Chapitre IV : Une vérité énoncée avec de mauvaises intentions surpasse les mensonges de l'imagination…(W.K)

Pendant la semaine qui suivit, je consacrais le plus de temps à la reconquête d'Hermione et d'ailleurs, j'étais de toute façon incapable de me consacrer à quoi que ce soit d'autre. Sirius ne cessait de me reprocher ce « comportement irresponsable » :

Enfin Harry, tu n'es pas venu travaillé depuis une semaine ! Tu es un bon Auror, tu pourrais faire une grande carrière dans ce métier alors ne gâche pas tout !

Sirius, ça te va bien de me dire ça ; tu me tiens des discours sur les responsabilités et tu es le premier à être irresponsable. Et puis, je sais qu'ils m'aiment bien au ministère.

Je ne te permets pas de me juger Harry, dit-il avec colère. Je te signale que j'ai changé. Ce n'est pas parce que j'ai été par le passé irresponsable qu'il faut absolument que tu suives ma voie, je te signale. D'autre part, si le ministère est indulgent avec toi, c'est tout simplement parce que tu es célèbre et que tu es un bon élément pour retrouver Voldemort. Mais si tu continues comme ça, ils n'hésiteront pas à te mettre à la porte !

Très bien !Répliquais-je à mon tour avec colère. Qu'ils me virent, mais alors ils n'auront aucunes chances de retrouver mon cher père et ne pourront jamais le tuer !

Ce que tu peux être tête de mule ! Dit Sirius en se levant brutalement de sa chaise. Je voulais que tout s'arrange avec Hermione parce que je voulais te voir heureux, mais maintenant que je te vois tant obnubilé par elle, je me demande s'il n'aurait pas mieux valu que jamais tu ne la revois !

Je t'interdis de dire ça ! M'énervais-je à mon tour. Tout ce que je veux, c'est la reconquérir et quand cela sera fait, alors je te promets que je me remettrais au travail. Essai de leur donner une excuse valable au ministère, Sirius, s'il te plaît ! C'est vraiment important pour moi.

Je vis Sirius hésiter en me regardant tristement.

S'il te plaît…Répétais-je. N'as tu jamais aimé quelqu'un au point que tu saches que si tu n'obtiens pas son amour, jamais tu ne retrouveras la paix ?

Bon bon, d'accord. Se résigna-t-il. Je vais faire de mon mieux pour les convaincre.

Merci Sirius, tu es le meilleur parrain que l'on puisse avoir !

J'en suis persuadée, dit une voix derrière moi.

Bonjour Hermione, salua Sirius avec un léger sourire réprobateur. Bon, allez les jeunes, je vous laisse, amusez-vous bien. Et..euh…Harry, je fais ça encore pendant une semaine, c'est tout, compris ?

Oui oui, ça marche, répondis-je avec enthousiasme, alors que mon parrain s'éloignait. Au fait, salut 'Mione, quel est le programme aujourd'hui ?

Tu ne devrais pas aller travailler un peu ? Demanda-t-elle, soupçonneuse.

Ne t'en fait pas, j'ai les choses en mains. J'ai pris quelques jours de congés, c'est tout.

Quelques jours ? Et jusqu'à quand ? Continua-t-elle, perplexe.

Ca, on verra plus tard…S'il te plaît, parlons d'autre chose. Alors que fait…

Mais je m'interrompis en apercevant Krum qui venait d'entrer dans l'auberge et se diriger vers notre table.

Salut, me dit-il d'un ton peu accueillant. Herrr-moi-nêu, est-ce que je pourrrais te parrrler cinq minutes ?

Tu m'attends là Harry ?

J'acquiesçais tout en regardant d'un œil froid Viktor qui s'éloignait avec elle. Je ne supportais pas qu'il lui tourne autour. De plus, cela faisait plusieurs fois déjà qu'il voulait lui parler seul à seul et Hermione semblait se disputer avec lui depuis quelques temps. Quand elle revient enfin auprès de moi, elle semblait contrariée.

Qu'est-ce qu'il voulait ? Demandais-je.

Rien…rien du tout…Répondit-elle, mal à l'aise.

Qu'est qui se passe Hermione ? Tu sais que tu peux tout me dire, je suis ton ami, enfin, je crois…

Bien sûr que tu es mon ami Harry…Ecoutes…elle hésita…avant de continuer à nous voir, il faudrait que je te dise quelque chose à propos de Viktor…

Eh ! Salut vous deux ! S'écria alors une voix familière derrière nous.

Salut Ron ! M'exclamais-je à mon tour. Comment ça va !

Tous les trois, nous discutâmes une bonne demi-heure, puis nous dûmes partir, car Hermione voulait faire un peu les magasins. Je passais une très bonne journée en sa compagnie. Plus je passais du temps avec elle, et plus je l'aimais. Cela me rappela les week-end entiers où l'on flânait tous les deux, où l'on faisait des promenades à Pré-au-Lard ou autour du lac de Poudlard. Mais ce soir-là, j'avais décidé de jouer le grand jeu : je l'avais invité dans un grand restaurant moldu et je m'étais mis sur mon 31. Quand je vins la chercher, je restais époustouflé, abasourdi par sa beauté : elle s'était parée d'une magnifique robe rouge, ses cheveux relevés en un chignon. Le seul mot que j'ai trouvé à dire fut « wouah ! ». Elle me sourit, le plus beau sourire du monde, un sourire à la fois indulgent et flatteur. Cette soirée fut fantastique. Elle semblait m'avoir pardonné et je sentais notre complicité d'antan refaire son apparition. A la fin du dîner, je la raccompagnais chez elle. Une légère brise s'était mise à souffler, ce qui faisait flotter légèrement ses cheveux, qu'elle avait détaché, au gré des courants. Je ne pouvais plus cesser de la regarder. Elle était animée d'une joie que je n'avais pas vu depuis longtemps et le simple fait de la voir dans cet état me rendait heureux à mon tour.

Pourquoi m'observes-tu de cette façon ? Me demanda-t-elle avec un sourire radieux.

Je m'arrêtais de marcher, pour un peu plus la contempler.

Tu es vraiment très belle ce soir…

Arrête, tu me gênes. Je te trouve très élégant dans cet ensemble moi aussi…et très sexy aussi…Finit-elle en riant, l'air moqueur.

Je t'interdis de critiquer ma tenue Hermione.

Et qu'est-ce que tu feras si je continue ? M'interrogea-t-elle d'un ton provocateur.

Avec un sourire malfaisant, je me mis à lui courir après. Nous rions aux éclats en se poursuivant jusqu'à ce que je la rattrape. Elle se retourna et nous nous regardâmes avec intensité, ses yeux brillants d'excitation dans les miens. J'eus tout à coup envie de l'embrasser, mais il faut croire que l'idée lui vint également car elle fut la première à franchir le pas. Quand ses lèvres sucrées touchèrent enfin les miennes, un frisson parcourut tout mon corps. Il était doux et intense, comme le jour de notre premier baiser, 11 ans plus tôt. Ce baiser, j'en avait rêvé depuis que je l'avais revu, mais je ne pensais pas réellement qu'un jour, cette occasion se représenterait à moi. Lorsqu'elle l'interrompit, j'eus du mal à revenir à la réalité, trop heureux et surpris par ce qui m'arrivait. Je ne pus m'empêcher de parer un large sourire, mon cœur bien trop joyeux et amoureux pour ne pas monter ce qu'il ressentait. Elle en fit de même, ce qui me rassura. Elle semblait fière de son acte. Je restais là à la contempler, ne pouvant croire à ma chance.

Je…Mais elle m'interrompit en posant un doigt sur mes lèvres.

Je voudrais m'excuser de t'avoir mal jugé, murmura-t-elle en évitant mon regard. Tu vois, à Poudlard comme aujourd'hui, il y avait tant de belles filles qui te tournaient autour, et Cho…tu…

Chut…Dis-je doucement. Tu n'as pas à te justifier. C'est vrai que j'aurais du te dire ce qu'il se passait avec Cho. Je crois que j'aurais été aussi jaloux si tu avais passé du temps en douce avec un garçon sans me le dire…Finis-je en riant.

Mais cette remarqua sembla la troubler, car son sourire s'effaça.

Si tu me raccompagnais chez moi, demanda-t-elle finalement retrouvant son sourire après un silence.

Avec joie, Gente Damoiselle…répondis-je en m'inclinant, ce qui l'amusa.

Nous arrivâmes finalement devant sa demeure après un long trajet pendant lequel nous discutâmes et rîmes de bon cœur. Mais ces merveilleux instants allaient s'achever…

Bien, dis-je mal à l'aise sur le perron, alors, bonne nuit…

Elle s'approcha délicatement de moi, me fixa intensément de ses yeux noisette, son visage à quelques centimètres du mien. Je me penchais avec hésitation et saisis délicatement ses lèvres, soupirant de satisfaction à leur contact. Je sentis ses mains toucher ma nuque ce qui me fit frissonner, pendant que j'entourais mes bras autour de sa taille. Je ne sais combien de temps s'écoula entre mon initiative de l'embrasser et l'instant où l'on se sépara mutuellement de l'étreinte de l'autre. Je sais seulement que se fut un des moments les plus intenses de ma vie.

Bonne nuit…me souffla-t-elle au creux de l'oreille avant de rentrer chez elle.

A contre cœur, je m'éloignais lentement de la maison, des images merveilleuses tourbillonnant dans mon esprit. Alors que mon trajet dans les ruelles me rapprochait petit à petit de l'auberge, je fus interrompu dans mes pensées par la sensation que quelqu'un me suivait. Je stoppais pour écouter attentivement les bruits de la nuits quand tout à coup, quelqu'un m'attira avec violence dans une rue déserte et sans issue. A taton, je me saisis de ma baguette mais fus désarmé par un fulgurant Expelliarmus. Aucun doute, celui qui m'avait attiré là était un sorcier. L'homme en face de moi se découvrit de la pénombre qui le cachait et je vis alors…

Viktor…

En perrsonne...Répliqua-t-il simplement.

Pourquoi tu m'as entraîné dans cette ruelle ? Demandais-je en me relevant.

Je dois te parrler.

Me parler de quoi ? Tu n'étais pas obligé de…

De Herr-moi-nêu, me coupa-t-il froidement en s'avançant vers moi. Je ne veux plus que tu l'apprroches.

Quoi ? M'étonnais-je. Tu ne veux plus que quoi ?

Je ne veux Plus que tu vois Herr-moi-nêu, répéta-t-il me menaçant de sa baguette.

Et de quel droit tu m'interdirais de la revoir ? Répliquais-je d'un air de défit. Vous n'êtes pas mariés…

Si, justement…

Je restais un instant interdis, ne sachant si je devais le croire ou non. Hermione ne m'aurait tout de même pas caché une chose pareille ?

Qu'est-ce que tu racontes…

Nous sommes marri et femme depuis deux ans.

Tu mens…

Non, je dis la vérrité, rregarrde…

Il me tendit alors une photo sur laquelle on pouvait voir Hermione vêtue de blanc, tentant de s'enfuir, le profil bas et Krum, avec un ensemble noir, qui lui tenait fermement le bras, son air renfrogné au visage. Je ne savais pas quoi dire face à cette preuve. Je fixais la jeune femme avec un sentiment de trahison et de tristesse qui venait de me transpercé le cœur. Mais aussi de la colère, contre elle pour m'avoir menti, contre moi pour avoir cru à un rêve, contre Krum pour m'avoir montré cette photo alors que je voyais mon bonheur renaître…Et celle-ci augmentait à chaque seconde pendant lesquelles je restais à contempler sans vraiment la voir, cette immonde image.

Pourquoi ? Demandais-je, sans tourner les yeux vers lui. Pourquoi me dire tout cela ?

Pourr te prrotéger…

Pour me protéger ! Répétais-je, essayant de toutes mes forces de contenir la haine qui montait en moi. Et de quoi ?

De Herr-moi-nêu. Il fallait que tu saches que pourr elle tu n'es qu'un jeu, un passe-temps…

Ne me prends pas pour un idiot Krum, ce n'est pas moi qu'elle rejetais constamment chaque fois que je lui parlais.

C'était pourr que tout semble rréel Harrry, pourr que tu y crrois. Comment as-tu pu crroire que ta rrelation allait durrer avec Herr-moi-nêu alorrs que cela ne faisait qu'une semaine que vous vous rrevoyez ; moi cela fait déjà quatrre ans que je la frréquente.

TAIS-TOI ! Criais-je en plaquant Viktor contre un mur par un seul mouvement de bras.

Mes pouvoirs de magie noire augmentent lorsque je me mets en colère et je peux saisir quelqu'un à distance sans même avoir à le toucher, par ma simple volonté. C'est ce que je fis, ce qui apeura Krum.

Qu'est-ce que tu fais ! C'est comme ça que tu me rremercies ?

QUE JE TE REMERCIE ! Répliquais-je en resserrant ma poigne invisible. Je sais très bien que c'est dans de mauvaises intentions que tu m'as averti ! Tu m'as révélé la vérité dans le seul but de me faire rompre avec Hermione !

Lâ..che..moi..s'il..te plaît…Dit-il à moitié étouffé contre le mur.

Et c'est ce que je fis, conscient que si je continuais, je pourrais le tuer. Une fois sa respiration à peu près normale, il partit en courant, affolé, me permettant de méditer sur ce que je devais faire. Je me sentais réellement impuissant et trahi par cette révélation. Je décidais de retourner à l'auberge en transplanant. Peut-être que la nuit me porterait conseil ? Mais je savais que c'était peine perdue car je n'étais pas apte à dormir ce soir là.

A suivre…