette. Elle s'approcha encore de la porte….et….elle s'ouvrit brusquement, la faisant trébucher, et ce n'est que grâce aux bras du blond, debout devant elle, qu'elle pu rester debout, et éviter ainsi de perdre son honneur.

Il y eut comme une pause dans son cerveau…Puis elle leva les yeux vers son sourire, et…

- MALFOY !

Dans la cour des oiseaux s'envolèrent tandis que Morwen repoussait de toutes ses forces l'étreinte du blond.

Il souriait…IL SOURIAIT !

Elle essaya de lui claquer la porte au nez, mais de se main droite, il la retint sans effort et se glissa dans sa chambre, fermant la porte derrière lui…Toujours en souriant…il lui dit :

Et bien princesse, si je n'avais pas été là…Tu serais morte de honte !

Tais-toi ! hurla la brune en retour en faisant volte face, pour partir loin de lui…

Mais il la retint, d'une poigne ferme sur son coude et la mit face à lui…Elle retint son souffle…Il souriait toujours. Pourquoi l'énervait-il autant ?…Il écarta de sa main libre, une mèche noire qui se coulait sur son front. Elle, regardait ses yeux et son sourire…

Alors la réponse lui parue évidente…

- Parce que nous sommes si semblables…souffla-t-elle.

- Quoi ? Chuchota-t-il en retour, l'air surpris et les sourcils froncés.

Rien.

Il la lâcha tout doucement et elle ne s'écarta pas tout de suite…Elle était hypnotisée, par ces yeux bleus, si clairs, si froids…elle n'avait jamais vu un si grand froid dans un regard…(1) Pétrifiée, elle le vit perdre peu à peu sa superbe et son visage se composer une toute autre expression ,à des années lumières de son arrogance habituelle. Une sorte d'hésitation. Alors il fit ce que JAMAIS, elle n'aurait pu penser…Il se pencha vers son visage... et posa ses lèvres sur les siennes…

Morwen sentit tout son air déserter ses poumons, ferma les yeux et elle ne perçut plus que ce contact si…

…doux….

- NON !

Elle le repoussa de nouveau et un bruit sec se fit entendre. Morwen ouvrit les yeux. Elle le vit, debout à quelques mètres d'elle, légèrement voûté, la joue rouge de la baffe magistrale qu'il venait de recevoir. Une mèche barrait son regard bleu, qui devint plus sombre au fur et à mesure qu'il reprenait une certaine contenance. Il ouvrit la bouche, mais elle fut la plus rapide, et sortant sa baguette qui se mit à crépiter d'étincelles dorées, elle la lui pointa en plein sur le cœur. Il ne bougea pas d'une once, et quand elle ouvrit la bouche, il était redevenu celui de toujours…

- Que comptes-tu faire… ? Me tuer ? Lui demanda-t-il, un sourire narquois étirant ses lèvres minces.

- ET pourquoi pas ? répliqua-t-elle d'un ton tout aussi tendre…Mon papa m'a appris bien des choses…Tu sais, ton maître…

Il blêmit mais se reprit la seconde d'après…Il lui lança un regard glacial et découvrant ses dents d'un sourire carnassier, lui jeta…

- Il fallait bien que je sache à quoi tu étais bonne…

Elle étouffa un grognement de rage et en criant si fort, que toute la maison du l'entendre, elle l'expulsa d'un sort hors de sa chambre :

- N'approches plus jamais, à moins de dix mètres de moi ou je t'écorche vif !

Et, fulminante, elle claqua sa porte si fort, que les murs tremblèrent et elle se mit à faire les cents pas dans sa chambre, lançant des sorts sur tous ce qu'elle voyait. Quand la pièce ne fut plus qu'un champ de ruines. Elle s'assit essoufflée, sur son grand lit et ferma les yeux…

Pourquoi l'avait-il… l'avait-il…embrassée…? Elle se calma instantanément, et murmurant un sort de nettoyage qui rendit à sa chambre son aspect propre et rangé, elle se laissa tomber sur son lit…

' Nous sommes si semblables' Mais que lui avait-il pris, d'ouvrir la bouche à un tel moment pour dire ce genre d'ineptie !

Semblables… Mais parce que c'est vrai ! Cette petite voix dans son esprit l'exaspérait.

Cela faisait plus de deux semaines, que malgré toute la haine qu'elle pouvait ressentir, pour cette maison et nombre de ses occupants, elle demeurait indifférente et réussissait à garder ce masque de froideur impassible qu'elle se composait de puis des années.

Elle eut un petit reniflement et se retourna sur le ventre, le nez dans les oreillers moelleux. A vrai dire, elle était loin d'être là seule…

Elle s'en amusait en apparence, mais toutes les tensions présentes l'étouffaient. Elle aurait cru qu'en rejoignant le camp de Dumbledore et de Harry Potter, elle tomberait dans un monde doux, empli de bons sentiments et d'affection. Mais c'était loin d'être le cas, et depuis deux semaines, la jeune brune cohabitait avec des personnes aussi sombres qu'elle l'était !

Les membres de l'Ordre se faisaient discrets, et on pouvait à peine croiser leurs ombres dans les grands couloirs clairs… Dumbledore n'était pas souvent là, et quand il l'était, restait seulement le temps nécessaire pour mettre la maison sous sa protection et s'assurer du bien être de chacun…en l'occurrence, Harry, Morwen, Malfoy et Granger…

Malfoy et elle, une fois de plus, adoptaient le même comportement, qui visait à être le plus désagréable et froid possible, en lançant nombre de remarques ironiques et désobligeantes…

Granger s'enfermait la plupart du temps dans sa chambre ou passait des heures à discuter avec la petite rousse et sa mère, mais aussi les autres nombreux roux qui venaient. Probablement, tous frères de celui qui avait été tué…

Harry, quant à lui, restait presque tout le temps dans sa chambre, et se faisait même apporter la nourriture directement chez lui, par un elfe nommé Dobby.

Tous les jours Morwen était tentée d'aller le trouver et de lui parler, pour tenter de renouer ce lien , qui s'était créé lors de leur première rencontre, mais son honneur l'en empêchait.

Et elle savait pertinemment que la raison de son silence était l'autre Sang de Bourbe ! Merlin, elle la haïssait !

Alors, la tension était depuis presque à son paroxysme…Cela devenait étouffant, et en cette mis août, l'atmosphère n'était pas pour rafraîchir les relations…

Tous les quatre, ils s'évitaient le plus souvent...comme si le simple fait de se retrouver ensemble ravivait tous les souvenirs les plus durs.

Mais tous les soirs se déroulait dans la cour intérieure, le même ballet. Granger sortait prendre l'air et s'occupait de son chat, ce tapis orange… Puis Malfoy, sortait fumer une cigarette allongé sur le rebord de la fontaine et Harry sortait peu après lui, ils échangeaient quelques insultes et Harry se couchait exactement à l'opposé de la place de Malfoy, et regardait les étoiles…

Et moi, je le regarde…longtemps…tous les soirs, je le balaye de mon regard, jusqu'à le graver précisément dans mon esprit…

Morwen se retourna de nouveau et fixa le plafond, et passant un doigt sur ses lèvres elle grogna, les yeux mi-rageurs, mi-rêveurs :

« Drago Malfoy…je te hais! »

Drago

- N'approches plus jamais, à moins de dix mètres de moi ou je t'écorche vif !

Sa voix a résonné dans sa tête, bien après que la porte se soit claqué devant lui. Draco était étalé par terre, relevé sur ses coudes. Et il regardait d'un œil morne , la porte close.

Il réfléchissait à ce qui lui était passé par la tête, quand un ricanement, l'a fait sortir de se torpeur.

- Bien essayé Malfoy…à bien réfléchir j'aimerai bien que tu l'approches encore plus…Histoire de la voir t'écorcher !

Draco se releva doucement, passant une main dans ses mèches blondes, et lissant ses vêtements. Et avec sa lenteur, habituelle, il se retourna et fixa son regard sur les deux yeux émeraude. Un sourire railleur étira ses lèvres et il répliqua…

- Mais, moi au moins, Potter, j'essaye…contrairement à toi ! Je n'ai rien de coincé nulle part tu vois…

En une enjambé, Harry fut sur lui et l'attrapa par le col, les yeux brillants de cette lueur, si sombre, que Draco adorait. Le voyant ouvrir la bouche, le blond préféra s'esquiver et se dégagea de son emprise, d'un geste brusque. Puis se mettant face à lui, il réajusta son col, passa la main dans ses cheveux et haussa les épaules.

- Elle ne n'intéresse pas… Je m'amuse c'est tout.

Et, laissant Harry en plan, il le dépassa d'un léger coup d'épaule fier.

Mais, c'est pas vrai… Mais qu'est ce qu'il me prend ?

Il venait d'arriver dans un couloir étroit et désert, non loin de sa chambre. Il se laissa glisser à terre, dans un coin. Sa vue se brouilla un peu. Il en avait marre de jouer ce rôle ! ce putain de rôle à la con ! D'un geste rageur, il donna un grand coup de poing dans le mur derrière lui, et se sentant au bord de la crise de nerf, il se mordilla la lèvre inférieure, pour faire passer sa nervosité.

Il essayait. Il essayait de son mieux. Mais tout était trop dur. Il essayait de faire croire son calme, il essayait de faire croire sa haine , il essayait de faire croire son impassibilité, et son courage.

Il n'avait rien. Rien du tout.

Son calme ? tout brûlait dans son corps et tout hurlait dans sa tête, il se posait miles questions, ne tenait pas en place…Sa haine ? Il ne haïssait ni Granger, ni Morwen, ni Dumbledore, ni les Weasley. Il ne les portait pas dans son cœur, mais il ne les haïssait pas. Pas de cette haine qu'il portait à son père, à Voldemort, ou encore à Potter. Non pas Potter. Pour lui tout était différent…

Son impassibilité ? Ce n'était qu'une façade. Il rêvait de pouvoir être comme lui , si expressif, que le moindre de ses mouvements révèlent ses sentiments, que ses yeux reflètent ses désirs, que sa peau et son odeur, fassent se ressentir sa colère. Mais, il ne pouvait pas. Et se cachait derrière cette barrière froide. Oh, putain !

Draco sentit un goût métallique envahir sa bouche, et s'aperçut qu'il s'était mordu si violement que sa lèvre s'était ouverte. Il lécha doucement le sang qui coulait sur sa bouche, entre ses lèvres, et laissait sur sa langue, ce goût amer.

Amer...Il aurait aimé pouvoir montrer au moins son affection…Morwen, le fascinait depuis qu'il avait croisé son regard. Non pas comme toutes celles qu'il avait prétendu mettre dans son lit. Pas comme celles qu'il avait prises pour le simple exutoire de son corps, si souvent tendu. Mais pour la douleur qu'il lisait dans ses yeux rouges et or, pour cette haine qui débordait de chacun de ses pores, pour cette froideur qui ressemblait tellement à celle qu'il souhaitait donner à voir…

…nous sommes si semblables…

Sa voix résonnait dans sa tête. Il gémit sourdement et ferma les yeux. Il aurait aimé être moins impassible et montrer que ce baiser n'était pas un attaque, mais une réponse à ce mot qui lui écorchait les lèvres dès qu'il la voyait…

…semblables…

Il se voyait en elle comme dans un miroir.

Son courage ? Il n'en avait aucun. Il lui avait répondu «Il fallait bien que je saches à quoi tu étais bonne… » alors qu'il aurait aimé lui dire, lui crier « ne crois pas ce que je veux te montrer, vois au-delà de tout ça… » . Il avait laissé son salaud de père tuer sa mère. Il laissait tout se faire. Il ne s'appelait pas Potter !

Encore un coup de poing rageur et toujours ce goût de sang…

- Draco ?

Il releva la tête brusquement et ses pensées s'envolèrent instantanément alors qu'il croisait le regard noir et froid de son parrain. Il se leva d'un bond et le regarda.

Les deux statues de glaces de Serpentard, les deux effigies de non sentiment et de méchanceté, se dévisagèrent un instant, leurs yeux toujours aussi inexpressifs…

Puis…un tourbillon de tissu noir brouilla la scène et quelques secondes après, on arrivait difficilement à distinguer les deux silhouettes enlacées.

Severus Rogue serrait dans ses bras, ce gamin hautain et froid, qu'il avait toujours adoré, et sentait dans ses bras tremblants qui enserraient sa taille, qu'il venait de traverser, cette épreuve si difficile, qu'il avait vécue il y a des années de là. Un instant ils se déchargèrent de toutes leurs peurs et leurs colères, l'un sur l'autre, dans cette étreinte si tendre.

Puis, doucement ils se séparèrent. D'un même mouvement, ils passèrent leurs mains dans leurs cheveux et arrangèrent leurs vêtements. Leurs regards croisés brillaient d'amusement, et un sourire fin étira leurs bouches tour à tour.

- Professeur Rogue…

- Mr Malfoy…

Drago eut un léger rire, et conduisit son parrain dans sa chambre.

- Comment te sens-tu ?

Le ton était dur, abrupt. Severus lui tournait le dos, et regardait par la fenêtre. Ils avaient repris leurs rôles respectifs. Lui le professeur froid, lui l'héritier arrogant.

- Ca va, mentit le blond en s'asseyant d'un geste élégant sur une chaise qu'il venait de faire apparaître.

Son parrain se retourna brusquement et le fixa avec intensité. Un sourire étira ses lèvres.

- Non, tu mens…

Drago ne trouva pas la force nécessaire pour lui mentir une deuxième fois, et se contenta d'hocher la tête, les lèvres pincées.

Rogue soupira et resta un moment plongé dans la contemplation du mur. Puis il fit un geste vif de sa baguette et une seconde chaise apparue en face de celle du jeune homme.

Ils se dévisagèrent un long moment. Et ce fut Drago qui brisa le silence.

- Comment va-t-il ?

Sa voix tremblait légèrement, et il se racla la gorge en se redressant. Il cilla en croisant les deux pupilles noires…

- Bien, je pense…Il ne me parle plus beaucoup de toi, il dit qu'il te laisse te concentrer à ta mission. Et il me parle du Maître…

Ils frissonnèrent tous les deux à son évocation.

- Ecoute, nous sommes tous deux dans la même barque maintenant…

Ils échangèrent un regard entendu, avant que Rogue ne reprennes la parole d'un ton autoritaire.

- Mais, cependant, je suis plus libre que toi. Tous les regards sont braqués sur toi Drago ! ajouta-t-il en voyant son filleul ouvrir la bouche pour protester. TU es celui qui doit nous ramener le survivant, tu es celui qui doit faire pencher la balance du côté du mal ! Le Maître, n'acceptera aucune erreur de ta part, tu seras surveillé constamment ! Ici, tu es en sécurité, mais tu ne le seras plus à Poudlard, surtout entouré de ces stupides Crabbe et Goyle !

IL chuchotait maintenant à toute vitesse. Drago arrêta ce flot de paroles perdues en levant la main.

- J'ai reçu l'ordre de m'en séparer, je dois me rapprocher de Potter et ses amis…

Ils grimacèrent tous les deux en même temps, et un instant la tension retomba, effacée par l'éclat de rire qui les prit tous les deux.

Ils virent passer l'ombre de Dumbledore, dans la petite cour intérieure. Tous les deux se sentirent moins seuls. Comme si il lisait dans ses pensées son parrain le regarda et dit doucement :

- Oui, il fera tout pour toi, comme il l'a fait pour moi. Mais, ne te crois pas hors de danger.. tu n'a jamais été plus vulnérable…Drago…

Le regard douloureux de Severus, lui fit mal au cœur, et peur à la fois. Il posa une main tremblante sur son épaule, en le fixant d'un regard fier, qui se voulait rassurant.

- Je m'en sortirai…parrain…

La pièce resta fermée jusqu'au soir, sur les deux hommes qui parlèrent d'une voix basse, de tous les dangers qu'ils couraient, et de la manière pour le jeune Serpentard de s'en sortir pour sa mission…il sen conclurent qu'il devait donner dès le début, l'image que l'on s'attendait à le voir refléter…Drago devrait se montrer sous son vrai jour…Plus noir que jamais, blessé et trahi, et ne rester qu'avec Harry. Le blond, ressentait ce sentiment étrange, devenu habituel à la mention du Survivant, ce sentiment de haine, de colère, de respect et d'autre chose qu'il n'arrivait pas à définir…

Ils parlèrent pendant des heures, qui leur parurent moins sombres que les autres. Lorsque finalement, son professeur se décida à partir, terminant là leur entretien. Drago se sentit beaucoup moins seul, et enfin compris…

Mais ce sentiment ne dura que quelques secondes, lorsque l'homme s'arrêta sur le pas de sa porte, serrant autour de ses épaules hautes, sa cape noire, et lui dit d'une voix qui se voulait bienveillante…

- Ne t'approches pas trop de Mlle Jedusor, Drago, nous ne savons rien d'elle…

Et sur un dernier sourire mince, il partit dans un tourbillon de tissu noir et en passant devant Hermione et Ginny, assises sur la fontaine, il leur lança ce regard de profond dégoût dont il était le maître.

Drago aurait du en rire. Mais en fermant sa porte, il se sentit mal…Morwen…Pourquoi la seule personne qui lui ressemblait, et avec laquelle il se sentait bien, lui était interdite… ?

Il glissa sur le sol et se prit la tête entre ses grandes mains pâles, pour la deuxième fois de la journée…

…Pourquoi… ?

Harry

L'obscurité » de la pièce grandissait à chaque seconde…Cela faisait des heures qu'il était ainsi allongé sur son lit immense, les yeux grands ouverts sur son plafond sombre… Ces deux longues semaines passées à méditer sans repos, lui avaient éclairci l'esprit, tout en lui montrant d'autres nombreuses fissures dans le mur de sa vie.

Il avait tout spécialement ouvert deux dossiers-le dossier Hermione-Ron, qui regroupait à la fois tous ces remords, tous ces blocages et tout son espoir, et le dossier Malfoy, qui, quant à lui occupait ses pensées les plus curieuses…Pourquoi son ennemi juré prenait-il autant de place subitement dans sa vie ? Cela, Harry n'en avait aucune idée, et voulait à tout prix le découvrir.

Il bailla et s'étira longuement, mélangeant lascivement les draps bordeaux de son lit. Puis, le regard sombre, il se leva en passant une main décidée dans ses longues mèches noires. Marchant d'un pas énergique, il alla vers la fenêtre qu'il ouvrit en grand laissant entrer la brise de la nuit –déjà bien entamée- et se retournant d'un mouvement félin et souple, il alluma d'un coup de baguette, quelques chandelles réparties ici et là dans la pièce.

C'est dans cette atmosphère douce et intime qu'il décida de sortir de sa léthargie et de se joindre de nouveau aux autres. Il voulait de nouveau pouvoir se confier à Remus, rire avec les Weasley, insulter Malfoy, et –son cœur se serra- reparler à Hermione si celle-ci le voulait encore…

Il secoua la tête pour en chasser ces tristes pensées et marcha vers la porte. Il sorti de la pièce en se demandant à quoi allait ressembler sa vie à Poudlard cette année…La rentrée approchait à grands pas.

L'air pur de la cour intérieure lui fit un bien fou, et un maigre sourire étira ses lèvres, alors qu'il marchait vers la fontaine pour s'y assoir. Mais là son air se figea…Il resta comme stupéfixé sur place, observant le tableau qui s'offrait à lui…

Malfoy, allongé à sa place habituelle, sur le bord de la fontaine qui clapotait doucement. Ses longs cheveux blonds éparpillés autour de son visage, quelques mèches mouillées collant à la peau de son cou et à sa nuque. Un bras ballant dans le vide, sa tête tournée vers le brun, il pendait de ses lèvres entrouvertes, une cigarette encore rougeoyante…

IL dormait !

C'était la première fois qu'Harry voyait le jeune homme ainsi, dénué de toute agressivité, de toute violence. Il paraissait si faible, si fragile… Le Gryffondor frissonna. Cela lui faisait tellement étrange de voir son pire ennemi aussi exposé devant lui, qu'il avait l'impression de le voir pour la première fois.

Un instant tétanisé, Harry s'avança, silencieusement vers lui, tiraillé entre deux envies…La première lui dictait de lui flanquer un coup de pied qui le ficherait dans l'eau (niark). La seconde lui soufflait de…

Le brun s'arrêta à quelques pas de lui, et le regarda un long moment, puis sortant des ses pensées, il se pencha brusquement sur lui et……lui enleva la cigarette avec délicatesse d'entre ses lèvre et l'écrasa contre un arbre. Soupirant, et avec un petit sourire résigné, il fit apparaitre une couverture qui s'enroula en douceur autour du Serpentard. Il s'apprêtait alors à s'en aller, quand son regard tomba sur le bras de Malfoy…S'inclinant, il pris sa main, et voulu la lui poser sur la poitrine. Mais à ce moment là, le blond s'agita dans son sommeil, et ses doigts se refermèrent brusquement sur ceux d'Harry. Les sourcils froncés, Draco s'agita encore plus et gémit dans son sommeil :

Non !...pas Elle…

Quelques mots incompréhensibles suivirent alors et il cria douloureusement :

Maman !

Harry n'osa plus bouger de peur de réveiller le dormeur, qui serait à coup sur furieux d'avoir été surpris dans une telle position. Retenant son souffle, il attendit quelques minutes que la respiration du Serpentard redevienne régulière…Alors il dégrippa avec difficulté sa main de la sienne, et la blotti sous les couvertures.

Il resta longtemps à le regarder, bouleversé…et tourna les talons, marchant directement vers la chambre d'Hermione.

Il referma soigneusement la porte derrière lui, retenant son souffle, il s'approcha avec douceur du lit.

'Oh mon Dieu…'

Il ne pu s'empêcher de pousser un soupir, en s'asseyant près du lit, sur un des fauteuils, qu'il avait magiquement attiré jusqu'à lui.

Elle était là, elle dormait, paisiblement…tellement paisiblement. Il retint un sanglot étouffé, et mis une main sur sa bouche.

Jamais de toute sa vie, il ne l'avait vue si calme, si douce, si …..Tellement…en paix… De chaudes larmes claires, coulaient sur ses joues, et finissaient leur course en s'écrasant dans son cou.

Si seulement…Si seulement ce jour là, elle n'était pas entré dans leur compartiment… Elle aurait été tellement plus heureuse, loin de lui et de tous ses malheurs. Il lui avait déjà fait tellement de mal. Il l'avait blessé plus que personne ne l'avait jamais fait !

Elle aurait eu ce visage calme et serein, tant de fois, elle aurait été….Heureuse…

Il essuya rageusement ses larmes, d'un revers de main, et maudit mentalement sa faiblesse. Puisque tout s'était déroulé ainsi, et qu'il ne pouvait changer le passé, il changerait le futur…Il lui ferait gouter à ce bonheur qu'il ne lui avait jamais donné.

Il se leva, comme guidé par une force plus puissante que sa volonté, et se pencha au dessus d'elle, l'admirant quelques instants. Légèrement repliée sur elle-même, comme si elle cherchait à se protéger, elle serait contre sa taille, le drap de soie bleue. Ses cheveux châtains, qui s'étalaient gracieusement sur l'oreiller, et à qui la lueur de la lune conférait des reflets argentés, lui donnaient tout simplement un air divin…

La bretelle de sa chemise de nuit claire glissait sur la peau de son épaule nue… Il l'a frôla avec une douceur infinie… Le grand Gryffondor sentit son corps être parcouru d'un frisson gigantesque, et s'aperçut que toute la puissance qu'il pouvait avoir s'effaçait lorsqu'il la touchait, pour ne lui laisser plus qu'un sentiment de faiblesse intense…

Il s'agenouilla juste à coté du lit et blotti son visage, empreint d'une grande tristesse, dans le drap froissé. Inspirant du mieux qu'il pu, pour graver à jamais son odeur dans sa mémoire…En se relâchant, son corps se tendit, et il n'arriva plus à contrôler sa peine ; il éclata en sanglots incontrôlables, et se mit à murmurer d'une voix hachée, les poings crispés sur le lit…

Putain ! mais…. Je ne… peux PAS me passer de toi….

Hum….Ha...Harry….. ?

La voix endormie d'Hermione lui coupa le souffle et il n'osa pas bouger, attendant qu'elle se mette à lui hurler dessus…

Harry … ? Mais qu'est ce que….chuchota-t-elle, contre toute attente.

Inspirant profondément, il releva la tête, et s'excusa rapidement, en bredouillant…

Je…je suis désolé…Je n'aurais pas du venir.

Il essayait de lui cacher son visage, et se levant brusquement, il marcha d'un pas chancelant vers la porte.

Harry ! Attends, s'il te plait !

Il s'arrêta la main tendue sur la poignée, et déglutit difficilement. Sans se retourner, il la sentit se lever, et réprima un frisson lorsque sa main chaude et fine se posa sur son épaule…

Viens…Asseyons-nous…et discutons.

Il aimait sa voix, et ses gestes. Son odeur et sa chaleur près de lui…Il aimait…

La main le tira un peu en arrière et il se retourna pour faire face à son visage, dont les yeux brillaient avec détermination dans l'obscurité de la pièce.

Abandonnant toute résistance, il la suivit et s'affaissa plus qu'il ne s'assit dans le fauteuil près du lit, alors qu'elle-même s'asseyait sur celui-ci.

Pourquoi es-tu venu ici ? Sa voix n'était pas agressive, mais Harry, n'arriva pas à y déceler le moindre sentiment.

Je voulais te…voir…bredouilla-t-il encore, cherchant quoi lui dire

Pourquoi ?

Pourquoi ? Harry, réponds moi !

Je…ne sais pas, je…

Il cherchait une échappatoire qu'il ne réussissait pas à trouver, les mots qui lui venaient ne voulant tout simplement pas sortir. Il avait peur de sa réaction…il ne pouvait pas…non…

Dis-moi Harry ! Dis le moi !

Elle avait crié et Harry détourna le regard. Non…pas tout de suite…

Harry ! Par Merlin, mais qu'est ce que…

JE SUIS VENU PARCE QUE J'AVAIS BESOIN DE TE VOIR !

Il avait hurlé…Il était en colère, littéralement furieux contre lui-même, d'avoir échappé, ce qu'il voulait garder pour lui…

Je suis venu, parce que je voulais te voir…

IL avait baissé d'un ton. Il rougit légèrement. Il ne la regardait toujours pas dans les yeux…IL ne voulait pas y voir la colère…

Je suis venu pour te parler, pour voir ton visage…Je suis venu parce que j'ai besoin de toi…Pour m'excuser de…

Sa voix se brisa et il ne dit plus un mot. Le cœur battant. Il n'entendait que leurs deux respirations. La sienne haletante et celle d'Hermione…

Il tourna timidement son regard vers elle, et croisa ses yeux, il aurait pensé y lire de la colère, de la tristesse. Mais ses yeux brillaient étrangement, et il y vit une lueur de…joie ?

Il y eut un long silence, pendant lequel les deux jeunes Griffondors se regardèrent simplement dans les yeux, l'un perdu, l'autre résignée…Puis, Hermione prit la parole :

-Arrête de jouer, Harry…Nous ne sommes plus des enfants.

Il se redressa, surpris et elle reprit dans un soupir.

Arrête de te retrancher derrière ta colère et ta haine. Arrête de te comporter comme un gosse et de croire qu'il n'y a que toi pour comprendre ce que tu ressens ! Je la sens aussi, la culpabilité, et la souffrance. Moi aussi j'ai peur de perdre ceux que j'aime, moi aussi j'ai souffert…

Il ouvrit la bouche, mais elle continua, les yeux flamboyants.

Tu te comporte toujours comme si toi seul avait le pouvoir de tout résoudre, et je sais que tu as un poids monstrueux sur les épaules, mais cesse d'être aussi dur envers toi-même. Laisse-toi aimer…Laisse moi t'aimer…

Harry cessa de respirer, et écouta ses derniers mots, tétanisé.

Ron aurait aimé que nous soyons heureux. Arrêtons de nous punir d'aimer…

Elle s'arrêta et baissa la tête, dissimulant à grand peine, les larmes qui coulaient de ses yeux.

La pièce connu le silence le plus lourd de toute son existence. Harry tentait d'enregistrer toutes ces informations. Hermione ne lui en voulait pas. Elle comprenait ce qu'il ressentait. Elle voulait être à ses côtés. Elle…l'aimait ?

Il se redressa brusquement et se jeta à ses côtés, cédant à l'envie qui le tiraillait depuis si longtemps, il s'assit à côté d'elle sur le lit, et referma ses bras sur elle. La brune se laissa aller doucement sur son torse, se détendant peu à peu.

Brisant cet instant de paix, Harry fit ce qu'il pensait être le mieux :

Je suis désolée pour tout Hermione…J'aurais…AH !

Il se retrouva à demi allongé sur le lit, la main droite plaquée sur sa joue, rougie de la baffe qu'il venait de se prendre. La jeune fille en face de lui, le toisait, les yeux brulants, les larmes sur ses joues roses.

Arrête aussi de t'excuser pour la terre entière ! Tu n'es en rien responsable de tous les malheurs du monde !

Il papillonna des yeux, et ne bougea pas comme stupéfixé. Il la voyait pour la première fois de sa vie, belle et fragile, forte et douce…Majestueuse. Son rire clair le tira de sa contemplation.

Ca fait du bien, tout de même, parfois tu es tellement énerv…

Il s'était redressé et dans un mouvement irrépressible avait plaqué ses lèvres sur les siennes, écrasant sa bouche dans un baiser passionnel.

Elle se recula vivement, le laissant pantelant. Elle le fixa, la bouche entrouverte, ses beaux yeux grand ouverts, et glissa ses doigts sur sa bouche.

Les yeux chatoyants, elle s'approcha alors du brun qui n'osait plus bouger. Il sentit plus qu'il ne vit sa main gauche s'enrouler autour de sa nuque. Il devinait ses petites taches de rousseurs, et son grain de beauté en dessous de l'œil gauche. Il ne voyait que ses lèvres pleines s'approcher des siennes…

Leurs lèvres se joignirent avec avidité. Harry sentait les siennes si douces, si pleines, légèrement sucrées. La main de la jeune fille s'enroulait dans ses longues mèches noires tandis qu'il dévorait sa bouche, savourant ce fruit si longtemps défendu, le cœur serré, le sang battant à ses tempes. Leurs lèvres s'entrouvrirent d'elles mêmes, et quand le contact humide et chaud de leurs deux langues se fit, Harry ne put s'empêcher de pousser un léger gémissement. Son corps le brulait et une chaleur insupportable naissait dans ses reins.

Il la renversa sur le lit et sa main se perdit avec timidité sur sa hanche…

Soudain une sonnette d'alarme le fit sortir de son rêve, et après une dernière pression sur ces lèvres à se damner, il se recula un peu…cherchant discrètement à lui cacher son état d'excitation avancé, et brisant ainsi son premier baiser, qu'il aurait pourtant aimé faire durer encore et encore…(2)

Il la sentit frissonner à ses côtés et la main de la jeune fille chercha la sienne. Ils entremêlèrent leurs doigts avec volupté, et elle chuchota :

Ce la faisait si longtemps que j'attendais…

Il la fit taire encore, d'un baiser fugace sur ses lèvres rosies.

Moi aussi…

Elle frissonna encore.

Tu as froid ?

Un peu…

Et c'est ainsi que quelques minutes plus tard, il se glissait entre les draps avec elle, serrée contre lui…

La jeune fille ne tarda pas à s'endormir emportée par son sommeil interrompu. Lui, garda longuement les yeux ouverts. Il ne s'était jamais sentit aussi bien que le temps qu'avait duré ce baiser. Si tout pouvait être aussi simple que ce corps chaud blotti contre le sien…Il se fit prendre par le sommeil beaucoup plus tard, en remerciant le ciel (pour une fois) de s'être mêlé de sa vie…

Dans son repos, son visage serein, où tombaient ses mèches soyeuses, était éclairé d'un doux sourire.

Voilà tout est dit. Le prochain chapitre seras un POV des filles, et la Rentrée…avec action, et…passion…

Bisous à tous Kam !