Crash and Burn – Chapitre 3
Cela faisait déjà deux semaines que Roy et Riza se fréquentaient. Deux semaines paradisiaques, sans aucun nuage.
Ils avaient réussi jusqu'à présent à garder leur relation secrète. Ils partaient toujours séparément pour se retrouver bien plus tard chez l'un ou chez l'autre. De même le matin, ils arrivaient à des heures différentes.
Pourtant ils avaient bien failli se faire surprendre une fois alors qu'ils étaient dans le petit local de repos.
Riza était alors en train de se servir une tasse de café. Elle avait senti deux mains lui enserrer la taille.
« Bonjour charmante créature. »
Le souffle de Roy contre son oreille avait envoyé des frissons dans tout son corps.
« Voyons Roy, pas ici. On peut nous surprendre. »
Loin de la libérer, il avait resserré son étreinte se frottant contre son dos.
« J'y peux rien si ce local est si étroit ! Et puis tu m'as tellement manqué la nuit dernière. »
Riza se retourna dans ses bras.
« Toi aussi tu m'as manqué. »
Ils échangèrent un baiser. Soudain, ils entendirent les jurons de Breda qui venait de se prendre les pieds dans un carton qui était posé au sol toujours en attente d'être déballé.
Roy et Riza se séparèrent rapidement. Lorsque Breda entra dans le local, il les trouva tous les deux un peu essoufflé mais ne se posa pas plus de question. Riza avait joué la comédie à la perfection.
« Tenez Colonel, votre café. Faites attention, il est très chaud. » Elle sortit du local après avoir salué Breda l'air de rien.
Le plus dur étaient de résister à l'envie de se toucher ou bien de faire attention à ne pas s'appeler par leur prénom en présence des autres qui ne manquèrent pas de s'étonner de la toute nouvelle bonne humeur de leur Colonel.
« Il y a longtemps qu'on ne vous avait pas vu aussi heureux mon Colonel » Commença un jour Havoc.
« Ah oui ? Je ne m'en rends pas compte.
« Et peut-on savoir ce qui vous rend si joyeux ? Serait-ce une nouvelle conquête ? » Enchaîna Falman.
« Et bien pour dire la vérité, … oui, j'ai rencontré quelqu'un. »
De son siège, Riza poussa un léger toussotement.
« Ben dites donc, vous devez être sacrément amoureux pour que ça vous mette dans cet état. » S'exclama Fuery.
Roy se retint de toutes ses forces de ne pas regarder Riza. Il savait que s'il le faisait, il serait foutu. Il ne pourrait pas cacher ses sentiments.
« On peut dire ça, je crois. » Dit-il en regardant droit devant lui.
Riza choisit d'intervenir.
« Messieurs, je crois que vous devriez retourner à votre travail et laisser le Colonel faire le sien s'il ne veut pas avoir à passer sa soirée ici plutôt qu'avec sa « conquête » ».
Tous sortirent les laissant seuls dans le bureau. Ils restèrent silencieux une minute avant que Roy ne prenne la parole après s'être éclairci la gorge :
« Tu sais, tu n'es pas une conquête.
« Je sais. Alors comme ça tu crois que tu es amoureux ? »
Riza lui avait posé la question sans lever la tête de ses papiers. Elle affichait un imperceptible sourire sur ses lèvres.
Roy gêné se tortilla sur sa chaise. Jusqu'à présent ils n'avaient jamais abordé le sujet.
« Et bien…oui, je crois sincèrement que je suis amoureux. Follement, désespérément, absolument amoureux de toi. »
Riza le regarda puis se leva de sa chaise et s'approcha de lui. Elle lui prit son visage entre ses deux mains et l'embrassa.
« Moi aussi, je t'aime Roy. A présent, retourne à ton travail, si tu veux que nous en discutions ce soir. » Lui dit-elle avec un sourire coquin.
Roy se jeta sur son stylo et les rapports qui attendaient son attention. Il n'y avait pas de meilleure motivation pour le forcer à faire son travail que la perspective d'une soirée câline avec Riza.