Désaveu de propriété: pas à moi, tout à elle.
RAR:
Abyme: Suspense. Qu'est devenu Vikki? Morte? Vivante? Mickael Jackson ( c'est à dire mort-vivant)? La suite est dans ce chapitre. Je te remercie pour ta review, ça fait plaisir, et contente que tu apprécies la Serpentarde nationale et son caractère...particulier.Sinon, j'ai été voir tes fic et elles sont supers mais je veux la suite stp...En tout cas merci pour tonpassage (on a beau dire qu'on écrit pour soi, ça fait plaisir que les autres lisent et disent ce qu'ils en pensent) et bonne lecture.
Emilie: Etant donné que j'ai déjà fait un RAR dans un mail, c'est l'heure des revendications: je veux ta fic, tout de suite, maintenant! Si tu veux une muse,je pose des pièges à loups partout pour l'attraper (ah!...non c'est Rémus, désolée) et en même temps mon filtre à pub (ah!...non le bassiste de Muse, ça marche pas avec?). Bon je te laisse parce que je commence à partir en vrille (la mienne de muse doit s'appeler 'la barge de service'). Merci pour ton mot et bonne lecture.
Darkavdoriens (alias lecteurs de l'ombre): Merci de me lire et...bonne lecture (oui je sais je me répète) (ah! Et faite attention au pièges à loups).
Chapitre 9: Combien dure une éternité?
"Gardez vos larmes et vos cris, que l'on m'ait aimé ou haï: je dors.
Si par hasard, sait-on jamais, j'avais un ami qui m'aimait, tant pis, qu'il m'oublie: je dors.
Maître des ombres et des lumières, combien dure une éternité?
Combien de fois faudra-t-il faire la même route pour arriver?
Combien de lunes à disparaître? Combien d'hommes encore à renaître?
En attendant, je dors."
"Je ne suis pas mort, je dors"- Michel Sardou
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Je suis bien. Je ne sais pas pourquoi j'ai ce sentiment mais cette impression s'impose à moi. Une douce chaleur m'entoure alors que tout est noir puis une lumière rouge apparaît vers qui je me dirige, bien que je ne sache pas où je me trouve. Je ne suis rien, je suis tout.
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Sévérus Rogue se passa pour la énième fois les mains sur son visage en soupirant de fatigue et de désespoir. Depuis combien de temps se trouvait-il devant ce lit? Depuis combien de temps passait-il des nuits blanches hanté par cette vision morbide? Depuis combien de temps se rongeait-il les sangs pour savoir si elle reviendrait, si un jour elle ouvrirait ses paupières pour laisser entrevoir son regard parme? En cet instant, il aurait donné n'importe quoi pour pouvoir être entraîné dans un de ces rêves éveillés qu'il détestait. Mais les yeux restaient désespérément clos. Aucune vie ne semblait faire frémir ce corps. Elle gisait dans l'infirmerie de Pomfresh depuis trois longs mois...
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Une lumière m'inonde alors que je suis envahie par une chaleur douce qui s'empare de moi. Je lutte pour ouvrir mes yeux mais tout ce que je perçois n'est que de rouge chair. Une brise vient me chatouiller le visage et je souris de bonheur. Je suis si bien que je pourrais y rester pour l'éternité...
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Ce jour-là avait été pourtant une bonne journée. Le professeur Rogue avait pu exercer son règne de terreur habituelle sur la classe de Poufsouffle et avait infliger des énièmes heures de retenue au trio infernal pour une raison qu'il avait oublié. Certes, il avait entendu que les terribles Serpentards, Killian Stanger et Vikki Hamilton, s'étaient lancés dans une série de paris idiots et loufoques mais cela l'amusait plus que l'agaçait. Il avait d'ailleurs eu du mal à réprimer un sourire devant les cheveux guimauves de Drago, et cela lui été rare de devoir même réprimer une telle joie. Ces deux chenapans bien qu'exaspérant, on s'y attachait avec le temps et ce n'était pas Dumbledore qui dirait le contraire puisqu'il se revoyait en eux à leur âge.
Il était en train de corriger des copies de Gryffondors de 5e années, passant ses nerfs sur cette geignarde de Treysor Jones, quand un sentiment de peur intense s'empara de tout son être. Sa marque se mit à brûler lui tirant un hurlement de douleur intense et quand il l'observa, elle commençait déjà à répandre du sang sur son bras. Il s'appliqua un onguent mais bien que la douleur physique s'était atténuée, l'angoisse qui lui étreignait le cœur se poursuivait, l'enfermant dans un étau pour l'empêcher de battre et de respirer. Il eut un besoin impérieux de se rendre au plus vite dans le parc, enfermant dans ses poumons l'air frais hivernal mais la terreur continuait de l'envahir, plus forte qu'auparavant. Sans raison particulière mais guidé par son instinct, il se dirigea vers l'aile nord de l'école et fut stupéfait en découvrant une bande de Serpentards regarder en l'air. Il y avait là Drago, ses deux comparses Crabbe et Goyle, sa groupie attitrée Pansy, et Killian mais...Son cœur s'accéléra d'angoisse: il en manquait une et, étant donné l'endroit où convergeaient les regards, il craignait le pire.
"Professeur! s'exclama Pansy qui avait fini par remarquer sa présence.
"Dite moi quelle a encore été son idée saugrenue? menaça-t-il en approchant à grandes enjambées.
Aucun n'osa lui répondre et ils s'échangèrent des regards gênés et honteux, n'ayant pas le courage de lui avouer la vérité.
"Dites moi où elle se trouve!
"Ici." répondit gauchement Killian.
Rogue l'observa interloqué puis jeta un regard furieux sur les environs: ils lui mentaient pour la protéger mais ça n'allait pas se passer comme ça.
"Cessez de vouloir la protéger et dites moi où elle se trouve!
"Ici, monsieur. On ne vous ment pas," déclara Pansy en se dandinant d'un pied sur l'autre en jetant des coups d'œil en l'air.
Le cœur du maître des Potions cessa alors de battre alors qu'il comprenait ce qu'il se passait. Lentement, il leva son regard vers les cieux qui fut ébloui un instant par le soleil hivernal mais il ne put réprimer un cri d'effroi en observant la jeune Serpentarde se baladait sur les toits de Poudlard. Son sang ne fit qu'un tour et dans un ordre empreint de colère et de terreur, il lui hurla:
"Mademoiselle Hamilton, descendez tout de suite!"
Il était effrayé alors qu'elle s'était figé dans son numéro d'équilibrionniste. Elle sembla lui jeter un regard alors que tous étaient expectatifs de ses agissements: allait-elle retrouver la raison et finir par descendre les rejoindre sans encombres ou allait-elle persévérer sa folie? Son caractère têtu lui fit pencher pour la seconde solution, et elle continua sa marche. Rogue était totalement impuissant, il ne pouvait que l'observer comme cloué sur place par son attitude, il ne pensa même pas à transplaner pour aller la récupérer. Il était comme une statue, arrêtant même de respirer pour éviter de la déséquilibrer. Ce fut le bruit d'une tuile qui s'écrase au sol qui le ramena à la réalité et il ne put esquisser un seul geste, hormis un pas en avant en observant le corps de l'enfant chuter droit vers le sol...
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Je pousse un soupir de satisfaction: je suis si bien mais je sais que je ne peux pas rester là à ne rien faire. J'ouvre péniblement les yeux, la lumière du soleil tout proche venant les agresser. Quand, enfin, ils se sont un peu habitués, je ne peux m'empêcher de pousser un cri de surprise. Des paysages enchanteurs défilent sous mes yeux alors que le vent fouette mon visage: je vole! Je suis si bien et à la place des bras, des ailes, d'immenses ailes aux longues plumes blanches. Je suis un ange. Tout est si parfait en haut: plus de souci, plus de problème, l'harmonie et le calme des cieux m'entourent alors qu'un profond bien être comme je n'en avait jamais connu m'envahit. Un sourire lumineux éclaire mon visage tandis que mon bonheur ne demande qu'à exploser, il est tellement fort qu'il me fait mal. Soudain un éclair traverse l'azur dépourvu de nuages et me touche. Tout se dégrade alors que je m'effondre vers le sol.
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Tout avait été une sorte de brouillard que Sévérus avait du mal à dissiper. Il y avait eu des cris d'horreur tandis qu'une main qui n'était pas la sienne avait ralenti la chute de la Serpentarde en faisant apparaître un matelas qui la recueillit dans une douceur de plumes blanches mais elle n'ouvrit pas les yeux. Il savait que quand on tombait d'une hauteur conséquente, on était mort bien avant l'écrasement au sol, la chute en elle même était meurtrière.
Ensuite, il se souvint que Dumbledore et McGonengall avaient accourus et qu'ils l'avaient emmené de toute urgence à madame Pomfresh pour qu'elle s'en occupe. Celle-ci les avaient regardé d'un air désespéré et avait lancé la phrase fatidique:
"Je ne peux rien faire. Tout est fini."
Il l'avait observé un instant, le souffle coupé par cette déclaration, puis sourdement, la colère l'avait envahi. Colère contre eux qui abandonnaient tout espoir, colère contre la jeune fille qui s'était laissée guidée encore une fois par sa fierté mais surtout colère contre lui même de n'avoir rien tenté pour éviter ce qui était arrivé.
"Non, tout n'est pas fini! leur hurla-t-il, les stupéfiant. Je vous interdit de déclarer qu'elle est morte. C'est une Serpentarde et les Serpentards ne meurent pas pour une raison aussi stupide qu'un pari idiot. Elle survivra mais il ne faut pas abandonner tout espoir car elle ne reviendra pas parmi nous seule. Il faut que nous l'aidions."
Les autres, qui l'avaient écouté la tête basse, acquiescèrent, un par un, le désespoir dans leur yeux cédant la place à la détermination.
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Je suis au milieu d'une clairière entourée par d'immenses cerisiers. Assise dans un champs de fleurs multicolores et à l'odeur entêtante. Je n'ai jamais vu d'endroit aussi beau: on dirait le paradis. Suis-je morte? J'émet un petit rire face à cette idée saugrenue. Si j'était morte sentirai-je le souffle de la brise d'été sur mes joues, respirerai-je ce doux parfum floral, le soleil m'entourerait-il d'une chaleur si bienfaisante, entendrai-je le chant mélodieux des oiseaux cachées dans les branches pliants sous le poids des juteuses cerises rouges vives. J'en croque une avec délice et je remercie le ciel d'être ici.
Pourtant, le vent se fait plus fort, plus froid, à m'en faire grelotter. Je tente de me réchauffer en frictionnant mes bras, perdant toute candeur et observant avec inquiétude les nuages noirs s'amoncelaient occultant le soleil. Je me lève alors que les fleurs disparaissent une à une, emmenées au loin par les bourrasques. Je panique en voyant les arbres s'approchaient de moi inexorablement, tentant de m'étouffer et empêchant ma fuite. Des tâches rouges sont toujours accrochées bien que ce ne soit plus des fruits tendres mais des gouttes de sang...
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Sévérus Rogue poussa un soupir de soulagement quand les Gryffondors et Serpentards de 3e année sortirent de sa classe. De toutes, c'était celle-là qui le faisait le plus souffrir: ses élèves étaient tous chagrinés par ce qui était arrivé à leur camarade et voir les visages serrés de Drago, Killian et Pansy lui était insupportable. Il commença à ranger ses affaires dans le but de se rendre au chevet de l'endormie afin de trouver une solution pour la ramener d'entre les morts. Une voix résonna dans son dos:
"Arrêtez."
Il se retourna d'un mouvement brusque pour découvrir Dumbledore l'observait d'un regard triste et inquiet.
"Vous vous tuez. Cela ne sert à rien que vous la rejoignez.
"Je le dois. Il faut bien que quelqu'un agisse puisque personne ne veut le faire.
"Sévérus, c'est faux et vous le savez. Mais il faut se rendre à l'évidence. Même ses parents se sont rendus à l'évidence alors pourquoi pas vous?
"Je ne saurais l'expliquer mais c'est comme si une force en moi me contraignait à veiller sur elle, comme si ma vie en dépendait..."
Tous deux gardèrent le silence sur ces paroles, songeant à quelle pourrait bien être cette force. Il lui avait dit que c'était sa marque qui l'avait averti de ce qu'il se passait et ils se demandaient si il existait un lien entre la jeune fille et Celui-dont-on-ne-doit-pas-dire-le-nom. Certains indices penchaient dans cette direction: elle avait des pouvoirs qui pouvait l'intéresser, une mère à l'activité douteuse et un esprit ambigu. Avait-il confié à Rogue la mission de la protéger au mépris de sa vie? Mais dans quel but? Pour la tuer ensuite ou pour qu'elle le rejoigne?
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J'ouvre les yeux mais les referme aussitôt: ils me font si mal! Je parviens à les forcer et j'observe le ciel bleu au dessus de moi. Je suis dans l'eau, une étendue liquide sans limite, se confondant avec la voûte céleste. Je fais aller mes bras et je nage dans cet océan renvoyant des myriades de petits soleils. Un sourire béat éclaire mon visage alors que je me laisse porter par les flots. Je suis si bien.
Pourtant, au bout d'un moment je me met à couler et malgré mes efforts, je ne parviens pas à retrouver la surface bienfaisante baignée de soleil, à lutter contre cette force qui m'entraîne dans les tréfonds obscures de l'océan où dorment les noirceurs les plus secrètes. Peu à peu, la lumière disparaît tandis que je m'enfonce et bientôt l'air me manque. Dans un ultime effort, je tente d'appeler à l'aide mais seule des bulles sortent de ma bouche et je m'abandonne alors, me résignant à laisser ma vie à qui veut la prendre.
Tandis que j'accepte docilement la mort qui m'est destinée, je sens quelque chose agripper mon bras et me ramener vers le haut, vers la lumière.
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"Vous devriez aller vous reposer, proposa la voix attendrie de Pomfresh.
"Je sais très bien ce que je fais, répliqua Rogue, excédé.
"C'est vous qui voyez." répondit celle-ci en s'éloignant du lit où reposait Vikki Hamilton depuis désormais 5 mois.
Rogue soupira de satisfaction en l'entendant partir. Il commençait à ne plus supporter cette situation. Il en avait assez d'avoir peur pour cette stupide enfant. Oui, lui, le grand et terrifiant Sévérus Rogue, qui avait un cœur de pierre, ne laissant jamais les sentiments l'envahirent, avait perdu la bataille et la peur pour elle l'avait emprisonner. Ce soir, l'année scolaire s'était achevée et tous étaient retournée chez leurs parents, tous sauf une. Il avait vu Drago et sa bande s'engouffrer dans le train, le visage grave, contrastant avec les cris joyeux qui résonnaient de la part des élèves, heureux de retrouver la famille. Tous les Serpentards refusaient de se laisser aller, plus qu'à leur habitude. Ils portaient le deuil de Vikki Hamilton, l'égérie de la maison, et lui aussi le supportait.
Il jeta un coup d'œil sur la jeune immobile. Il lui avait semblé percevoir un mouvement de sa peur, des paupières qui avaient trembloter, un petit gémissement de terreur franchir ses lèvres. Mais elle était toujours impassible, figée dans son sommeil dont on ne revenait pas. Il se demanda de qui elle pouvait bien rêver depuis tous ces mois mais il se reprit en se disant que son cerveau était mort et qu'elle n'était plus qu'un légume. Il aurait dû faire comme les autres et abandonner tout espoir, après tout il n'y en avait plus. Mais son cœur refusait de l'abandonner...ou bien était-ce l'autre qui refusait ceci. Non, il devait se rendre à l'évidence: c'est lui et lui seul qui voulait qu'elle survivre. Et pas seulement pour lui donner des heures de colles pour ce qu'elle avait fait! Mais parce que s'il se sentait responsable de ce qui était arrivé. Après tout, si il ne l'avait pas appelé, elle n'aurait pas regarder en bas et ne serait pas... A quoi bon tourner et retourner tous les scénarios possibles, ce qui était fait était fait et tout ce qu'il pouvait faire c'était veiller sur elle.
Il l'observa encore une fois et se résigna à faire ce qu'il avait toujours refusé depuis 5 mois. Il avança sa main, ayant un petit instant d'hésitation alors qu'elle allait toucher la sienne, puis il la prit pour la serrer avec toute la force qu'il pouvait, ses yeux lui piquant. Il hurla de peur quand Vikki se redressa subitement en poussant un cri, comme si elle avait manqué d'oxygène et qu'elle revenait d'un long chemin en enfer.
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Vikki ouvrit les yeux, en cherchant sa respiration, pour découvrir qu'elle était allongée ou plutôt assise sur un lit de l'infirmerie. Elle jeta des regards effrayés autour d'elle: où était passé l'eau, le ciel, les fleurs? Allait-elle encore se faire attaquer? Allait-elle encore être au bord de la mort? Allait-on la sauver comme quelques instants plus tôt cette main inconnue l'avait sortie des profondeurs marines?
"Vikki!" s'interrogea une voix doucereuse sur sa gauche.
Lentement, elle tourna la tête pour découvrir son directeur de potion sur une chaise à ses côtés, le visage encore plus pâle que d'habitude et les yeux humides...humides? Etait-il sur le point de pleurer? Comment était-ce possible?
"Professeur? Qu'est ce que..., demanda-t-elle en étant stupéfaite de sa voix rocailleuse, comme si elle ne l'avait pas utilisé depuis longtemps.
"Petite idiote, l'insulta-t-il, le ton pleine de colère, avant de la prendre dans ses bras jusqu'à l'étouffer.
"M'enfin!", fit la jeune fille, surprise de ce qu'il se passait et ne pouvant esquisser un geste tant ses membres étaient douloureux.
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"Alors je suis presque morte, demanda Vikki au directeur de Poudlard tandis que madame Pomfresh lui appliquait un onguent pour qu'elle retrouve l'usage de ses membres.
"Oui, d'ailleurs je ne comprends pas comment vous avait fait pour en revenir...
"Mais c'est parce que j'ai une volonté de fer, répondit-elle après avoir réfléchi un instant.
"Certes mais votre volonté n'a pu vous protéger complètement, intervint l'infirmière. Vos muscles sont atrophiés, vous n'avez plus une once de force en vous et votre voix ressemble plus au croassement d'un corbeau qu'à autre chose.
"Bah merci dis donc, s'atterra la jeune fille. Je reviens de loin et vous me dites que j'aurais mieux fait d'y rester...
"Mais non voyons! Vous êtes un miracle sur patte. Nous avions abandonner tout espoir.
"Sauf votre directeur de maison."
La jeune fille jeta un regard surpris vers l'interpellé qui se contenta d'hausser les épaules.
"Je n'aime pas perdre mes élèves alors qu'ils sont encore sous ma responsabilité., se justifia celui-ci. Si vous tenez tant que ça à mourir, attendez d'avoir fini vos études et que je ne sois plus responsable de vous.
"Vous vous souvenez de quelque chose, changea de sujet le vieillard.
"Pas grand chose. J'allais remporter le pari quand...je ne sais pas, j'ai dû raté un pas car j'ai entendu une tuile se briser au sol et puis...
"Et puis, interrogea Rogue.
"J'étais bien. Je volais comme un ange...
"Humpf, fit le professeur de potions, sceptique à cette déclaration.
"Mais, il y a eu un éclair et je suis tombée., continua-t-elle sans faire attention à lui. J'ai eu d'autres rêves comme ça: j'étais bien, le bonheur absolu puis la seconde d'après la mort me menaçait et je mourrais, je crois.
"Vous croyez?
"Parce qu'à chaque fois que je pensais mourir, j'arrivai autre part et ça recommençait.
"Ca aurait pu continuer comme ça une éternité.
"Oui mais la dernière fois...J'étais en train de me noyer et je me sentais aspirée par la Faucheuse et, en même temps, dans un nouveau rêve mais quelqu'un m'a ramené.
"Quelqu'un, interrogea Dumbledore.
"Je ne sais pas qui. Tout ce que je sais c'est qu'une main m'a agrippé et ramené vers la surface. L'instant d'après, je me retrouvais ici.
"Vikki!" cria une voix en pénétrant en trombe dans l'infirmerie.
Tous les regards convergèrent vers le nouveau venu qui s'avérait être son père. Il la serra à lui couper le souffle en pleurant de bonheur.
"Papa, arrête! Tu me fous la honte..., protesta la blondinette en tentant de le repousser, l'air mal à l'aise.
"Je n'en ai rien à faire. Tu es là, c'est le plus important." répliqua celui-ci en l'étreignant encore plus.
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Rogue observait l'enfant, entourée de ses parents, s'éloigner de l'école de magie. Sa mère était arrivée quelques jours après son mari, prétextant qu'elle avait fait une retraite à Brocéliande pour remercier Merlin mais il savait que ce n'était pas la vérité et ce n'était pas Merlin qu'elle avait rencontré. Le père de l'enfant, lui, avait abandonné son expédition en Amérique Latine pour la rejoindre au plus tôt et veiller sur son rétablissement.
Depuis qu'elle avait ouvert les yeux, il avait cédé son chevet à d'autres, sentant que sa mission était achevée, sa marque ne le faisant plus souffrir. Aujourd'hui, elle partait récupérer ses forces à Londres dans la maison familiale. La veille, alors qu'il se rendait dans ses cachots, elle avait tourné son regard mauve vers lui en souriant, elle avait murmuré "Merci." et elle était retourné auprès de ses parents. Il l'avait alors observé s'éloigner, un mince sourire se dessinant sur ses lèvres, tandis qu'un tourbillon le ramenait de l'énième rêve éveillé qu'elle avait prodigué en lui par son simple regard.
