Chapitre 7

Havoc passa prendre Mustang dès 6h00 à son domicile. L'un comme l'autre avait des cernes sous les yeux, démontrant qu'ils n'avaient pas beaucoup dormi voire pas du tout.

Havoc lui tendit un gobelet de café fumant.

« J'ai pensé que ça vous ferai du bien. J'ai appelé Falman et Breda, ils vont nous rejoindre. Fuery reste au bureau pour coordonner les appels et les informations.

« Je vois que vous avez pris les opérations en main Havoc.

« Hum, je suis inquiet pour Hawkeye et vous ne sembliez pas très objectif hier.

« C'est bon, pas la peine de vous justifier. Vous avez bien fait, et il faut faire avancer cette enquête. »

Comme la veille, ils se rendirent là où avaient été retrouvées la voiture et l'arme de Hawkeye. Ils y retrouvèrent Falman et Breda.

Après s'être salués, ils se penchèrent sur une carte du quartier.

« Bon, nous sommes quatre, nous allons donc répartir les hommes à notre disposition en quatre équipes. Chacun de vous aura une unité sous ses ordres. J'ai découpé le plan en quatre secteurs. Vous savez ce qu'il vous reste à faire. Vous m'interrogez tout âme qui vit ici. Quelqu'un a bien dû voir quelque chose. On ne disparaît comme ça sans laisser de trace. On fait un point toutes les deux heures.

« Bien Colonel. »

Ils se séparèrent et partirent chacun dans une direction. Le porte à porte fastidieux commença.

Mustang aperçu une boulangerie qui faisait l'angle d'une rue. Qui mieux qu'une boulangère connaissait les habitants de tout un quartier ?

Au moment où il passait la porte, il entendit la boulangère saluer son client « Bonne journée Monsieur Léopold, à demain. » L'homme récupéra sa monnaie, salua la patronne d'un geste à son chapeau et sortit de la boutique.

Roy n'y prêta pas plus attention. Il se présenta enfin devant la boulangère.

« Bonjour Madame.

« Bonjour. Que puis-je pour vous ? Oh, vous êtes de ses militaires qui cherchent cette jeune femme !

« Oui. Je suis le Colonel Roy Mustang. Je voulais savoir si vous aviez remarqué quelque chose. Je ne sais pas, un individu louche ou quelqu'un qui aurait un comportement bizarre…

« Je suis désolée. Mais je n'ai rien vu. J'étais à la boutique toute la journée hier, je ne suis sortie que tard. L'un de vos hommes m'a déjà interrogée, mais je n'ai pu lui être d'aucune aide. Je suis tellement navrée pour votre collègue, j'espère que vous la retrouverez saine et sauve.

« Moi aussi Madame. N'hésitez pas à nous faire part de la moindre idée si des fois il vous venait quelque chose.

« Je n'y manquerai pas. Au revoir Colonel. »

Mustang la salua et quitta la boutique.

Il ne lui restait plus qu'à interroger lui aussi les habitants des immeubles voisins. D'un pas décidé il sonna à la porte d'un premier bâtiment et s'engouffra dans la cage d'escalier.

Quatre heures plus tard, les interrogatoires n'avaient toujours rien donné, mais personne ne voulait céder au découragement. Après tout, il s'agissait d'une collègue et on ne laisse pour tien au monde tomber un collègue, surtout si celui-ci est dans la détresse.

Havoc fumait une cigarette sur le trottoir. Il regardait les hommes qui observaient Mustang avec des yeux pleins d'admiration. Il pouvait les entendre discuter :

« Vous avez vu le Colonel, il ne se contente pas d'attendre et de donner des ordres.

« Ouai, je l'ai vu interroger les habitants comme nous. Il n'a même pas encore pris de pause.

« Il faut dire que c'est son premier lieutenant qui a disparu. Vous l'a connaissez ?

« Non, je l'ai déjà aperçu, mais je n'ai jamais eu à faire à elle directement.

« Une fille bien. Droite, bosseuse. Et jolie en prime. Et je peux vous dire qu'il vaut mieux ne pas se trouver dans son viseur, elle est capable d'atteindre une cible à plusieurs centaines de mètres.

« Y'a des mauvaises langues qui disent qu'elle a eu son grade en couchant mais c'est que des conneries. »

Havoc choisit ce moment pour se manifester.

« Hé, les gars, faudrait voir à se remettre au travail. On a encore pas mal de monde à questionner. OK ?

« Bien lieutenant. On y retourne. »

Havoc s'approcha de Mustang.

« Vous devriez manger un morceau. Vous n'avez pas pris de pause depuis ce matin.

« Ca va, je n'ai pas faim.

« Prenez au moins un café. Ca va vous aider à vous maintenir éveillé.

« Merci Havoc, mais ça va. »

Il prit cependant le café proposé par son lieutenant et y trempa ses lèvres. Le liquide le réchauffa et le revigora.

« Vous en faites pas Colonel. On va la retrouver.

« Espérons Havoc. Espérons. »