Quand Gibbs remonta coucher Angélina, qui s'était endormie peu après l'appel de Roselen, il avait l'intention de parler de cette conversation avec Kate. Malheureusement, il la trouva endormie sur le lit, encore enroulée dans sa serviette. Il s'approcha du lit, la couvrit, puis s'assit à coté d'elle, lui caressa les cheveux.
- Kate ma chérie, je tiens tellement à toi, je me rend compte, que je n'ai pas fait assez attention à toi, je ne me suis pas assez occupé d'Angélina. Quand j'ai rencontré ta mère, j'ai compris pourquoi tu tenais tant à t'occuper de ta fille, tu voulais être parfaite, pour que ta mère soit fière de toi, et que ta fille t'aime. Ta mère te rabaissait, elle à réussi à te faire croire que tu n'étais qu'une incapable. Tu nies, mais je suis persuader que ton choix de carrière est lié, à, ce traumatisme, tu voulais te prouver, à toi-même, que tu n'étais pas une bonne à rien. Tu ne veux pas reproduire ces erreurs avec ta fille, c'est pour cela que tu ne voulais pas la quitter, que tu voulais être la seule qui l'aimerai et la chérirai, mais aujourd'hui nous formons une famille, et même si tu n'oses pas me demander de l'aide, je te promets qu'à partir de maintenant, je m'investirai plus dans ta vie même si je dois t'entendre crier que tu peux le faire toute seule. J'ai pris conscience de ta fragilité. Comme si tout ça ne suffisait pas ta mère arrive demain.
Il embrassa son front puis parti à la salle de bain se doucher.
Kate ouvrit un œil, regarda le réveil il affichait 6 heures. Elle se retourna pour trouver son mari réveillé, accoudé en train de la regarder. Il lui sourit.
- Bonjour.
- Bonjour la belle au bois dormant.
- Oh, je suis désolée, je me suis endormie comme une masse.
- Tu étais fatiguée, c'est tout, lui dit il pour la rassurer.
Il ne savait pas comment lui annoncer l'arrivée de sa mère. C'était dans ces rares moments qu'il lui manquait les mots et qu'il se sentait maladroit.
- Kate, …, hier soir, alors que tu étais dans ton bain, …,ta mère a téléphoné.
Son sourire disparut.
- Oh, je vois, que voulait-elle ? lui demanda-t-elle en détournant le regard.
Décidément, elle ne l'aidait pas. Il décida de se jeter à l'eau.
- Elle vient passer une semaine ici.
Ses yeux s'élargirent.
- Quoi ! Quand est ce qu'elle arrive ! lui demanda t-elle inquiétée.
- Ce soir.
- Quoi ! Dit elle en bondissant du lit. Pourquoi ne m'as-tu pas réveillé hier, tu as vu l'état de la maison, il faut que je range et fasse le ménage…
Entre temps il s'était levé et avait saisi ses bras.
- Kate calme-toi ce n'est rien elle peut comprendre.
- Jethro si tu veux bien je prend ma journée, il faut que je m'occupe de la maison.
- Si tu veux, mais promets moi que tu vas rester calme et profiter de cette semaine en famille.
- C'est promis.
Kate astiqua la maison toute la journée, Gibbs n'était toujours pas là quand on sonna à la porte. Elle prit une grande inspiration, et alla ouvrir.
- Bonjour maman, dit elle avec un sourire forcé qui cachait son stress.
Elle se dit « ma fille, si tu n'es pas capable d'affronter ta mère à 30 ans, où va-t-on. »
- Caitlin,chérie.
Elle continua :
- Mon dieu, tu t'es vue, depuis quand n'as-tu pas dormit, tu as vu ces cernes. Ton mari m'avait dit que tu étais épuisée, mais pas à ce point.
En entendant ces mots, Caitlin jura intérieurement, Gibbs allait payer.
Sa mère n'avait pas changé, toujours la même, fidèle à elle-même, dire à Caitlin qu'elle avait pris du poids depuis la naissance d'Angélina, qu'elle avait une sale mine… tous ce qu'il fallait.
- Mais dis-moi, où est ma petite fille ? demanda t-elle.
- Elle est à la crèche.
- Quoi, même si tu ne travailles pas, tu mets ta fille à la crèche !
- Mais je voulais préparer ton arrivée, je n'ai su que tu venais que ce matin, se justifia Kate.
- Kate ! Tu ne sais vraiment pas t'occuper de ta fille, depuis quand mettons nous nos enfants à la crèche pour faire son ménage !
Kate qui commençait à voir les larmes aux yeux, continuait de se justifier :
- Mais, tu sais grâce a notre travail au NCIS, une crèche de très bonne réputation est réservée aux enfants d'agents, voyant que sa mère la fusillait des yeux, et qu'elle ne voulait pas dire à sa mère que c'était son mari qui avait insisté pour l'y amener, elle se résolue. Je suis désolée maman, tu as raison, j'aurai dû la garder à la maison.
- Cesse de pleurer, voyons, ton travail, laisse moi rire, c'est cet enfer que tu appelles travail, tu aurai dû être avocate, comme nous l'avions prévu, avec ton père mais il a fallu que tu arrêtes tes études de droit, tous ça à cause de…
-Maman ! Je t'en prie, cette histoire est loin derrière moi, n'en parlons plus, tu m'as assez reprocher mes erreurs, et j'en ai assez souffert.
- Bien, puisque tu le prends comme ça n'en parlons plus, je vais poser mes affaires.
Sa mère quitta la pièce et laissa Caitlin seule en larmes, appuyée contre le mur.
