CHAPITRE 1 : Laissez moi !

Harry avait mal à l'arrière de la tête. Doucement et avec difficulté il ouvrit les yeux qui ne distinguèrent que la noirceur l'entourant.

Il se trouvait dans une pièce avec les ténèbres pour seule compagnie. C'est à se moment là qu'il prit conscience de son état.

Il était assis sur le sol de la pièce, adossé contre le mur de pierres froides et ses poignets étaient enchaînés au dessus de sa tête, commençant par lui procurer une douleur aux épaules.

Que c'était-il passé ? Que faisait-il ici ? Harry rechercha dans sa mémoire le déroulement des événements.

Il se promenait dans Londres, rentrant chez lui à pieds après une visite rapide au Ministère de la Magie. Au passage d'une ruelle, qui s'avérait être un précieux raccourci, il avait ressentie une fulgurante douleur à l'arrière de la tête. C'est tout ce dont il se souvenait.

Quelqu'un l'avait assommé et l'avait transporté ici. Mais Harry n'avait vraiment aucune idée concernant l'identité de son agresseur.

Longtemps encore le jeune homme essaya de retourner toutes ses pensées dans sa tête afin de trouver une issue à cette incarcération forcée.

Il essayait désespérément de libérer ses poignets de l'emprise des chaînes, tirant et tournant ses mains dans tous les sens si bien qu'en peu de temps les articulations prisonnières se trouvèrent toutes meurtries et sanguinolentes.

Harry commença à sentir la panique l'envahir. Quelque soit la personne qui l'avait kidnappé, il se trouvait en bien mauvaise posture pour se défendre !

Du bruit se fit entendre au bout du couloir. Harry redressa la tête, les sens au aguets. Il entendit une clef tourner dans une serrure, une porte métallique que l'on ouvre et des pas se dirigeant dans sa direction.

Sans comprendre ce qui lui arrivait, Harry se sentit soulevé de terre par des bras puissants. Quelqu'un lui détacha les poignets et le plaqua face au mur.

« Qu'est ce que vous me voulez ? » demanda t-il

Le silence lui vint en seule réponse.

Harry essaya de se débattre mais plusieurs personnes le maintenaient plus fermement l'obligeant à rester coller contre le mur d'où s'échappait une forte odeur d'humidité et de moisissure.

« Que voulez vous de moi ? » demanda t-il d'une voix emplie de désespoir.

« Toi ! » répondit froidement une voix suivie d'un rire glacial.

Alors, Harry sentie des mains lui desserrer la ceinture, ouvrir son jeans et lui descendre jusqu'aux chevilles.

« Hé mais qu'est ce que vous faites ? Laissez moi ! »

A nouveau ce rire froid retenti dans la pièce et des mains virent lui descendre son boxer.

« Je vous en supplie, laissez moi. S'il vous plait, laissez moi ! »

Harry ne cessait de se débattre, se heurtant au mur qui lui faisait face et sentait la poigne de ses bourreaux se faire plus pressante sur son corps.

Des mains audacieuses arrivèrent à se glisser sous sa chemise, lui caressant le dos, alors que sans préambule, le sexe de l'inconnu pénétrait son intimité sans délicatesse.

Harry poussa un cri de surprise et de douleur en sentant son agresseur en lui. Les larmes ruisselaient sur son visage alors qu'il suppliait ses tortionnaires de le laisser.

Il sentait le sexe faire des vas et viens de plus en plus violents et profonds, le plaquant à chaque poussée un peu plus vers le mur.

Harry avait l'impression d'être déchiré de l'intérieur lorsque le sexe de l'inconnu frappait à chaque poussée sa prostate.

Les mains toujours sous la chemise de Harry, l'inconnu lui parcourait le dos, le marquant de ses ongles lui griffant la peau, arrachant des gémissements de douleur supplémentaires à sa victime.

Harry ne cherchait même plus à se débatte, il en avait plus la force. Il restait là, le visage collé contre la pierre humide du mur, les bras fermement maintenus par les complices de l'inconnu, à subir le châtiment qu'on lui faisait endurer.

Châtiment. Ce mot résonna avec force dans la tête de Harry. Qu'avait-il fait pour mériter ça ?

L'inconnu marqua, avec une poussée plus violente que les autres, Harry qui a nouveau laissa échapper un cri de douleur alors qu'une nouvelle vague de larmes le submergeait.

Enfin, au bout d'un temps qui parut une éternité à l'ancien Gryffondor, l'agresseur se retira, lui griffant une dernière fois le dos avant de s'éloigner.

Les complices lâchèrent Harry qui, sans plus aucune force, s'effondra sur le sol. A nouveau, il sentit qu'on lui prenait les poignets et qu'on les enchaînait au mur.

Les journées (qui paraissaient des mois) de Harry étaient rythmées par les pleurs, les viols et l'angoisse de l'arrivée de ses tortionnaires.

De plus en plus affaibli par la maltraitance, le manque de repos et de nourriture, Harry avait perdu tout espoir de sortir de ce cachot vivant. Car oui, ça ne faisait plus aucun doute qu'il était séquestré dans un cachot.

Harry avait appris à ses dépends qu'il valait mieux ne pas chercher à s'échapper de sa prison. Ses « matons » avaient employé la manière forte pour lui faire comprendre et maintenant, il se laissait faire sans se débattre, en pleurant silencieusement.

Harry fut surpris de constater qu'un corps pouvait pleurer autant et si longtemps.

Assis sur le sol de pierres et toujours enchaîné, il attendait avec appréhension et angoisse l'heure dite ou son violeur allait venir abuser et salir son corps.

Sali ! Harry n'avait jamais eu autant envie de se laver, mais il savait que même la plus longue des douches n'effacerait jamais la souillure que cet homme infâme lui avait faite en violant son intimité.

L'ancien Gryffondor se sentait coupable. Tous étaient de sa faute. Pourquoi n'avait-il pas réussi à se débattre et éviter ça ? Pourquoi était-il passé dans cette maudite ruelle ? Pourquoi être allé au Ministère alors que c'était son jour de repos ?

Des bruits de pas l'extirpèrent de ses accusations silencieuses. L'heure dite était arrivée. L'heure où il allé à nouveau être souillé, griffé, frappé.

Comme à chaque fois, il entendit le cliquetis de la clefs dans la serrure, suivit par les crissements de la grille métallique glissant sur son raille permettant l'entrée de ses bourreaux.

Comme à chaque fois, Harry se recroquevilla sur lui-même, les suppliant de le laisser.

Comme à chaque fois, il reçut en réponse à ses supplications un sortilège de Doloris.

Et comme à chaque fois, son corps fût à nouveau sali sous les actions obscènes de l'inconnu.