J'ai commencé cette série par une chanson, je la termine donc en chanson aussi. La chanson s'intitule « J'ai besoin de vous » de Frédéric Lerner et Indra. Vous m'excuserez mais je n'ai pas trouvé les paroles sur internet, aussi ne voulant pas vous induire en erreur, je n'ai pas retranscrit les couplets en anglais. Cette chanson bien sûr, ne m'appartient pas (sinon, je n'aurai pas ce problème de couplets !).
Crash and Burn – Chapitre 6
J'ai cherché toute ma vie
Un sens à mes
tourments
Je n'ai pas tout compris
Mais je sais ce que je ressens
Les jours qui suivirent les noces d'Havoc et leur baiser échangé à la vue de tous, Roy et Riza vivèrent dans la crainte de se voir convoqués par le haut commandement.
Mais rien ne vint, ils se détendirent. Peut-être la nouvelle de leur liaison n'était-elle pas arrivée jusqu'aux oreilles du Führer ?
J'ai tout vu par ici
Je continue pourtant
J'ai pas toujours envie
Mais j'suis toujours vivant
Un matin alors qu'ils arrivaient à leur bureau, Roy reçu un message. Il en prit silencieusement connaissance sous le regard interrogateur et inquiet de Riza.
« Qu'est-ce que c'est ?
« Je suis convoqué chez le Führer. Je dois m'y rendre toute affaire cessante. »
Sa voix s'était cassée, alors que Riza blêmit.
« Ca n'a peut-être rien à voir avec nous.
« Je ne sais pas. Je verrai bien.
« Que comptes-tu faire ?
« Franchement, je ne sais pas, je ne veux pas renoncer à toi.
« Moi non plus, mais ta carrière est trop importante Roy et s'il le faut, je préfère partir que de te voir renoncer à tes rêves. »
Roy la prit dans ses bras et la serra à l'étouffer puis il la relâcha et sortit du bureau.
J'ai tant besoin de vous
Je ne peux vivre sans vous
J'ai grandi dans vos yeux
Ensemble on a pris feu
Jusqu'à toucher le ciel
Riza s'installa à son poste et s'attaqua à ses dossiers. Mais elle n'arrivait pas à se concentrer, ni à empêcher ses mains de trembler.
Les minutes passaient avec une lenteur effarante et Roy ne revenait toujours pas.
Et je manque de vous
Quand je suis loin de vous
Je voudrais retenir
Emporter vos sourires
Mais le temps les entraîne
Riza luttait contre l'envie de pleurer qui se faisait de plus en plus forte. Maudites soient toutes ses lois stupides !Quel était ce pays qui interdisait à un homme et une femme de s'aimer ?
Elle avait l'impression de se trouver entre Charybde et Scylla. Dans un cas comme dans l'autre, ils seraient malheureux.
Et encore s'était dans le cas où on exigerait seulement qu'ils se séparent. Ils pouvaient tout aussi bien être démis de leur fonction.
Riza se leva de son siège, elle n'en pouvait plus de rester là à attendre. Elle se dirigea vers la fenêtre et regarda la vie dehors. Le soleil inconscient de ses tourments brillait insolemment.
J'ai crié tant de fois
Pour crever le silence
J'me suis perdu parfois
Pour quelque dépendance
Comme elle aurait voulu ne jamais être tombé amoureuse de Roy ! Non, qu'est-ce qu'elle disait ! Jamais elle ne regretterai sa relation avec Roy, s'était la plus belle chose qui lui soit arrivée. Même si elle devait le perdre aujourd'hui. Il valait mieux avoir connu l'amour, le vrai, même un court instant plutôt que jamais. Au moins, elle aurait eu le bonheur de vivre quelques mois merveilleux avec lui.
Enfin, elle entendit la porte s'ouvrir, elle se retourna. Roy avait un visage fermé.
« Prends tes affaires. »
Son ton était neutre, ni peiné, ni joyeux.
Riza n'osa pas lui poser de question pour le moment, elle prit son sac et le suivit. Ils empruntèrent un véhicule.
J'ai tant besoin de vous
Je ne peux vivre sans vous
J'ai grandi dans vos yeux
Ensemble on a pris feu
Jusqu'à toucher le ciel
Ils roulèrent en silence. Riza se demandait où il pouvait bien la conduire jusqu'à ce qu'elle reconnaisse la plage où il l'avait emmené la première fois.
Roy gara la voiture et vint lui ouvrir sa portière.
Ainsi, il avait choisi cet endroit chargé de souvenirs pour lui dire que tout était fini.
Je voudrais vous sentir
Caresser les souvenirs
Mais le temps les entraîne
Il lui prit la main et ils marchèrent ainsi toujours en silence. Riza s'accrochait à sa main comme un naufragé à une boué.
Elle prit sur elle, si ce devaient être leurs derniers moments ensemble, alors il fallait qu'ils soient merveilleux.
J'ai tant besoin de vous
When I'm far from you
De vous, de vous
I can't live without you
Ils s'arrêtèrent pour regarder les mouettes voler dans le ciel et les vagues mourir à leurs pieds.
« C'est ici que tout a commencé. »
La voix de Roy était éraillée.
Riza se serra contre lui, Roy l'entoura de ses bras.
« Je t'aime Riza. »
Riza leva son visage et plongea son regard dans le sien. Elle lui sourit.
« Je t'aime aussi Roy. »
Ils s'embrassèrent.
« Pour rien au monde je ne regrette les moments que j'ai passés avec toi. Ils ont été les plus beaux de ma vie. »
« Viens marchons encore un peu. »
J'ai tant besoin de vous
Je ne peux vivre sans vous
Je donnerai ma vie
J'en accepte le prix
Pour un peu de lumière
« Tu te souviens de ce petit restaurant où nous avons mangé ce soir là ?
« Oui.
« Ca te dirai d'y retourner ?
« Oui, bien sûr. On pourra manger des huîtres. Je n'en ai pas mangé depuis. »
Ils retrouvèrent sans peine le restaurant de poissons et comme la fois où ils étaient venus, ils commandèrent un plateau de fruits de mer et du vin blanc.
Ils se souriaient mais le cœur n'y était pas. Riza avait bien conscience qu'elle se jouait la comédie. Les larmes ne demandaient qu'à jaillir.
Vint le moment du dessert. Ils commandèrent une coupe glacée pour deux.
Roy acheta une bouteille de champagne et ils retournèrent sur la plage pour la boire.
Et je manque de vous
Quand je suis loin de vous
Je voudrais vous sentir
Caresser les souvenirs
Mais le temps les entraîne
« Roy. Je m'étais promis de ne pas te poser la question, je voulais que cette journée soit parfaite, mais j'ai besoin de savoir ce qui s'est dit ce matin chez le Führer. »
Roy lui caressa la joue et lui sourit.
« Comme tu t'en doutes, il est au courant pour nous. Il m'a rappelé que les relations entre officiers et subordonnés étaient strictement interdites. Je lui ai dit que j'en étais parfaitement conscient, que je n'avais pas fait exprès de tomber amoureux de toi et que s'il fallait choisir, alors l'armée devrait se passer de moi.
« Et alors ?
« Ca l'a mis en colère. Je lui ai expliqué que j'avais trouvé la personne que j'avais cherchée toute ma vie et qu'il m'était impossible d'y renoncer. Que sans toi, la vie ne m'héritait pas d'être vécue.
« Oh Roy… » Riza pleurait à présent. « Je ne veux pas être la cause de la ruine de ta carrière. C'est trop important pour toi et pour ce pays.
« C'est aussi ce qu'il m'a dit. Je lui ai répondu que tu es bien plus importante à mes yeux. Alors il m'a parlé de sa propre femme et qu'il comprenait ce que je voulais lui dire. Mais qu'il ne pouvait pas se permettre de laisser cette relation telle qu'elle était.
« Et qu'est-ce qu'il a décidé ? Que vont-ils faire de nous ?
« Et bien… Il ne m'a pas laissé le choix.
« Le choix ? Tu veux dire que tu as réellement démissionné ?
« Non. »
Riza attendait cette réponse, ce simple mot de trois lettres qui renfermait tout son avenir, mais malgré qu'elle s'y soit préparée, son cœur se brisa en mille morceaux. Ca y était, le beau rêve était fini.
Elle baissa son visage pour essayer de cacher ses larmes. Roy lui prit le menton dans sa main et lui releva, il pressa tendrement ses lèvres sur les siennes.
« Riza, le Führer ne m'a pas laissé le choix, il ne fait que précipiter ce qui devait arriver de toute façon. »
Il lui prit sa main dans la sienne.
« Je voulais te le demander depuis le mariage d'Havoc mais je trouvais le moment inapproprié alors. Je voulais attendre encore un peu, mais finalement, le moment est parfait. »
Riza le regardait comme s'il était devenu fou. De quoi était-il en train de lui parler ? Se moquait-il d'elle alors qu'elle ne pouvait déjà plus lutter contre ses larmes ?
Roy porta sa main à ses lèvres.
« Le généralissime a exigé que je fasse de toi une femme honnête. »
Il se mit à genoux devant elle bien qu'ils soient déjà assis dans le sable.
« Riza, veux-tu devenir ma femme ? »
Riza ne trouvait plus ses mots. Ce n'était pas comme si elle ne s'était jamais attendue à cette demande, mais du rêve à la réalité, il y avait un pas à franchir.
Son silence inquiéta Roy.
« Peut-être aurai-je du m'exprimer autrement ? Lieutenant Hawkeye, étant votre supérieur, je vous ordonne de m'épouser. »
Riza cligna des yeux, puis un sourire lui étira les lèvres. Elle se jeta dans ses bras et l'embrassa à pleine bouche.
« Je suppose que c'est un oui !
« Si c'est le généralissime qui l'exige, je ne peux que me plier à tes ordres.
« Tu ne dis oui que parce que c'est un ordre ?
« Et tu pensais que c'était pour qu'elle autre raison ? » Lui répondit-elle d'un air coquin.
Il l'a saisie à la taille et la renversa sur le sable.
« Je ne sais pas moi, par amour peut-être ? »
Il lui donna un baiser que Riza lui rendit sans compter.
I can't live without you
Je ne peux vivre sans vous
Vous
Vous
« Sans doute aussi, un peu.
« Tu vas voir si c'est qu'un peu. Je vais t'aimer jusqu'à ce que tu n'ais plus d'autre choix que de m'aimer aussi !
« Des mots, des mots, rien que des mots. »
Voila, ainsi s'achève cette série. Mais j'avoue que j'ai du mal à écrire le mot fin. Peut-être vais-je la poursuivre encore... Finalement, même si ce n'est pas de la grande littérature, ces courtes tranches de vie sont plutôt agréables à écrire et j'ai plaisir à les relire.
En tout cas, n'hésitez pas à me faire part de vos sentiments sur ces quelques chapitres. J'ai remarqué que finalement j'ai des reviews pour chaque chapitre mais quasiment aucunes sur les chapitres de fin.
Vous pouvez par exemple me dire si je peux continuer ou non, si c'était bien ou non, si vous avez eu plaisir ou si vous vous êtes ennuyé à les lire, etc... Il y a plein de trucs à dire !
