Juste pour Géraldine…
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Haru, appuyé contre le chambranle de la porte, regardait les deux garçons endormis avec un sourire étrange teinté d'une pointe de jalousie. Après tout, Yuki était SON premier amour. Il se disait qu'il devrait retourner dans la chambre de Kyo pour se coucher (et oui elle est vide maintenant) mais celle ci était trop près de celle de Shigure, et Ayame était toujours la…Il ne pourrait sûrement pas dormir avec le boucan qu'ils font. Et de toutes façons, il ne pourrait pas retourner dormir, son regard était happé par les corps à demi nus dans les draps froissés. Yuki bougea dans son sommeil et se lova un peu plus dans le bras de Kyo en soupirant d'aise. Celui-ci, ronronnant doucement, raffermit inconsciemment sa prise au tour de la taille de son amant. Haru, n'y tenant plus, se rapprocha du lit et s'agenouilla, il sentait le souffle chaud et régulier de Yuki sur son visage. Il se rapprocha encore un peu et vola un baiser à Yuki qui soupira dans son sommeil. Il s'assit au bord du lit et s'endormit, la tête posée tout contre le torse du rat.
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Yuki se réveilla, sentant avec bonheur les bras tièdes de Kyo autour de lui. Quand il vit Haru sur le bord du lit, il s'étonna d'abord puis passa une main sur la joue blanche, presque sans s'en rendre compte. Comme il avait l'air innocent quand il dormait…Ce simple geste eu pour effet de réveiller instantanément le bœuf,(l'a le sommeil léger cui la) qui posa sa main sur celle de Yuki.
« Haru, qu'est ce que tu fais là ? »
« Vous étiez tellement mignons que je ne pouvais plus vous quitter des yeux, et ton frère est toujours ici je te rappelle, ils auraient fait trop de bruit pour que je puisse dormir en paix. »
Yuki sourit et se recoucha mais bientôt il vit son cousin se placer au-dessus de lui, les mains sur le matelas (et pendant ce temps Kyo dort toujours)
« Yuki, je n'en peux plus, vous me narguez tous les deux depuis hier soir, c'en est trop »
« Haru qu'est ce que tu… »
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase car le bœuf venait de plaquer sans douceur sa bouche contre la sienne. Le rat résista un moment mais devant l'insistance de Haru se laissa faire puis répondit timidement au baiser (Haaaaaann ! Aucune fidélité ce mec…) après une seconde qui leur parut une éternité, Haru se releva et retourna s'asseoir sur le bord du lit, la tête posée sur le matelas.
« N'aie pas peur, je ne briserais pas votre couple, vous êtes si mignons tous les deux. »
De plus, il avait bien l'intention de s'amuser encore avec les deux garçons et n'aurait pas apprécié qu'ils se séparent maintenant.
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Shigure, en train de masser Ayame, demanda soudain
« Tu crois qu'il va se passer quelque-chose ? »
« Mmmf mmmf »
« Pardon ? »
Ayame tourna la tête, de façon à ne plus parler dans l'oreiller et répéta :
« Je disais qu'on ne sait jamais à quoi s'attendre avec Haru, si ça se trouve il va passer toute sa nuit à les épier du coin de l'œil, ou bien il va se jeter sur Yuki dans son sommeil… »
Il se retourna pour faire face à son amant au-dessus de lui et repris, avec un petit sourire :
« Et puis en quoi ça t'intéresse, ce qui se passe la-haut ? Il n'y a que ce qui se passe ici qui importe, ne ? »
Sur ce, il prit Shigure par la nuque et l'attira tout contre lui avant de le gratifier d'un baiser brûlant de désir. Le chien glissa ses doigts dans la chevelure d'argent de son amant et se mit à l'embrasser dans la nuque, puis sur le torse, laissant des marques brûlantes sur la peau blanche de son aimé. Ayame, loin d'être inactif, caressait tendrement le dos de son amant. Quand celui-ci arriva au point névralgique, le serpent crispa sa main, laissant quatre sillons écarlates sur la peau diaphane. Shigure s'en soucia peu et continua ses caresses appliquées, il se délectait autant du goût délicat de son amant que des ses petits soupirs de plaisir. Arrivé au point de non-retour, Shigure leva la tête, s'attirant un grognement déçu de la part du serpent. Il regarda encore une fois les yeux embués de désir de son amant puis entreprit de finir ce qu'il avait commencé.
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« Ayame n'est pas encore levé ? » demanda Yuki, heureux de ne pas avoir à subir la voix tonitruante de son frère dès le matin
« Non, il a eu une nuit agitée le pauvre amour, et il est fatigué. » Répondit Shiguré avec une moue attristée parfaitement bien imitée.
« On y va ? Yuki-kun, Kyo-kun." Si Yuki avait échappé à la voix de son grand frère jusqu'ici, Tohru, elle, était bien là, et parlait toujours aussi fort. Le dimanche si agréable qu'ils avaient passé, Kyo et lui, était bel et bien terminé. Et Haru qui ne cessait de lui lancer des regards pleins de sous-entendus. Décidément, cette journée commençait bien mal. Shigure regarda partir les quatre adolescents puis se précipita dans sa chambre, impatient de retrouvé son amour. Quand il arriva à la porte, il resta un instant à contempler la silhouette angélique étendue sur son lit, ses cheveux éparpillés sur l'oreiller, le fin drap blanc essayant vainement de cacher sa nudité. Devant cette vision, Shigure se sentit plus amoureux que jamais, il fit doucement glisser son kimono sur ses épaules et, nu, se glissa entre les bras de son amant qui sourit et l'attira encore plus près, tout contre lui.
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Pendant un interclasse, Haru entraîna Kyo dans un couloir désert et commença à lui chuchoter quelque chose à l'oreille
« Quoi ? Failli hurler le chat, mais…mais non. »
Tandis que Haru continuait à murmurer, Kyo devenait de plus en plus rouge, jusqu'à ressembler à un homard trop cuit.
Quand un élève passa par ce couloir, il s'attira un double regard qui disait en substance « va-t'en, vite, si tu veux retourner en cours tout à l'heure en un seul morceau » le garçon fit demi-tour et s'en fut à toutes jambes, sans même se demander ce que pouvait bien se raconter ces deux sempaï dans ce couloir quasi-abandonné. Ayant profité de cette interruption pour réfléchir à ce que lui avait dit Haru, Kyo répondit au regard interrogateur de son cousin en hochant doucement la tête, plus rouge que jamais. Haru sourit et quitta le chat en l'embrassant sur le front (mais qu'est ce qu'il a bien pu lui demander, on se le demande tous…)
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Kyô, enfin seul avec Yuki avait réussi à l'emmener sur le toit, son lieu de prédilection. A peine avait-il posé le pied sur le toit-terrasse qu'il prit le rat dans ses bras et l'embrassa avec fougue. Yuki commença à caresser le dos de son amant mais celui-ci lui attrapa les poignets et lui croisa dans le dos.
« Kyô, qu'est ce que tu… »essaya de demander un Yuki plus amusé qu'autre chose avant d'être arrêté par le baiser que déposa le chat sur ses lèvres vermeilles. Tout en l'embrassant, Kyo sortit sa cravate de sa poche et attacha les mains de Yuki dans son dos. Il se recula un instant afin de contempler son œuvre et se lécha ostensiblement les lèvres, ne laissant aucun doute planer sur ses intentions. Le chat entreprit ensuite de déboutonner la chemise de son captif et de la faire glisser sur ses épaules. Il se mit alors à embrasser chaque centimètre de la peau si douce de son prisonnier. Yuki s'abandonnait à ces caresses quand il sentit un morceau de tissu lui couvrir les yeux et une nouvelle paire de mains se poser sur son corps à demi-nu. Il paniqua un instant mais cette sensation ne dura pas longtemps, son corps tout entier n'était que désir, chaleur, plaisir. Il brûlait littéralement, malgré le vent froid qui soufflait sur sa peau nue. Les yeux bandés, tous ses autres sens étaient décuplés, il sentait la langue experte de Kyo tracer les contours de son torse, le corps tendu de Haru dans son dos, son souffle chaud tout contre sa nuque, ses mains si douces qui s'égaraient dans son pantalon…Kyo s'était à présent mis à genoux et titillait de sa langue le nombril du rat, tandis que les caresses de Haru se faisaient de plus en plus précises. Yuki sentait le souffle de son cousin s'accélérer contre sa nuque tandis que celui-ci lui léchait et mordillait le lobe de l'oreille. Yuki se prit à pousser des petits gémissements de plaisir sous les caresses combinées des deux garçons. La cloche sonna à l'instant même ou Kyo faisait glisser le pantalon de Yuki le long de ses cuisses. Tant pis, ils arriveraient en retard en cours.
Très en retard…
