Chapitre 2 : Trouverons-nous
Je flâne ce matin. Je traîne par les couloirs, je n'ai rien à faire.
C'est à nouveau un temps de crise. Et comme chaque fois, je suis recluse dans un palais bunker, pendant que les politiciens font joujoux et les pilotes de Gundam combattent Oz.
Vous me trouvez égoiste ? Fainéante ? Dites ça au cerbère qui me suit comme un toutou fidèle, pour ceux qui me rentrent et sortent du placard, comme une marionnette sans avis ni pensées.
Je regarde le colosse, je retiens un sourire. Il faudrait à peine cinq secondes aux garçons pour faire tomber cette montagne de muscles sans cervelle. Je hausse les épaules et je continue de dériver dans les couloirs à l'abandon.
Vous me diriez que je pourrais faire de la paperasserie, avancer mes devoirs, après tout je suis encore à l'école, me rendre utile même si ce n'est de pas grand-chose...
Vous savez, j'en ai ma claque de présider à l'ouverture de crèches, d'élection de miss, de galas, de trucs frivoles et sans incidence sur la vrai politique, de signer des papiers qu'on a trier sur le volet pour ne me laisser que les choses sans importance...
Il me reste mes devoirs vous pensez. Tous finis depuis longtemps. Plus exactement, j'ai déjà tous mes diplômes. Pourquoi je continue d'aller à l'école alors si je suis capable de répondre les yeux fermés à toutes mes examens ?
Besoin de normalité ? D'être avec des gens de mon âge ? D'avoir un peu de liberté à moi ? Et de cacher mon atout principal, une intelligence lègèrement au-dessus de la moyenne.
Vous croyez que mon père d'adoption c'est contenter de me gâter et de m'aimer comme sa fille ? Ne rêvez pas. Je suis l'héritière, je suis la future reine de ce monde.
Vous me trouvez présomptueuse n'est-ce pas.
On dit le roi est mort, vive le roi. Je suis son héritière, la prochaine sur le trône.
Savez-vous qui m'a sauvé du massacre ? Ma mère en me protégeant de son corps. Qui m'a élevé ? Son amant. Qui m'a enseigné ? Les femmes qui ont appris à ma mère ce qu'elle était. Mon père ? Un autre pantin. Les hommes veulent toujours la guerre. La preuve, mon frère se bat.
Nous, nous cherchons d'autres moyens pour asseoir notre pouvoir. Je ne dis pas que nous ne nous battons pas, mais moins. Nous utilisons d'abord nos têtes, nos charmes et puis, si face à nous, la seule solution qui reste, c'est celle de la force brute, nous prennons les armes.
Les femmes ont toujours plus à défendre que les hommes. Leurs enfants, leurs familles, leurs époux... un homme dira se battre pour la patrie, la gloire, le peuple... Un femme pour que son enfant puisse continuer de vivre demain malgré les bombes.
Vous nous trouvez égoïste ? Vous croyez que je suis misanthrope ? Peut-être.
Mais le molosse à mes talons commence sérieusement à m'exaspérer. Je vais exploser bientôt si il ne me lâche pas les basques.
Je suis vulgaire ? Pitié ! Vous voulez de la vulgarité ? Participez à un concours de jurons avec Duo Maxwell, là vous saurez ce qu'est. Ce type est un génie du gros mots. D'autres choses aussi, mais il m'a surtout appris de sacrés imprécations. Et j'en suis fière.
Si son mentor l'apprenait, il l'écharperait. Mais après tout, on s'amuse comme on peut.
Duo...
Je n'y penserais pas...
Je sais que si j'y pense je suis perdue.
Il est trop tard, de Duo, mon esprit dérive, et « Son » nom envahi mes pensées comme un mantra. Hilde.
Hilde.
Hilde.
Hild...
Je me précipite dans la première salle de bain que je trouve. Je claque la porte au nez de mon geôlier. Ici, je sais qu'il me laissera en paix. J'étouffe un sanglot pendant que je glisse lentement contre la porte de l'immense salle de bain rose nacre. Je ride mon nez dans le dégoût. Trop de rose. J'en finis par être dégouter. Mais c'est un camouflage efficace. Soyez blonde ou presque, mettez du rose partout, vos moindres affaires, vos vêtements, vous, et bizarrement, les gens se méfieront beaucoup moins. On vous pense un peu cruche.
Ajoutez des cris sans queue ni tête, un air d'impulsivité et l'impression que vous ne réfléchissez pas, ils vous classeront comme gentille idiote sans cervelle et ne feront plus attention à vous, vous laissant toute lattitude pour apprendre leurs secrets et agir. C'est fou ce que les apprioris ont la vie dure.
Je sens une larme glisser le long de ma joue. Je me sens seule. Trop seule. J'ai besoin d'une amie. Quelqu'un à qui je pourrais réellement me confier. Mais je n'ai personne.
Qui ? Dorothy ?
Vous êtes maboul ? D'abord si elle découvrait mes secrets, je ne donnerais pas cher de ma peau dans les secondes qui suivraient.
Je suis suicidaire, pas stupide.
Et me confier serait trop dangereux pour la personne qui se trouverait près de moi. j'ai déjà trop perdu, je ne perdrais pas le peu qu'il me reste.
Mon coeur bat trop fort. J'ai mal. Je sais que Hilde donne un coup de main aux garçons.
Comment je sais alors que tout est secret ?
Croyez-vous que seuls les nounours peuvent servir de mouchards ?
Elle est là-bas, au milieu des combats et moi je pleure... Je pense à elle. A nos mains qui se sont frôlées la dernière fois. A la rougeur discrète de mes joues. A son sourire doux et aguicheur. Je me recroqueville.
Reviens-moi vivante. Même si c'est pour me déchirer le coeur un peu plus de ma stupide jalousie. Reviens-moi vivante.
Je ne survivrais pas à un coeur cassé.
Quand elles sont seules, comme elles n'ont rien à perdre
Après les mains, la peau de tout le reste
Je saute derrière un abri précaire de buisson puis me retourne et je canarde des soldats d'Oz. Qu'est-ce que je suis venue foutre dans cette galère ?
Ah oui. Donnez un coup de main à Duo.
Foutu amerloque. Je ne résiste jamais à ces yeux de chiot malheureux.
Je pourrais être ailleurs, à travailler sur mon appareil, à nettoyer mes armes à feux. A faire des exercices d'entraînement. Mais non, je suis là et je décharge mes pistolets sur des crétins en uniformes.
Oups. Je dois recharger. Je change de cachette et remet des balles dans mes armes.
Mission ; détournée l'attention de Oz avec un ramdam de tous les feux de l'enfer pendant que 001 s'introduit dans les bureaux du commandant de la garnison pour pirater ses fichiers.
Les docks, en flamme derrière moi, en sont la preuve.
J'ai abattu pas mal d'hommes alors que dans les airs Heavy Arm et Sand Rock s'occupent des Ozzies. 005 combat avec moi.
002 est avec 001, en couverture.
Je me jette en roulé-boulé et abat un homme qui arrivait en traître sur le chinois. Je grogne. Il devait avoir à peine 16 ans. Un gosse, un bleu.
Remarquez, je ne suis pas mieux mais j'ai plus d'expérience que ce môme. Les derniers engagés d'Oz sortent à peine des jupes de leurs mères et des casernes d'entraînement.
Tant pis. C'est la guerre et je ne laisse pas tomber mes compagnons.
Je continue à éloigner les troupes terrestres. L'infanterie d'Oz sursaute en coeur quand j'appuie sur un petit bouton de la télécommande fixée à ma ceinture.
Il n'y a pas que 001 qui soit bon en explosifs. Je viens de réduire en fumée une partie des bâtiments de vie des militaires. J'appuie encore après avoir changer la position de la transmission.
Touché. Coulé.
J'aime prendre mon temps et destabilisé mes adversaires. Ça crie et vocifère de partout. Je regarde 005 éliminer facilement un petit groupe d'ennemis.
J'ai déjà anihiler les docks contenant les munitions, les Leos qui n'étaient pas encore dehors, les quarts, la piste, la tour de commandement... je m'amuse comme une petite folle. Je préfèrerais franchement être ailleurs.
J'aperçois 002 et 001 sortir du dernier bâtiment debout. Il explose. Non, ce n'est pas moi cette fois mais le pilote de Wing 0.
On se replie, mission accomplie.
Mais je vois que l'américain paraît très inquiet. Même le japonais si taciturne semble porter une expression contrariée sur son visage si impassible.
Je me précipite vers eux. L'un deux est-il blessé ?
Que ce passe-t il ? Je demande, leurs visages sombres, malgré la victoire de notre mission, entachant mon optimisme habituelle.
Ils me regardent à peine et se mettent à courir en direction du pilote de Shen Long. Je serre les dents et les suit. Jusqu'à ce que j'entende ce que Duo hurle à Wufei. Je gèle un instant puis sans perdre une secondes j'attrape mon frère d'armes par le col et le soulève.
Je sais que je hurle sur lui. Je m'en contrefous. Je veux qu'il me dise que ce que j'ai entendu est faux !
Pitié, si il y a un dieu là-haut, faites que ce ne soit pas réel.
Duo essaye de me faire lâcher prise mais je repousse toutes ces tentatives et ces techniques. Je suis dans un tel colère, je ne soupçonnais pas que je puisse employer une telle force.
Il réussit à me faire tomber.
J'ignore ma chute et le repousse avant de le figer au sol, un pistolet entre les deux yeux.
Les miens sont plein de fureur meurtrière.
Explique !
Je me fous de l'amitié, je me fous de tout, je ne serais pas mise de côté dans cette affaire. Mon autre pistolet est pointé sur Heero qui me regarde froidement tandis que j'immobilise toujours Duo.
Je sais que 001 a son arme pointé sur moi. Je m'en fiche. On verra bien ainsi qui est le meilleur au tir. Je dois ressembler à une furie mais mon prisonnier cesse finalement de se débattre. Il regarde dans mes yeux.
Ils ont tendu un piège à Relena. Elle doit être assassiné à l'heure qu'il est. Je suis désolée Hilde...
Sa voix est compatissante. Il est le seul qui sait. Je déteste son regard si plein de peine pour moi. Il l'a déjà condamnée.
Je tire. Pas sur Heero, pas sur Duo, mais sur un soldat qui approchait pour venger ses camarades.
Puis je me relève et cours.
Allez tous vous faire foutre ! Je vais la sauver !
Je me fiche de la pitié quand ils me regardent. Ils peuvent bien penser que je n'arriverais pas à temps, je m'en balance. Je ne resterais pas là à ne rien faire. J'appuie sur le dernier bouton. Une explosion souffle tout le monde sauf moi. Normal, j'ai posé les bombes, je connais mes charges d'explosifs, les endroits où je les ai posé, comment elles travaillent et comment elles agissent. Et comment agir quand elles sautent.
J'arrive sur la piste de décollage qui n'est presque plus que du gravats.
Je repère un avion. Il est encore en bon état, par je ne sais quelle foutue chance. Je remercie le ciel.
Dans le cockpit, le pilote à une balle dans la tête. Je le retire. Le signe des traitres. Il a voulu fuir, son copilote l'a abattu pour ça. Parfois, la peur prend tellement au ventre pendant le combat que certains tournent le dos au champ de bataille et tente de courir loin de la mort, du sang, des blessés. Chez Oz, on a des ordres pour ça. On les abat dans le dos, comme des chiens, sans état d'âme.
Je sais aussi que par mon statut de traître, pour Oz je suis de la future viande morte.
Mais en attendant, j'ai la rage et je leur ferais payer chaque cheveu d'elle qui sera touché.
Le copilote n'est plus là, certainement est-il aller donner un coup de main à d'autres pilotes pendant la bataille.
Peu importe. Je n'ai besoin de personne pour employer cette engin.
Je mets l'appareil en marche et commence à faire rouler l'avion pour le décollage.
Je vois Sand Rock devant Heavy Arms. Ils sont rejoints par Wing, Death Scythe et Shen Long. Ils ont prévenu les professeurs par radio. Je sais, la mienne est branché avec la leur. Je serre les dents. Les profs ont dit qu'ils feront tout pour s'occuper de Relena. Eux, ils restent pour nettoyer la zone.
Qu'ils aillent en enfer.
Je continue ma route. Je sais que je ne serais pas là-bas avant au moins trois heures, si tout va bien. Alors je prie. Je n'ai plus prier depuis longtemps mais je retrouve presque d'instinct les mots en latin. Les mêmes que j'ai appris de ma mère.
Et je jure que je ferais payer à quiconque aura une main dans cette affaire.
Un amour qui est secret
Même nues, elles ne pourraient le cacher
Le mot de l'auteur
Hilde : C'est quoi ce truc !
Lied : Votre fic ?
Relena : Mais... mais... mais...
Lied : Oups ! Hilde, je crois que Relena buggue encore !
Relena : Je ne buggue pas ! Je suis attérée ! Ce n'est pas la même chose !
Les G-Boys : Eh ! Pourquoi on fait de la figuration dans cette fic !
Lied : Parce qu'il y en déjà des tonnes de fics sur vous !
Hilde : Et ça justifiez de s'en prendre à NOUS !
Relena : Hilde, je ne me sens pas bien...
Hilde : Eh, calme Princesse, je m'occupe de tout. Pas de stress !
Lied : Elles sont mimiiiiiiiiiis
Relena : Vais vomiiiiir...
Duo : T'es enceinte ? Roooh ! Il est de ki ? Heero, petit cachottier ! J'suis sûr que c'est t...
Hilde qui pointe son arme sur 001 : ICH WERDE ES TÖTEN !1
G-Boys : Ôô Hilde ?
Lied : Règle n°1 ; Ne pas toucher à sa nana ! C'est que ça peut être sacrément jalouse une Hilde !
G-Girls : LIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIED !
1 : traduction allemande obtenu à partir de « Je vais le tuer ! » et Altavista traduction. Si quelqu'un est plus doué que moi en allemand, merci de m'aider. (moi j'ai fais espagnol, désolée)
