Disclaimer: La série Gudam Wing et ses personnages ne sont pas à moi. Si si, je vous assure... Je ne possède pas non plus la magnifique chanson de Mecano, Une femme avec un femme. D'ailleurs, la version originale est espagnol, pour ceux que ça intéresse. (Mujer contra Mujer, toujours du groupe Mecano)
Chapitre 1 : Au fond de nous
Tout le monde croit
tout savoir de moi. De celui que j'aime. Ils disent que nous
formons un beau couple.
Et je retiens mon envie
de grincer des dents.
C'est vrai, un
instant, un foutu instant, je me suis sentie amoureuse. Non,
amoureuse n'est pas le mot. Attirée. C'est le mot. Comme
un papillon de nuit vers la flamme d'une bougie. Aussi mortelle que
belle.
Attirée par son
sourire, séduite par ces yeux, convaincue par ses paroles.
J'ai quitté Oz pour lui.
Pour moi aussi.
Je me souviens de mon
choc quand j'ai découvert qui il était.
Ne le comprennez pas
mal. Je savais qui j'avais en face de à notre première
rencontre. Shinigami. Le pilote de gundam de L2, rentré en
résistance.
Je revois notre combat,
le mouvement de sa natte qui m'a fascinée, sa voix pas
encore muée, son vêtement ample supérieur...
Wufei dit parfois à
Duo qu'il ressemble à une femme. Je crois que c'est une
manière de taquiner l'américain. Mais à notre
première rencontre, pour moi c'était vrai.
Mon coeur a battu plus
vite quand je l'ai vu. Elle. Ce que je croyais être elle.
Je sais que l'univers
de la guerre est dure. Qu'est-ce que vous croyez ? Que je suis
pure et innocente ? Que je suis rentrée dans l'armée
sans savoir où j'allais. Je suis orpheline. Mais parents
sont morts à cause de la guerre. Mon père au front, ma
mère d'une bombe lâchée sur l'hôpital
où elle travaillait. Je voulais qu'ils soient fière
de moi. Je voulais me battre pour des idéaux et pour faire que
cette guerre cesse. Quelqu'un a dit un jour que pour faire la paix,
il fallait préparer la guerre. Je veux juste qu'elle
finisse.
Mais j'ai découvert
qu'être fille dans cette univers n'est pas facile.
Pendant ma formation de
soldat, j'ai appris à bander ma poitrine, à cacher
mon corps, ma féminité, à paraître homme
alors que je suis femme.
Parce que les hommes
nous pensent plus faibles.
Imbéciles
machistes...
Et j'inclus Duo et
Heero dans le lot. Wufei aussi. Je crois que c'est le pire
d'ailleurs.
Vous me trouvez
agressive ? De mauvaise foi ?
C'est vrai. Je
l'admet. Mais mon coeur fait mal et la colère m'étouffe.
Je désire
quelque chose que je n'aurais jamais. J'ai cru trouver une
compagne dans Duo, j'ai trouvé un ami. Et mon tourment
éternel quand je l'ai vue.
Elle.
Si pure, si blanche. Si
loin de nos horreurs, de nos carnages, du sang et de la mort qui sont
mon monde et mon univers. Mes nuits comme mes jours. Je sais le sang
que j'ai sur les mains, je sais ce que j'ai fait. Je ne suis pas
comme elle, si innocente de ces choses-là.
Si innocente qu'elle
ne sait pas, elle ignore ce que je ressens. Son regard est tourné
vers un autre. Un homme. Un héros.
Un soldat parfait sans
émotion.
Je vous choque, je le
sens, je le sais. La réalisation de ce que je dis vous atteint
enfin. Oui, j'aime les femmes. Et j'en suis une. Non. En réalité
je n'aime pas. Je suis attirée par elles et je n'ai donné
mon coeur qu'à l'une d'entre elle. Une qui ne me verra
jamais.
Qui ignore que je
guette son sourire, ses gestes plein de grâce et de noblesse.
Qui ignore que je languis de sa peau, de son corps d'adolescente
aux rondeurs douces qui n'ont connues ni les privations ni les
entraînements. Ceux-là même qui ont durci mon
corps, mes muscles, mon coeur. Du moins je croyais.
Mais mon corps est une
arme. Et le sien le charme qui m'a envoûté.
Je veux enfouir mes
mains dans ses cheveux. Respirer son parfum. Je veux cacher ma tête
au creux de son cou et mourir dans ses bras, car il n'y aura pas
d'autre paradis, d'autre félicité qu'elle pour
moi. Je veux l'entendre gémir, la voir essouflée de
mes attentions, marquée son corps de mes baisers, mes
morsures... de moi.
Je veux l'amener à
l'extase, qu'elle crie mon nom et que dans ces yeux il n'y est
plus que moi.
Et qu'elle ne se
tourne jamais plus vers d'autres.
Je veux être son
chevalier en armure blanche, son mousquetaire, son prince, son
compagnon d'âme, je veux être cet homme en qui elle
veut croire et qu'elle oublie le reste.
Mais ce ne sera jamais.
Et je ne peux que prier
pour continuer à juste pouvoir rester à ces côtés
et l'aimer en secret.
Je veux la voir rire,
je veux qu'elle oublie un instant d'être une Peacecraft
pour être juste Relena.
Et je ne peux pas.
Alors je fais semblant de croire que ses rires, ses sourires sont
pour moi et mon coeur saigne.
Deux femmes qui se tiennent la main
Ça n'a rien qui peut gêner la morale
Je la regarde, elle rit d'une blague de Duo. Je ne dis rien. Je me sens seule. Je souris pour l'apparence, je fais semblant d'être heureuse.
Les gens pensent que je ne sais pas jouer la comédie.
Ils ne me connaissent pour mon nom et mon devoir sans savoir qui je suis réellement. Pour eux je ne suis qu'une petite fille riche élevée dans un cocon. Et pour cette grâce je me dois de tout donner aux autres.
Moi, l'héritière de parents dont je n'ai aucun souvenir, d'un royaume désuet. La diplomate sur qui repose les espoirs de paix. Celle qui doit veiller aux besoins du peuple dans la tragédie de la guerre.
Mais personne ne voit
l'adolescente sous la carte du romantisme et de l'enfance, celle
qui a grandi trop vite. Je joue, je surjoue peut-être. Je m'en
fous. Je suis aussi une victime de guerre. Que j'ai vécu
dans des palais ne m'a pas empêché de prendre de plein
fouet l'horreur des batailles. J'ai vu mourir deux fois ma
famille.
Je n'ai pas souvenir
de mes vrais parents, mais le sang. Dieu, le sang quand ils les ont
exécuter.
Je me réveille
encore parfois, la nuit, de cauchemars maladifs, le sensation de ma
sueur glacée me rappelant le liquide cramoisi qui avait coulé
sur mon corps d'enfant. Dieu, que je hais ces souvenirs.
Combien de fois je suis
restée assise dans mon lit d'enfant, frigorifiée et
terrifiée. Et la scène se rejoue différemment
mais presque pareille quand ils ont accompli l'attentat contre mon
père adoptif.
Non. Ni songe pas. Où
sont les toilettes ? Je veux vomir. Je déteste me
souvenir de cela. Le sang encore, les corps déchiquetés,
les cris d'agonie, l'odeur âcre de mort et de fumée.
Si je veux tant la
paix, si je me bats pour elle, c'est pour que personne d'autre ne
ressente ça à nouveau. Alors je me cache dans un monde
de chevaliers et de héros, je me réfugie derrière
les contes innocents de l'enfance, là où la princesse
est sauvée par un preux combattant, j'y puise la force de
garder mon courage et ma tête haute.
Pour faire face aux
mesquineries des bureaucrates, de ces gradés qui n'ont eux
que faire du sang, de la pauvreté, de la faim et de la
souffrance des innocents. Je me bats pour d'autres, même si
ils me traitent comme une enfant qui ne connait rien de la vie.
Ils jouent leur petite
guerre pour plus de pouvoir, plus de puissance, avec moi au milieu
comme reine.
Reine blanche, parce
que je dois rester pure, parce que je suis un symbole.
Echec et mat.
On m'a pris mon père
et ma mère. On m'a pris mon frère. Un frère
que je dois combattre. On m'a pris mon autre père.
Et en vérité,
mon enfance se résume à une cage dorée.
Apprendre à devenir reine, les jeux des faux-semblant, de la
politesse exquise qui cache l'hypocrisie des puissants, jeux de
négociations et de politique.
Vous me méprisez ?
Pourquoi ? Parce que j'utilise le mot jeu ? J'aimerais
rire, tellement, et vous emmener avec moi dans ces réunions
guindées. Oui, pour eux ce n'est qu'un jeu. Bien à
l'abri derrière leurs gardes du corps, leur service de
sécurité, leur richesse, ils ne se soucient pas de ceux
qui sont en dessous. Seuls leurs intêrets comptent.
Je suis une reine qu'on
a caché et que l'on ressort comme un joker, un jouet, un
pion sur la balance d'un conflit intermondial.
Comme eux. Ne
croyez-pas que je me plains. Non, je sais que je ne suis pas seule à
souffrir. Je n'ai pas besoin d'empathie pour voir les fantômes
derrière leurs visages. Ils ont tous souffert autant que moi,
peut-être plus. Heero, Duo, Wufei, Trowa, Quatre, Hilde...
Hilde. Elle semble si forte. J'aimerais l'être autant
qu'elle. Elle avance malgré ces blessures passées,
elle rit, elle croque la vie à pleines dents.
Je crois... Je crois
que si je l'avais rencontrée avant Heero... Je crois que
c'est d'elle que je serais tombée amoureuse.
Je mens. Encore. Je
suis déjà amoureuse. D'elle.
Heero, Heero est ma
planche de salut. Elle, elle est mon ange. Je me suis attachée
à Heero parce que mes pulsions destructrices me poussent au
suicide et que je suis trop faible ou trop courageuse pour y faire
face. Qui prendra soin de mon peuple si je meurs comme une lâche
? Veines coupées au poignet, vidée de mon sang
doucement pour sombrer dans l'oubli rassurant. Si facile et si
tentant. Si simple. Trop simple. Alors que mourir en martyre, pour la
cause, n'est-ce pas magnifique ?
Tuer pour son peuple ?
Tout un symbole. Pour porter mon camp à la victoire.
Pourquoi croyez-vous
que je me mette en travers des balles destinées au soldat
parfait. Il est comme moi. Il veut mourir. Il court au devant de la
mort. Mais je m'interpose, espérant être prise par
elle à sa place. C'est égoiste.
Mais il est égoiste.
Omae o korosu. Promesse, toujours des promesses. Aucune tenue.
Je vous protègerais...
Tout ira bien... Vos parents vont bien... Nous trouverons le
meurtrier... Je vais vous tuer...
Alors faites-le !
Tuez moi. Tuez moi !
Je peux encore vivre
avec la douleur, la perte de ma famille, avec le sang mais Dieu...
Son rire avec Duo m'assassine. Je suis jalouse. Jalouse. Et c'est
ma mort finale.
Peut-on mourir
consummée de jalousie de ce qu'on aura jamais ?
Là où le doute s'installe
C'est que ce geste se fasse sous la table.
Le mot de l'auteur
Lied : Je l'ai
faiiiiiiiiiiiiiiit !
Hilde : Et on s'en
serait passé...
Relena : Mais ?
Mais ? C'est quoi ça ?
Lied : Ma fic sur
le lyric de Mecano que je rêve d'écrire depuis des
années...
Hilde : Mais
pourquoi nous ?
Lied : Parce que
j'en ai marre de ne trouver que du yaoi dans Gundam Wing. Je suis
pour l'égalité des sexes et la même chance pour
tous !
Relena : Certes
mais pourquoi nous ?
Lied : Idée
foireuse née de la première fois que j'ai rencontré
Kirin ?
Hilde : Bien,
mission acceptée...
Relena : Quelle
mission , Tu ne vas pas accepter ça non ?
Lied : Hiiiilde ! Tu ne vas pas aller embêter Kirin hein ?
Hilde : Hn...
prépare ses armes
Relena : Remarque,
si elle s'en prend à la source...
Lied : Dans ces
cas-là vous rembourserez le billard à Kirin...
Relena : Billard ?
Lied : Vi, j'ai
eu ces idées foireuses à cause du billard. On parlait
de la symbolique sexuelle du billard et de ce qui se passerait si on
mettait les G-Boys autour et... j'ai parlé d'une équipe
féminine et...
Hilde : On ne veut
pas savoir !
Relena : J'espère
juste q...
Lied : ...Que je
ne vais pas écrire la fic sur la partie de billard... On
verra. Un jour peut-être...
Les G-Girls : Oh
doux seigneur...
Lied : En
attendant, la suite bientôt ! Je n'ai pas encore utilisé
toute la chanson.
Les G-Girls : NOOOOOOOOOOOOOOOOOON !
