Chapitre III : Deuxième chance.

Les jours suivants se déroulèrent sans encombre, mais également sans aucun résultat sur cette fameuse maison où se cachait certainement le Seigneur des Ténèbres. Hermione avait rencontré par hasard Sirius ainsi que la famille Weasley au complet et les avait accueilli avec joie. Mais alors, pourquoi était-elle si distante avec moi ? J'avais l'impression d'avoir fait involontairement quelque chose d'immonde à ses yeux, que pourtant je l'ignorais et elle ne semblait pas vouloir m'expliquer. Qu'avais-je donc fait pendant cette fin de septième année pour qu'elle m'évite comme la peste ? La seule chose dont je me souvenais, c'était qu'à la fin du bal des remises de diplômes, quelques jours avant notre départs définitifs de Poudlard, elle m'avait laissé tombé alors que nous nous entendions jusqu'alors à merveille. Et quand je lui avais demandé pourquoi elle me plaquait, elle se mit à pleurer et me dire que je savais très bien pourquoi, qu'elle l'avait remarqué depuis longtemps mais qu'elle ne croyait pas que je lui ferais une chose pareille. J'ignorais de quoi elle parlait mais c'est à partir de cet instant là qu'on ne s'est plus adressé la parole malgré mes tentatives. Et je souffrais à l'époque et encore à ce moment là de son comportement envers moi.

J'avais assisté à plusieurs des tournois et de très bons éléments s'affrontaient dans une sorte de duel de Quidditch. C'est seulement à ce moment là que je vis une autre de mes connaissances : Viktor Krum. Il était logique qu'il participe aux épreuves, étant toujours le meilleur Attrapeur Bulgare de sa génération. C'est également là que je sentis ma jalousie refaire surface car je remarquais qu'il tournait souvent autour d'Hermione. Celle-ci ne semblait ni accepter, ni refuser ses avances. Même si elle l'avait gentiment repoussé lors de la cinquième année, Krum avait toujours eu espoir de la conquérir. Je n'arrivais pas à me concentrer sur mon travail chaque fois que je le voyais discuter avec elle. Sirius essayait de me convaincre de penser à autre chose mais ça m'obsédait.

Enfin Harry, je comprends tout à fait que tu sois jaloux de Krum, je sais aussi que tu aimes vraiment Hermione, mais pense un peu à autre chose. Tu es entrain de détruire ta vie.

Je n'y arrive pas Sirius. J'ai constamment son image dans la tête, et de la voir avec Krum me rendrait presque hystérique…Je bus ma huitième bièreaubeurre.

Ce soir là, Sirius me raccompagna dans ma chambre d'hôtel avant de lui-même partir se coucher. Immédiatement après m'être allongé je m'endormis, mais seulement pendant deux heures. Lorsque je me réveillais à minuit dix, j'avais un affreux mal de crâne et j'avais un grand besoin de prendre l'air. Je me suis alors promené tout le long du stade de Quidditch, observant l'immensité stellaire. La nuit était fraîche, ce qui me revigora, et je décidais alors de m'asseoir près d'un lac où j'allais souvent pour me changer les idées. Mais ce soir là, je ne fus pas le seul à penser à ce lieu de tranquillité. Quelqu'un m'avait devancé et j'allais quitter les lieux quand cette personne se retourna, m'ayant entendu approcher : c'était Hermione. Cette vision me cloua sur place ; je venais pour me changer l'esprit et elle était là. Elle me reconnut et se releva aussitôt.

Ne te dérange pas, lui dis-je tristement, je vais m'en aller.

Non, non, dit-elle d'un ton précipité, c'est moi…ça fait un moment que je suis là, c'est moi qui vais partir.

Elle passa à côté de moi et je ne pus m'empêcher de la retenir au passage. Je la fixais un instant ; elle n'osait pas me regarder en face mais je vis la tristesse sur son visage.

Pourquoi me fuis-tu ? Lui demandai-je calmement, en la lâchant.

Elle sembla hésiter entre me répondre et s'éloigner. Finalement elle continua sa route. Je la regardais partir et me dis subitement que c'était peut-être ma dernière chance de lui dire ce que je ressentais pour elle ; après tout qu'avais-je à perdre ?

Hermione ! L'appelai-je. Elle s'arrêta sans se retourner. Je ne te l'ai jamais vraiment avoué mais je…je t'aimais Hermione. Et je t'aime encore…

Elle se contenta pendant un instant de rester immobile. Puis elle se retourna, les larmes aux yeux.

Tu m'aimes Harry ? murmura-t-elle. Tu oses me dire que tu m'aimes après ce que tu m'as fait ?

Mais enfin, qu'est-ce que j'ai fait ! M'emportai-je.

Tu me prends pour une idiote ou tu le fais exprès !

Pas du tout ! J'ignore totalement ce que j'ai fait de mal, tu ne m'as jamais répondu…Et ça me rend malade de te voir souffrir à cause de ma présence ! J'aimerai tant réparer mon erreur, parce que tu ne peux pas savoir combien je tiens à toi, mais pour cela, il faudrait que je sache ! Répondis-je d'une voix cassée.

Elle se rapprocha de moi, me regarda droit dans les yeux puis me dit :

Tu te souviens du bal de fin d'année ? J'acquiesçais de la tête. Tu te rappelles aussi m'avoir dit que tu avais besoin d'aller aux toilettes ? Je refis le mouvement. Et bien, comme cela faisait plus d'une fois que tu me donnais cette excuse pour patienter, j'ai décidé de te suivre ce soir là…

Et c'est à ce moment là que je compris…Après être parti de la Grande Salle, je me suis dirigé vers les toilettes de Mimi Geignarde où m'attendait Cho Chang. Nous rentrâmes pendant quelques minutes à l'intérieur pour pouvoir discuter tranquillement. La mort de Cédric l'avait tant bouleversé qu'elle en avait redoublé sa septième année. Pendant longtemps j'avais cru être amoureux d'elle, mais en fait, plus je passais du temps avec elle, plus je me rendais compte que je n'éprouvais rien, en dehors de l'amitié. Ayant été la seule personne à pouvoir parler de la mort du jeune homme, nous nous étions aidés mutuellement à surmonter cette épreuve, en discutant régulièrement dans ces toilettes, cachés de la vue de tous. Mais ce soir là, les choses s'étaient passées différemment. Nous savions tous les deux que nous risquions de plus nous revoir, et en récompense de ma gentillesse et de ma patience, elle me donna ce soir là un baiser une fois que nous fûmes sortis de la pièce.

Ca y est, la mémoire te reviens, demanda Hermione sarcastiquement.

Hermione, comment se fait-il que tu m'espionnais ? Demandai-je, outré par ce manque de confiance.

Elle parut surprise et furieuse.

Comment oses tu me faire des reproches ! Depuis notre cinquième année, je t'ai vu faire tous ces manèges avec Cho, je savais qu'il se passait quelque chose. Et le soir du bal, j'ai voulu mettre les choses au clair. Je t'ai suivi jusqu'aux toilettes des filles, je me suis cachée derrière une statue et je t'ai vu entrer dans la pièce avec elle. J'ai attendu, en essayant de me persuader que je me trompais, mais quelle ne fut pas ma surprise quand j'ai vu mon petit ami, celui que j'aimais et en qui je faisais confiance, se laisser embrasser sans broncher ! Et ne dis pas que tu n'as pas aimé ça ! Comment avais-je pu ne pas m'en apercevoir plus tôt ! Et dire que c'est moi qui suis allée dire à Cho que tu tenais à elle dans le train en cinquième année, quelle idiote!

Je restais interloqué, c'était elle ! Je me suis soudain rappelé des paroles de la Serdaigle, dans le wagon: « C'est une personne qui est énormément attachée à toi et tu as beaucoup de chance de la connaître.»

Pourquoi ? Demandai-je, étonné.

Pourquoi ? Répéta-t-elle. Tout simplement parce que je voulais te voir heureux Harry, même si pour cela, il fallait que je te perde…, répondit-elle d'une voix étouffée.

Hermione, dis-je après un instant de réflexion, regarde moi. Je la pris par les épaules et elle plongea son regard plein de larmes dans le mien. Jamais, tu entends, JAMAIS, je n'ai souhaité te faire souffrir. J'avais tellement de chance de t'avoir, je m'en rends bien compte…Si tu pouvais savoir comme je regrette mes erreurs passées, ce que je vous ai fait à Ron ou à toi. Cho c'était…comment t'expliquer ça…c'était un idéal féminin que je m'étais fixé à une époque mais quand je t'ai vu avec Ron…j'ai ouvert les yeux et je t'ai enfin regardé comme je te regarde maintenant et comme je le ferais à jamais…Hermione, quand je t'ai enfin vu comme j'aurai du le faire dès le départ, ton image et mes sentiments pour toi sont restés gravés en moi et le resteront pour toujours ! Ce que j'essaie de te dire, c'est qu'une fois que j'ai compris ce que je ressentais pour toi, plus rien ne comptait, à part d'être avec toi. Cho n'était finalement qu'une amourette de jeunesse et elle est devenue mon amie, seulement mon amie, alors que toi…j'ai compris malgré mon jeune âge à l'époque que Jamais je ne pourrais t'oublier…Je t'aime Hermione. Si tu savais comme j'ai eu peur de ne jamais pouvoir te dire ces mots…

Elle m'observa un instant, les yeux embués de larmes, puis, je la saisis et l'enlaçais contre moi. Elle se laissa faire et sanglota silencieusement contre mon épaule. Je sentais ses larmes chaudes tomber sur ma chemise et je savourais cet instant tant attendu où enfin je la sentais à nouveau contre moi. J'aurai souhaité ne jamais arrêter cette étreinte. Je n'ai jamais aimé quelqu'un aussi fort dans ma vie et jamais plus je n'aimerai personne de cette façon.

Ce soir là, je la raccompagnais chez elle et elle acceptait cette fois-ci de me revoir. Autant dire que mon bonheur était inexprimable tant il était important. J'étais si heureux que j'aurai voulu crier ma joie au monde entier mais je me contentais de rentrer à l'auberge, pour me coucher avec enfin la sensation que la vie était belle. Elle me donnait une seconde chance et je ferais tout pour ne pas la décevoir.

Voir ma potterfiction « Harry Potter face à son destin ». Ces idées sont tirées d'elle.

à suivre…

Alors alors ? commentaires !