Si seulement…
Chapitre 10
« Ma sœur, ma mie…. »
Lorsque Candy fut libre en début de soirée, elle alla voir Georgie. Elle se rendit au manoir des Grey et demanda à la voir. Cette dernière arriva et l'accueillit avec un grand sourire.
- Candy !
Candy la serra dans les bras, un peu plus longtemps que d'habitude. Georgie remarqua son émotion.
- Ça va Candy ?
- Georgie, merci encore de m'avoir sauvée.
- De rien, ce fut un plaisir pour moi tu le sais. Tu as pu voir ton mari ?
Candy lui raconta ce qui s'était passé la veille, comment elle avait faillit rater Terry.
- Hum….Cette Susanna… commença Georgie.
- Je sais, elle doit être amoureuse de Terry.
- Elle a pratiquement tout fait pour m'empêcher de le voir…j'espère qu'elle va s'arrêter là… enfin.
Tout en parlant, elles se dirigèrent vers une de nombreuses salles de séjour du manoir. Elles prirent place.
- Où est Laurent ? demanda Candy.
- Il est sorti, il va revenir tout à l'heure.
- J'ai quelque chose à te dire, commença Candy c'est assez important…
- Tu ne peux pas être enceinte ou du moins, tu ne peux pas le savoir déjà… plaisanta Georgie, tu m'intrigues…
Candy ria nerveusement. Elle se mit à lui raconter ce qui s'est passé avec M. McGregor, la visite à la maison Pony et enfin le bracelet.
- Un bracelet ? demanda Georgie doucement comme si elle avait peur de parler.
- Oui, dit Candy et pas n'importe lequel…
En disant ça, elle sortit le bracelet de son sac, et Georgie poussa un cri de surprise.
- Oh mon Dieu… Candy ! dit-elle les larmes aux yeux. Il est identique au mien.
Candy acquiesça.
- Il était dans ton berceau, ça veut dire que…
- …Nous sommes des sœurs ! dit Candy avec incertitude.
Pour toute réponse, Georgie la serra dans ses bras et se mit à pleurer. Candy ne tarda pas à faire de même. Elles restèrent ainsi en pleurant pendant un moment.
- Quelqu'un est mort ? fit la voix de Laurent.
Les deux jeunes filles se retournèrent sans se lâcher, leur visage baigné de larmes. Elles rirent au milieu des larmes.
- Georgie ? Candy ? dit-il le regard interrogateur.
- Oh Laurent, dit Georgie, une chose merveilleuse vient d'arriver…
- Merveilleuse ? Et vous pleurez ?
- C'est de joie, lui assura Candy.
Elles lui racontèrent ce qui s'était passé jusqu'à la conclusion finale. Laurent était sidéré. Il soupçonnait que Candy et Georgie étaient peut-être des sœurs mais en avoir la preuve du bracelet, c'était plus qu'il ne pouvait espérer. Il serra Georgie puis Candy dans ses bras.
- Je suis très content pour vous deux. Tu l'as dit à Terry ? demanda-t-il à Candy.
- Oui et il n'en croyait pas ses oreilles non plus.
- Maintenant tout ce que vous avez à faire, c'est d'attendre que vos parents reviennent.
- Et bien, dit Candy, c'est de ça que je voulais te parler. Mon stage à l'hôpital va bientôt finir. Je peux aller habiter au Manoir des André mais je préfère avoir mon propre appartement. Et si Terry vient me rendre visite, ça sera plus facile d'être ensemble qu'au manoir. Georgie, que dirais-tu de venir vivre avec moi pour un temps, comme ça on pourrait être toujours ensemble et rattraper le temps perdu ? Du moins jusqu'à ce que je quitte Chicago pour aller vivre à New York avec Terry.
Georgie regarda Laurent. Il acquiesça.
- Je ne peux pas t'empêcher d'être avec ta sœur…
- Merci Laurent, dit Georgie.
- Vous avez de l'argent pour vivre seule ?
- Terry m'a laissé de l'argent et je vais commencer à avoir un salaire bientôt.
- Et j'ai aussi un petit salaire dit Georgie, c'est parfait.
- Comment lutter contre deux esprits aussi indépendants ? Vous allez me laisser au moins vous trouver un appartement décent ?
- Pas trop cher Laurent, et pas trop luxueux non plus, dit Georgie
- D'accord, dit-il, je ferai de mon mieux.
- Je ne travaille pas demain, dit Candy, tu veux venir avec moi à la maison Pony ? J'aimerai que tu voies là où j'ai grandi…
- D'accord, dit Georgie.
- Je viens te chercher demain vers 10 heures.
- Tu veux dîner avec nous ? dit Laurent.
- Dis oui, s'il te plait, dit Georgie
- Ok, dit Candy.
Ils dînèrent avec la famille de Laurent. Après le dîner, Candy retourna à l'hôpital, mais alla au manoir des André pour parler à Alistair et Archie avant. Elle trouva Annie et Patty aussi.
- Candy ! dit Annie, quelle belle surprise !
- Tu vas passer la nuit ici ? demanda Archie, ce manoir est aussi à toi…
- Non, je dois retourner à l'hôpital… mais j'ai une nouvelle à vous annoncer. Vous connaissez tous Georgie.
- La fille qui te ressemble ? Dit Annie, oui on l'a vue à Londres quand elle s'est fait attraper à ta place…
Elle leur raconta comment Terry lui avait acheté le bracelet au marché aux puces, et comment Laurent avait pris Georgie pour elle et la réunion du bal.
- J'ai donné le bracelet à Georgie, puisqu'il était à elle de toute façon et c'était le seul lien véritable avec sa mère. Ses recherches l'ont amenés ici à Chicago. Ses parents sont à l'étranger, elle attend qu'ils reviennent…
Elle leur raconta alors l'histoire de M. McGregor, la visite à la maison Pony et le bracelet…
- Tu es sure que c'est le même ? demanda Annie.
- Je viens de chez Georgie, ils sont identiques…dit Candy
- Alors ça voudrait dire que Georgie, et toi êtes…commença Annie
- Des sœurs ! termina Patty.
- Oh Candy, c'est merveilleux ! Dit Annie.
- C'est pour ça que vous vous ressemblez tant, dit Archie.
- Alors, si elle retrouve ses parents…dit Patty
- Oh mon Dieu Candy, c'est magnifique ! dit Alistair.
Elle prit Annie à l'écart.
- J'espère que ça ne te dérange pas trop…
- C'est bien toi Candy, dit Annie, tu te soucis de moi au lieu d'être contente ? Candy, tu seras toujours ma sœur. Je suis très heureuse pour toi !
- Merci Annie. Je vais à la Maison Pony demain avec Georgie, tu veux venir ?
- Je ne vais pas vous déranger ?
- Georgie et moi allons habiter ensemble dans quelques jours, on aura tout le temps pour être ensemble.
- Ok. Je vais voir si Patty veut venir aussi. Je voulais te demander…
Patty arriver à ce moment-là.
- Pour Terry et toi… vous étiez ensemble à Londres…dit Annie
Candy rougit comme une pivoine. Elle ne pouvait pas parler de son mariage, encore moins de ses nuits passionnées avec Terry, c'était toujours un secret.
- Euh bien, on avait des chambres séparées…dit Candy
- Et sur le bateau ? demanda Patty.
- Euh, j'étais avec Georgie, mentit-elle.
- Oh, dit Annie. Terry et toi avez des projets ?
- Il m'a demandé en mariage au bal…dit Candy
- Quoi ? dit Annie et c'est maintenant que tu en parles ? Petite cachottière !
- Je suppose que tu as dit oui, dit Patty.
- Où est la bague ! dit Annie.
- Dans mes affaires, je ne veux pas l'abîmer à l'hôpital, fit Candy
- Mais enfin Candy, pourquoi nous l'avoir caché ?
Le fait de vivre en mariage secret, l'avait fait oublier tout le reste.
- Annie, ce n'est pas tout à fait officiel. Le père de Terry veut le marier à la fille d'un de ses associés, une certaine Elizabeth Barrington…
- Un mariage arrangé, dit Patty, ça existe encore ?
- Et lui veut m'épouser...Alors il veut devenir indépendant pour qu'on puisse se marier. Alors je vous en prie, vous pouvez garder le secret ?
- Bien sûr Candy, dit Patty, tu peux compter dur nous.
- Tu l'as vu cette Elizabeth ? demanda Annie.
- Je l'ai vu au bal, avec le frère de Terry, dit Candy
- Le frère de Terry ? Dit Patty
- Oui, Richard Jr.
Elle leur raconta ce qui c'était passé au bal et au théâtre.
- C'est un petit morveux ! dit Patty.
Elles éclatèrent de rire. Alistaire la ramena à l'hôpital en voiture. Candy put à peine fermer l'œil de la nuit. Toutes ses émotions la gardaient éveillé… Alistair vint la chercher le matin vers 9 heures moins le quart. Ils allèrent au manoir chercher Annie et Patty qui séjournaient là-bas. Daniel et Eliza étaient là.
- Alistair, tu peux m'amener au magasin ? Je dois m'acheter une nouvelle robe, dit Eliza
- Désolé, dit Alistair, j'amène Candy à la gare…
- Cette fille d'écurie passe avant moi, dit Eliza
- Mais, Eliza, dit Archie, la fille d'écurie a fait littéralement marcher le Prince de Liège…
- Grâce à toi d'ailleurs…si tu n'avais pas tendu le piège…dit Alistair
- Son grade a augmenté à cause de ta jalousie, dit Archie
Candy ne pouvait pas rater cette occasion…
- Merci Eliza, dit Candy, merci de tout cœur. Grâce à toi j'ai retrouvé Terry, assisté au bal royal, et ouvert la piste avec le prince…ton geste était très généreux !
- La ferme ! dit-elle en sortant de la pièce.
- Je m'excuse, dit Candy, c'était irrésistible…
- Ne t'excuse pas, c'était pas trop tôt ! Dit Alistait
Annie et Patty arrivèrent et ils allèrent chercher Georgie chez Laurent et se rendirent à la gare.
Toute la maison Pony était contente de voir leurs deux anciennes pensionnaires et leurs nouvelles amies.
- Tout le monde voici Patty et Georgie, dit Candy.
- Bonjour, dit Melle Pony, wow Georgie tu ressembles beaucoup à notre Candy… Et vos bracelets… identiques !
- Tu sais grimper aux arbres comme notre chef ? demanda Jimmy.
- Oui dit Georgie, j'étais aussi un vrai garçon manqué !
- Pas possible, dit sœur Maria. J'aurai aimé vous avoir toutes les deux !
- C'est merveilleux que vous vous soyez retrouvées, dit Melle Pony.
Georgie et Patty s'adaptèrent facilement aux enfants. Candy et Annie étaient ravies d'être de retour dans leur ancienne maison. Elles passèrent un après-midi mémorable, plein de jeux et de rire. Candy amena Georgie voir « Sa colline Pony. »
- C'est ici que je viens quand je me sens bien ou mal. Je l'ai partagé avec Terry, l'homme que j'aime, mon mari. Il m'a dit que s'aimer ce n'est pas se regarder l'un et l'autre, c'est regarder ensemble dans la même direction. Tu ne peux pas savoir ce que ça me fait de t'avoir retrouvé, ma sœur… Je ne suis plus seule au monde, j'ai une sœur ! Je t'aime Georgie !
- J'ai grandi dans une famille qui m'avait recueillit, elle ne m'a jamais adopté officiellement. Le père et les garçons m'aimaient mais, la mère me traitait toujours froidement. Ça c'est empiré quand mon père adoptif est mort en me sauvant la vie. Mes deux frères m'aimaient beaucoup au grand désespoir de leur mère. Je crois qu'elle est morte de chagrin. Mais maintenant que je sais que je ne suis plus seule, j'ai retrouvé ma sœur…C'est un miracle ! Je me suis sentie proche de toi dès notre première rencontre, c'était sûrement la voix du sang…Je t'aime Candy.
Elles se serrent dans les bras. Georgie regardait leurs bracelets identiques.
- Matilda, la cuisinière des Brydon a dit que Roxanne avait 3 bracelets comme celui-ci. Tu en as un, j'en ai un, elle doit avoir le troisième.
- C'est sûrement un signe que c'est peut-être notre mère, dit Candy. Tu sais quand elle va revenir ?
- Dans quelques mois. Avec tout ce qui se passe en Europe, j'espère qu'ils reviendront entier…
- Il faut être optimiste Georgie, on s'est retrouvé, on les retrouvera. La vie nous sourit enfin. Bientôt je serai avec Terry, toi avec Laurent et on aura enfin une mère et un père.
- Et si elle ne veut pas nous voir ? Elle nous a après tout abandonnées…
- Si nous deux avons hérité de sa nature généreuse, c'est qu'elle sera ravie de nous voir, je t'assure. Et puis qui ne voudrait pas voir de jolies filles comme nous !
Elles éclatèrent de rire et retournèrent à la maison Pony rejoindre les autres.
- Alors, les deux sœurs, dit Melle Pony, ça va ?
- Oui, je lui montrais ma colline Pony, dit Candy.
A l'hôpital il y avait une nouvelle patiente. C'était une vieille dame plutôt grincheuse. Elle n'était jamais contente et elle se plaignait de toutes les infirmières. Lorsque Candy arriva au travail le docteur l'appela.
- Melle André ! Vous êtes de retour ! Dit le docteur
- Oui, docteur. Je peux faire quelque chose pour vous ?
- Oui vous êtes un rayon de soleil ici, j'ai besoin de votre bonne humeur contagieuse…
- Ma….. ?
- Oui, il y a une nouvelle patiente, une vielle dame, qui n'est pas à prendre avec des pincettes…J'aimerai que vous vous en occupiez personnellement.
- D'accord. Elle est dans quelle chambre ?
- La chambre 312, Mme Madeleine Thorpe. Elle est ici pour une opération. Merci, Melle André.
- Ne me remerciez pas docteur, c'est mon travail.
Candy alla dans la chambre 312 et entra. La chambre était toute sombre, les fenêtres étaient fermées, ainsi que les rideaux.
- Il fait noir ici, dit Candy, alors qu'il y a du beau soleil dehors.
Elle alla à la fenêtre et ouvrit les rideaux, laissant ainsi le soleil pénétrer dans la chambre.
- Mais qui… ! commence la vielle dame.
- Bonjour, dit Candy en souriant. Je m'appelle Candice Neige André mais vous pouvez m'appeler Candy. Je suis votre infirmière à partir d 'aujourd'hui…
- Comment osez-vous ouvrir mes rideaux ? Fermez-les sur-le-champ ! dit la vieille dame.
- Vous ne voulez certainement pas rester dans le noir à vous lamentez. Regardez-moi ce beau soleil ! Allez, vous êtes malade, mais vous êtes toujours en vie. Pensez au nombre de personnes qui sont mortes aujourd'hui…Vous êtes en vie et à l'hôpital pour vous soigner c'est-à-dire pour rester en vie. Pourquoi ne pas sourire ? dit Candy en souriant. Voyons-voir ce qu'il faut faire pour vous aujourd'hui…
Elle se mit à s'occuper de la vieille dame qui ne disait rien mais qui obéissait. Elle avait cessé de se lamenter. Les docteurs étaient ravis et félicitaient Candy. Un jour Candy avait son jour de congé et n'était donc pas au travail. Elle profita de son temps libre pour aménager avec Georgie dans l'appartement que Laurent avait trouvé pour elles. Les deux jeunes sœurs s'amusaient tellement pendant l'aménagement de l'appartement que leurs amies n'en revenaient pas.
- Je n'ai jamais vu deux jeunes filles aussi joyeuses que vous deux, dit Laurent. Les sœurs joyeuses…
« Les sœurs joyeuses » se contèrent de rire. Ils passèrent tous une belle journée et une belle soirée, à parler, rire et arranger l'appartement. Annie et Patty restèrent tard pour les aider. Laurent, Archie et Alistair, étaient présents surtout pour porter les meubles. Laurent avait fait installer le téléphone malgré les protestations des deux jeunes filles.
- Je me sentirai plus en sécurité de savoir que vous pouvez me joindre avec un coup de fil, dit-il.
- D'accord, dit Georgie, mais ne nous déranges pas trop…
- Candy c'est sublime, dit Patty, on pourra s'appeler maintenant.
- Et tu peux donner le numéro à Terry, comme ça il pourra prendre de tes nouvelles régulièrement au lieu d'attendre des lettres, dit Laurent
- Oui tu as raison, dit Candy. Oh, comme je suis heureuse aujourd'hui !
Lorsque les deux sœurs se retrouvèrent seules, Georgie lui demanda :
- Tu sais où joindre Terry ou tu dois lui écrire ?
- Oui je le sais, avec ce qui a faillit se passer la dernière fois, il m'a donné un numéro.
- Super ! Tu peux l'appeler demain pour lui donner le numéro de téléphone.
Le lendemain quand elle arriva à l'hôpital pour son service, les docteurs poussèrent un soupir de soulagement.
- Oh Candy ! dit une autre infirmière, Dieu merci tu es là ! Ta patiente est très irritée ! Elle ne veut personne !
- Mme Thorpe ? fit Candy étonnée.
- Où étiez-vous Melle André ? fit le docteur.
- Euh, c'était mon jour de congé…dit Candy
- Oh, d'accord. Mais pitié, allez vous occuper d'elle !
Candy alla se dirigea vers la chambre 312 et entendu la vielle dame dire.
- Sortez, sortez toutes ! Je veux mon infirmière ! Où est Candy?
- Je suis là, dit Candy. Mme Thorpe ! Qu'est-ce que c'est que ce genre de comportement ?
- Candy ! Où étiez-vous ? demanda Mme Thorpe. Comment avez-vous pu m'abandonner ?
- C'était mon jour de congé, dit Candy, je dois aussi me reposer, non ?
- Oui dit la vieille dame, mais il fallait m'avertir…
- Je m'excuse, dit Candy, la prochaine fois, je vous avertirai. Allons, laissez-moi m'occuper de vous, maintenant.
- Vous êtes charmante, vous me rappelez ma Roxie…
- Roxie ?
- Ma petite-fille...vous avez les mêmes cheveux, si mes yeux ne me trompent pas.
- Vraiment ? Mme Thorpe vous me promettez de ne plus faire des problèmes quand je ne suis pas là ?
- D'accord, je promets de me comporter comme il faut.
Quand Candy retourna à l'appartement, elle décida d'appeler Terry pour lui donner son numéro de téléphone. Dès qu'elle eut la communication elle parla.
- Allô ? Allô ? Dit-elle
- Allô ? Dit une voix au bout du fil
- Oui bonjour !
- Bonjour…
- Est-ce que je peux parler à Terrence Granchester ?
- Oui. C'est de la part de qui ?
- Candy.
- Candy ? Bonjour…c'est monsieur Hathaway, vous allez bien ?
- Oui, ça va.
- Attendez, je vais le chercher pour vous.
Après la bavure de l'autre soir, Hathaway était gentil avec Candy. Il en voulait un peu à Susanna de l'avoir induit en erreur. Quelques minutes plus tard Candy entendit.
- Allô ? Taches de son ? Comment vas-tu ? dit Terry
- Je vais bien, mon amour et toi ?
- Tu me manques beaucoup…il y a un problème ?
- Non, chéri. Excuse-moi, je ne voulais pas t'inquiéter. Je t'appelle pour te dire que j'habite avec Georgie maintenant et que nous avons un téléphone…
- Un téléphone ? Dans l'appartement ?
- Oui. C'est Laurent qui a insisté…
- Dis-lui merci de ma part c'est super ! Je vais en mettre un aussi dans mon appartement, comme ça on se parlera souvent. Attends je cherche de quoi écrire… Non, donne-le moi je vais le retenir.
- Tu es sûr ? Ça serait mieux si tu l'écrivais.
- Candy, je n'oublierai jamais le numéro qui me permettra d'entendre ta voix…
Elle rit et lui donna le numéro.
- Comment va Georgie ?
- Elle n'est pas encore revenue.
- Tu la salueras de ma part. Comment ça va entre-vous ?
- Oh Terry c'est merveilleux ! Elle a très bien pris la nouvelle que nous sommes peut-être des sœurs ! Elle n'en doute même pas.
- Vous habitez loin de chez Laurent ?
- Non, nous louons un appartement en ville pas très loin. Il voulait être près de Georgie. Je t'envoie l'adresse dans ma prochaine lettre. J'ai tellement de choses à te dire… ça serait trop long au téléphone.
- Ok. Alors je te laisse pour que tu ne payes pas trop cher. La prochaine fois, c'est moi qui t'appelle.
- Je t'aime.
- Je t'aime et bonne soirée.
- Bonne soirée.
Elle raccrocha le téléphone et se sentit heureuse et triste à la fois. Heureuse qu'elle ait parlée avec son bien-aimé. Georgie entra à ce moment-là.
- C'était Terry ?
- Salut ! Oui.
- Il te manque, hein ?
- Beaucoup. J'espère être avec lui bientôt.
Quelques jours plus tard, on amena un blessé à l'hôpital. La rumeur disait que c'était un espion et qu'il avait été blessé dans une explosion en Italie.
Candy travaillait aux urgences ce jour là et vit le blessé… C'était M. Albert ! Mais comment ? Elle le croyait toujours en Afrique… Après avoir reçu le traitement adéquat à sa condition, il dormait dans sa chambre. Lorsqu'il se réveilla quelques temps après, Candy alla le voir. Il était debout et regardait par la fenêtre.
- M. Albert ? M. Albert !
Il ne répondit pas. Candy se rapprocha de lui.
- Mr Albert est-ce que vous m'entendez ?
- C'est à moi que vous vous adressez ?
- Oui M. Albert… c'est moi Candy.
- Albert ? C'est comme ça que je m'appelle…je ne me souviens de rien…
- Vous êtes amnésique ? Ah mon Dieu, c'est affreux ! Mais la plupart des cas d'amnésies sont provisoires. Vous retrouvez la mémoire, vous verrez.
- Soit ! Maintenant veuillez me laisser s'il vous plait, je dois me reposer…
- D'accord…je reviendrai vous voir demain. Aurevoir.
Albert ne dit rien. Cette gentille jeune fille, il l'a connaissait ? Il ne se souvenait de rien c'était frustrant. Les docteurs lui avaient dit de ne pas forcer, sa mémoire lui reviendrait en temps voulu. Le temps passa et Albert allait mieux et devait quitter l'hôpital. Comme il n'avait toujours pas trouver la mémoire, Candy lui proposa de venir avec elle et Georgie.
- Avec vous ? Demanda-t-il
- Oui…j'habite avec ma sœur…Comme ça quand la mémoire vous reviendra…
- Et vous me faites confiance ? Vous n'avez pas peur ?
- Monsieur Albert, en ce moment, je crois que je vous connais mieux que vous-même.
Albert rit.
- Oui vous avez raison.
- Alors c'est réglé…Vous venez avec moi ce soir après le boulot.
Candy savait qu'il fallait qu'elle en parle à Georgie et surtout à Terry.
Pendant la pause de midi, elle alla chez elle pour appeler son mari
- Taches de son ?
- Terry, bonjour.
- Ça va ?
- Oui. J'ai quelque chose à te dire…
- Il y a un problème ?
- M. Albert a été blessé et il est à l'hôpital où je travaille…
- Oh, il va bien ?
- Oui et non…
- Que veux-tu dire ?
- Physiquement il va bien, mais il a perdu la mémoire…
- Mon Dieu !
- Alors, je vais l'amener ici pour qu'il habite avec nous. Comme il ne sait rien sur lui-même….
- Quoi !
- Terry, je t'en prie. Comprends-moi…M.Albert m'a toujours aidé quand j'étais dans le besoin et toi aussi d'ailleurs…et il m'a sauvé la vie
- D'accord. Tu as raison. Ça c'est ma Candy qui pense toujours aux autres…vas-y fais-le.
- Merci, chéri. Je dois retourner travailler. Aurevoir, je t'aime.
- Je t'aime, à plus tard.
Elle raccrocha le téléphone et Georgie entra avec Laurent.
- Candy ?
- Salut Georgie, je suis venu appeler Terry. Et je dois vous parler à tous les deux.
Elle leur expliqua la situation avec Albert.
- Je suis avec toi Candy, dit Georgie. Cet homme est ton ami et tu dois l'aider.
- Moi aussi, dit Laurent.
- Vous n'avez pas peur du « qu'en dira-t-on ? » dit Candy.
- Nous connaissons la vérité, tu es mariée et je suis avec Laurent…Le reste du monde ? On s'en fou ! Dit Georgie
Candy la serra dans ses bras.
- Tu es merveilleuse Georgie. Je dois retourner à l'hôpital. A ce soir.
Mme Thorpe devait aussi quitter l'hôpital le lendemain. Sa famille viendrait la chercher. Quand sa famille venait lui rendre visite, Candy s'éclipsait discrètement. Mme Thorpe lui fit la remarque.
- J'aimerai que vous voyiez les membres de ma famille…
- D'accord. Quand j'aurai moins de travail, et que votre famille est là, je resterai pour la rencontrer…
Mais à chaque fois, elle était débordée… Et maintenant. Mme Thorpe devait quitter l'hôpital.
- Vous allez me manquer
- Candy, dit Mme Thorpe, si j'ai besoin d'une infirmière à domicile, je viendrai personnellement t'engager.
- C'est très gentil, dit Candy. Vous allez me manquer aussi, bonne convalescence !
