4- UN CHOIX DIFFICILE
Saga observait les Chevaliers d'Or rassemblés à quelque distance de lui, encore ébranlé par la découverte des sentiments qu'Aphrodite lui portait. Découverte n'était pas le mot juste cependant. Il l'avait toujours su, seulement, il s'était toujours refusé à l'admettre.
Aphrodite lui avait plu dès le premier instant. C'était d'ailleurs pour cela qu'il l'avait embrassé le premier jour de leur rencontre. Il était si pur, si innocent et en même temps si… désirable. Un cocktail explosif. Il aurait voulu être le premier… Alors qu'il avait toujours mis un point d'honneur à n'avoir aucune aventure dans l'enceinte du Sanctuaire. Mais une fois qu'on a goûté au fruit défendu, comment s'en rassasier ?
A sa manière, il l'avait aimé. Son innocence, sa joie de vivre mais plus que tout, la manière qu'il avait de le regarder, les yeux débordants d'amour, prêt à tout donner sans rien attendre en retour, uniquement soucieux de lui, l'avait séduit. Près de lui, il s'était rappelé combien la vie pouvait être simple et douce.
Il avait tout fait pour le protéger, pour l'éloigner de lui. Depuis qu'il avait assassiné le Grand Pope sur un coup de colère, il se sentait la proie d'une folie malsaine qui prenait peu à peu possession de son esprit. Il s'épuisait dans de vaines tentatives pour vaincre cette force mais elle se nourrissait de la colère et du chagrin qu'il avait accumulé en lui pendant des années et prenait plaisir à torturer son âme de mille manières différentes. Saga ne craignait pas les coups et il était prêt à mourir pour protéger sa déesse et le monde, comme tout bon chevalier. Il pouvait se battre contre n'importe quel ennemi mais il ne pouvait rien contre lui même. Et il n'avait pas la force de se suicider. Il voulait tant vire, être heureux…
Il avait peu à peu cessé de se battre. La douleur en lui était devenue insupportable. Ah, se recroqueviller dans un coin sombre et enfin retrouver la paix… L'Autre avait gagné. Mais la douleur n'avait pas pour autant disparue : au lieu de déchirer son cerveau, elle étreignait impitoyablement son cœur – car si il avait cessé de lutter contre ses pulsions, il n'en demeurait pas moins le témoin impuissant de ses actes.
Aphrodite… Avec quelle violence il l'avait pris, comme pour lui faire regretter d'être heureux, comme pour le punir de s'être attaché à lui et d'avoir voulu le sauver. Il l'avait humilié, rabaissé jusqu'à faire de lui sa chose, son jouet ; transformant l'adolescent timide qu'il était en un asocial orgueilleux et un assassin de premier ordre. Pourtant… Il se rappelait comment il lui caressait les cheveux lorsqu'il le croyait endormi, les regards qu'il lui lançait subrepticement et, par deux fois, il s'était sacrifié pour lui sauver la vie.
Jamais Saga ne pourrait revenir sur ses actes. Il était condamné à vivre dans la culpabilité. Même la mort ne voulait pas de lui. Si seulement il pouvait en finir une bonne fois pour toutes…
-« Sommes nous prêts ? »
La jeune fille se tourna en direction de la voix grave qui l'interpellait et acquiesça d'un hochement de tête. L'homme pressa une main ferme sur son épaule, comme pour l'encourager.
-« Allons-y . »
La boule que la jeune fille tenait entre ses mains et dans laquelle on pouvait voir évoluer un Seya facétieux, grossit, grossit, jusqu'à les envelopper tous les deux.
-« Athéna !
- Zeus ! » s'exclamèrent les chevaliers, au comble de la stupeur.
La déesse leur renvoya un sourire bienveillant.
-« Mes chers chevaliers… Mes amis, commença-t-elle. Vous avez tous fait preuve d'un courage exemplaire lors des dernières guerres. Vous n'avez pas hésité à mettre vos vies en péril et à vous sacrifier pour sauver la Terre… Je vous en serait éternellement reconnaissante, dit-elle en s'inclinant profondément.
-Hum, hum. Ce que ma fille essaye de vous dire, poursuivit Zeus en fronçant les sourcils, désapprouvant manifestement l'attitude par trop « humaine » d'Athéna (qu'avait-elle à s'incliner devant de misérables humains !), c'est que, en récompense de vos efforts, les dieux de l'Olympe ont accepté de vous faire l'honneur d'une vie sur Terre… si vous le désirez.
-J'aurai souhaité que vous ayez eu cette chance de votre vivant et j'aurai aimé ne jamais avoir eu à vous sacrifier comme je l'ai fait. »
Et ce disant, elle eut un regard attristé pour Seya, qui avait baissé la tête.
-« Hadès viendra chercher ceux qui ne souhaitent pas retourner sur Terre demain matin. Vous avez la nuit pour prendre votre décision », conclut Zeus avant d'entraîner sa fille – décidément trop « humaine » à sa suite.
-« Eh bien… murmura Aiolia abasourdi. Si on m'avait dit…Mais bon ! se reprit-il très vite, c'est l'occasion de rencontrer plein de jolies filles. Parce qu'il faut avouer qu'au Sanctuaire, eh eh, le choix est assez limité. Ah… soupira-t-il déjà rêveur. Tu n'es pas de mon avis, Seya ?
-Hum ? Si. »
Seya repensait au visage triste de Saori lors de son discours. Pourquoi se sentait-elle coupable ? Il avait choisi de tout faire pour la protéger, quelles qu'en soient les conséquences. Il aurait voulu faire trouver la paix à celle qu'il aimait mais le sort s'était ligué contre lui. Amoureux d'une déesse… Condamné à se battre jusqu'au jour de sa mort… Peut-être que l'offre de Zeus était une chance à saisir. Peut-être pourrait-il au moins avouer ses sentiments à Saori ? Peut-être existait-il une chance, si minime soit-elle, qu'il puisse vivre leur histoire ? Sinon, comment pourrait-il vivre, hanté par le regret de ce qui aurait pu être ? C'était décidé, il accepterait la proposition de Zeus.
-« Ah… Une blonde, avec de longs cheveux et des yeux verts… »
Aiolia était parti en plein délire. Seya éclata de rire :
-« Non mais, tu t'es vu, aucune fille censée ne s'approcherait d'un pervers comme toi ! s'écria-t-il avant de se jeter sur son ami, et de le bourrer de coups de poings amicaux.
-« Aie ! Aie ! moqua Aiolia. Mais c'est qu'il me ferait presque mal le petit ! Oi ilo, viens m'aider !
-Seya ! gronda Milo, faussement fâché, en saisissant le jeune homme par la peau du cou. Un peu de respect envers tes aînés je te prie !
-Pervers ! Pervers ! chantonnait Seya en faisant la nique à Aiolia.
-Gamin ! se vengea se dernier. Monsieur croit peut-être avoir plus d'expérience du haut de ses quatorze ans ?
-Expérience, mon cul ! cria Seya. Tous des fanfarons oui !
-Penses tu ? murmura Milo contre l'oreille du jeune homme, une lueur dangereuse au fond des yeux que (heureusement pour lui) Seya ne put pas voir.
-M… Milo ! » bafouilla tout de même le Chevalier de Pégase.
Aiolia, pressentant ce qui allait se passer, se tenait les côtes à deux mains tellement il riait.
-« Vas-y Milo ! hoqueta-t-il entre deux éclats de rire. Montre lui donc un peu ce que c'est que d'avoir de l'expérience !
-Milo… suppliait presque Seya en tentant de se dégager. Tu ne vas pas… »
Mais la poigne qui le retenait par la nuque était toujours aussi ferme. Impossible de se dégager. Le Chevalier du Scorpion, un sourire carnassier aux lèvres, le saisit doucement par le menton, pour rapprocher leurs deux visages.
-« De quoi as-tu peur, jeune chevalier ? souffla-t-il contre sa joue.
Seya vit les lèvres de Milo se rapprocher dangereusement et finir par effleurer les siennes dans un chaste baiser. La pression sur sa nuque s'était relâchée. Seya, un brin soulagé, se dit que les choses n'iraient pas plus loin et posant les mains sur le torse de son compagnon, le repoussa un peu.
-« C'est bon, c'est bon, j'ai compris. A l'avenir, je tiendrai ma langue les gars.
-Qui a dit que j'avais terminé ? »
Milo trouvait la situation particulièrement divertissante. Qu'il était bon de titiller le jeune adolescent ! Il comptait seulement l'effrayer avec sa dernière phrase. Il en riait déjà, l'imaginant s'enfuir à toutes jambes en criant « Maman ! ».
C'est alors que son regard rencontra celui de Camus, qui le fixait d'une étrange manière. Ses yeux étaient plus sombres qu'à l'ordinaire et ses lèvres entrouvertes comme si il cherchait à mieux respirer. Et ses joues… Etait-ce une légère rougeur qu'il apercevait ? Le regard interrogateur du Scorpion croisa celui du Verseau qui se troubla un peu plus. Camus avait envie de lui. Milo lui lança un dernier coup d'œil avant de s'emparer à nouveau des lèvres de Seya. Regarde bien Camus. Regarde ce qui t'attends et prépare toi !
Le discours d'Athéna les avait tous laissé songeurs. Ainsi, elle souhaite nous laisser une seconde chance, pensa DM. Il soupira, quelque peu excédé. Qu'il s'agisse d'Athéna ou de Saori, les deux femmes possédaient un côté naïf qui frisait le ridicule. Une chance de vivre normalement… Pfft ! Non, mais quelles cruches ces deux là, avec leur bonté à dix drachmes ! Quelle chance avaient-il donc ? Ils étaient tous comme des criminels que l'on tenterait de réinsérer après 20 ans de piaule… Ils n'étaient rien d'autre que des orphelins triés sur le volet, qu'on avait dressé comme des chiens de garde dès leur plus jeune âge. La normalité… Ils en avaient certainement tous rêvé un jour, certains s'étaient même accrochés à ce rêve de toutes leurs forces ; pourtant ; combien s'avèreraient capables de la supporter ?
Combien de souffrances devraient-ils encore endurer ?
-« Je suppose que tu vas refuser. »
Saga ne prit même pas la peine de se retourner.
-« Oui.
-Est ce que je peux te demander pourquoi ? » demanda Aphrodite.
-« Je ne pense pas le mériter. J'ai trahi et j'ai tué de nombreuses fois. Par ma faute, le Sanctuaire s'est détourné d'Athéna et il a fallu que cinq adolescents manquent de perdre la vie pour qu'enfin on m'arrête.
-Je pense que tu as tort, statua Aphrodite. Et que tu t'apitoies sur toi-même. Tous les Chevaliers d'Or (A part peut-être Mû) ont commis les mêmes crimes que toi. Nous avons tous trahi et tous tué. La seule différence c'est que nous nous sommes cachés derrière le nom d'Athéna pour justifier nos actes. Tu sais, je n'ai jamais souhaité devenir chevalier. Mon oncle ne m'a pas laissé le choix : mes parents et mon jeune frère étaient morts et je n'étais qu'un gamin de six ans qui ne lui aurait servi à rien. J'ai embarqué avec mon maître et une vingtaine d'autres enfants à bord d'un bateau pour le fin fond de la Suède. C'est là que j'ai fait la connaissance de Pieter : il ressemblait à mon petit frère décédé. On s'était juré de se protéger l'un l'autre ; face à l'inconnu qui nous attendait, il était mon seul point de repère et je suppose qu'il ressentait la même chose que moi…
-Que lui est-il arrivé ? demanda Saga devant le brusque silence de son interlocuteur.
-Il est mort, répondit Aphrodite avec un sourire sans joie. Tué par un énième coup de mon maître lors de la phase de déclenchement forcé. Tous ceux qui n'ont pas pu consciemment éveiller leur cosmos sont morts ce jour là. J'ai failli à ma promesse, j'ai trahi Pieter. C'est comme si j'avais moi-même mis fin à ses jours.
-Il en est de même pour tous les chevaliers, murmura Saga. A quelques exceptions près, nous avons tous dû vivre cela. Cela fait-il pour autant de nous des criminels ? Je ne le pense pas. Le sentiment qui domine l'apprenti jusqu'à l'obtention de son armure est l'instinct de survie. Ceux qui n'ont plus le désir ou la force de vivre meurent sur le champ. Il en a toujours été ainsi. Et une fois l'armure obtenue, il est vain d'espérer pouvoir redevenir « comme avant ». C'est aussi une des raisons pour laquelle je refuse la vie qu'Athéna souhaite nous offrir. Il est trop tard pour moi. »
…
-« Et si je te le demandais ? Si je te demandais d'essayer avec moi ? »
Shaka était assis en position de méditation, les jambes croisées et les yeux clos, attentif au rythme de sa respiration. Il avait observé les chevaliers se scinder en plusieurs groupes suite à l'annonce de la déesse Athéna. Il sentait en eux à la fois l'espoir, l'envie, le doute et la peur. Des émotions tellement humaines…
-« Puis-je me joindre à toi, Chevalier de la Vierge ? »
Shaka hocha simplement la tête, légèrement perplexe quant au but de cette requête, surtout émanant de ce chevalier qu'il côtoyait peu.
-« Pourquoi ne te joins-tu pas aux autres, Chevalier du Capricorne ?
-J'ai déjà pris ma décision.
-Et quelle est-elle ? demanda Shaka après un silence neutre.
-Je n'ai aucune raison d'accepter cette offre. Je n'ai rien, ni personne, aucun regret qui me retienne à la vie terrestre. J'ai consacré ma vie à la protection d'Athéna et de la Terre. J'ai accompli ma destinée.
-Je comprends.
-Puis-je à mon tour te demander ce que tu as décidé ?
-Tu peux. Je vais comme toi refuser l'offre d'Athéna. J'ai eu tout le loisir d'observer les êtres humains lors de mon séjour sur Terre et je dois avouer qu'il me tarde de me réincarner en Bouddha. Vos âmes sont par trop inconséquentes et chargées d'émotions contradictoires. Il est impossible de vous comprendre. »
Shura observa son vis à vis d'un air perplexe.
-« Est ce que tous les Bouddhas ont eu une vie terrestre ? demanda-t-il après réflexion.
-En effet.
-Crois-tu vraiment que le but de cette étape soit uniquement l'observation ? Si je me souviens bien, Siddhârta lui-même a d'abord vécu en tant qu'être avant de méditer sur le genre humain. Il a connu le bonheur, la peine, il s'est marié et a été père… Toi, c'est l'inverse que tu as fait. Tu n'as jamais été humain. Tu t'es seulement préparé à ta vie de Bouddha. Comment peux-tu comprendre ce que tu n'as jamais vécu ? »
De colère, Shaka ouvrit les yeux et foudroya son interlocuteur du regard.
-« Comment oses-tu me parler ainsi ? Oublies-tu donc qui je suis ? Que m'importent les humains ! Ils sont pathétiques, faibles et émotionnels. Ce ne sont que de vulgaires choses tout juste bonnes à manipuler. Il est tellement facile de les briser que cela en est risible. Il n'y a rien à en tirer !
-La bataille du Sanctuaire ne t'aurait donc rien appris, Chevalier de la Vierge ? Comment expliques-tu alors que de simples chevaliers de Bronze soient parvenus à nous battre ? Ils étaient plus faibles que nous mais se sont-ils pour autant résignés ? Leur victoire ne constitue-t-elle pas en elle-même une sorte de miracle ? Toi même, Shaka, tu t'es laissé émouvoir par la ténacité et le sens du sacrifice dont a fait preuve le Chevalier du Phénix. Pourquoi t'arrêter là ? Ne souhaites-tu pas approfondir ta connaissance des sentiments et des motivations humaines ? Je ne te savais pas si lâche.
-Je ne suis pas lâche !
-Alors cesse de te cacher et vis ! »
De l'avis général, la « nuit » fut trop courte. Il leur sembla à tous que quelques heures venaient seulement de s'écouler lorsque Hadès apparut bras-dessus bras-dessous avec la déesse Athéna, avec qui il échangeait quelques plaisanteries. La majorité des chevaliers, bien que n'appréciant guère cette nouvelle camaraderie – ne venaient-ils pas de sacrifier leurs vies pour mettre fin à une guerre entre ces deux là ? – se gardèrent bien de piper mot et reportèrent donc leur animosité sur l'autre compagnon d'Hadès, à savoir l'arrogant, l'exaspérant Rhadamanthe.
-« Qu'est ce qu'il fout ici, celui là ? grogna Kanon.
-Rhadamanthe, commença Hadès.
-Lord Rhadamanthe, votre majesté, précisa l'ancien spectre.
-Ah oui, Lord Rhadamanthe est ici sur mes ordres. Il se chargera de fournir les papiers nécessaires à ceux qui retourneront sur Terre, justificatifs de naissance et autres broutilles.
-Des broutilles bien nécessaires, votre seigneurie interrompit une fois de plus Rhadamanthe.
-Certes, certes. Mais tu es là pour t'occuper de ces trivialités, mon cher Rhadamanthe » susurra Hadès, rappelant par son ton même, qui des deux était le maître.
L'ancien spectre se contenta d'incliner la tête en silence.
-« Bon, vous m'excuserez de couper aux politesses d'usage, poursuivit le dieu des enfers, mais mon planning est assez chargé en ce moment (des inondations en Chine). Mes spectres sont tellement débordés par le triage des âmes que je suis obligé de mettre la main à la pâte. Aussi soyons bref : mon entêtée de nièce que voici (il désigna Athéna) m'a persuadé de mener ceux d'entre vous qui refuseront sa proposition directement en Elision. Que les chevaliers concernés veuillent bien s'avancer s'il vous plaît et faire rapidement leurs adieux. »
Shura, Dokho et Shion s'avancèrent posément.
-« Maître… » souffla Mû.
Sur un encouragement de Dokho, Shion se retourna et étreignit son disciple une dernière fois.
-« Mû, tu as toujours été très cher à mon cœur. Plus qu'un chevalier, tu es un fils pour moi. Je suis fier de l'homme que tu es devenu malgré mon absence. Dieu sait que j'aurai souhaité passer plus de temps à tes côtés…
-Alors restez, maître » coupa Mû.
Shion secoua la tête d'un air triste.
-« Non, mon enfant. Mon devoir envers Athéna, et envers toi, a touché à sa fin. J'ai combattu lors de la dernière Guerre Sainte, comme je l'avais promis à ma déesse il y a si longtemps. Je suis vieux – même si cela ne se voit pas – et il est temps pour moi de me reposer. Comprends moi. Tu n'as pas à t'en faire, tout ira bien pour toi ; quant à moi, je ne suis pas seul, mon vieil ami Dokho sera là.
-Sayonnara Roshi, murmura Mû d'une voix rauque, les yeux rivés sur le dos de son maître alors que celui ci disparaissait.
-A nous autres maintenant ! s'exclama Hadès. Rhada…
-Oui, votre majesté ? s'enquit ce dernier, manquant de s'écrouler sous la puissante accolade de son Dieu.
-Voici tes nouveaux compagnons. Les Chevaliers d'Athéna seront tes invités le temps que tu régularise leur situation. Et comme je suppose qu'ils souhaitent s'installer le plus tôt possible, le mieux serait qu'ils te rejoignent au château… disons… maintenant » termina-t-il en claquant des doigts.
Tous les chevaliers disparurent instantanément.
-« Quoi ? demanda-t-il en voyant sa nièce taper du pied.
-N'aurais-tu rien oublié, mon très cher oncle ?
-Oh, fit Hadès sous le coup de la réalisation. Ne t'en fais pas, ma nièce, Rhadamanthe se chargera de tout leur expliquer ».
